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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après le tome 21, on pouvait se douter que le tome 22 serait totalement différent et par de nombreux aspects. J'avais d'ailleurs, dans ma critique émis quelques idées qui pourrait être présente dans le tome 22. Sans avoir tout deviné, je suis content de voir que pour la plupart, je ne m'étais pas trompé.

Je précise que j'ai eu le tome quelques jours en avance car il ne sort que le 22 janvier. Je resterais donc très évasif dans ma critique pour éviter de vous dévoiler quoi que se soit.

Avec ce nouveau tome, la série amorce un virage incroyable, ce nouvel arc sera sans doute le plus important et le plus déterminant de la série. le travail qui a été fait par Kirkman et Adlard est tout simplement bluffant. Soyez prévenus, certains personnages seront méconnaissables dans leurs diverses actions et façons de penser.

Alors que l'on avait souvent émis des doutes quant à la capacité de Kirkman et Adlard de se renouveler, ils ont réussi à trouver la bonne méthode et relancer l'intérêt du titre. Je suis limite déçu de l'avoir déjà lu et de devoir attendre je ne sais combien de mois pour avoir la suite, mais bon, c'est le jeu.

A noter que la maison d'édition Delcourt nous à glissé les couvertures des fascicules américains en couleur. Un petit plus toujours appréciable.
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Le tome précédant concluait l'arc axé sur l'affrontement entre Negan et ses Sauveurs d'une part, et Rick menant les troupes de diverses communautés (Alexandria, la Colline et le Royaume) d'autre part. Si, d'un point de vue romanesque (après 22 tomes d'une qualité pratiquement toujours constante, même pour de la bd on a le droit d'employer le mot romanesque) je n'avais rien vue d'extraordinaire dans ce final, du point de vue des thèmes et réflexions sous-jaccentes, franchement, c'était un baobab tendu à tous les thésards de la bd en mal de sujets. En bref, Walking Dead, une bd qui ne prend pas ses lecteurs pour des cons.

Mais il faut pas non plus pousser mémé dans les orties, le romanesque, Kirkman s'y connait quand même un tout petit peu, sinon comment ferait-il pour nous tenir scotché par un pitch aussi mince que Kate Moss au régime ? En gros, l'apocalypse zombie a eu lieu, comment les survivants vont s'en sortir, sachant que le ou les causes de ladite apocalypse, apparemment on s'en cogne ? Alors, bien sur, il y a la fascination de contempler l'humain libérer de ses chaînes sociales (pardon, les règles du vivre ensemble) mais bon faut tout de même du talent pour maintenir le soufflé en l'air.

Ce 22ème tome ne fait pas exception à la règle : Kirkman choisit l'option "quelques années plus tard". Là je sens l'excitation du fan qui se demande "oui, et alors ?". Alors vous n'avez qu'à le lire, bande de curieux ! Sachez que les personnages principaux sont toujours là, que certains (Rick, pour ne pas le nommer), semblent avoir évolués, quant à leurs positions intérieures (le contre-coup du stress, les responsabilités ?), même si l'auteur ne glisse que de légers indices et, qu'enfin, l'oeuvre civilisatrice tant souhaitée a fait son chemin. Mais la menace de la barbarie gronde, sourde, depuis la prison qui retient Negan...

Et hop ! Nouveau délire "intellectualisant". Si la communauté administrée par Rick, sans aller jusqu'à parler de démocratie participative, est tout de même respectueuse, civilisée et bienveillante, chacun sait sur quel paradoxe elle est bâtie (voir ma critique du tome 21) et comment la décision de Rick de maintenir en vie son pire ennemie (genre, je ne vais pas agir comme toi et te donner raison) risque de lui coûter cher. Autrement dit, par principe, la "démocratie" (dont on peut admettre plusieurs définitions, représentant diverses nuances) tolère en son sein les forces anti-démocratiques (là encore, différents niveaux de tolérance en fonction des modèles), au risque de sa propre perte. Elle est donc une prise de risque, voir un pari sur les nobles instincts des survivants, alors que, paradoxalement, elle parait d'une redoutable efficacité pour se prémunir des morts-vivants (par le développement matérielle qu'elle procure, la spécialisation des compétences...)

