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J'ai lu la suite des vestiges de l'aube avec grand plaisir.
On retrouve Barry Donovan qui reprend du service après une longue convalescence. Il se retrouve dès sa reprise du travail à devoir élucider une affaire particulièrement sordide.
Son ami vampire, Werner veut l'aider mais Barry ne préfère pas...
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D'aucuns trouveront la chronique ci-dessous dithyrambique. Eh bien, c'est parce que le livre le vaut bien, et puis c'est tout.

Vous vous rappelez l'avis de lecture des « Vestiges de l'aube » de David Khara, que j'avais partagé avec vous en début d'année. Joie, bonheur, émotions, la suite est parue il y a six jours. Vous pouvez donc vous ruer chez votre libraire préféré car je vous assure qu'il vaut vraiment le coup ! Tout d'abord, c'est avec ce titre qu'il signe sa première sortie chez Fleuve noir et rien que ça, ça doit être fêté.

Par où commencer… ?

Le lien de ma chronique des « Vestiges de l'aube » peut-être, pour ceux qui veulent se la remémorer ? http://www.babelio.com/livres/Khara-Les-Vestiges-de-lAube/173134/critiques/510713

« Certaines pages du livre de nos vies sont parfois écrites à notre insu. Il ne tient qu'à nous d'en inventer les suivantes. […] le plus beau des chapitres est toujours à venir. » p.303

Et c'est vrai. Si j'avais beaucoup aimé « Les Vestiges de l'aube », j'ai trouvé le second opus, « Une Nuit éternelle », nettement meilleur. Au niveau de l'écriture tout d'abord, on sent que David s'est fait plaisir. L'alternance de procédés narratifs différents est encore mieux maîtrisée que dans le premier. Je suis toujours aussi particulièrement fan du choix de narration homodiégétique de Werner, les chapitres qu'il relate sont irrésistibles, savoureusement désuets. David Khara s'en est donné à coeur joie tout au long du roman et ça se sent. Jeux de mots, références, clins d'oeil, changements de registre, tout est propice à laisser exploser une écriture parfaitement ciselée, mais non pompeuse, qui rend la lecture fluide et délicieuse.

« Je ne crois pas au bonheur comme état permanent. Tout au plus pouvons-nous prétendre à des instants de joie. À nous de les saisir, de les goûter et les savourer, sous peine de voir les affres incontournables de l'existence nous entraîner inexorablement vers le cynisme et la désespérance. » p.55

L'histoire maintenant. David a le don de la structure narrative. Il se joue des codes, les bouscule pour créer les propres siens, garder le lecteur dans son giron du début jusqu'à la fin de la lecture. Quand on sait un peu comment il écrit, on ne peut qu'être admirative. le simple fait de retrouver Barry et Werner est déjà une joie. Ils ont « épaissi » depuis le premier tome. Les personnages secondaires sont également davantage fouillés que dans « Les Vestiges de l'aube ». Ou peut-être est-ce parce que certains nous sont déjà familiers ? En effet, en plus de la chasse aux méchants, une chasse aux membres de la Ligue de l'Imaginaire se joue tout du long. Tels des petits easter eggs, ces derniers se cachent dans l'histoire, incarnent tous un chouette personnage. Sans déflorer leur identité romanesque, je peux vous dire que Jacques Ravenne et Patrick Bauwen prennent cher :) . Ces étonnantes et amusantes incursions des membres de la Ligue donnent du piment au récit.
Et ce récit est prenant. le suspense est distillé comme il faut. David joue avec son lecteur. Parfois on est en avance sur les personnages, parfois non. Je suis passée par toute la palette des émotions, du rire aux larmes (mais pour les larmes, je pense que c'était très subjectif et personnel, et dû à mon état général actuel). Perso, j'ai même souhaité pouvoir m'immiscer dans l'histoire vers la fin pour hurler à Lana le geste que je pensais salvateur pour eux tous.

