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4,15

sur 242 notes
- Hé, tu as lu le dernier tome de walking dead?

- Bien sûr!

- Carl devient un héros à part entière, mais en plus, il fait des choix de vie plus compliqués que moi devant un menu de restaurant!

- Exactement! Et ces Chuchoteurs... Trop cool. J'adore le personnage de Lydie. Trop belle, trop chienne de garde. Et Rick? T'en penses quoi? Il devient chiant à force de faire la morale à tout le monde.

- Ouais, vraiment ça. Maggie aussi, elle m'emmerde. Quelle chieuse.

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Ah ça y est, Carl nous refait une crise, ça faisait longtemps xD Bon, on va dire que c'est plus ou moins justifié ici. Son personnage connaît enfin du développement, après la période psychopathe, et c'est peut-être pas plus mal.

J'ai bien aimé toute la petite intrigue politique autour de Maggie et Gregory, qui a un doux vent de révolte à la Alexandrya. Comme quoi, les événements continuent de se répéter.

La nouvelle Sophia est vraiment cool également, quel glow up pour le personnage !

J'espère maintenant que ça va continuer à se développer et pas se transformer en nouvelle petite guéguérre comme avec Negan, qui lui pour le coup fait plus pitié qu'autre chose maintenant, le pauvre.

Hâte de me pencher sur la suite !
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Un peu déçu par ce 23eme tome, qui est certainement un trait d'union entre deux tomes forts. le 22 était super avec un redémarrage de la série post Negan, le 23 n'est qu'une suite simple avec quelques nouveaux personnages.
Nous avions découvert les chuchoteurs fin de l'épisode 22, nous les retrouvons à nouveau ici avec Jésus qui doit les combattre. Il capture un d'entre eux qui se révèle être une jeune fille de 16 ans, lydia, dont Carl va s'éprendre.
Nous en apprenons plus sur le mode de vie des chuchoteur grâce aux confidences de Lydia à Carl. Ils vivent au milieu des zombies, se protègent mutuellement, elle est aussi victime de viols de la part d'autres chuchoteurs.
L'épisode se termine par une tentative de putsch raté de Grégory contre Maggie ainsi que par l'arrivée des chuchoteurs à la Colline. C'est l'occasion de découvrir leur chef, une femme qui se fait appeler Alpha, la mère de Lydia, qui propose un échange d'otages à Maggie. Maggie accepte de leur rendre Lydia contre 2 membres de la Colline.
Carl refuse que Lydia soit remis aux chuchoteurs et part à sa recherche.
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Walking Dead a amorcé un virage avec l'album précédent : une société de survivants est maintenant en place, Rick a laissé la place de personnage principal à son fils, l'ennemi n'est plus un puissant groupe de brutes mais des humains aux moeurs étranges... mais ce qui ne change pas, ce sont toujours les problèmes de relationnel au sein d'une communauté, les jalousies, les affronts et les conflits au sein des vivants, occultant de très loin la dangerosité des morts-vivants.
Carl Grimes semble être finalement le personnage le plus énigmatique de Walking Dead et le véritable premier rôle de toute la série.
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Lorsque j'ai démarré la série des Walking Dead en comics, je craignais qu'à un moment l'action s'essouffle, que l'intrigue tourne en rond. Que nenni ! le renouveau est bien là, la menace est là où je ne l'attendais pas, le calme n'était qu'apparent, car, comme c'est le cas dans de nombreux tomes, "l'Homme est un Loup pour l'Homme"...
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Ce tome fait suite à Walking Dead, tome 22 : Une autre vie (épisodes 127 à 132) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 133 à 138, initialement parus en 2014/2015, écrits par Robert Kirkman, dessinés par Charlie Adlard, encrés par Stefano Gaudiano, avec des nuances de gris appliquées par Cliff Rahtburn.

Carl se réveille dans sa chambre à la colonie Hilltop. Les toilettes sont occupées, il retourne dans sa chambre et relit la lettre d'Anna qui lui demande de lui répondre. Pendant ce temps-là dans la communauté d'Alexandria, Andrea répond aux questions des individus qui se sont introduits dans sa maison : Magna, Connie, Yumiko, Luke et Kelly. Dans une maison voisine, Rosita Espinosa finit par lâcher le morceau à Eugene Porter qui accuse le coup. À la colonie Hilltop, Rick Grimes fait ses au revoir à son fils Carl et accepte de se charger d'une lettre pour lui. Dans une zone sauvage un peu éloignée, Dante se retrouve à discuter avec un chuchoteur, alors que d'autres l'entourent avec une attitude agressive. La cheffe du groupe lui promet que lui et les siens apprendront à les craindre.