En bref, bravo Mr Kirkman de maintenir notre intérêt intact après tout ce temps et ce à tous les niveaux. Nous voilà reparti pour quelques tomes de suspens et les possibilités, à ce stade, sont multiples...et c'est bien ça qui est excitant.

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Ce tome fait suite à Walking Dead, Tome 21 : Guerre totale (épisodes 121 à 126) qu'il faut avoir lu avant. Il est préférable d'avoir commencé la série par le premier tome. Il contient les épisodes 127 à 132, initialement parus en 2014 à un rythme redevenu mensuel, écrits par Robert Kirkman, dessinés par Charlie Adlard, encrés par Stefano Gaudiano, avec des trames de gris apposées par Cliff Rathburn.

2 ans après la fin de la guerre contre les Sauveurs, un groupe de 6 personnes (Magna, Yumiko, Bernie, Kelly, Connie, Luke) arrive dans les environs de la communauté d'Alexandria. Ils se déplacent sur un énorme container de trente mètres cubes placé sur une remorque de poids-lourd, tirée par 6 chevaux attelés. Perchés au sommet du container, ils voient arriver un groupe important de zombies (une petite horde) qui avancent de manière mécanique et qui renverse le container, les faisant tomber par terre. Ils ont la surprise de voir débouler une horde de cavaliers menée par Paul Monroe, secondé par Eugene Porter, et quelques autres. Ils étaient en train de détourner cette horde de son chemin, pour s'assurer qu'elle ne risque pas d'aboutir à proximité d'Alexandria. Monroe et son groupe accentuent encore le dévoiement de la horde, s'assurent que le groupe de Magna est sain et sauf. Paul Monroe va à leur contact et leur propose de rejoindre la communauté d'Alexandria, sous réserve de se plier à un protocole de sécurité.

En 2 ans, la vie de la communauté d'Alexandria a doucement évolué. Rick Grimes s'est coupé les cheveux et s'est laissé pousser la barbe. Carl Grimes a adopté le port des cheveux longs, ainsi que d'une paire de lunettes avec un verre opaque pur cacher son orbite vide. La communauté a organisé un potager et un verger au sein de l'enceinte pour gagner en autonomie. Certains résidents se sont remis à faire du sport, comme du footing. Rick Grimes a pris une position plus responsable de la communauté, supervisant la production et la gestion des ressources. Il lui faut maintenant accepter que Carl souhaite devenir plus indépendant et utile à la communauté, et prendre en charge l'intégration des nouveaux arrivants, en appliquant la procédure.

Après 10 ans d'existence de la série, le lecteur ne peut que s'incliner devant le chemin parcouru par les auteurs (et les personnages), et leur progression vers l'avant, sans se répéter, sans se reposer sur un schéma ayant fait ses preuves. La fin du tome précédent indiquait qu'un nouveau palier allait être franchi, en termes de (re)construction d'une société. Effectivement, il existe maintenant plusieurs communautés (Alexandria, Hilltop, et peut-être d'autres) et une forme de commerce basé sur le troc a été mis en oeuvre. le lecteur sourit en voyant le dessin en double page montrant la scène qui s'offre à Rick Grimes quand il sort de chez lui. La communauté d'Alexandria a réussi à parvenir à un niveau de société du moyen-âge, sans le poids de la religion ou des guerres. Adlard et Gaudiano compose un dessin montrant les différentes activités comme la culture ou l'élevage, avec des individus souriants. Adlard s'amuse même à mettre le cul d'un cochon en premier plan dans la page suivante, parce qu'il a la latitude de conserver un peu de provocation visuelle. Les artistes ont su amalgamer des outils des siècles passés, avec une économie reposant encore pour partie sur la récupération. Ils construisent une vision très cohérente, que ce soit un moulin à vent flambant neuf, ou une carriole avec des matériaux d'origines variées. Après 2 tomes éprouvants, le lecteur apprécie de voir ces scènes reposantes et tranquilles. Il l'a au moins autant mérité que les personnages. Les auteurs se retiennent de donner une impression idyllique et bucolique, en intégrant des éléments comme des pluies persistantes, et en rappelant la présence diffuse des zombies qui rendent les voyages toujours dangereux.

