L'histoire en elle-même n'est pas des plus originales le sujet ayant été exploité à maintes reprises,y compris par l'auteur,tant en littérature qu'en séries ou au cinéma.
Des enfants aux pouvoirs psycho-sensoriels particuliers sont kidnappés, tyrannisés et exploités par un organisme secret afin de prétendument sauver le monde du chaos.
Le récit accumule les clichés sans aucun effort pour sortir du classicisme ou apporter une forme de singularité au sujet.Des personnages certes attachants mais prévisibles, certains à la limite de la caricature,des actions peu plausibles et un dénouement dés plus convenu, le tout avec des passages qui traînent en longueur et n'apportent pas grand-chose à l'intrigue. Avec
Stephen King on s'attend à du frisson, du surnaturel, voire de l'horreur mais là,on ressent surtout de la frustration et même parfois de l'ennui. La création de
l'institut, son fonctionnement, le rôle de la précognition,à peine évoqué dans les derniers chapitres, auraient plutôt que les interminables et futiles circonvolutions autour des personnages, mérité un traitement et un développement plus ample,plus concret et surtout beaucoup plus approfondi.
L'institut n'est pas dans l'ensemble un mauvais roman, le thème n'est pas inintéressant, c'est bien écrit, bien structuré mais,s'il y a des moments intenses et prenants, des situations poignantes et que
Stephen King sait bien évidement créer une atmosphère, cela manque de profondeur et de substance. Trop conventionnel et standard à l'égard de l'auteur de
Charlie,
Shining ou
Dead Zone pour convaincre et se démarquer de la simple distraction.