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Citations sur Marchés d'esclaves - L'Irlande révolutionnaire (8)

- On tolère le phonographe dans les consulats seulement, et à de très rares intervalles. Car la musique est interdite ici, et la danse. Vous n'entendrez jamais un chant à Djeddah. Toute joie est proscrite. Les musulmans n'ont même pas le droit de jouer dans la rue. La commission de la vertu est impitoyable.
- La commission de la vertu ?
- Oui, c'est le titre officiel que porte l'organisme le plus puissant de la ville. La commission de la vertu est l'émanation même de cet esprit d'ascétisme, de ferveur et de mépris de la vie qui fait la force invincible des guerriers ouahabites. Elle ne dépend de personne et agit sans contrôle. Elle dispose de troupes autonomes, car les patrouilles que vous avez vues dans les rues désertes n'appartiennent ni à l'armée, ni à la police, et ne relèvent que d'elle.
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En 1930, guidé par le détenteur des secrets de la mer rouge (Henry de Monfreid) Joseph Kessel vit sa chasse aux trafiquants d'esclaves, glisse du reportage au roman d'aventures.
Fuites, complots, tempêtes ont mué malgré lui le journaliste en aventurier.
Des lettres et documents, restés confidentiels jusqu'à notre édition, éclairent ce plaidoyer pour l'élémentaire humanité, ce nouveau "J'accuse" assené à des démocraties repues.
Cet amour des hommes apparaît déjà dans le premier grand reportage (1920) de Kessel, consacré à la lutte des Sinn Feiners pour une Irlande libre : un sujet toujours d'actualité.
(quatrième de couverture de l'édition parue à "10/18" en 1984)
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Un fait essentiel, indiscutable, et dont nous ne soupçonnions que vaguement, en partant de France, la vigueur et l'étendue, domine tout ce que nous avons vu et appris au cours de ces aventures : l'esclavage existe aux portes mêmes de la civilisation. Passé le seuil de cette mer Rouge que traversent si vite les grands paquebots pleins de confort, de plaisirs et de musique, on vend et on achète des hommes.
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J'ai vu Le Caire et Jérusalem, Damas et Alep, Aman et Djeddah.
Les villes d'Egypte, de Palestine, de Syrie, de Transjordanie, du Hedjaz, charment ou bouleversent par leur forme, leur densité ou leurs monuments. Mais aucune ne donne l'impression unique de force sobre, d'ordonnance aussi, de civilisation authentique et appartenant au pays comme la matière même dont est construite la cité, l'impression toute neuve d'une Arabie antique, urbaine, organisée, qui saisit le voyageur aux approches de Sanaa.
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Rien n'est plus précieux, rien n'est plus exaltant, que de retrouver et de vivre à l'âge d'homme, les rêves colorés et simples de l'enfance.

Tout ce que l'Orient m'avait inspiré d'images profondes au moment où les livres éveillent l'âme puérile à la notion du lointain et du fabuleux, toute la poésie, la grandeur et la beauté dont me ravissaient alors les conteurs arabes, je les reconnus intacts, vifs, dans le plateau de Sanaa, tandis que les sauvages cavaliers de notre escorte faisaient retentir le sol de leur galop dément.

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...la montée du plateau des trois mille mètres qui mènent du Tehama au plateau de Sanaa, même pour celui qui a fait le tour du monde et connu quelques unes de ses plus sublimes merveilles, est marquée d'une grandeur, d'une harmonie tellement épiques, tellement augustes, qu'elles font surgir dans l'âme le sens de la terre et de l'éternité.
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Enfants aux bonnets éclatants, femmes voilées, Bédouins aux cheveux sauvages, portefaix aux muscles magnifiques, pêcheurs à demi-nus, cultivateurs coiffés d'étranges bérets de paille tressée, chameaux ployés pour charger les caisses et les sacs que d'interminables caravanes porteraient vers l'intérieur, voilà ce qui remuait, criait, se bousculait sur la petite place du port.
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Tout port d'Orient a une beauté singulière lorsqu'on le découvre de la mer. Elle tient à la blancheur des maisons que le soleil rend éclatante, à la fantaisie des rues et des toits, au grouillement des embarcations, à la vigueur du ciel et des costumes, au jet des minarets.
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