Le lecteur de longue date peut pleinement apprécier le chemin parcouru et la capacité d'apprentissage de Rick Grimes, ainsi que de sa communauté. L'apparition d'un nouveau groupe de survivants constitue un événement régulièrement employé pour apporter du changement et une nouvelle source de risques. Néanmoins, il apparaît que Rick et les autres ont su développer une procédure pour minimiser les risques et faciliter l'intégration, sans exposer la sécurité de la communauté. le lecteur est bien sûr tout acquis à la cause de la communauté d'Alexandria, mais les dessinateurs réussissent à générer de l'empathie pour le groupe de Magna. Leurs visages montrent qu'ils éprouvent la même défiance que Rick et les siens ont pu éprouver par le passé, devant une communauté déjà constituée, plus forte en nombre, et imposant des règles strictes qui requièrent de déposer les armes pour les nouveaux arrivants. En les regardant, le lecteur peut ressentir aussi bien leur espoir de trouver un havre de paix, que la méfiance vis-à-vis de ce cadeau trop providentiel pour ne pas s'accompagner d'un prix à payer.

Par la suite, le lecteur est à nouveau le témoin de la narration matoise des auteurs. le groupe de Magna n'a nulle intention de s'en remettre aveuglément aux mains de Rick et des individus chargés du maintien de l'ordre. Ils savent mettre à profit le fait qu'eux aussi constituent un petit groupe aux intérêts communs, pour farfouiller et explorer Alexandria dans ses moindres recoins, au nez et à la barbe des autorités. En particulier, ils finissent par réussir à se retrouver face au prisonnier à vie, détenu dans un des bâtiments, et maintenu au secret. Charlie Adlard s'en donne à coeur joie avec des visages tendus et fermés lorsqu'Andrea interroge Magna, faisant apparaître une agressivité sous-jacente provoquée par l'inquiétude. Il joue avec le noir et les visages farouches quand 3 d'entre eux descendent au sous-sol pour découvrir qui est le mystérieux détenu, et pourquoi il est tenu au secret. Il s'amuse beaucoup avec le jeu d'acteur du prisonnier qui s'emploie à embobiner les nouveaux venus. Il utilise des mimiques tout aussi appuyées quand Marco bégaye qu'il a vu une nouvelle race de zombies, dotés d'une capacité inattendue.

Bien sûr Robert Kirkman n'oublie pas que ses lecteurs attendent également un minimum d'action. Il y a donc cette opération clandestine de petite envergure menée par Magna dont les artistes font s'exprimer tout le potentiel de suspense. Il y a également cette patrouille de routine effectuée par Ken et Marco à cheval. Ils se font attaquer par un groupe de zombies et l'un d'eux est blessé aux jambes, mais pas mordu. Jamais avare d'effet choc, Adlard dépeint la chute de cheval dans un dessin en pleine page. Carl et Rick Grimes se heurtent également à un groupe de zombies sur leur chemin. C'est l'occasion de quelques coups de hachette bien placés, et de représenter les zombies de face comme s'ils avançaient droit sur le lecteur. Effectivement, plus le temps passe plus le danger de se faire mordre semble s'éloigner, mais lorsque les zombies surgissent, ils restent toujours aussi mortels. Adlard et Gaudiano se montrent tout aussi enthousiasmes pour rendre le nouveau groupe de zombies, macabre au possible, avec un dessin pleine page quand il passe près d'un blessé dans un fossé, et un autre dessin en pleine page avec Dante tenant son épée, et autour de lui de nombreux cadavres. Certes, la menace des zombies a reculé au fur et à mesure que la sécurité des communautés augmente, mais ils n'ont pas disparu pour autant.

Les auteurs n'ont donc pas abandonné la fibre thriller de leur narration, et malgré la sécurité apparente, le lecteur constate que de nombreuses menaces rôdent autour, de nature assez différente. Les auteurs n'ont pas non plus abandonné la dimension politique de leur récit. Robert Kirkman montre que Rick Grimes progresse dans la reconstruction d'une société pérenne, avec un niveau de sécurité satisfaisant. En particulier, le lecteur peut voir les patrouilles autour de la communauté d'Alexandria, et leurs méthodes. En fin de tome, il assiste également à une manoeuvre apprise et répétée, de défense d'un petit groupe contre des zombies les encerclant. La narration est impeccable, avec des dessins montrant bien chaque phase de la manoeuvre et des phylactères attestant qu'il s'agit d'un mouvement concerté, par le biais d'ordres brefs. le lecteur observe ni plus ni moins qu'une action de défense du territoire contre des ennemis disséminés sur la région.

