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Bernie Gunther tome 8 sur 14
EAN : 9782702438848
407 pages
Le Masque (08/01/2014)
4.11/5   438 notes
Résumé :
Berlin, 1942. Bernie Gunther, capitaine dans le service du renseignement SS, est de retour du front de l'Est. Il découvre une ville changée, mais pour le pire.

Entre le black-out, le rationnement, et un meurtrier qui effraie la population, tout concourt à rendre la vie misérable et effrayante. Affecté au département des homicides, Bernie enquête sur le meurtre d'un ouvrier de chemin de fer néerlandais.

Un soir, il surprend un homme viol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Nouvelle plongée dans les ténèbres du IIIème Reich avec l'un des pires acteurs Nazis, peut-être le plus emblématique d'entre eux, Reinhard Heydrich.

Bernie Gunther, se retrouve à Prague, où le Reich Protector de Bohême-Moravie lui demande de veiller à sa sécurité. Bien sur cela va dégénérer...

Avec son cynisme, son humour et son impertinence Bernie virevolte au milieu des pires salopards nazis de Tchécoslovaquie.

L'auteur nous plonge livre après livre dans l'Histoire du nazisme sans jamais aucune ambiguïté, ni mauvais goût fort heureusement et, cerise sur le gâteau, dans ce huitième opus Philip Kerr s'amuse avec les codes du polar en nous glissant une intrigue à la façon d'Agatha Christie.
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Quel pur moment de bonheur ! Et doublement : un de mes enquêteurs (fictifs) préférés et une des plus belles villes au monde réunis dans un seul et même livre : Prague fatale. Bon, l'intrigue, comme beaucoup d'autres de cette série culte commence à Berlin. Là, en 1941, Bernie Gunther travaille à nouveau à la Kriminal Polizei et enquête sur la mort suspecte d'un employé des chemins de fer. Ses déambulations dans la capitale allemande qui commence à ressentir les conséquences de la guerre (les Juifs à qui on oblige de porter l'étoile jaune, les denrées qui deviennent difficiles à obtenir) lui font croiser la route de la jolie Arianne Tauber et d'un voleur à l'identité incertaine. Mais voilà qu'il doit plaquer tout cela : le général Heydrich le convoque à Prague, où il a récemment été nommé Reichprotektor.

Ici, je dois signaler le talent de l'auteur, Philip Kerr. Tout comme avec Berlin, il réussit à dépeindre merveilleusement bien la ville de Prague. Pourtant, il ne se lance pas dans plein de descriptions, non. Des petites phrases, à droites et à gauches, signalant quelques monuments ou édifices importants, mais surtout l'atmoshpère que la ville dégage. Gothique, sombre, oppressante. Dangereuse. L'endroit tout désigné pour des crimes et des catastrophes.

Pour revenir à l'intrigue, Heydrich convie à Gunther une mission un peu vague puis l'invite à une soirée qu'il organise pour célébrer sa nomination, dans un château en banlieue. Là, les oreilles de l'enquêteur sont tout ouïe, comme à l'habitude. Et cela s'avérera utile quand un des assistants du général est retrouvé mort dans sa chambre… dont la porte est verrouillée à clé et la fenêtre fermée de l'intérieur. Mystère en chambre close. de plus, parmi la trentaine de suspects, on retrouve plusieurs haut gradés de l'armée allemande, dont la plupart sont membres du parti nazi. En d'autres mots, des individus à l'aspect sévère, à l'esprit obtus et capable de crimes de masse, et qu'il faut prendre avec des pincettes. Seulement, voilà, Gunther n'est pas très doué à ce genre de jeu. Avec son franc parler légendaire et ses convictions et positions allant à l'encontre de la politique nazie, il s'est attiré des ennuis plus d'une fois. Si cette aventure ne semble pas trop périlleuse pour l'enquêteur – d'autres tomes auront fait frémir de peur ses lecteurs, et craindre pour sa vie –, au moins, son audace et ses commentaires sauront les faire sourire. C'est toujours bien rigolo de voir des nazis convaincus se faire malmener par un bonhomme presque insignifiant (à leurs yeux).

