J'ai été surprise de voir que c'est un roman de
Julia Kerninon que je lisais. le pseudo sur la couverture c'est
Julia Kino. Surprise aussi de découvrir que dans des collections ados on pouvait trouver des livres très (très) sexes et plutôt sombres. D'une violence étrange et assez malsaine.
Ce polar, très déjanté raconte l'histoire de Tom et Romy, lui journaliste un peu raté, qui raconte des faits-divers, les pires si possibles.
Elle c'est une danoise très sexy. Tous deux se sont retrouvés par hasard - une ligne téléphonique érotique - et leur fixette c'est le sexe. Ils s'étaient rencontrés au lycée, où les "contacts" avaient été nombreux.
Depuis ils font équipe pour traquer les crimes bien sordides, jusqu'au jour où ils pourraient devenir les "héros" involontaires de ces histoires. La raison ? Deux cadavres, à coup de
Stiletto
"Elle tend la jambe pour me montrer l'arme du crime"
Romy est de plus, flanquée d'un fils de 9 ans, Linus, surdoué et plutôt futé. Un gamin plutôt marrant, mais qui lasse un peu. Parce qu'à un moment on n'y croit plus...Mais il amène un peu de fraîcheur dans le récit.
Il n' y pas vraiment de trames dans ce roman, plutôt une suite de rencontres, des chapitres courts qui nous entraînent au plus sombre de l'âme humaine. Cela pourrait être drôle de temps en temps. Mais l'auteur en fait un peu trop. Quand vous saurez que la passion soudaine de Romy pour la cuisine est dû au fait qu'elle a de la chair humaine a accommoder à chaque repas, il faut bien varier les recettes . Mais c'est dit en 4 ème de couverture.
Etrange roman d'un goût douteux parce que ça baise, ça vomit, ça hante les morgues.
Alors un roman pour les ados? Je ne le conseillerai sûrement pas. En conclusion un polar noir, sacrément couillu, assez désespéré. A prendre au second degré et avec des pincettes.
J'avais découvert
Julia Kerninon avec
Buvard qui a été présenté comme son premier roman, un roman sur la création et la fièvre de l'écriture justement... Celui-ci elle l'a publié à 22 ans, après
Adieu la chair. Et bien avant
Buvard.
Une sacrée écriture tout de même.