« Nous sommes tous des esclaves. […] Esclaves de nos passions, de nos désirs, de notre pouvoir ou de nos frustrations. Ce n'est qu'à la fin de la route que tout s'égalise. […] Même si parfois, la route semble ne jamais vouloir finir… » p.150

La seule frustration que j'ai ressentie est l'absence – toute relative – de Werner au début. Si mon compte est bon, jusqu'au chapitre 20, il n'y en a que quatre qui sont racontés par le vampire et je m'apprêtais à me plaindre quand j'ai lu le chapitre 21… qui fait prendre une nouvelle tournure au récit, et, à mon grand plaisir, une nouvelle dimension pour la présence de Werner dans le quotidien de Barry !

« Un pouvoir perçu est un pouvoir reconnu. » p.166

Cela dit, je n'aurais pas pu sérieusement retenir cet élément comme un bémol car si la narration est plus développée au début du roman que dans « Les Vestiges de l'aube », c'est pour les besoins de l'enquête. Barry se réapproprie son métier, ça y est. Il est maître de son travail, contrairement au premier tome dans lequel c'est Werner qui dénoue l'intrigue.

« Toi qui entres en ce lieu, abandonne tout espoir. » p.206

Je finirai par signaler des détails qui font que forcément (et très subjectivement) je ne pouvais que tomber sous le charme de ce livre. New York, encore et toujours. La citation de la "Divine comédie" de Dante qui représente quelque chose de très fort pour moi personnellement.

Pour conclure (oui, je sais, enfin...), ce livre est un vrai divertissement. Plusieurs niveaux de lectures, une intrigue à tiroirs et des personnages attachants, un fonds historique hyper documenté et riche, le lecteur ne peut que plonger. Dans « Les Vestiges de l'aube », l'auteur nous embarquait dans une très jolie histoire d'amitié, mâtinée de polar fantastique. Avec « Une Nuit éternelle », David signe à nouveau une très jolie histoire humaine doublée d'un véritable thriller fantastique/roman policier qui questionne sur plusieurs thèmes…

et particulièrement… « Jusqu'où seriez-vous prêt à aller par amour ? » p.277

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J'ai retrouvé avec grand plaisir Werner le vampire et Donovan , le flic , dont l'amitié atypique, m'avait enchanté dans le tome un ( le vestiges de l'aube) .

Tous les 2 vont ici être confrontés à des forces hors du commun , or du temps même , venues du fond des ages . Nous découvrirons alors pourquoi Werner est un vampire et que veulent ceux qui le cherchent .

Beaucoup plus violent que le tome 1 on entre là dans le feu de l'action ..... morts , poursuite ,enlévement , peur ,douleur , tout est mis en oeuvre pour accrocher le lecteur et ça fonctionne parfaitement ! On se laisse emporter avidement au fil de cette histoire où les liens qui lient Werner et Donovan seront mis à rude épreuve.
excellent roman !
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J'ai lu il y a très peu de temps le premier tome, Les vestiges de l'aube, que j'avais bien aimé. Ce second tome, que vous pouvez tout à fait lire sans avoir lu les Vestiges de l'aube, est encore meilleur !
Je remercie le forum Mort-sûre et les éditions Fleuve noir pour ce partenariat. J'ai ainsi pu retrouver deux héros que je connaissais déjà un peu, deux héros séparés par le temps, par leur condition, mais pourtant deux héros qui sont semblables par bien des côtés.

S'il vous faut une seule raison pour découvrir ce roman, je vous dirais alors que rien que pour la relation qui se noue, qui existe et qui grandit entre ce policier blasé par l'humanité et qui pourtant ne baisse pas les bras pour la sauver, et ce vampire qui avait choisi de s'éloigner des hommes pour leur sécurité, et qui du coup redécouvre cette humanité avec un regard critique, ça vaut le coup.

