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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nos rescapés poursuivent leur route en direction de Washington, mais il faut reconnaitre qu'ils n'avancent pas très rapidement. Les routes étant plus qu'encombrés, leur avancée est délicate et ils doivent sans cesse rester sur leur garde. C'est l'occasion pour Rick de faire un petit détour par chez lui pour d'étranges retrouvailles.

Pendant ce temps, on continue de découvrir les trois nouveaux personnages, Abraham, Eugène et Rosita qui apportent un peu de nouveauté et une autre vision des choses. le passé d'Abraham est un peu plus creusé et cela pose déjà les bases d'un éventuel nouveau personnage majeur. Enfin, un personnage qui devrait vivre au moins quelques tomes.

Carl et Rick vont avoir fort a faire sur les routes, et ils vont encore se développer, affiner leur personnalité. On voit dès à présent que Rick se raccroche a son fils et qu'il est prêt à tout pour le protéger. de son coté, son fils comprend les choix de son père et chose flippante, il les approuve. Une preuve qu'il grandit très très vite et qu'il s'adapte a ce nouveau monde.

Et forcément, lorsqu'il n'y appas d'ennemis pour leur créer des problèmes, les membres du petit groupe se créent eux même leurs propres problèmes. Jalousie, et rancoeur font donc leur apparition. On risquerai de perdre un membre important dès le prochain tome.

La série prend un rythme de croisière et se développe tranquillement, regroupant les personnages en attendant de leur trouver de nouveaux ennemis.
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Avec « Vers quel avenir ? », la série Walking Dead scénarisée par Robert Kirkman poursuit sa quête de rédemption et de recherche des origines de cette formidable épidémie que constitue les « morts-vivants ».
Pur tome de transition au départ (dans la trame de fond lancée par le tome précédent, c'est-à-dire le voyage entrepris en direction de Washington), il n'en constitue finalement pas un grâce au talent de Kirkman qui nous surprend toujours une fois de plus. En effet, on a beau savoir que le danger rôde, Kirkman trouve toujours nos points faibles pour nous horrifier encore davantage, et on peut dire que dans ce tome, l'horreur est belle et bien présente ! Car finalement Robert Kirkman réussit à entretenir la même teneur tout au long des aventures de Rick et de ses compagnons de voyage : se servir d'une catastrophe majeure pour peindre des relations humaines complexes, tendues jusqu'à leur paroxysme.
Pour revenir à ce tome proprement dit, je dirais « attention au dessin malgré tout » : quelques personnages, dont Rick lui-même, pâtissent d'un certain laisser-aller de la part du dessinateur, ce qui est un peu regrettable. Espérons que Charlie Adlard ne perde pas l'inspiration de suite car il reste encore beaucoup d'épisodes à dessiner, à n'en pas douter. Tant d'épisodes encore en effet, puisque de cliffhanger final, ici, il n'y en a pas. Seul bémol à ce tome franchement haletant.


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Un tome de transition qui ne manque pas d'action grâce à l'ingéniosité de Kirkman.

Le groupe poursuit son chemin en direction de Washington, mais les routes encombrées les ralentissent. Rick y voit l'occasion pour faire un détour dans son ancienne maison, lui offrant la perspective de faire des retrouvailles inattendues…

Les relations complexes entre le groupe et leur psychologie se trouvent encore une fois sur le devant de la scène. On en apprend davantage sur les nouveaux arrivants et comme il est de coutume, l'inquiétude et l'hostilité de ce monde amènent leurs lots de tensions. D'un côté, Dale remet en cause l'autorité de Rick et doute de lui, de l'autre Abraham qui par son tempérament n'hésite pas à se confronter à Rick, sans y mettre les angles. Mais à travers leur petite excursion, on commence à comprendre le comportement d'Abe et surtout qu'il va probablement devenir emblématique à l'avenir. Son personnage apporte des nuances et montre que tout n'est pas blanc ou noir, ce qui est un peu la marque de fabrique de cette série. L'idée qu'il prenne de l'importance me plait et je sens que sa relation avec Rick sera on ne peut plus intéressante. En revanche, cela signe avec une quasi-certitude la mort d'un membre, qui pour le coup, ne me dérange pas puisque je n'éprouve que de l'agacement à son égard.

