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L'Odyssée du dernier Néandertal tome 1 sur 3
EAN : 9782266197014
288 pages
Pocket (16/09/2010)
3.82/5   84 notes
Résumé :
Il y a un peu plus de trente mille ans, la longue lignée des Néandertaliens est en passe de s'éteindre. Depuis déjà dix mille ans, un homme doté d'un physique plus proche du nôtre, l'homme de Cro-Magnon, considéré comme notre ancêtre direct, se répand en Europe. Dans l'une des régions habitées les plus septentrionales d'Europe, une bande de Néandertaliens, confrontée à l'hostilité de ces nouveaux arrivants, tente de subsister en s'enfonçant vers le nord. Mais les ho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman de fiction préhistorique bien conçu et très agréable à lire .
Ce roman n'a qu'un seul " défaut " .. il est trop court …
L'auteur restitue merveilleusement les aspects climatiques et environnementaux de ce haut-paléolithique ( descriptions , sensations ) .
Il avance des éléments ethnologiques tout à fait crédibles en utilisant une intrigue riche qui est servie par des personnages bien construis et très attachants .
Sur le principe le style est assez dans la lignée de jean Rosny ainé.
Je pense que l'environnement est palpable et que le lecteur ressent intimement la préhistoire . Faire ressentir intimement l'époque est un des points fort de ce texte .
Il réussit cependant assez moyennement à mettre en oeuvre une approche minimaliste du langage fonctionnelle du point de vue romanesque .
Il ne parvient pas à le faire sans trop tomber dans le ridicule des grognements et compagnie.
C'est donc avec J M Auel , un auteur qui nous propose des textes de fictions préhistoriques lisibles et de qualités ( style ,capacités d'évocation ).
Une bonne fiction préhistorique , qui sont rarement aussi bonnes .

Le film est une adaptation libre du roman , mais elle lui reste fidèle à sa façon.
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résumé : " Il y a un peu plus de trente mille ans, la longue lignée des Néandertaliens est en passe de s'éteindre. Depuis déjà dix mille ans, un homme doté d'un physique plus proche du nôtre, l'homme de Cro-Magnon, considéré comme notre ancêtre direct, se répand en Europe. Dans l'une des régions habitées les plus septentrionales d'Europe, une bande de Néandertaliens, confrontée à l'hostilité de ces nouveaux arrivants, tente de subsister en s'enfonçant vers le nord. Mais les hommes de cette époque ne sont pas encore prêts à supporter durablement la rigueur du terrible hiver arctique. Après plusieurs années d'errance, les rescapés décident de retourner vers leurs anciens territoires de chasse. L'un des chasseurs du clan affronte un ours blanc affamé qui s'est égaré très loin de sa banquise, et parvient à le tuer avant de mourir. Grâce à la chair et à la fourrure de cet animal, Ao, dernier survivant du clan, réussit à revenir vers le sud. Au cours de son voyage initiatique à travers la toundra, Ao rencontre Aki, jeune mère Cro-Magnon en fuite. Rapprochés par une même volonté de survivre, ces deux humanités parviendront-elles à se comprendre ? Ao pourra-t-il trouver sa place dans un monde qui change ?"

