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EAN : 9782290149942
983 pages
J'ai lu (01/10/2017)
3.96/5   24 notes
Résumé :
Complots politiques, résurgences du nazisme, dérives de la science...

À l'heure où le présent semble répéter les erreurs du passé, l'agent spécial Eytan Morg s'engage dans un combat à la mesure de l'Histoire.

Ce volume contient :
- "Le Projet Bleiberg"
- "Le Projet Shiro"
- "Le Projet Morgenstern"

Que lire après La Trilogie Bleiberg - Intégrale : Projet Bleiberg - Projet Shiro - Projet MorgensternVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
David Khara reprend la formule du techno-thriller à l'américaine mais lui apporte une french touch (et un étrange Mossad cheering) : il a affiné le résultat de tome en tome, mais je ne pense pas qu'au départ il pensait avoir autant de succès. Après ces Action Books relève quand même de la bonne vieille littérature de gare (ce qui pour moi n'est absolument pas péjoratif), et leur avantage par rapport à la concurrence anglo-saxonne est qu'ils restent dans la catégorie "page turner" au lieu de lorgner vers la catégorie "gros pavés qui tirent à la ligne"... J'ai passé de bons moments de détente avec ces romans d'espionnage, alors amusez-vous bien amies et amis easy readers !

"Tome 1, le Projet Bleiberg" :
https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-Projet-Bleiberg/210871/critiques/1934626

"Tome 2, le Projet Shiro" :
https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-projet-Shiro/312465/critiques/1945977

"Tome 3, le Projet Morgenstern" :
https://www.babelio.com/livres/Khara-Le-projet-Morgenstern/472079/critiques/2033619
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L'avantage majeur d'une trilogie est de laisser le temps aux personnages de s'installer, de se développer tout en ayant l'occasion d'aborder des thématiques différentes. C'est bien ce qui se passe avec la trilogie Bleiberg avec un truc en plus, le plaisir. Alors lorsque l'on décide de suivre les pas d'Eytan Morgenstern, on lâche le temps et on se laisse porter par un thriller où l'aventure n'a de cesse de fleureter avec l'histoire et un peu de fantastique. C'est bon, pas si léger que ça et cela s'avale avec une satisfaction rare.
Premier volet de la série : le projet Bleiberg
Mêlant habillement passé et présent, David Khara met en scène, de nos jours, trois héros, Jérémy – Jay - Corbin un personnage désabusé et frivole, ex golden boy, aujourd'hui dépressif et alcoolique, qui se lance sur les traces laissées par son père, aidé par Jacqueline – Jacky -Walls, agent de la CIA, la touche féminine du roman et Eytan Morg / Morgenstern, agent du Mossad.
Khara nous ballade des USA à la Belgique en passant par la Suisse sous couvert de complot mondial. Car Eytan, n'est pas un simple agent. C'est aussi le patient 302 de Viktor Bleiberg. le projet Bleiberg est le fruit d'une expérience menée dans un camp de concentration par un savant dément et violent, attaché au mythe de l'Ubermensch qui en sacrifiant des enfants veut créer génétiquement une race supérieure.
Dans un style super fluide et dynamique, à travers de courts chapitres où le passé sordide d'un génocide industrialisé où côtoie le réel et l'imaginaire, c'est pour l'auteur l'occasion de poser ses jalons et une réflexion sur la Shoah, le nazisme mais aussi les modifications génétiques.
A grands coups de flashbacks, et avec ce qu'il faut d'ironie, David Khara enlève le lecteur. Les personnages ont leurs forces et leurs faiblesses. Eytan est intriguant. Il est bien davantage que le Kidon chargé de traquer les criminels de guerre. Certes c'est un tueur solitaire mais on le sent hanté du poids des disparus.
Ce premier tome se lit à une vitesse stupéfiante et le lecteur que je suis ne peux qu'enchainer avec le second volet de la série : le projet Shiro.
Difficile de quitter Eytan Morg. Un de ses proches, Eli Karman, a été enlevé par le Consortium. Eytan se voit contraint de faire équipe avec Elena (là, on ne dévoile rien du 1er tome) pour enquêter sur les origines de deux attentats à l'arme bactériologique en Russie et en République Tchèque. Et nous voici repartit de Prague à Tokyo en passant par les USA. Toujours avec cette alternance de lieux et d'époques, cette ballade dans L Histoire, nous pousse de 1945 à nos jours et met à jour les exactions japonaises en Manchourie à travers cette fois une sinistre Unité. La 731. Et c'est l'occasion, cette fois pour Khara de causer des laboratoires pharmaceutiques et scientifiques dans une mise en scène où les expériences bactériologiques les plus atroces sont pratiquées sur des êtres humains.
Le projet Shiro est toujours bourré de traits d'humour, de suspens et d'action. Les rebondissements sont présents et Eytan s'étoffe. Il devient sacrément attachant.
Le Troisième volet : le projet Morgenstern clôt cette trilogie pleine de suspense, d'aventure et d'action. On retrouve des personnages des deux premiers tomes avec plaisirs, Eli Karman et Avi Lafner, Jacky, Jay et toujours Cypher du consortium. Ce tome est centré sur Eytan. A 80 ans, il est forgé par ses actions, ses fantômes et ses souffrances. La structure mise en place par David Khara est toujours identique. Les flashbacks qui alternent avec le quotidien d'Eytan expliquent pourquoi l'ex-kidon est devenu un chasseur froid et méthodique.
Le projet Morgenstern fait sortir Eytan de sa retraite pour l'éloigner de sa verte Irlande et affronter de nouveau le Consortium de mèche avec le Ministère de la Défense. Les accointances avec l'armée toujours à la poursuite de la création d'une armée de surhommes, le financement des recherches n'a rien de désintéressé, les progrès de la médecine, n'ont guère changé depuis son évasion du camp du Stutthoff en 1943. Hier c'était l'Ubermensch, aujourd'hui cela prend les traits du transhumanisme.
Ce roman thriller d'Aventure remonte aux sources d'Eytan, le côté feuilleton est loin d'être désagréable. Il y a toujours ce soupçon de fantastique. La trilogie ce clôt. Mais une autre s'ouvre avec le programme D-X.