Toutefois, ne vous méprenez pas, le récit garde son dynamisme par les nombreux rebondissements. L'apparition d'un ancien protagoniste a de quoi éveiller notre curiosité, les tensions contribuent également à maintenir le suspens. Mais il y a aussi certaines scènes qui glaceront d'effroi les plus téméraires d'entre vous, montrant à nouveau ce qu'il y a de pire en l'Homme. Pour un tome de transition, je n'ai pas ressenti le moindre ennui, tout est bien dosé et c'est pourquoi j'aime tant ces comics.

En bref, un tome qui confirme la qualité indéniable de cet univers, tant sur le développement psychologique des personnages, que la réflexion qui est faite sur notre société et sur l'humanité. Retranscrit par le coup de crayon de Charlie Adlard, c'est très immersif, alors qu'on pourrait tourner en rond, ils arrivent toujours à nous surprendre. Je suis d'ores et déjà impatiente de dévorer la suite !
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Ainsi donc, le groupe de survivants est en route pour Washington. Rick propose de faire un détour par son ancienne ville, il possède toujours les clés du commissariat et il a l'espoir qu'aucun autre flic n'ait pensé à piller l'armurerie. Avec Abraham et Carl, il se sépare du groupe pour une courte période. le voyage ne devrait pas durer plus de quelques jours mais ils sont loin d'imaginer les difficultés auxquelles ils vont être confrontés...

Une fois de plus, ce tome nous prouve que les zombies ne sont pas les plus dangereux dans ce monde apocalyptique. le véritable danger c'est l'être humain. Il y a de plus en plus de tensions dans le groupe, le sang est toujours à deux doigts de couler. Certains sont complètement dépressifs et d'autres brûlent de rage et de rancoeur. Quant aux enfants, la banalisation de la violence commence à les affecter.

Dans ce tome, on retrouve un personnage du tout début ! le problème c'est qu'il a un peu changé... On découvre également, pour la première fois, une horde de zombies et c'est assez impressionnant !
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Voilà tout va bien, quelques zombies sur le chemin, un nouveau groupe prometteur et pas trop hostile, un petite vie tranquille.
Enfin presque, une autre bande de tarés, un vieux pote plus très stable et la définition du mot invasion !
C'est un miracle qu'ils ne deviennent pas tous fous... à moins que ...
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Le groupe poursuit sa route vers Washington mais Rick décide de passer par le commissariat de sa ville afin de récupérer des armes et munitions et tenter de retrouver Morgan et son fils..

Dans ce tome on se rend compte que Rick est vraiment près à tout pour protéger les siens.
On retrouve Morgan qui semble lui aussi marqué par les événements qui lui sont arrivés depuis 1 ans.
On découvre également la première horde qui s'approche de camp des survivants.
Le tome se termine sur Dale qui commence à douter de Rick et de sa capacité à protéger le groupe.
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Ce tome fait suite à Walking Dead, Tome 9 : Ceux qui restent (épisodes 49 à 54) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 53 à 60, initialement parus en 2008/2009, écrits par Robert Kirkman, dessiné et encré par Charlie Adlard, avec des nuances de gris appliquées par Cliff Rathburn. Il est indispensable d'avoir commencé la série par le premier tome pour comprendre les liens qui unissent les personnages, ainsi que leur histoire personnelle.

Rick Grimes est en train de surveiller son fils qui sort du pavillon de banlieue pour aller jouer sur la pelouse, manquant de se faire renverser par une voiture sur la chaussée. Rick se rend compte à quel point la vie tient à peu de choses, et la mort aussi. La nuit, Rick se réveille en sursaut d'un terrible cauchemar. Il sort de la tente qu'il partage avec son fils Carl, pour aller remplacer Abraham Ford qui effectuait son tour de garde. Glenn se lève aussi pour prendre son tour, mais Rick lui propose de l'assurer à sa place. Il va se recoucher dans la tente qu'il partage avec sa femme. La nuit finit par s'achever, la petite troupe se prépare, et Abraham donne le signal du départ.

