Un carnet de voyage en Corée du sud. Entre partir et retour, qui sont des propos généraux sur les voyages, des instantanés sur la Corée. de la page 25 à 68 tout ou presque mériterait de figurer en citations. On y trouve confirmation de ce qu'on savait déjà mais aussi beaucoup d'informations plus ou moins surprenantes. L'auteur précise qu'il ne récite pas Wikipedia mais donne un aperçu de ce qu'il a vu et ressenti au cours de son voyage de dix jours,. Architecture, hanoks: villages traditionnels (parfois fac-similé), bouddha parfois sur-dimensionnés...
Coincée entre le Japon et la Chine, la Corée est sous l'influence culturelle de ses grands voisins.
L'auteur pense qu'un des rois est le seul au monde à avoir créé une langue (j'ai vu la même chose au Cameroun!): il s'agit d'une écriture qui s'adresserait à tous, qui ne serait plus un outil de domination d'une élite sur le peuple. 24 lettres: le hangeul qui sera enseigné dans les écoles à la place des idéogrammes.
La cuisine est bonne mais parfois étrange: mieux vaut éviter ce qui est rouge car généralement très pimenté; riz, chou et produits de la mer: le roi des mers de Corée est le poulpe: on sert les tentacules coupées vivants: ils gigotent encore au moment d'être avalés;
On rote, on crache, on pète...Si les villes sont propres, les jardins publics sont des poubelles.
Etonnant: la Corée est le pays par excellence de la chirurgie esthétique!
Ces "instantanés" sont écrits avec beaucoup de précautions et de modestie de la part de l'auteur qui veille à ne pas être ethnocentrique. Une belle découverte d'aspects de cette région lointaine.
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Le soir, une foule compacte envahit les trottoirs et marche à pas rapides, une main tenant fermement le demi-litre de café dans un gobelet en plastique recouvert d'un couvercle percé en poinçon afin d'y prélever des gorgées saccadées de moineau, l'autre recueillant dans sa paume le téléphone portable que le pouce et l'index pianotent tout aussi fébrilement. Jamais de collision.
Il faut l'avouer, la Corée a parfois un goût de guimauve. On peut s'en amuser, ce n'est pas interdit, d'ailleurs je suis sûr que les Coréens s'en amusent aussi, mais on aurait tort de n'y voir qu'un signe d'une société du paraître, de l'artifice, du kitch.
Rencontre avec les éditions Rhubarbe et son animateur, Alain Kewes.