Ainsi, pendant une grande partie du roman, on se trouve plongé dans un « whodunit ». D'ailleurs, quelques références à Agatha Christie sont glissées ici et là. Elles pourraient même aider à démêler cette histoire… Dans tous les cas, un habitué de la série culte comprend assez vite que Prague fatale ne peut être que d'un simple roman policier, qu'il s'y mêlera des éléments du roman d'espionnage, l'intrigue ne peut que prendre des proportions inégalées. de plus, rien de ce qui s'est passé au début du roman, pourtant bien loin de la capitale tchèque, n'est à négliger. Philip Kerr est vraiment passé maître dans l'art d'entremêler les filons d'une histoire.
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Juin1941: opération Barbarossa: le troisième Reich envahit la Russie: avancée foudroyante, en trois mois les allemands ont avancés de 1500 km , ils ont pris kiev et encerclent leningrad.
Derrière le front, les "Eintzagruppen" ( police militaire ss) sont chargés d'éliminer tout reste de résistance: partisans, polonais, ukrainiens et surtout les juifs, femmes et enfants compris.

Bernie gunther , commissaire de la police criminelle à Berlin, est obligé d'y aller.
Il en revient, en octobre, complétement dégouté, honteux, déprimé, au bord du suicide, encore plus anti nazi qu'avant
Et puis, la routine reprend ses droits, il retrouve son poste et doit enqueter sur deux meurtres étranges, et il rencontre une jolie femme .... Et la vie reprend son cours.
Jusqu'au jour où le général Heydrich, ami intime d'Hitler, et nouvellement promu "Protektor de la Boheme Moravie" invite (ordonne) gunther à passer un week end à Prague avec la"crème" nazie de l'époque
A peine arrivé, un ss se fait assasiné .

Jubilatoire , jouissif, corrosif, " la vie est belle" passée au tamis de l'humour noir anglais. Un meurtre en chambre close, un espion à trouver,
une femme à sauver, tout ça au milieu d'une bande de nazis tous aussi pourris: comment ne pas se renier une fois de plus tout en restant en vie, tel est léquation de notre ami Gunther.

Intrigue palpitante, recherche historique méticuleuse, humour, émotion, action trés subtilement mélangés

Un super roman historique !

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Décidément Philip Kerr a vraiment bien fait de poursuivre sa collaboration avec Bernie Gunther après l'excellente trilogie berlinoise, en continuant à explorer avec jubilation ce sinistre univers consacré au nazisme et à ses ravages.
Vous allez me dire que le mot jubilation est bien mal choisi pour parler d'une période aussi abominable que celle-là. Mais Philip Kerr, par le truchement de Bernie Gunther, en démonte l'ignominie avec un tel talent, un humour si féroce, désespéré, et tellement ravageur que l'on ne peut faire autrement que s'enflammer à la lecture de Prague Fatale, tout en étant horrifié par les abominations qu'il nous fait pressentir.

Voilà Bernie propulsé à Prague, comme garde du corps de Reinhard Heydrich, rien que ça !
En effet, la diabolique ordure que fut le Reichsprotektor de Bohême-Moravie, dont l'auteur nous trace un portrait glaçant, craint un attentat contre lui. Et on ne peut pas dire qu'il ait eu tort puisque quelques mois après son installation à Prague, quelques tchèques courageux n'ont pas hésité à balancer une bombe sur son véhicule.... mais ceci est une autre histoire.