Lien : https://nigrafolia.fr
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J'avais un très gros préjugé sur ce très long roman de 990 pages, malgré un retour très positif de l'amie qui me l'a prêté. Et puis la semaine à lire 1000 pages a été une bonne occasion pour me plonger dedans.

On va dire que ce roman ne marque quasiment que des points positifs: une écriture simple et fluide, des actions qui mettent du rythme, des personnages attachants et une progression au sein de ces trois romans avec un lien entre tous. le seul petit hic c'est la construction identique sur ces 3 tomes qui composent ce gros pavé: toujours des retours dans l'histoire, des complots, de la bagarre... Mais bon, ça ne fait pas un trop gros point noir.
Je ne ferai pas le retour tome par tome au risque d'être redondante mais le thème global c'est le nazisme, l'expérience sur des humains durant la Seconde Guerre Mondiale mais aussi aujourd'hui, la guerre en Irak, les attaques biochimiques pour anéantir le monde, la soif de pouvoir et d'argent sur un air de vengeance. Bref, un combo gagnant et avec un petit supplément humain où des émotions surgissent selon divers moments. J'avoue qu'il m'est arrivé d'avoir des pincements au coeur! Bon nombre de sujets sont encore d'actualité et relèvent presque qu'un film américain.
La fin n'est pas inattendue mais elle reste réaliste.
Les personnages m'ont parus être mes colocataires durant 2 semaines et j'avoue que je ne me suis pas lassée d'être avec eux. Au contraire, les lâcher a laissé un petit goût de solitude...

Un bon moment de lecture, qui n'est pas indigeste malgré le poids et les sujets!

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En plongeant dans un thriller prenant, vous vivrez à la fois les origines et les conséquences des aspects sombres de la Seconde guerre Mondiale. Emporté dans une aventure d'espionnage, de guerre, de complots, vous découvrirez l'évolution de nombreux personnes, sans pour autant en perdre le fil, puisque l'écrivain reste clair dans sa trame.

