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4,03

sur 382 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman, bien qu'écrit avec beaucoup d'intelligence est extrêmement malsain. Inspiré d'un fait divers, il relate des actes tellement insoutenables que j'ai bien failli ne pas aller jusqu'au bout, car j'ai ressenti une très forte répulsion à la lecture de chaque page.

L'auteur raconte les faits à la première personne et nous met ainsi dans la peau d'un des protagonistes qui a assisté à toutes les horreurs commises. Je me suis sentie comme un voyeur qui serait témoin d'abominations mais ne ferait absolument rien pour y mettre fin. Cet aspect m'a mise très mal à l'aise et je sais que je garderai certaines images en tête très longtemps malheureusement.

Si cela avait été une pure fiction j'aurais sûrement pu trouver cela extraordinaire tant la montée en puissance de l'horreur est bien décrite mais le fait que cela soit le récit d'un fait réel m'a révolté et mise trop en colère pour que je puisse l'apprécier.
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Une fille comme les autres. Des garçons comme les autres. Une mère comme les autres - non, pardon, mieux que les autres, elle est vraiment sympa. Une bande normale de pré-ados : blagues potaches, curiosité et discussions sur l'anatomie féminine et la sexualité, quelques jeux et défis idiots mais classiques pour cet âge et à cette époque. Bref, rien à signaler de suspect dans cette petite ville américaine des années 50. Jusqu'à ce que deux jeunes orphelines soient "accueillies" chez Ruth - vous savez, cette mère que tous les enfants trouvent formidable. Là ça dérape et dégringole à une allure vertigineuse. L'enfer sur terre pour deux jeunes filles, pendant plusieurs semaines, et des diables à allure humaine. < spoil >

Jack Ketchum a ce genre de plume vive et simple qui séduit d'emblée. La toute première phrase « Vous pensez connaître la douleur ? » interpelle le lecteur, pique sa curiosité, le fait entrer dans le décor. On veut savoir. Et c'est un plaisir de suivre David (le narrateur de douze ans) et ses copains. le plaisir ne dure pas longtemps, il fait place à l'incrédulité puis au dégoût, à la colère, à la haine. Au secours, laissez-moi descendre ! Mais comme David, on reste, pris dans le tourbillon du manège en marche, de plus en plus horrifié, de plus en plus nauséeux, on a envie de hurler de rage pour qu'il s'arrête. Parce qu'un manège ça finit toujours par s'arrêter, non ? Ça peut aussi s'emballer et éjecter tout le monde, il ne reste alors que des miettes... Est-ce pour cette raison (parce qu'on garde espoir) qu'on reste jusqu'au bout alors qu'on ne supporte plus ? J'ai ressenti ce même malaise à la lecture de 'Purgatoire des innocents' (Giebel) - j'ai abandonné. Même malaise aussi en regardant le film 'Harry, un ami qui vous veut du bien' - j'ai pris mes distances, me convaincant de je ne sais quoi pour tenir, partagée entre l'envie de hurler d'horreur et celle de rire nerveusement 'C'est bon, arrêtez le délire, ça devient grotesque'.
La postface de l'auteur m'a légèrement calmée. Mais son argument 'C'est une histoire vraie' ne me suffit pas. Trop facile de dire ça, c'est avant tout sa version qu'il nous présente, ses interprétations autour d'un fait. Trop facile aussi de prétendre - via la voix du narrateur - que certaines descriptions nous sont épargnées (ah bon ? quelle limite se fixe-t-il dans ce qui est montrable au lecteur ?). 'Rafael derniers jours' (G. Mcdonald) est un récit moralement violent mais pudique et sobre. L'horreur n'est pas dans ce qui est montré. Pas besoin de balancer tant de coups, de sang et de hurlements pour rendre compte de l'étendue de la cruauté et de la folie humaines, comme ici, dans ce récit insoutenable - et racoleur ?