En attendant ce jour, à l'automne 1941, Heydrich fête sa nouvelle dignité en organisant un banquet somptueux dans le château de Panenske-Brezany mis à sa disposition et il n'a pas froid aux yeux l'ami Bernie, d'oser se mêler aux invités, une brochette de généraux pour la plupart dégénérés.
"Jetant un coup d'oeil circulaire dans la pièce, j'essayai de deviner lequel des invités du général pourrait, le cas échéant, tenter de l'empoisonner, pour en arriver à la conclusion que, dans la nouvelle Allemagne, ce n'était pas si compliqué que ça. Dans une pièce pleine de meurtriers, tout paraissait possible." p 224

Bien entendu, un meurtre va se produire, mais pas celui de Heydrich. Et cerise sur le gâteau, un meurtre en chambre close, doublé d'une sombre affaire d'espionnage. En quête du coupable, Bernie ne va pas hésiter à secouer le lard de ces généraux SS si imbus d'eux-mêmes et prendre plaisir à bousculer sans ménagement "un de ces nazis manufacturés faisant penser à de la porcelaine de Meissen non peinte : blafard, froid, dur et à manier avec une extrême prudence".

Quel régal que ce "Prague Fatale" à l'intrigue passionnante, rondement menée, et historiquement bien ancrée dans la sinistre réalité de l'époque, ou pour un oui ou pour un non, on pouvait, dans l'entourage de Heydrich, se retrouver avec "un pardessus de Staline" sur le dos !
Je ne vous dirai pas ce que c'est. Lisez et vous saurez !
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Philip Kerr, né en 1956 à Edimbourg (Écosse), est un auteur britannique de romans policiers et de littérature d'enfance et de jeunesse. Il étudie à l'Université de Birmingham, puis travaille un temps comme rédacteur publicitaire pour l'agence Saatchi and Saatchi avant de devenir journaliste indépendant puis écrivain de romans policiers en 1989. le succès de la Trilogie berlinoise, ayant pour héros Bernhard Gunther, un enquêteur privé dont les aventures ont pour cadre l'Allemagne nazie, le pousse à se consacrer à l'écriture à temps plein. Prague fatale, son dernier roman, est paru en 2013.
« Berlin, 1942. Bernie Gunther, capitaine dans le service du renseignement SS, est de retour du front de l'Est. Il découvre une ville changée, mais pour le pire. Entre le black-out, le rationnement, et un meurtrier qui effraie la population, tout concourt à rendre la vie misérable et effrayante. Affecté au département des homicides, Bernie enquête sur le meurtre d'un ouvrier de chemin de fer néerlandais. Un soir, il surprend un homme violentant une femme dans la rue. Qui est-elle ? Bernie prend des risques démesurés en emmenant cette inconnue à Prague, où le général Reinhard Heydrich l'a invité en personne pour fêter sa nomination au poste de Reichsprotektor de Bohême-Moravie. »
Second roman de l'écrivain que je lis et je reconnais tomber sous le charme de ce Bernie Gunther habilement créé par Philip Kerr. Un policier allemand opérant durant la seconde Guerre Mondiale au milieu des SS et Gestapistes, il fallait y penser. Si Bernie relève de la fiction, le roman est truffé de personnages ayant réellement existé comme ce Reinhard Heydrich, parmi d'autres, et l'intrigue policière se glisse avec maestria au coeur d'évènements historiques avérés, ce qui renforce l'épaisseur du roman. Philip Kerr connait parfaitement son sujet, outre les notions historiques, il parsème le texte de références à la culture allemande, le bouquin jouant alors sur deux tableaux, une enquête policière et un enrichissement de notre culture générale.
Pour ce qui est de l'intrigue, de bonne facture, Prague fatale s'inscrit dans la lignée des polars à la Agatha Christie ou mieux encore, Gaston Leroux, puisqu'il y est question d'un assassinat par balles dans une chambre close ! Donc, je résume, un décor historique riche et instructif, une intrigue policière bien menée où Bernie Gunther découvrira qu'il n'est qu'un pion au milieu d'un plan machiavélique, et j'ajouterai l'humour dévastateur de Kerr, noir et acerbe, d'autant plus paradoxal que l'époque et les lieux ne s'y prêtent pas à priori - le nazisme et l'extermination des Juifs – au travers de réflexions lâchées ici ou là comme « D'après nos services de renseignements, certains de ces Tchèques sont de sacrés pickpockets. J'opinai. Ca me paraissait de bonne guerre, étant donné que nous leur avions piqué leur pays. » Et je ne résiste pas à cet autre exemple « Mais elle avait quitté cet emploi – un excellent emploi – parce que, prétendait-elle, il n'arrêtait pas de la tripoter. Une situation fâcheuse que je comprenais parfaitement. Je ne pouvais m'empêcher de la tripoter moi aussi. »