Robert Kirkman n'a pas non plus abandonné ses personnages. Au cas où le lecteur ne l'ait pas remarqué, il insiste bien sur le fait que certains ont grandi, et que d'autres ont vieilli. le lecteur peut ressentir une pointe de déception à voir que Rick Grimes n'est plus un héros d'action, qu'il a pris en charge un rôle d'organisateur, de superviseur et de responsable d'une communauté. Il se déplace encore avec sa canne, et bien évidemment sa main n'a pas repoussé. Sa barbe lui donne un air plus vieux, sans non plus en faire un vieux patriarche tout chenu. le développement de Carl est encore plus manifeste et plus impressionnant. Les dessins montrent qu'il a réussi à accepter sa défiguration pourtant majeure. En outre, il sourit régulièrement. Comme à leur habitude, les auteurs n'hésitent à grossir le trait. Il est devenu un gentil garçon qui obéit à son papa sans discuter. Il souhaite à tout prix devenir un membre utile et productif de la société. Il a des hésitations de jeune adolescent, pas encore sûr de lui, en particulier quand il parle d'Anna, une adolescente un peu plus âgée qui lui a montré sa poitrine. Son langage corporel atteste qu'il a l'enthousiasme facile.

Si le lecteur se souvient des épreuves que Carl a traversées et de sa soif de reconnaissance, il peut éprouver quelques doutes devant une telle transformation de Carl Grimes. Mais alors il se souvient également que ce garçon idolâtre son père, au point de calquer son comportement dessus. Il est alors assez logique qu'il ait changé de comportement, pour se calquer sur celui de citoyen responsable qu'est devenu son père. le lecteur n'est pas entièrement dupe : il sait très bien que les accalmies ne sont que temporaires, et que tous les éléments montrés dans le récit sont susceptibles de servir par la suite (principe du fusil de Tchekhov). Tout en en étant conscient, il regarde avec attendrissement et une réelle sympathie Carl en train de tailler des statuettes dans des morceaux de bois. Il se souvient même que ce personnage se livrait déjà à cette occupation de nombreux épisodes en arrière. Même en soupçonnant Kirkman de la pire préméditation manipulatrice, il n'est pas possible d'endiguer la vague d'empathie en regardant ces petites sculptures, en constatant que Carl a grandi. Robert Kirkman met en scène ce constat du temps qui passe avec une habileté et sensibilité.

Le père et le fils Grimes sont amenés à se rendre à Hilltop, où ils retrouvent des personnages qui avaient choisi de quitter Alexandria. le lecteur constate qu'il partage le plaisir de Rick Grimes à retrouver Maggie Greene. Il regrette que les événements l'aient écarté loin des yeux et qu'il n'ait pas eu l'occasion de prendre plus souvent de ses nouvelles. C'est la preuve indubitable de la capacité des auteurs à faire exister leurs personnages. Toujours en équilibre entre démagogie et sincérité, Robert Kirkman avait également intégré un nouveau personnage dans l'épisode 53 (octobre 2008) : Eugene Porter, geek dans l'âme, ou en tout cas individu avec un bagage d'études scientifiques, et un handicap prononcé pour la vie en société. le lecteur le retrouve avec autant de plaisir car le sous-entendu est bien qu'il est représentatif d'une partie significative du lectorat de la série en comics, provoquant une identification facile, mais promouvant aussi la caricature du geek. Adlard et Gaudiano montrent qu'il a perdu un peu de poids, et qu'il semble mieux dans sa peau parce qu'il apporte quelque chose de constructif à la société. Alors même qu'il commence à grimacer devant ce stéréotype un peu facile, avec une amélioration un peu grossière, Eugene Porter fait le point avec Rick Grimes de manière honnête, indiquant que son handicap social n'a pas disparu comme par enchantement, loin s'en faut. du coup le personnage retrouve de l'épaisseur, redevient crédible et emporte l'affection du lecteur.