En effectuant sa ronde de surveillance aux alentours, Paul Monroe croise le groupe de Darius. Il apprend que le groupe de Nathaniel n'est pas rentré de sa patrouille. Il exige de Darius et de son équipe qu'ils repartent séance tenante à leur recherche, et il les accompagne. Carl reprend son apprentissage professionnel auprès d'Earl, le maréchal ferrant. Après sa journée de travail, il retrouve Sophia, la fille adoptive de Maggie Greene. Ils décident de manger ensemble. le groupe de Darius et de Monroe se font attaquer par un groupe de chuchoteurs.

Dans le tome précédent, le lecteur avait apprécié que Robert Kirkman fasse faire un bon de 2 ans à l'intrigue, déplaçant ainsi l'enjeu du récit vers une phase plus complexe de la reconstruction d'une société. Rick Grimes a clairement indiqué qu'il souhaitait tirer les leçons des erreurs de la société avant l'épidémie de zombies, et réinstituer des valeurs morales. Carl Grimes a décidé de se séparer de son père pour apprendre un métier et être utile à la société. Il existe plusieurs centres d'activité (Alexandria, Hilltop et d'autres). le lecteur sait très bien que le chemin vers la reconstruction sera semé d'embûches car la série repose sur des coups de théâtres et des phases de combat. Dans le tome précédent, le scénariste avait introduit un nouveau groupe de survivants aux moeurs bizarres, et au nombre non précisé. le lecteur sait bien que la catastrophe et imminente, mais dans le même temps, il croise les doigts pour que la reconstruction d'une société puisse continuer à avancer.

Effectivement, les auteurs n'ont rien changé dans leur narration. Pour commencer, le lecteur retrouve cette forme particulière de soap opéra dans laquelle il est invité à suivre le déroulement de la vie de plusieurs personnages, à travers leurs joies et leurs peines, et bien sûr quelques incompréhensions. Comme à leur habitude, l'équipe n'hésite pas à charger la barque pour être sûr de retenir l'attention du lecteur. Ce tome se concentre sur plusieurs situations et plusieurs personnages, et il fait la part belle à Carl Grimes. Dans le tome précédent, il apparaissait apaisé et prêt à prendre son autonomie à s'éloigner physiquement de son père pour devenir un citoyen enrichissant sa communauté, participant à l'intérêt général. Ce passage à l'âge adulte passe également par les premières fois, en particulier celui des relations amoureuses. Jamais avare en rebondissement, le scénariste n'hésite pas à développer, pas une, ni deux, mais trois relations amoureuses potentielles, et bien sûr elles sont toutes compliquées. Il y a Anna, certainement une brave jeune femme, mais éloignée de Carl Grimes par la distance, puisqu'ils ne se trouvent plus dans la même communauté. Il y a Lydia, l'une des chuchoteuses très à l'écoute de Carl, mais pas forcément bien dans sa tête, et en plus dans une communauté qui ne souhaite pas cohabiter avec celle des groupes liés à Rick Grimes.

Le lecteur se rend compte que Stefano Gaudiano a gagné en finesse et en justesse dans son encrage, car les expressions des visages se sont diversifiées et ont gagné en expressivité. En particulier ors de l'étrange dialogue entre Lydia et Carl, les dessins montrent les émotions de Lydia qui ne transparaissent pas dans ses propos. Kirkman se repose entièrement sur la narration visuelle pour relayer des émotions et des états d'esprit qui ne sont pas portés par les paroles. le dispositif fait que les 2 interlocuteurs se parlent sans se voir, un mur aveugle les séparant. La première dissonance apparaît quand Carl confie son prénom à Lydia. le lecteur pense qu'il s'agit pour elle uniquement de briser la glace, mais le dessin montre un sourire ambigu sur son visage. Bien sûr, Adlard consacre une case de la largeur de la page cadrée uniquement sur ce sourire pour être sûr que le lecteur ne rate l'information, dès fois qu'il soit distrait ou pas assez concentré. Alors que la conversation se poursuit, le lecteur peut voir la détresse affective de Carl qui se confie, verbalisant des énormités traumatisantes qui sont devenues son quotidien. À nouveau son visage expressif permet au lecteur de bien ressentir son état d'esprit. Pour le coup, ces expressions un peu appuyées ne semblent pas exagérées car le dessinateur et l'encreur représente un adolescent dont le comportement fluctue entre une maîtrise de soi adulte (la première scène de ce tome), et des moments auxquels il ne sait pas faire face sur le plan émotionnel. le lecteur reçoit de plein fouet la colère de Carl (quand il fait face aux parents des adolescents agresseurs), et sa détresse quand il comprend que Lydia souhaite rejoindre les siens.