Si le côté vampire de l'histoire vous rebute un peu, je vous arrête tout de suite. Ce n'est pas un roman de vampire que nous offre l'auteur, mais bien un thriller, avec un côté fantastique, mais qui ne prend pas le pas sur l'enquête, qui la sert plutôt.
L'auteur aurait pu d'ailleurs choisir de faire du policier une femme par exemple et on aurait eu droit à une histoire d'amour, une énième, entre un vampire et une humaine. Ce choix d'explorer l'amitié entre deux hommes m'a vraiment plu.
Le relation qui se créé entre Barry et Werner est une relation purement amicale, mais l'auteur nous démontre que l'amitié est en fait une forme d'amour platonique. C'est un peu comme un jeu de séduction qui opère entre ces deux hommes. Ils font des concessions pour servir leur amitié, font des compromis, pour la faire grandir dans le temps.

Comment ces deux êtres à l'opposer l'un de l'autre vont-ils se retrouver ? C'est bien simple, même si tout les oppose, il y a une chose qui les rapproche, c'est la douleur de la perte. Tous deux ont perdu leur famille dans d'horrible circonstances, et tous deux ont dû apprendre à se reconstruire après un tel drame. Drame qui les a changés, qui a changé leur vision du monde. Werner et Barry ne sont finalement pas si différents l'un de l'autre, ils portent en eux ce deuil, et tente à leur manière d'y survivre. Et c'est finalement en se trouvant qu'ils vont enfin avoir la force d'affronter le reste de leur vie.

A travers Werner, ce vampire vieux de presque deux cents ans, on redécouvre notre époque, on redécouvre de quoi elle est faite. Et c'est finalement un vampire, un monstre donc, qui va nous démontrer que l'homme peut être le pire des démons. L'humanité n'a pas besoin de monstres pour se détruire, elle le fait elle-même. Et elle s'y acharne. Si les monstres comme Werner peuvent, d'une certaine manière, avoir une "excuse" pour tuer, quelle est donc celle de l'humanité ?

Et puis il y a cet Ordre, qui au nom de Dieu, ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Une fois encore, qui sont réellement les monstres dans cette histoire ?

J'ai vraiment adoré ce roman, je l'ai savouré, chaque passage, chaque moment passé avec ce vampire tellement attachant et souvent drôle malgré lui. J'ai adoré Barry et sa droiture, qui voit son meilleur ami, un vampire rappelons-le, se débattre de ses plus bas instincts pour lui faire plaisir, pour conserver son amitié, même quand il tente de protéger son ami, serment qu'il a juré sur sa vie.
Et puis les voilà empêtrés dans une enquête qui va les mener très loin, des siècles avant eux, si loin qu'ils vont se retrouver face à des vérités qu'ils n'étaient peut-être pas près à entendre.
Jusqu'où seront-ils prêts à aller, au nom de leur amitié ? Cette amitié sera-t-elle assez forte pour survivre à l'inévitable ?

A travers leur enquête, ils vont faire des rencontres, dont un certain propriétaire d"une librairie un peu à part. J'ai adoré cette rencontre ! et rien que pour ça, j'ai très envie d'un 3ème tome pour retrouver ce petit monde ensemble. Werner, qui pendant des siècles s'est caché des humains, se retrouve avec de plus en plus de monde autour de lui, et j'ai trop envie de le voir évoluer avec ses nouveaux amis.