Le seul mérite à mes yeux : la sévérité de Ruth et les réactions de Meg (avant la dégringolade infernale) invitent à réfléchir sur l'éducation, la discipline, la soumission. Comment prétend-on élever un enfant et lui "apprendre la vie" ? Il doit obéir, plier. Par quels moyens ? Fermeté, douceur, dialogue. Mais s'il se rebiffe et ne veut rien entendre ? Carotte et bâton ? Action-réaction ? Quid de sa liberté de dire "non" ?
Je préfère continuer à cogiter là-dessus en refermant l'ouvrage et oublier le cauchemar.
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le livre ‘'une fille comme les autres'' il est écrit en 2007. Il est dans ses premiers romans. Cette histoire est basée sur des faits vécus qui se sont déroulés dans le Midwest en 1965. C'est ainsi qu'il écrit son livre. Je suis restée surprise que Stephen King le réfère et il a sa propre introduction au début de l'histoire.

On dit souvent que lorsqu'on tombe par hasard sur un livre, que c'est souvent le livre lui-même qui nous choisit. Et c'est ainsi que je découvre ‘'une fille comme les autres''. Lors de cette lecture, je ne savais pas que j'étais pour vivre de telles émotions. Quand on commence ce livre, on n'est plus capable d'arrêter. Il y a un moment où je me suis demandé si j'étais capable de poursuivre cette histoire qui me chagrinait, qui me chavirait.

Il ne faut pas oublier au début, que David raconte son histoire 30 ans plus tard. C'est à travers ses yeux d'adulte, qu'on le revoit défiler tous ses événements l'un après l'autre. Je ne suis peut-être pas habituée à ce genre de narration car je ne me suis pas tout de suite attachée à David. Dès le départ, j'ai ressenti un malaise grandissant.

Dans ce livre, il n'a pas de longueur. J'ai fini ce livre en 3 jours. J'aime beaucoup quand l'auteur Jack Kechum parle des notions de l'enfance. Il explique aussi la société en devenir de cette époque. Même dans les paroles qui sont crues à entendre, il laisse passer un petit message à propos de toutes les formes de violences.

Pour ne pas en dire plus, je ne conseille pas ce livre à tout le monde. C'est très poignant, très touchant et ça te déchire en plein coeur. Il y a des scènes qui me resteront gravées dans ma mémoire. Il y a même eu des échanges de tendresse, une fraternité qu'on ressent dans ce texte si bien écrit, si bien manipulé où l'auteur aime bien nous amener.

Ce Jack Kechum, il a réussi à me faire pleurer, il a réussi à ce que je ne lâche pas son histoire avant son temps. Comment aurais-je pu quand tu vois le désarroi et cette atmosphère malsaine prendre des proportions inimaginables et ne pas savoir ce qui va arriver. Je ne pouvais tout simplement pas et pourtant en voyant la fin arriver, il naît un peu sur mes lèvres un sourire de tristesse, de regret et un peu de consolation. le mot est faible tout de même.

Relire un Jack Kechum… oui je lirai probablement ‘'morte saison'' mais pas tout de suite…


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Jack Ketchum, s'il ne possède pas le talent de l'écriture transcendante, n'en reste pas moins un bon créateur d'histoires bien noires et collantes. Une fille comme les autres est un roman noir et dur qui violente le lecteur, et qui n'aurait pas mérité qu'on le spoile autant dès l'introduction. Pour moi, ça ne change rien, je savais déjà puisque j'ai vu l'adaptation, mais pour ceux qui n'ont pas vu le film ou ne connaissent pas l'affaire dont est tiré le texte, c'est dommage. En définitive, j'aurais pu me passer de cette lecture, et j'ai même failli l'abandonner à un moment donné. L'histoire est malsaine, dérangeante, j'ai eu l'impression de cautionner cette histoire et les actes en continuant ma lecture. L'écriture aurait pu me convaincre, mais celle de Ketchum est quelconque, et seulement elle aurait pu me permettre de redécouvrir l'intrigue presque comme une première fois. Ce livre ne m'a rien apporté, ne m'a pas élevée, n'a réussi qu'à m'écoeurer. J'ai de loin préféré "Comme un chien", du même auteur, que je conseillerais avec plus de facilité et plus d'engouement.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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Je ne sais trop que dire sur ce livre à la fois hypnotique et atroce...bien écrit, il nous laisse pantois tant on se demande comment c'est possible et tout ça ne sort pas de l'esprit d'un écrivain, mais bien du cerveau malade d'une femme des années 50 aux USA...Ce livre est très bien, mais très dur...
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