Le petit convoi traverse une ville dans laquelle ils en profitent pour faire le tour des magasins de nourriture, sans trouver grand-chose, d'autres étant passés avant eux. Rosita Espinosa manque de se faire mordre par un zombie. Eugene Porter intervient juste à temps pour la libérer de l'emprise du zombie, sans faire de bruit pour ne pas risquer que d'autres ne se rapprochent attirés par le bruit. La nuit suivante, l'un des voyageurs se suicide en se pendant à un arbre. Un autre intervient à temps pour le dépendre, mais il faut abattre le défunt pour éviter qu'il ne se transforme en zombie dans un futur proche. Tout le monde ne partage pas l'idée de cette exécution sommaire pour des raisons différentes. La tension monte entre les 2 meneurs que sont Rick Grimes et Abraham Ford.

Les 2 tomes précédents ont complètement changé la dynamique du titre, tout en s'inscrivant dans la continuité. le lecteur suit toujours les pérégrinations de Rick Grimes, son fils et quelques rescapés. Mais d'un autre côté Rick Grimes a abandonné toute velléité d'être responsable d'un groupe de survivants et il s'en remet à quelqu'un d'autre, Abraham Ford, un militaire accompagnant un scientifique pour se rendre à Washington. le lecteur retrouve ce monde dans lequel une infestation de zombies a détruit la civilisation moderne, où des petits groupes d'êtres humains tentent de survivre. Il est à nouveau question d'approvisionnement en armes et en munitions, de s'installer ou de continuer à faire la route, de débiter des zombies en évitant de ne pas se faire attraper bêtement, et bien sûr de confiance les uns dans les autres, pour ne pas avoir à craindre un coup de couteau ou de fusil dans le dos, ou même pour continuer à former une communauté et ne pas partir chacun de son côté. À nouveau, le lecteur est totalement absorbé par l'intrigue, et par les réactions des personnages, la tension qui règne entre eux ainsi que les non-dits.

Comme d'habitude, le travail de Charlie Adlard passe en second. Devant bien composer avec les séquences prévues au scénario, il utilise régulièrement les plans rapprochés sur les têtes des personnages en train de parler, avec un arrière-plan juste gris, ou parfois noir, sans aucune trace de décor, mais avec une légère contreplongée justifiant qu'il s'agit d'un ciel dégagé. Il accentue les expressions des visages pour être sûr que les émotions de base passent bien, et que le lecteur ne commette pas une erreur d'interprétation. Il n'hésite pas à utiliser un angle de vue oblique pour accentuer la dramatisation de la scène, là encore pour bien enfoncer le clou dès fois que le QI du lecteur ne soit pas assez élevé pour qu'il puisse comprendre tout seul. Parmi les tics graphiques d'Adlard, on retrouve l'utilisation d'aplats de noir aux formes plus conceptuelles que réalistes. Il s'en sert pour donner du poids aux personnages, mais pas pour rendre compte des ombres portées du fait de la source de lumière.

Le lecteur retrouve également les bons côtés des pages de Charlie Adlard. Il a atteint un niveau remarquable de banalisation des personnages et des endroits. Chaque protagoniste présente une allure banale, avec des vêtements fonctionnels du quotidien, dépourvus de réels signes distinctifs comme des marques ou des coupes un peu recherchées. Les environnements relèvent d'une urbanisation tout aussi fonctionnelle. Il n'y a aucune velléité de style dans les bâtiments, aucun parti pris architectural. Les pages décrivent une Amérique archétypale, sans être stéréotypée. Les essences des arbres ne sont pas identifiables, mais le lecteur reconnaît ces grands espaces, ces autoroutes larges et dégagées. le dessinateur ajoute des tâches provoquées par l'usure du temps et l'absence d'entretien ou de maintenance, depuis plusieurs semaines et même probablement depuis plusieurs mois. Contre toute attente, ces représentations épurées n'en deviennent pas passe-partout car l'artiste sait inclure des détails de maçonnerie, des accessoires, des éléments d'ameublement qui rendent compte de la normalité des lieux, et qui permettent de les distinguer les uns des autres.

