"Chaque fois que je rencontre quelqu'un d'intelligent et brillant, à qui à priori tout réussit, je me dis que, forcément, tout n'est pas parfait dans son meilleur des mondes. Et chaque fois que je traverse un épisode pas très gai, plutôt que de gémir, je me dis que j'ai, comme tout le monde, quelques raisons de voir la vie en rose, même si ce n'est pas toujours évident. "
Je me demande d'ailleurs pourquoi ce n'est pas enseigné à l'école. Si je gouvernais ce pays, je mettrais au programme des trucs utiles dans la vie quotidienne. Par exemple, comment appliquer son eye-liner. Comment remplir une feuille d'impôts. Que faire quand vos toilettes sont bouchées, que votre père ne répond pas au téléphone et q'un groupe d'amis va débarquer chez vous d'une minute à l'autre ?
C'est le problème quand on rencontre les gens en vrai : ils ne se baladent pas avec leur CV en pièce jointe.
Deux millions de livres pour une maison ? Vous vous rendez compte ? Je me suis amusée un jour à faire le calcul. Imaginons qu'une banque me prête cette somme -hypothèse inconcevable -, avec mon salaire actuel, je passerais cent quatre-vingt-treize années et quart à rembourser. Quand ce chiffre est apparu sur l'écran de ma calculette, je suis partie d'un rire hystérique. Vous parlez de fossé entre les générations ? C'est un gouffre, oui ! C'est le Grand Canyon.
Mais c'est la porte d'entrée qui m'a fascinée. Et les marches. Descendre des marches comme ça tous les jours, comme une princesse de conte de fées, ça doit donner l'impression d'être incroyablement géniale, non ?
Ces jouets font un vrai tabac en Asie. Ils sont censés être l’antidote au stress moderne. Le fabricant veut les diffuser dans le monde entier.
Elle s’arrête brusquement tandis que nous retenons notre souffle. C’est une autre de ses habitudes : commencer une phrase vraiment percutante et stopper à mi-parcours, comme si quelqu’un lui avait retiré ses piles.
Vivre à Londres, c’est comme vivre dans un décor de cinéma, depuis ses ruelles à la Dickens jusqu’à ses hautes tours scintillantes, en passant par ses places secrètes et ses jardins cachés. À Londres, on peut être qui on veut.
Il n’existe pas d’échelle assez haute pour me faire grimper à la place de Demeter. À moins de gagner au loto, d’avoir des parents richissimes ou de produire une idée de start-up géniale qui ferait ma fortune.
Les gens parlent d’ascension professionnelle, de structure de carrière, de progression dans la hiérarchie. Personnellement, je ne vois aucune échelle capable de me hisser vers la vie de Demeter, même si je bosse comme une folle.