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EAN : 9782753301498
296 pages
Editions SW Télémaque (26/04/2012)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Comment un tableau anonyme " allemand XIXe siècle " acheté 19 000 $ par un collectionneur américain se trouve être un Léonard de Vinci estimé à plus de 140
millions de dollars aujourd'hui. Le collectionneur Peter Silverman dévoile pour la première fois les éléments qui l'ont mis sur la piste du Vinci inconnu. Experts et scientifiques internationaux, après de longues investigations de New York à Paris, Milan, Zurich et Varsovie, confirment aujourd'hui qu'il s'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai découvert ce livre par hasard après avoir visionné un reportage sur Arte qui retraçait l'incroyable découverte et le travail d'investigation mené par Peter Silverman et toute une équipe d'experts afin de prouver que “La Bella Principessa” était une oeuvre de Léonard de Vinci. J'avais littéralement été séduite par ce reportage, véritable enquête historico-artistique où les techniques scientifiques dignes des séries américaines se voyaient appliquer au domaine de l'art. Lorsque peu après le visionnage, j'ai appris que Peter Silverman avait écrit un livre sur le sujet, je me suis empressée de me le procurer… sans regret!

Au début, il faut l'avouer, j'ai quand même eu un peu peur de me retrouver devant l'exacte retranscription écrite du reportage que j'avais vu sur Arte et par conséquent de ne rien apprendre de bien nouveau. Alors, certes, j'ai retrouvé tout ce que j'avais pu voir dans le documentaire (autant dire que je connaissais déjà le fin mot de l'histoire et les différentes méthodes employées), mais j'ai aussi appris une multitude de choses supplémentaires !

Peter Silverman, l'auteur de ce livre, est le collectionneur qui a découvert par (un très heureux) hasard le portrait de cette jeune fille de profil et c'est également lui qui est le narrateur de cette véritable « enquête » historique. le début de ce témoignage nous raconte ainsi comment M. Silverman a laissé filer une première fois ce portrait entre ses doigts avant de tomber à nouveau dessus quelques temps plus tard (et cette fois, sans le laisser filer). Convaincu d'être devant une oeuvre De La Renaissance, et non pas devant celle d'un artiste allemand du XIXième siècle comme elle a été identifiée, il va tenter de prouver sa profonde conviction d'amateur d'art. Pour ce faire, il va d'abord demander l'avis de nombreux experts. Si certains vont l'appuyer et l'encourager, d'autres vont néanmoins se montrer beaucoup plus sceptiques voire rejeter en bloc ses affirmations (il faut dire que le-dit portrait ne ressemble en rien aux oeuvres déjà connues de Léonard de Vinci). Afin d'étayer ses dires, il va recourir (et c'est ce que je trouve génial), à des méthodes scientifiques dans le but de démontrer que le portrait est bien un de Vinci : datation du support, recherche d'empreintes digitales… allant même jusqu'à tenter de savoir qui est la jeune fille représentée.

A ce niveau là, je dois avouer que j'ai été assez surprise voire sidérée de constater comment le milieu de l'art était plutôt « frileux » aux approches scientifiques allant parfois jusqu'à les remettre en cause. Si l'étudiante en sciences que je suis y voit un moyen quasi-infaillible (à condition d'un travail minutieux, d'outils et d'un échantillon de qualité) sinon d'identifier précisément l'auteur d'une oeuvre, d'au moins exclure une hypothèse erronée, certains experts semblent y voir une approche susceptible de décrédibiliser leur jugement chevronné. Comme si au fond, l'important n'était pas de savoir la vérité mais plutôt de ne pas contrarier « leur conviction d'expert ».

Au cours de cette « enquête », on assiste ainsi à une véritable bataille d'experts entre ceux persuadés d'être devant une très grande oeuvre de Léonard de Vinci et ceux convaincus que ce n'est pas un tableau du grand maître. Bataille qui devient on ne peut plus virulente lorsque la presse commence à s'en mêler. Ils s'affrontent alors à travers des articles, chacun campant sur ses positions.

C'est une enquête minutieuse, captivante, un travail d'investigation considérable et fascinant et qui soulève de nombreuses questions. Qu'est-ce qu'un expert en art ? Son oeil est-il infaillible ? Comment reconnaît-il une oeuvre de grand maître ? Comment être sûr qu'un tableau attribué à tel artiste a bien été réalisé par le-dit artiste ? Et puis, plus « inquiétant »… toutes ces oeuvres que l'on admire dans les musées, sont-elles toutes attribuées au « bon » artiste ? Est-ce le nom de l'artiste qui donne de la valeur à l'oeuvre ? Au moyen d'exemples concrets, d'anecdotes, l'auteur tente de donner son avis sur ces questions. Il nous explique aussi comment travaillent les faussaires, les techniques incroyables qu'ils utilisent pour déjouer les approches scientifiques employées qui pourraient permettre de les démasquer. Il nous livre quelques détails sur la vie de Léonard de Vinci, sa technique et évoque d'autres grandes découvertes « hasardeuses » d'oeuvres de grands artistes. On apprend des choses surprenantes, fascinantes et surtout, on sent que l'auteur est un passionné et comme toujours, entendre quelqu'un de passionné parler, c'est toujours passionnant !