Robert Kirkman n'a pas non plus abandonné la dimension sociale de son récit. La communauté menée par Rick Grimes connaît une ère de prospérité, de relative sécurité et d'expansion. Les enjeux ne sont plus à court terme (survivre à la journée), mais ils sont passés à anticiper et prévoir à plusieurs mois à l'avance. Les auteurs montrent l'organisation de la défense pour éviter la survenance de hordes de zombies, ainsi que la coexistence de 2 communautés, et l'intégration de nouveaux venus. Ils ne peuvent bien sûr pas passer en revue toutes les dimensions d'une société. le lecteur note l'absence de système éducatif, ou de programme de santé, mais cela découle de la contrainte du format, plutôt que d'une incohérence. Robert Kirkman est obligé de faire des choix sur les thèmes qu'il souhaite développer, et il préfère se consacrer au lien communautaire. Il montre que ce qui fait le succès de l'entreprise ou de la vision de Rick Grimes réside dans la participation de chacun à la construction de la société. Chaque personne met ses talents au service de la communauté, et retire les bienfaits de vivre en son sein. C'est une vision simple et cohérente du fonctionnement d'une petite société, ainsi qu'un commentaire sur ce qui assure la cohésion entre plusieurs individus. le lecteur observe ce constat à la fois par le comportement d'Eugene Porter, beaucoup plus épanoui depuis que ses talents servent à quelque chose, et par celui de Carl Grimes, très anxieux de prouver qui lui aussi peut participer au fonctionnement et au développement de la communauté. Cette façon d'envisager le fonctionnement d'une société peut sembler simpliste ; toutefois il ressort comme un principe fondamental pour l'auteur, un principe devant structurer la conception et l'organisation d'une société.

Au bout de 10 ans d'existence de la série, le lecteur se trouve enclin à accorder sa confiance à Robert Kirkman et à ne pas réduire ce principe à une preuve de naïveté. le terrible prisonnier de la zone Alexandria rappelle la face obscure de la société. Avec la décision très courageuse de Rick Grimes à la fin du tome précédent, le scénariste a également montré que cette face obscure ne peut pas être annihilée simplement en tuant ceux qui l'incarnent. En mettant Carl Grimes (et d'autres) au contact de ce prisonnier, il indique qu'ils doivent se confronter à la tentation qu'il représente, à son discours pernicieux, pervers et moralement corrompu. le lecteur peut compter sur Adlard & Gaudiano pour dramatiser chacun de ces face-à-face pour en maximiser l'impact psychologique.

Comme à leur habitude, Robert Kirkman & Charlie Adlard (et Stefano Gaudiano) ne se reposent pas sur leurs lauriers et continuent d'aller de l'avant, d'emmener leur série dans de nouveaux territoires. Ils n'ont rien changé à leur manière de raconter, assez appuyée et faisant usage de moments choc. Ils n'ont pas abandonné leur ambition de parler de l'organisation et des valeurs d'une communauté humaine, questionnements universels dans toute société humaine.
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A la première page, quand j'ai lu que plusieurs années s'étaient écoulées depuis le tome précédent, j'ai été très partagé. Et puis on se laisse emporter par Kirkman.

Bon, on a de nouveaux visages, il a fait fort dans le relooking de Rick. Carl est un grand ado. Sophia est aussi une ado pleine de charme et de punch. Maggie est devenue chef. Même Negan qui purge sa perpétuité a changé. Seul Jésus n'a pas bougé. Normal, quoi !

Côté histoire, on échappe au scénario lent de la vie d'un village en ère post-apo. Rien n'est tranquille.

Tout d'abord, Negan n'a pas changé intérieurement. Il reste la bête qu'il fut. Rick est le chef, mais il est tiraillé par les velléités d'indépendance de Carl, qui veut s'installer dans la communauté voisine. Puis un groupe d'humains arrive et on se retrouve dans les questionnements que l'on a connus par le passé, lorsque le groupe de Rick arrivait quelque part... Enfin, la menace arrive, sous la forme de zombies d'un genre particulier. Je n'en dirai pas davantage. Là, je flippe déjà.

Un nouveau cycle est-il en marche? S'il dure 21 tomes et d'une qualité identique, je suis preneur.

Les dernières pages du tome montrent des illus couleur qui me donnent envie d'une édition colorée de Walking Dead, juste pour voir.
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Waouhhhhh !!! Quel tome !!! Si j'avais émis quelques doutes avec le livre précédent sur la pérennité des aventures de Rick et sa bande, ils sont ici largement balayés avec une intrigue qui rebondit de manière bien inquiétante : les morts se mettent à parler... Mais avant, nous avons fait un bond de quelques années après la terrible guerre contre Negan : nous découvrons ainsi comment nos héros préférés ont évolué, et ce que donne concrètement ce monde rêvé par Rick.