En bref, un coup de coeur pour ce roman, j'ai tout aimé, la relation entre ce policier et ce vampire, l'enquête sombre et qui nous entraine dans le passé... Barry et Werner me manquent déjà...
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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C'est fou comme une histoire de vampires peut être bien plus que ce qu'on avait imaginé et qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
Ne connaissant pas encore David Khara, même si j'en avais entendu parler, je ne savais pas trop où j'allais être transporté en commençant ce roman.
J'ai été particulièrement surprise par cette lecture, car l'auteur a su me réconcilier avec « le style vampire », car je dois dire que je ne suis pas une fan inconditionnelle des buveurs de sang.
Le parti pris de David Khara, proposer la recette suivante : une grosse louche d'intrigue policière somme toute classique, une cuillère à soupe d'histoire, plus spécifiquement celle de la croix rouge vue sur la couverture, finir avec une petite pincée de vampirisme pour napper le tout. Écrit comme ça, cela peut sembler incongru, mais foi de lectrice pourtant dubitative, ça fonctionne!
Je pense que la plus-value évidente est apportée par les personnages, particulièrement attrayants et originaux. J'ai aimé le décalage entre nos deux protagonistes, Barry et Werner. Il y a tout d'abord la différence d'âge notable (quand on est né au XIXe, ça ne peut qu'être une différence notable au regard d'un ami né au XXIe siècle), qui crée une différence de références que l'auteur se plaît à dépeindre, notamment grâce aux chapitres écrits du point de vue de Werner.
En effet, chacun d'eux à la parole, permettant ainsi au lecteur de mieux connaître l'un et l'autre, de mieux les apprécier et de comprendre leurs points de vue respectifs. Il y a aussi la différence de ton, Barry est un personnage de notre temps, utilisant un langage commun, ressemblant donc au nôtre. Werner utilise quant-à lui un langage plus suranné, complètement en décalage, mais qui donne un charme particulier à ce personnage. C'est également plaisant à la lecture.
Et puis cerise sur le gâteau, l'histoire attrayante est finalement percutante et plus profonde qu'elle ne le laisse paraître.
En bref, une belle découverte, qui me donne envie d'explorer la bibliographie de cet auteur en lisant notamment le premier volet des aventures de Barry et Werner, mais également en lisant sa trilogie des « projets ».
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Une fois encore David Khara mêle suspense et "étude psychologique". Sous le couvert d'une enquête passionnante, il en profite pour nous faire découvrir les tréfonds des âmes des deux héros. Et ce voyage ne laisse pas indifférent, bien au contraire.

A découvrir absolument

(lire la chronique sur le blog)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Je n'ai pas lu le 1er tome « les vestiges de l'Aube » et je me suis engouffrée dans ce roman fantastique sans difficulté. Il y a beaucoup d'humour et le couple Werner/Barry fonctionne bien ce qui permet une lecture agréable, sans être un amateur du genre. L'un est un aristocrate vampire venu du passé et l'autre un policier newyorkais qui a perdu femme et enfant dans l'attentat du 11 septembre 2001.
Il s s'apprécient et Barry passe sur la nature étrange de son compagnon mais tout s'accélère quand le meurtre d'un pasteur et de son fils, semble provenir d'étranges personnages vêtus de « cache-poussière » et à la force prodigieuse. L'enquête mélange créatures et humains et est sans temps mort. Hormis la toute fin trop… vampirique à mon goût, j'ai passé un bon moment de lecture de détente inattendue, peuplée de bagarres, de bague magique, de faucon et brume, amitié et mystères moldaves.
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Voici une chronique coup de coeur du Club des Livrophages dont voici un extrait :

David Khara m'a promené tout au long de différentes époques ainsi que dans New York au coeur d'une enquête complexe.
On sent bien que l'auteur s'est beaucoup documenté en matière d'histoire.
Lien : http://leclubdeslivrophages...
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Belle suite des vestiges de l'aube
Peut être un tout petit peu moins addictif que le premier tome mais tout aussi riche du point de vue de ses personnages. L'histoire prends une tournure un peu plus fantastique et historique que pour le roman précédent. Je recommande vivement cette suite qui m'a permis de retrouver les personnages attachants et parfois fort déchirés que j'avais pu suivre dans "les vestiges de l'aube". L'écriture est toujours aussi agréable, j'attends le prochain roman de David Khara avec hate!
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Après" les Vestiges de l'aube " où nous evoluyions entre la guerre de Sessession et le New York de l'après 11 septembre, "La nuit éternelle " de David.S Khara nous promène entre le Moyen âge et aujourd'hui.
Avec des références historiques et des questions sur l'espèce humaine et sur toile de fond des crimes inexpliqués , l'auteur m'a emmenée avec succès dans son univers et j'espère vraiment qu'il nous livrera un 3 ème tome.
En bref, encore un auteur à découvrir .😉
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