Les artistes se montrent tout aussi subtils et sensibles dans la représentation des émotions de Lydia. Il s'agit d'une adolescente ayant connu des conditions de vie tout aussi particulières que celles de Carl Grimes, sûrement plus bizarres encore mais tout aussi violentes, et qui se retrouve isolée de son entourage. le lecteur guette avidement ses réactions sur son visage afin de savoir ce qu'elle pense, ce qu'elle manigance. le premier sourire indique qu'elle ne se contente pas d'attendre et que son comportement comprend une part de manipulation. Tour à tour, le lecteur peut lire une grande détresse sur son visage, mais aussi la satisfaction d'avoir marqué des points chaque fois qu'elle obtient une preuve d'attention de la part de Carl. le scénario comporte des interactions d'une autre nature entre Carl et Lydia qu'Adlard met en scène avec le même sens de la dramatisation. Étonnamment, il joue à la fois sur la représentation crue et directe (Lydia léchant la cicatrice de Carl), et sur l'ellipse visuelle (pendant un moment plus intime).

Les auteurs mettent également en scène la relation entre Sophia et Carl Grimes. Par le biais de leur langage corporel, celle-ci apparaît complètement naturelle et évidente, comme entre 2 amis de longue date qui se retrouvent. Cette relation est rendue compliquée par le comportement brutal et déchaîné de Carl suite à une agression, mais aussi par des remarques insidieuses d'autres habitants de la colonie Hilltop. Sur un ton naturel et badin, 2 d'entre eux observent que cette amitié s'apparente au rapprochement de 2 clans, celui de Rick Grimes responsable de la communauté d'Alexandria, et celui de Maggie Greene, responsable de la colonie Hilltop. Sans avoir l'air d'y toucher, le scénariste fait apparaître la question de la consolidation des pouvoirs, par la potentielle union des familles dirigeantes. le lecteur sent que la pérennité du mode de gouvernance instauré par Rick Grimes n'est qu'une chimère. En outre la légitimité de la position de Maggie Greene est entièrement remise en question par les événements.

Tout comme Rick Grimes, Maggie Greene doit réinventer à elle toute seule les règles de gouvernance de la colonie Hilltop. En particulier, elle doit trouver le point d'équilibre entre les décisions unilatérales et les décisions collégiales. Les actes de violence de Carl Grimes nécessitent également qu'elle détermine et mette en oeuvre des actions de justice. le lecteur est soufflé par l'intensité de la violence dont fait preuve Carl Grimes grâce à des dessins concentrés sur ses gestes, plutôt que sur un voyeurisme stérile des blessures. Robert Kirkman se montre machiavélique. Au cours des tomes précédents il a montré à maintes reprises comment la violence et la cruauté des affrontements ont constitué autant de traumatismes ayant impacté la psyché de Carl Grimes. L'empathie du lecteur est donc entièrement acquise à ce personnage, ainsi que sa compassion. Mais dans le même temps, le scénariste montre la réaction des individus qui n'entretiennent pas la même relation affective que le lecteur avec ce personnage, tout aussi compréhensible parce que rationnelle. du coup, Maggie Greene se retrouve dans une position où elle peut être accusée de favoritisme, de protéger un proche, aux dépens de la justice. Bien sûr, Kirkman en rajoute une couche en jouant sur des incompréhensions entre personnages et des mensonges. Mais le lecteur ne peut pas l'accuser de mauvaise foi car (1) il sait qu'il s'agit là du mode narratif habituel depuis le début de la série, et (2) les personnages se comportent conformément à ce que le lecteur connaît d'eux. À nouveau, Kirkman fait en sorte que le lecteur soit amené à comparer les capacités de responsable d'une communauté de Maggie Greene à celles de Rick Grimes. Comme d'habitude, seule Rick Grimes semble être capable de s'en sortir, tous les autres échouant à plus ou moins court terme.