Enfin Charlie Adlard se montre très convaincant lors des scènes d'action, ou dès qu'il y a du mouvement. le langage corporel des personnages redevient plus naturel et moins outré. L'incongruité de ce qu'est devenue la normalité ressort avec force, par exemple lors de la progression tranquille du convoi avec chevaux et voitures, au milieu des zombies indolents. Ce dessinateur sait gérer la spatialisation des personnages et leur progression dans les reliefs des environnements, avec intelligence. En particulier la séquence de fuite pour échapper à une horde de zombies donne l'impression de se tenir aux côtés des personnages, et de regarder par-dessus leurs épaules pour évaluer l'ampleur de cette horde.

Plus ça change, plus c'est la même chose. Robert Kirkman commence à revenir sur des thèmes développés à plusieurs reprises dans les tomes précédents. le premier est bien sûr celui du prix à payer pour survivre. Arrivé à ce stade du récit, le lecteur a bien compris qu'il n'y aura pas de retour à la normale, et les personnages commencent à s'en rendre compte. Rick Grimes est à nouveau confronté à plusieurs reprises, à des situations où sa vie est physiquement en jeu. Au bord de la dépression suite au prix payé lors de l'annihilation de la communauté dans la prison, il s'en remet à quelqu'un d'autre. le lecteur éprouve quelques difficultés à accepter que le personnage principal ne soit plus qu'un individu lambda aux ordres d'un autre. Ce ressenti est encore aggravé par le malin plaisir que prend le scénariste à établir qu'Abraham Ford est une idole aux pieds d'argile. Comme Rick Grimes avant lui, il entend mener son petit monde à la baguette, sans concertation. En outre, comme tous les autres, il montre des signes d'usure, le conduisant à imposer sa volonté en faisant preuve d'autoritarisme, en envisageant d'abattre purement et simplement un individu trop casse-pied. le lecteur se surprend alors à se demander si les ordres de Rick Grimes n'étaient pas vécus de la même manière par les membres de la communauté de la prison.

D'un côté, la situation de Rick Grimes, Carl et les autres a clairement régressé pour revenir quasiment à celle du début de la série. D'un autre côté, elle est montrée avec un point de vue différent. En outre, Robert Kirkman montre à nouveau plusieurs personnages craquant chacun à leur tour, chacun d'une manière différente. L'un d'entre eux en vient à se suicider par pendaison. Comme à son habitude, le scénariste n'expose pas la situation sous la forme d'une analyse psychanalytique, avec un vocabulaire idoine. Il préfère montrer. Il faut d'ailleurs attendre plusieurs scènes avant que le lecteur ne découvre pourquoi ce personnage a changé d'avis, avec une sentence définitive sur la religion, thème duquel le récit s'était jusqu'alors tenu à distance respectable, avec la seule exception de la foi d'Herschel Greene (mais sans montrer sa pratique). La résilience est à nouveau montrée dans ses manifestations, et ses mécanismes de transition. le lecteur ressent que Robert Kirkman met en scène à sa manière les 5 étapes du deuil théorisées par Élisabeth Kübler-Ross. En particulier, un personnage en est au stade du marchandage, prêt à accepter que la vie ne revienne pas à la normale, mais que dans ces cas-là il faut qu'il puisse quand même s'installer en paix, dans un endroit où il peut croire qu'il ne sera jamais visité par les zombies. le scénariste continue de mettre en scène l'utilisation d'un objet transitionnel très inattendu et vu dans le tome précédent, pour Rick Grimes. Là encore, il utilise des concepts psychanalytiques, sans les nommer, mais en montrant leur manifestation extérieure. Il le fait de manière plus traditionnelle avec une nouvelle séquence de rêve dans laquelle l'inconscient de Rick Grimes s'exprime quand même de manière assez littérale.

À un moment inattendu, 3 personnages dont un enfant en viennent à évoquer leurs transgressions morales. C'est également un thème qui avait déjà été abordé, mais qui reste d'une actualité traumatisante. Robert Kirkman enfonce le clou sur le fait que ces nouvelles conditions de vie mettent les individus à l'épreuve, mais nécessitent également un nouveau code moral. Il oppose la propension de plusieurs personnages à attendre un réconfort utopique, avec la réalité de leurs actions, la fréquence à laquelle ils sont amenés à transgresser le code moral en vigueur dans l'état de civilisation précédant l'épidémie zombie. Cette séquence de confidences sur les moments vécus comme les plus traumatisants dégage une puissance émotionnelle encore accrue par le fait que l'un d'entre eux est un enfant. le lecteur reçoit en pleine face le fait que ce monde infesté de zombies est devenu le quotidien normal pour les générations futures. Pourtant il ne peut s'empêcher de juger la réaction de cet enfant avec ses convictions morales de lecteur, inadaptées à ce monde de zombies, ce qui rend la réaction encore plus poignante.