L'impayable Bernie n'a certainement pas fini de me réserver de bons moments de lecture, ce dont je remercie par avance Philip Kerr.
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critiques presse (3)
LaPresse
15 décembre 2014
Une magistrale leçon d'histoire et une intrigue captivante, avec un personnage principal complexe qui ne cesse de nous étonner.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
17 février 2014
Un autre volet passionnant de cette série culte dont l'intérêt ne se dément pas.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LesEchos
03 janvier 2014
Une fois de plus, Philip Kerr, dont l’érudition concernant le IIIe Reich et l’humour noir sont sans faille, nous tient en haleine.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
P51 : "A Berlin, il ne faisait jamais bon accorder trop d'importance aux rumeurs, pour la simple raison qu'elles étaient généralement vraies".
P150 : "La nouvelle loi, c'était l'étoile jaune, ce qui faisait une grosse différence lorsqu'elle finit par entrer en vigueur le 19 septembre. La veille il y avait uniquement des gens dans les rues de Berlin. Des gens ordinaires. Mes compatriotes berlinois, si je puis dire. Et le lendemain, il y avait tous ces individus portant cette étoile jaune, ce qui me fit comprendre l'importance du nombre de juifs habitant la capitale et en même temps quelle chose terrible c'était que de traiter nos concitoyens de cette façon."
P357 : "La naïade m'aurait dit que ma fortune résidait dans l'élévage des cochons d'Inde que je n'aurais pas eu un battement de paupières. çà semblait un meilleur parti que d'être détective à Jungfern-Breschan".
P458 : "Mais surtout, je m'en voulais d'avoir imaginé un instant qu'il était possible de se conduire comme un policier digne de ce nom dans un monde détenu et dirigé par des criminels".
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II faisait très beau lorsque, rentrant de Prague en compagnie du SS-Obergruppenführer Reinhard Tristan Eugen Heydrich, le Reichsprotektor de Bohême-Moravie, j'arrivai à la gare d'Anhalt à Berlin. Nous portions tous les deux l'uniforme du SD, mais, contrairement au général, j'avais le pas léger, un air entraînant en tête et le sourire au cœur. J'étais content de retrouver ma ville natale. Je me réjouissais à la perspective de passer une soirée paisible, avec une bonne bouteille de Mackenstedter et quelques Kemal que j'avais prélevées sur les réserves personnelles du bureau de Heydrich au château de Hradschin. Qu'il puisse découvrir ce menu larcin ne m'inquiétait pas le moins du monde. Il n'y avait pas grand-chose qui puisse m'inquiéter. J'étais tout ce que Heydrich n'était pas. J'étais en vie.
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Alors que je me levais pour partir, mon regard glissa vers le portrait sur le mur. Le Fuhrer me dévisageait, triomphant, mais pour une fois il ne la ramenait pas trop. Si quelqu'un avait besoin d'une étoile jaune, c'était lui ; et cousue juste au-dessus du coeur, à supposer qu'il en ait un ; un point de visée pour un peloton d'exécution.
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À Berlin, il ne faisait jamais bon d'accorder trop d'importance aux rumeurs pour la simple raison qu'elles étaient généralement vraies.
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Les fleurs, dans les massifs bien entretenus du château du bas, étaient principalement des dahlias roses, des asters blancs et de soucis rouges, toute une explosion de couleurs d'automne - et probablement le seul genre d'explosion que les SS étaient susceptibles de tolérer.
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Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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