Ce tome n'est pas consacré qu'à Carl Grimes ; il comprend bien d'autres fils narratifs. Bien sûr d'autres personnages font eux aussi face à des situations de comédie dramatique appuyée, à commencer par la révélation de Rosita Espinosa à Eugene Porter. le lecteur est partagé entre une impression d'acteurs jouant de manière empruntée voire fausse, et le ressenti qu'effectivement Eugene Porter ne peut se conduire que comme le geek qu'il est, en prenant sur lui, et en adoptant un comportement qu'il juge noble, à l'aune de ses propres critères. du coup, en ayant appris à connaître le personnage, le lecteur se dit que sa réaction correspond bien à sa nature, tout en n'étant pas dupe du fait que Kirkman utilise une grosse ficelle. A posteriori, il se souvient même qu'il avait déjà fait de même avec le comportement d'Abraham Ford. du coup, cela peut être à la fois vue comme un recours à un artifice narratif éculé, mais aussi faire écho au fait que régulièrement des personnages calquent leur comportement sur celui des autres. le lecteur peut aussi y voir l'émergence d'un thème sur les liens amoureux qui ne sont pas d'ordre rationnel, et une indication des choix que Carl Grimes pourra être amené à faire.

Outre le développement de Carl Grimes, l'autre thème majeur de ce tome est la prise de contact des chuchoteurs avec la communauté de la colonie Hilltop. Charlie Adlard et Stefano Gaudiano ont fort à faire pour rendre crédible le concept des chuchoteurs. le lecteur peut y être opposé par principe, en estimant que leur existence est incohérente avec ce qu'il sait des zombies, et abandonner la série à ce stade parce qu'il juge que la direction qu'elle prend exige un surcroît trop important de suspension consentie d'incrédulité. Il peut aussi envisager l'existence des chuchoteurs du point de vue du thème principal de la série : la reconstitution d'une société. Les dessins montrent des individus en haillons, se déplaçant avec un pas traînant, n'utilisant que des outils primaires, et ayant revêtu le visage des morts vivants. D'un point de vue visuel, le lecteur est amené à assimiler les chuchoteurs aux zombies, Kirkman ayant d'ailleurs joué avec cette idée dans le tome précédent.

Avec un peu de recul, le lecteur prend conscience que les chuchoteurs ont adopté des valeurs qui vont à l'encontre de celles prônées par Rick Grimes, et reprises par Maggie Greene dans la colonie Hilltop. Des bribes d'information fiables délivrées par Lydia et du comportement des chuchoteurs lors de leurs interactions avec les habitants de la colonie Hilltop, le lecteur peut en déduire qu'ils ont choisi de remettre en cause le mode de vie précédent pour prendre en compte l'existence des zombies. Dès le début, Rick Grimes et les différentes personnes qui l'ont accompagné ou suivi ont considéré les zombies comme des nuisibles à éliminer, comme un péril mortel pour la race humaine, excluant toute forme de cohabitation. Seule l'éradication totale des zombies est envisageable. La communauté des chuchoteurs incarne une alternative incompatible avec ces valeurs. Ces individus ont pris comme un fait établi la présence sur Terre des zombies, et ont adapté leur mode de vie de manière à le rendre compatible avec cette réalité. Au-delà des pratiques d'accouplement que décrit Lydia, le lecteur établit le constat d'une impossibilité de coexistence de ces 2 modes de vie, entre ces 2 systèmes de valeur. Or le choix de Rick Grimes concernant le sort de Negan va dans le sens d'arrêter de penser en termes de confrontation, et de passer à une phase de vivre ensemble. D'ores et déjà, ces philosophies de vie incompatibles et irréconciliables testent les limites de la direction sociétale donnée par Rick Grimes. Bien évidemment, les auteurs l'indiquent de la manière la plus explicites possibles en faisant dire à la cheffe des chuchoteurs que les communautés d'Hilltop et d'Alexandria apprendront à les craindre.