C'est bien écrit, précis, l'auteur cite toutes ses sources et nous livre au milieu de livre un complément photos très appréciable. Je regrette juste d'avoir vu le reportage avant de lire le livre, je pense que j'aurais encore plus apprécié ma lecture si je ne connaissais pas à l'avance tout le déroulement de l'enquête, les moyens utilisés. Ceci dit, le reportage est un excellent complément à l'ouvrage surtout pour bien comprendre toutes les techniques employées.
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Un jour, Peter Silverman tombe amoureux d'un tableau. Nous sommes en 1998, à une vente aux enchères chez Christie's. Il veut ce portrait représentant une jeune femme et fait une offre à 17.000 dollars. Il partira à 19.000. Quelques années plus tard, une seconde rencontre a lieu et cette fois, c'est la bonne.

Ce qu'il faut savoir c'est que Peter Silverman a acheté ce portrait par amour de la peinture mais également parce que la provenance lui semblant suspecte. Vendu comme un tableau d'un peintre anonyme allemand du 19ème siècle, l'auteur n'y croit pourtant pas du tout. Il nous entraîne alors dans une investigation tentant de prouver la vraie nature de ce portrait.

Je ne suis pas experte en histoire de l'art, pas même novice mais j'ai pris du plaisir à lire toute cette histoire. Tout ce qui est dit est expliqué, que ce soit les termes techniques ou bien les façons de faire des experts. Mais toujours de manière fluide, sans entrer dans des détails qui épuiseraient le lecteur amateur. On prend alors goût à cette chasse au trésor.

Un point important également, c'est l'amour de l'art de l'auteur. Il est évidemment ravi d'avoir acheté une oeuvre à 19.000 dollars qui est aujourd'hui estimé à 140 millions de dollars (même si la responsabilité qu'il a aujourd'hui sur les épaules est très lourde). Mais on sent que son enquête est menée pour faire éclater la vérité et non par profit.

Pour ma part, je suis ravie d'avoir découvert un autre monde, celui de l'art et de ses mystères. J'ai pu observer ce portrait de manière complètement différente, détails par détails. Et découvrir que malgré les expertises, l'art est subjectif et qu'un doute, même infime, peut subsister.
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Je ne m'étendrai pas sur le fond de cette intrigue, elle figure en 4e de couv.
La princesse perdue de Peter Silverman c'est une histoire extraordinaire, merveilleuse et magnifiquement racontée.
On suit pas à pas toute l'enquête qui nous plonge dans les coulisses des marchés de l'art, des experts, des musées, des procédés modernes d'identification des oeuvres, c'est passionnant ; mais hélas aussi dans la grandeur et la décadence de ce petit monde d'entre soi, inévitable.

Il y a longtemps que je n'avais pas été autant captivée et passionnée par un ouvrage de cette nature, et je suis heureuse de constater que malgré mon âge « avancé » je puis encore me passionner par une chasse au trésor.

En 2019 nous fêterons les 500 ans de la mort de Léonard, j'espère que sa « Bella Principessa » y sera à l'honneur.

Concenant l'édition de ce livre, j'ai grandement déploré que l'ensemble des notes soit reporté en fin d'ouvrage. D'une manière générale, je n'aime pas du tout cette façon peu pratique, mais pour cet ouvrage, c'était particulièrement fastidieux car il y a 23 pages de notes classées par chapitre, ce qui oblige à utiliser un signet pour les notes et interrompt la lecture de manière très fâcheuse. De plus, les notes dans cet ouvrage étant particulièrement intéressante, difficile d'opter de s'en passer.
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Ecrit par Peter Silverman et Catherine Whitney.
1988, Peter Silverman, collectionneur, est l'heureux acquéreur d'un dessin au crayon, pierre noire, sanguine et encre, avec rehauts de pastels pour 19 000 dollars comme étant l' oeuvre d'un anonyme du XIXème siècle. Peter Silverman recherche l'identité de l'artiste. La longue enquête effectuée l'amène à Léonard de Vinci et permet d'approcher la vie du grand Maître et de ses contemporains. Cinq ans et de nombreuses expertises et contre-expertises après son achat (dont l'imagerie multi-spectrale), ce dessin se révèle être un authentique Léonard de Vinci et représente un portrait, de profil, de Bianca Sforza la fille illégitime du Duc Sforza. L'oeuvre est cotée 150 millions de dollars. (Il faut toujours suivre son intuition !). Quelques experts et directeurs d musées se prononcent encore contre son authenticité. Ceux-là même qui avaient conclu à un anonyme du XIXème. Ils ne peuvent se dédire. Ah l'ego !
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critiques presse (1)
Culturebox
04 mai 2012
"La Princesse perdue de Léonard de Vinci" nous emmène au confluent des monde de l'art et de la science, elle nous fait découvrir des techniques d'authentifications qui révolutionnent l'histoire de l'art, le tout sur fond d'intrigues et de querelles saignantes. Un thriller dans le monde de l'art.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Pascal Cotte et son associé, Jean Penicaut, ont fondé Lumiere Technology, en 1989, avec pour objectif de dévoiler les secrets jusque-là cachés des œuvres d'art. La pièce majeure de la société est une caméra très particulière qui permet de réaliser un processus appelé la numérisation multispectrale : elle révèle de façon électronique chaque couche d'une peinture, de sorte que chacun peut voir, pour citer Pascal Cotte, "comme Superman".
Cet appareil révolutionnaire peut numériser une oeuvre à une résolution de 1570 pixels par millimètres. ... C'est comme si l'on pouvait voir dans l'âme de la peinture, en étudier chaque trait et ombre et, grâce à la numérisation, sans le moindre danger pour l'original.