Robert Kirkman revient également à nouveau sur la question de la confiance. Il joue avec le lecteur d'une manière aussi habile que cruelle. Les différents tomes du récit attestent qu'un individu seul n'a aucune chance de survie dans ce monde de zombies. le salut réside dans la force que procure le nombre de la communauté. Or Rick Grimes et les autres ont acquis le statut d'étrangers devant faire leur preuve dans une nouvelle communauté qui ne les attendait pas. Ils sont passés du camp des décideurs, ceux ayant le pouvoir d'accepter ou de refuser des nouveaux venus, au camp des demandeurs d'asile dans une communauté. Mais les questions restent les mêmes. Pourquoi une autre communauté accepterait-elle de bonne grâce la venue de nouveaux membres dont elle ne sait rien, auxquels elle ne peut accorder qu'une confiance très limitée ? Kirkman retourne le couteau dans la plaie avec le retour de Morgan Jones, apparu pour la première fois dans le tome 1. D'un côté Rick Grimes le connaît (= un certain niveau de confiance) ; de l'autre côté il présente un comportement anormal, voire même aberrant en termes de survie. Que faire ?

De manière tout aussi évidente, la situation de Rick Grimes en tant que simple membre d'une communauté génère une ambiance conflictuelle. Quel que soit son état d'esprit, il n'en conserve pas moins l'expérience qu'il acquise dans les tomes précédents, et il se heurte aux choix directifs d'Abraham Ford. Il y a donc une confrontation latente entre 2 alpha-mâles qui ne sont pas habitués à travailler ensemble, qui n'ont jamais appris à le faire, à s'approprier des méthodes qui leur permettraient de le faire. Forcément, l'expression de la puissance et de la virilité repasse par la possession d'armes à feu et leur utilisation. Dans ce contexte, il s'agit d'une démarche rationnelle, car les armes à feu permettent de mettre fin à la menace incarnée par la présence d'un zombie. À nouveau, c'est le décalage avec la civilisation telle qu'elle existe aujourd'hui qui fait réagir le lecteur. Une arme à feu sert à tuer (quelle révélation) et elle ne peut pas constituer une réponse aux agressions, un outil pour construire le vivre ensemble. Mais dans le monde de Rick Grimes, c'est un outil de survie à caractère indispensable, et donc une source potentielle de mort subite tout le temps à portée de main, en cas de désaccord entre individus.

Finalement Robert Kirkman ne se contente pas de resservir encore les mêmes thèmes puisqu'il les réaborde en changeant de point de vue à chaque fois. Qui plus, il introduit bel et bien de nouveaux éléments dans son récit, à commencer par l'idée de consigner par écrit les observations faites sur les zombies pour initier une forme de passation de savoir sur le sujet, mais aussi avec le phénomène de horde de zombies. Comme à son habitude, il ne se sert pas des hordes comme d'une métaphore ou d'un commentaire social, mais comme d'un phénomène au premier degré, laissant le lecteur libre d'y projeter n'importe quelle interprétation qui lui passe par la tête.