Bref, pour moi un régal !
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Si avec l'apparition de Negan, j'ai eu beaucoup de mal avec ce personnage et avec les derniers tomes où sa folie sanguinaire faisait rage. Là, je suis agréablement surprise car nous retrouvons Rick et tout les survivants quelques années plus tard et une communauté d'êtres humains viable.

Un très bon tome :)
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Après les récents événement, j'étais très curieuse de lire la suite pour découvrir quelles nouvelles surprise attendraient les pauvres survivants que nous suivons depuis déjà plusieurs années... A chaque fois j'ai peur que l'auteur ait fait le tour de ce qu'il pouvait faire et que l'histoire commence à tourner en rond, comme c'est souvent le cas dans les longues séries... Mais non, l'auteur ne cesse de nous surprendre !

Un très bon volume qui me rend bien impatiente de lire la suite... dans quelques mois...
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Quelques années ont passées (3 ans ? 4 ans ?), les communautés de survivants se sont organisés, développés et la vie semble être parfaite.
Un petit groupe de survivants arrive dans la communauté de Rick Comme il y a quelques années pour Rick dans la communauté de Douglas Monroe. le clin d'oeil est qu'ici, les rôles sont inversées...
Un album qui démarre une nouvelle série si on peut dire, avec une société de survivant qui va devoir faire face à une nouvelle menace.
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La guerre contre les Sauveurs est terminée, Negan a été mis hors d'état de nuire et le calme semble revenu. Les communautés se reconstruisent, les tensions se sont apaisées et l'avenir apparaît sous de meilleurs jours.
Ce tome est le début d'un nouveau cycle pour Rick et sa bande. Certaines menaces semblent poindre le bout de leur nez, certains rôdeurs semblent muter... Alors profitons du calme apparent de ce tome pour reprendre souffle après la guerre éprouvante contre Negan... c'est un calme bienvenue après la tempête des tomes précédents.
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La couverture retrace parfaitement l'histoire que contient ce comics. Les couleurs sont très bien adaptées à la situation et nous sentons déjà que nous retrouverons nos chers zombies rien qu'en la regardant.

Quand nous commençons ce tome, nous sommes très surpris de voir que l'histoire se déroule quelques années après la fin de l'histoire du tome précédent.
Nous découvrons de nouveaux personnages qui vont venir s'installer dans ce tome dans le campement de Rick.
Pour notre plus grand bonheur, nous retrouvons les zombies, ceux-là même qui nous ont tant manqués pendant quelques livres. Nous retrouvons également tous les personnages que nous affectionnons particulièrement, mais cette fois-ci, nous les voyions plus grands et plus mature pour les plus jeunes, mais aussi plus âgés et ridés pour les plus vieux.
Nous voyons tous les changements qu'il y a pu avoir entre ces nombreuses années, que ce soit sur le plan humain que sur le campement.
Les gens sont plus calmes, moins sur la défensive et vivent beaucoup mieux.
Nous retrouvons un personnage qui, lui, ne nous avait, pour le coup, pas manqué du tout, mais nous sommes contents de le voir dans une telle situation.
L'auteur nous embarque également dans le second campement et nous revoyions également des personnages qui nous avaient beaucoup manqués. Encore une fois, ils ont grandi et se sont encore plus affirmés au sein de la communauté.
Vers la fin, nous nous inquiétons pour une personne qui se trouve sur le premier campement. Nous ne voulons pas que le chaos revienne et nous avons vraiment peur que ce soit le cas par la suite.
Nous nous demandons ce qu'il se passe derrière les remparts du campement et une fois que nous comprenons nous nous disons que l'histoire est loin d'être finie.
Le calme ne se trouve pas après la tempête…
Les dessins sont encore une fois splendides et nous donnent une fois de plus envie de lire encore et encore les comics de Walking dead. Ce que nous trouvons bien également, c'est que la galerie d'illustrations à la fin est en couleurs et nous fait voir que cette saga en couleurs serait bien plus jolie également.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Ce tome est un gros coup de coeur ! C'est un réel plaisir de retrouver les zombies que je ne croyais plus revoir, ils me manquaient. Toute l'histoire est bien créée et j'ai vraiment hâte de lire la suite !
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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