Voir p. 66-68 l'aventure de la numérisation de la Joconde et le mystère de ses sourcils...
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Aujourd’hui les maisons de ventes, contrairement à ce qui se faisait autrefois, emploient rarement les gens les plus doués, parce qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas payer les salaires demandés. Alors leur personnel change et leurs nouveaux employés ont de moins en moins d’expérience. Vous n’imaginez pas le nombre de faux ou de peintures mal attribuées qui encombrent les caves des musées ! Il est déjà arrivé que des musées, dont le Met, vendent des peintures qu’on leur avait données et qui se sont révélées plus tard des œuvres majeures. Ainsi, un grand musée avait reçu en donation un tableau qu’il a immédiatement revendu, sans le soumettre à un examen, et qui était en réalité un Raphaël. Il était exposé à Göteborg.
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Quand l'intervieweur lui demanda si Da Vinci Code avait nui à Léonard en diminuant l'éclat de son oeuvre et de sa personne, Martin Kemp éclata de rire. "Cela ne me tracasse pas vraiment. Le roman est irresponsable par endroits parce qu'il ne dit pas simplement "je suis un roman", mais qu'il donne l'impression de s’appuyer sur une bas factuelle établie, ce qui n'est pas honnête. Je suis, au contraire, ravi que des gens soient intéressés par son caractère historique, et j’aimerais que cet intérêt soit constructif. Léonard n'est pas atteint par ce livre. Si vous faites une mise en scène pitoyable de Shakespeare, cela ne nuit pas à sa réputation. Il demeure, tout comme Léonard de Vinci, en dépit des idées fausses que les gens ont pu se faire. Je préfère que les gens s'engagent pour quelque chose plutôt qu'ils restent indifférents."
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Contrairement à ce que l’on croit, l’analyse des empreintes digitales n’est pas une science exacte. Le verdict final repose sur une analyse d’éléments similaires dans les empreintes, généralement entre sept et douze. L’identification d’empreintes digitales sur des œuvres d’art est une entreprise encore plus délicate et difficile que pour les affaires criminelles. Les laboratoires de la police scientifique recourent, en effet à des colorants ou du saupoudrage ce qui altère potentiellement l’objet En art, on doit se garder de toute dégradation et l’on travaille généralement à partir de reproductions. En outre, celui qui enquête sur les œuvres d’art ne dispose pas des empreintes latentes parce qu’elles s’effacent facilement et ne peuvent pas être retrouvées.

La caméra multispectrale ouvre des possibilités inédites pour faire ressortir des empreintes à peine visibles, et ensuite les comparer.
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A Washington, D.C., dans une station de métro, par un froid matin de janvier, en 2007, un homme joua au violon six pièces de Bach durant 45 minutes. Plus de 1000 personnes passèrent alors dans la station, la plupart rentrant du travail. Seules six s’arrêtèrent pour l’écouter un court instant. Une vingtaine lui donnèrent de l’argent en passant. L’homme remporta au total 32 dollars.

Tout le monde l’ignorait, mais ce violoniste était Josha Bell, l’un des plus célèbres musiciens du monde. Il jouait la sérénade aux utilisateurs du métro sur un violon qui valait 3.5 millions de dollars. Deux jours plus tôt, il se produisait à guichets fermés dans une salle de Boston, où le billet était vendu en moyenne 100 dollars.

La prestation anonyme de Bell faisait en réalité partie d’une expérience imaginée par le Washington Post, afin de vérifier si les passants reconnaitraient le génie quand il était dissimulé dans un décor inhabituel. Je suis à peu près certain que si l’identité de Bell avait été connue, le métro aurait été bondé d’auditeurs attentifs.
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… et comme je vérifie toujours, voici : https://www.youtube.com/watch?v=BJhZ0J3bIYc
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