10 tomes et 5 ans d'existence pour la série : le lecteur apprécie que les auteurs aient toute latitude pour prendre leur temps et raconter leur histoire à leur manière. Il se rend compte qu'il s'est attaché aux personnages qui n'ont rien de héros au coeur pur, mais tout d'êtres humains en cours d'adaptation plus ou moins réussie à un monde dépourvu de sens, où la mort est présente chaque jour et rôde à chaque instant.
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Le groupe décide de partir en direction de Washington avec Rosita et Abraham pour y emmener Eugène (le scientifique). La route est longue et ils décideront de passer dans la villes d'origine de Rick pour faire un tour au commissariat chercher armes et munitions.
Rick retournera aussi dans sa maison pour retrouver Morgan qui a perdu son fils depuis quelques mois et va les rejoindre.
Encore un excellent tome.
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Le groupe de Rick part en direction de Washington mais la route est semé d'embûches. Les morts-vivants sont un danger permanent mais les biens-vivants ne sont guère moins dangereux, même ceux que l'on imagine bien dans leur tête...
Encore une fois, Robert Kirkman joue sur la psychologie humaine en temps de crise avec des personnages qui sont dépassés par leurs actions et leurs sentiments. Les vivants sont-ils pire que les morts ? Peut-on faire confiance à ses amis ? Les gens changent-ils radicalement selon la situation ? Peut-on survivre à ses propres émotions ?... de nombreuses questions qui trouvent différentes réponses au fil des albums ; et les réponses ne sont jamais simple...
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Sur la route de Washington, Rick continue à avoir des idées aussi géniales que périlleuses : cette fois-ci il demande à faire un détour par son ancienne maison, afin de passer au commissariat où il travaillait afin de récupérer des armes encore disponibles.
Tout en continuant à parler au téléphone avec une femme dont je ne dévoilerai pas l'identité mais qui tend à prouver qu'il a littéralement un pète au casque.
Des personnes comme Michonne essayent de le pousser à redevenir l'homme de décisions qu'il était, mais sans succès : "Tu doutais de toi. Tu as perdu ta confiance en toi. Tu dois te reprendre. Ecoute ton instinct. C'est toi qui nous fais rester en vie.".
C'est beau d'avoir cet optimisme mais c'est une très mauvaise idée que Rick a eu là, car la route non seulement ne va pas être un long fleuve tranquille, à l'aller comme au retour, mais Rick va à cette occasion retrouver son voisin Morgan et l'inviter à se joindre au groupe, alors que ce dernier a lui aussi un sérieux pète au casque.
Ce n'est plus un groupe de survivants mais d'échappés de l'asile psychiatrique !
Et comme on dit : plus on est de fous, plus on rit ! Enfin, plus on met en danger les autres, et ça commence d'ailleurs à énerver sérieusement Dale qui ne supporte plus Rick et ses choix hasardeux : "Tout est de sa faute. S'il n'avait pas fait sont petit détour, il ne les aurait pas attirés ici ... On aurait pu s'installer en toute sécurité. En plus, il a ramené une espèce de dingue, là. Je ne suis pas à l'aise avec ce type. Et d'ailleurs ... combien de fois il nous a mis en danger ? J'ai l'impression que ça arrive de plus en plus souvent.".
Car j'ai oublié de préciser une chose, c'est qu'au retour Rick n'a rien trouvé de mieux que d'amener une horde de zombies avec lui, pile poil là où ses compagnons l'attendaient !
Les côtés psychologique et relationnel des personnages reprennent ici, et montrent un Rick qui n'est plus que l'ombre de lui-même, enchaînant prise de risque sur prise de risque, ne prenant plus aucune décision et n'ayant plus rien du leader qu'il était jadis.
Ce qui fait d'ailleurs dire à un Dale excédé ceci : "J'ai hâte de savoir comment il va risquer notre vie, la prochaine fois ...".
Car Dale en a assez de cette vie sur la route, il aspire à un semblant de vie tranquille, même quelques heures.
Si le lecteur pouvait avoir quelques craintes, celles-ci sont levées : les horreurs reprennent de plus belle, tout comme le danger.
L'aventure reprend mais avec cette fois-ci un leader complètement déstabilisé qui ne fait plus l'unanimité dans son groupe.
Il y a de nouvelles tensions, des personnages qui craquent les uns après les autres, à l'image de Maggie, et de nouvelles têtes dont le lecteur découvre petit à petit le passé.
Mais il y a toujours un seul et même dénominateur commun entre eux : ils ont vécu l'enfer et ne seront plus jamais les mêmes, ils ont commis des actes dont ils ne se soupçonnaient même pas être capables de faire.

Ce dixième tome de la série "Walking Dead" porte particulièrement bien son nom : "Vers quel avenir ?", une question que se pose légitimement le lecteur comme les personnages et dont les auteurs nous apporterons certainement la réponse dans les tomes à venir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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