Historiquement et intellectuellement intéressant, je recommande sa lecture!
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
p.863.
- Connaissons-nous vraiment les gens, professeur Meyer ? répondit celui-ci, déconcerté par le brusque changement d'humeur de son interlocuteur.
- Remarque pertinente, mais un peu trop philosophique pour mon propos.
- Quel est votre propos ?
- Quand vous regardez Eytan, vous voyez un homme impavide, courageux et déterminé, n'est-ce pas ?
- Le portrait lui ressemble assez.
- Et c'est bien là votre erreur. Quand Eli et moi le regardons, nous voyons un enfant. Un enfant qui déteste ce que l'ont a fait de lui. Un enfant terrifié à l'idée de perdre à nouveau ceux qu'il aime. Voilà pourquoi il se tient à l'écart ou ne s'est jamais engagé avec une femme. Voilà pourquoi il prend tous les risques et encaisse les pires raclées sans sourciller. Je vais vous dire la vérité, Avi. Eytan n'est jamais sorti du camp de Stutthof. Il tente de s'en évader tous les jours. Alors de grâce, voyez au-delà des apparences et épargnez-nous les remarques oiseuses de type «  un vrai sujet d'école pour un psychiatre », conclut-il en singeant la diction du médecin.
- Je ne l'avais jamais envisagé sous cet angle, s'excusa Avi, penaud.
- Ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir, intervint Eli avec plus de douceur que Frank, à qui il adressa un regard lourd de reproches. Essaye juste d'y aller moins fort sur les plaisanteries à son égard.
- Après ce que je viens d'entendre, tu as ma parole.
- Si vous ne pouvez pas le comprendre, respectez sa souffrance, pour l'amour du ciel ! renchérit le professeur.
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p.197.
Andreï repensa aux termes exacts de sa tâche. Les services secrets rencontreraient une vingtaine de chercheurs et ingénieurs durant la nuit, aux alentours du Reichstag. Les rémunérations et avantages offerts dépendraient de la classification établie par ses soins. À la demande de ses supérieurs, il avait mis l'accent sur les spécialistes de la propulsion. Viendraient ensuite les experts en armement. Le reste bénéficierait de traitements moins confortables. Mais compte tenu de la situation, peu valait mieux que rien. L'anéantissement de l'Allemagne servirait donc à cela : contraindre les survivants à se satisfaire de peu. Et pour les vainqueurs, la récolte s'effectuerait à bon compte. Peu importaient les méfaits des hommes et femmes recrutés, ou leur niveau d'implication dans le régime nazi. Cette pensée glaça Andreï. La vengeance, la soif de liberté et les idéaux s'évanouissaient devant les bénéfices colossaux réalisables. Churchill, Roosevelt, Staline, de Gaulle, aucun n'échappait au pragmatisme désincarné des intérêts économiques et militaires. Un nouvel ordre mondial verrait le jour sous peu. La bataille pour la première place s'annonçait féroce et technologique.
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p.230-1.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux nazis et collaborateurs de haut rang se dispersèrent à travers le monde avec l'aide des Alliés. Le but était de contrer les vues expansionnistes de Staline. Certains furent installés en Pologne, d'autres en Autriche, frontières directes avec le bloc de l'Est. D'autres émigrèrent en Amérique latine. La plupart n'eurent pas à fuir, mais furent exfiltrés avec la complicité des services de renseignements français, anglais et américains. Pour ces derniers, l'objectif était double : financer les dictatures à la solde de la CIA et apporter le savoir-faire acquis dans les différentes fonctions exercées par ces hommes. Le trésor de guerre des nazis et les compétences en matière scientifique, industrielle et policière valurent l'impunité à quelques-uns des plus grands tortionnaires que la terre ait portés. Les politiques appellent cela le pragmatisme. Les journaux ont déterré ce qu'ils nomment « le scandale des retraites dorées des anciens SS sur les bords du Rio de la Plata ». mais ces hommes n'étaient pas à la retraite. Ils travaillaient pour les gouvernements locaux.
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p.486.
- Les Américains ont protégé Ishii et son équipe pour récupérer leurs travaux. Les services secrets voyaient une vraie mine d'or dans leurs expérimentations sur l'être humain. La rapidité et l'ampleur des progrès sont proportionnelles à la cruauté et à l'acharnement à s'affranchir de l'éthique scientifique. Sur ce postulat, je te laisse imaginer la portée des découvertes de l'Unité 731... Juger Ishii n'était plus possible, donc il m'aurait fallu l'abattre. Et mettre l'Oncle Sam très en colère, ce qui, en plein milieu de la guerre froide, n'était pas très avisé.
- Et avec tout ça, tu considères le Consortium comme ton ennemi ? Railla Elena. Nous sommes des angelots à côté de ce que tu me décris.
- J'ai déjà entendu ce genre d'excuses. Financer des fous pour leur donner les moyens de réaliser leurs objectifs est un crime en soi, je ne fais pas de distinction. On peut verser le sang en signant un bordereau aussi bien qu'en pressant une détente. À mes yeux, ton organisation et Ishii représentent la même abomination
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p.402.
Eytan connaissait la Bohême pour une mauvaise raison, Heydrich, l'âme damnée d'Himmler, y avait si bien sévi qu'il avait acquis en une poignée de semaines le surnom de « boucher de Prague ». Mais sur ce lac, l'agent découvrait la beauté de cette région. La nature se chargeait de purger la planète des pires méfaits de l'humanité et rappelait que, quoi que nous fassions, nous ne sommes que de passage. Ces paysages perdureraient bien au-delà de l'espèce humaine...
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