Curieux de savoir dans quelle direction la série va évoluer, le lecteur découvre d'abord une comédie dramatique parfois un peu appuyée en termes visuels et du point de vue des situations, comme c'est l'habitude des auteurs. Il apprécie de voir évoluer Carl, tout en sachant pertinemment que les auteurs prennent un malin plaisir à le tourmenter et à poser les bases de situations catastrophiques. Il constate que le tandem dessinateur & encreur a gagné en nuances dans ses dessins. Il prend peu à peu conscience du dilemme cornélien que pose l'existence des chuchoteurs, aux principes fondamentaux de la société que veut construire Rick Grimes.
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Cet album nous présente une communauté soudé, et l'apparition d'un groupe différent, au fonctionnement complètement nouveau. le récit est différent et l'histoire générale commence à prendre une tournure totalement nouvelle. La poursuite vers la survie est bien loin derrière et aujourd'hui, la communauté se civilise, de nomade ils se sédentarisent. Et les conflits sont avec des humains bien vivants.
Qu'en est-il finalement du thème du départ avec uniquement maintenant un côté zombie en fonds pour la décoration, le sentiment de se contenter de relations humaines dans un monde post-apocalyptique… C'est bien travaillé mais il faut tenir sur la distance.
Le graphisme est plus détaillé. Alors que certains albums étaient un peu bâclés, celui-ci est bien mieux réalisé, avec des nouveaux personnages et des décors pour une fois un peu différents.
Dans l'ensemble, l'album est intéressant et fournit une nouvelle histoire au lecteur désabusé de trop de zombies, mais faudrait pas trop s'écarter de notre thème préféré, parce que Walking Dead c'est pour les zombies et les gens qui en deviennent dingues.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Ce vingt-troisième volet de la série Walking Dead reprend les épisodes US #133 à #138 et permet de retrouver les personnages là où Robert Kirkman les avait abandonnés à la fin du tome précédent et de ce saut temporel surprenant.

Le tome précédent effectuait en effet un saut dans le temps qui permettait de découvrir une communauté parfaitement organisée et un havre de paix où il fait bon vivre. Au fil des pages, le scénariste dévoilait un nouveau monde, capable de produire à nouveau du pain, de l'alcool et des matériaux et capable d'éloigner les hordes de zombies en les dirigeant comme du bétail. Cette ellipse temporelle avait également permis aux personnages d'évoluer. Carl est ainsi devenu un ado à la recherche sa propre indépendance, désireux de quitter le cocon familial. Les autres protagonistes semblent moins tendus, à l'image de Maggie qui élève son bébé en toute tranquillité, comme si toute menace avait disparue. Heureusement, Kirkman avait également eu la bonne idée d'intégrer de nouvelles menaces afin d'entretenir le suspens, dont des zombies d'un nouveau genre, capables de chuchoter… et nous avait bien évidemment abandonné sur un cliff-hanger final insupportable…

Ce tome permet tout d'abord de faire plus ample connaissance avec ces individus qui se cachent sous un masque de chairs pour passer inaperçu aux yeux des vrais morts-vivants. Comme lors de chaque rencontre avec un nouveau clan, la méfiance est bien entendu de mise et certains nouveaux visages sont mis aux avant-plans. Si, à l'instar de Carl, le lecteur se laisse immédiatement séduire par la jeune Lydia, c'est surtout l'apparition de sa mère, la mystérieuse Alpha, qui marque les esprits.

Comme suggéré par la couverture, l'auteur se concentre un peu plus sur le personnage de Carl. Depuis le virage entamé lors du tome précédent, de nouveaux personnages ont en effet fait leur apparition et certains personnages clés se sont faits plus discrets, comme Rick ou Negan, ou ont carrément disparu comme Michonne. Lors de ce tome, Rick se concentre majoritairement sur les personnages les plus jeunes de la communauté. Il y a non seulement Lydia, la chuchoteuse capturée par Jésus, mais également Sophia, l'amie de Carl. Mais le personnage clé de ce tome est Carl, qui apprend non seulement son métier de forgeron, mais qui se retrouve également impliqué dans une bagarre qui tourne mal et dont le comportement n'est pas vraiment apprécié par certains membres de la communauté. Ces tensions internes ajoutent encore un peu de piment à la menace des chuchoteurs et le personnage de Carl, qui a vécu de multiples traumatismes, se révèle particulièrement intéressant. Il ne faut pas plus d'ingrédients à Kirkman pour produire un très bon tome…

Visuellement, Charlie Adlard se fait aider par Stefano Gaudiano à l'encrage depuis quelques tomes, ce qui permet d'augmenter le rythme de production sans nuire à la qualité car les deux semblent avoir trouvé le bon équilibre.

Retrouvez cette saga dans mon Top comics de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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ATTENTION, Spoilers !

Il se passe beaucoup de choses dans ce tome-ci.

Tout d'abord, nous avons Carl. le jeune homme s'est installé sur la Colline et a retrouvé Sophia. On apprend alors que la jeune fille a des soucis avec deux autres ados de la communauté. Apparemment, elle aurait défendu quelqu'un contre eux et du coup, ils veulent se venger d'elle. On ne sait pas ce qu'ils ont fait, mais ils ne sont clairement pas sympas. le hic, c'est qu'en voulant défendre Sophia, Carl révèle une nature violente qu'on avait déjà eu l'occasion d'entrevoir mais qu'on avait oubliée. Souvenez-vous, Carl nous a déjà montré jusqu'où il était capable d'aller pour défendre les siens. Dès le début de l'histoire, il n'hésite pas à tuer Shane pour éviter qu'il ne s'en prenne à son père. Et puis il y a Ben, le jumeau mauvais qui risquait de s'attaquer aux autres membres du groupe. Ici, il manque de tuer les deux ados pour sauver Sophia. Sur le coup, il va beaucoup trop loin, et on le sait. Evidemment, cet événement ne manque par de provoquer la colère de certains membres du groupe, notamment les parents des deux ados. Et le fait qu'il soit Carl Grimes n'arrange pas les choses. Maggie n'a d'autre choix que de le punir.

Ensuite, nous faisons la connaissance de Lydia. La jeune fille a été ramenée par Jésus. Elle était la seule survivante de l'un de ces fameux Chuchoteurs, la nouvelle menace que nous avons découverte dans le tome précédent. L'adolescente se retrouve enfermée dans la cellule voisine de celle de Carl et, nous le savons, Carl a développé une certaine « affection » pour ce qui est de parler aux prisonniers. A force de discuter ensemble, Lydia entrevoit la façon de vivre de Carl et des siens. Et inversement. Nous apprenons beaucoup de choses des Chuchoteurs de cette façon. Sur leur manière de vivre, de survivre. On apprend qu'ils se mêlent aux morts pour se déplacer, et qu'ils n'ont plus rien d'humain dans leurs valeurs et dans leur comportement. Alors évidemment, face à une communauté comme celle où vit Carl, on comprend que la jeune fille souhaite rester avec eux.

Seulement, ce n'est pas du goût d'Alpha, la chef des Chuchoteurs et la mère de Lydia. Cette femme, on a un peu du mal à la cerner pour l'instant. Elle est menaçante, mais semble raisonnable. Elle promet de ne pas attaquer la communauté tant que la communauté ne dépasse pas la frontière. Cela semble un bon compromis. le problème, c'est qu'avec ce que Lydia nous a raconté de sa vie parmi les Chuchoteurs, Alpha nous est forcément antipathique. Et le truc, c'est que Carl n'est absolument pas d'accord à l'idée de laisser Lydia retourner avec eux. Alors forcément, il décide de la suivre, risquant ainsi de briser l'accord qu'Alpha vient de passer avec Maggie.

En parlant de Maggie d'ailleurs, elle assume son rôle de chef de la Colline comme elle peut. Et l'incident avec Carl et les deux ados dont je parlais au début la met dans une position délicate. Position qui se trouve être remise en question par Grégory. Vous vous souvenez de Grégory ? L'idiot qui dirigeait la Colline avant que Maggie ne prenne la tête du groupe. Ce mec n'est décidément pas net. Dans le genre faux-cul, je crois qu'on ne fait pas mieux. Il nous révèle à nouveau son vrai visage lorsqu'il tente d'empoisonner Maggie pour reprendre sa place. Heureusement que Jésus est intervenu à temps. Et cet imbécile de Grégory qui se défend en rejetant la faute sur Maggie, en criant au complot alors que Jésus l'a pris en flagrant délit. Comme s'ils n'avaient pas déjà assez de soucis comme ça avec les Chuchoteurs !
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J'étais plutôt septique à la fin du tome précédent, les nouveaux ennemis de nos héros ne m'inspiraient guère... Après avoir lu "Murmures", je suis maintenant agréablement surprise. Ces ennemis qui se sont donnés le nom de Chuchoteurs semblent finalement plus complexes qu'au premier regard.

Dans ce 23ème tome, nous en apprenons un peu plus sur les Chuchoteurs, ces êtres humains qui se déguisent en zombies et marchent avec eux en toute sécurité... Mais nous suivons surtout les évènements qui se déroulent à la Colline, où Carl s'est récemment installé pour apprendre le métier de forgeron. Carl prend clairement plus de place que son père dans ce tome ! Il subit les affres de l'adolescence et passe par tous les clichés de cet âge difficile, ça apporte pas mal de piment au scénario ! On s'inquiète également pour Maggie, dont la légitimité comme chef est remise en cause par certains habitants de la Colline...

J'ai trouvé ce tome particulièrement soigné, les dialogues sont très intéressants et je n'ai nullement été déçue par la qualité graphique !
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