Lorsque j'ai lu L'histoire de Ao, je sortais tout juste de la saga Les enfants de la Terre, et j'étais très critiqué sur le sujet. Pour être honnête, je m'attendais à être déçue, tant le chalenge était haut. Ce fut tout l'inverse.
Klapczinski à une écriture légère et naturelle. En prime, l'histoire est entraînante, même si elle me fais un peu penser à La guerre du feu dans le concept de base.
Je l'ai tout de même lu avec plaisir et envie de découvrir la suite à chaque page.
On sent que l'auteur maîtrise son sujet.
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ce roman retrace la quête d'un tout jeune Néandertalien, Aô, dont le clan a été repoussé toujours plus loin vers le grand nord par une espèce d'hommes nouveaux, belliqueuse et agressive. Après des années passées à tenter de supporter le terrible hiver arctique et survivre sur ce territoire glacé, les membres rescapés du clan décident de rebrousser chemin ; malheureusement, cette décision survient trop tard et Aô assiste, impuissant, à l'extinction totale de sa tribu.
Suivant les conseils du dernier vieillard mourant, il entreprend de rejoindre le camp ancien des représentants de son espèce, situé très loin au sud.
Lors de son périlleux périple, il croise, en territoire ennemi, le chemin d'Âki-naâ, une femme appartenant au clan des Hommes du lac, et qui fuit les cruels Hommes oiseaux pour sauver son enfant à naître.
Comprenant qu'elle ne pourra survivre seule avec un nourrisson, elle oblige Aô à la prendre sous sa protection et à la ramener dans son clan d'origine.
Ces deux êtres, que tout sépare, vont alors apprendre à se connaître puis à s'estimer...

Avec ce livre, Marc Klapczynski nous invite à une plongée palpitante dans la préhistoire où il aborde des thèmes intemporels comme la solidarité, la tolérance, l'amitié, l'amour... Certains de ces thèmes ont d'ailleurs une consonance curieusement actuelle car les deux héros de l'histoire sont confrontés à la peur de la différence et aux difficultés de l'intégration.
Aô est un héros terriblement attachant ; on se sent proche de lui, comme d'un frère ayant traversé l'espace et le temps.
Les passages où lui et la jeune Cromagnon, obligés de se tolérer pour ne pas dévoiler leur présence aux Hommes oiseaux, s'apprivoisent sont superbement dépeints. On ressent tout leur désarroi, toute leur inquiétude mêlée de curiosité face à leurs différences, accentués pour Aô par son sentiment de solitude.

Le style de l'auteur, qui écrit au présent de l'indicatif en des phrases courtes et dynamiques, est très visuel. L'écriture, qui peut paraître simple au premier abord mais qui se révèle très évocatrice, possède une force émotionnelle indéniable. Les descriptions, très vivantes, nous transportent aux côtés de ces hommes à la fois si différents et si proches de nous.
Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs dans la dernière partie du livre, celle où Aô quitte sa tribu d'adoption pour rejoindre les siens.

Pour conclure, une lecture que j'ai énormément appréciée. Marc Klapczynski nous brosse une fresque préhistorique complètement envoûtante. le livre est également une ode à la tolérance et à la fraternité, servie par une plume efficace, non dénuée de poésie à certains passages. Bref, une lecture passionnante !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Texte d'un style très simple, pour ne pas dire enfantin. Est-ce le sujet ou précisément ce style, mais l'ouvrage n'est pas sans me rappeler mon cher livre de lecture de cours élémetaire « Au grand jour ».
Cependant nous sentons que derrière les évènements retracés ici une recherche minutieuse existe surement, rien ne doit être avancé par pur hasard.

Le livre retrace donc les rencontres probables d'un homme de Néandertal de culture moustérienne et des hommes de cro-magnon au physique très différent et à la culture beaucoup plus « rafinée » ; mais aussi celle de notre néandertalien avec d'autre hommes semblables à lui physiquement mais de culture chatelperronienne proche de celle des cro-magnon.

A travers ces rencontres se dessinent une histoire d'amour mais aussi la disparition prochaine des hommes anciens, mal adaptés à la lutte contre les nouveaux arrivants.

Une recherche particulièrement précise a due être menée par l'auteur concernant les croyances
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Très gros coup de coeur.
J'ai été fasciné par la tendresse, l'émotion, la tolérance qui ressort de ce livre. Je ne m'attendais à rien, j'ai été touché en plein ❤
Ao, cet homme tellement plus humain que ceux qui le repoussent, qui le traitent d'animal.
Le seul reproche que je pourrais faire, trop court. Je n'avais absolument pas envie que ça s'arrête.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin, l'eau ne coule presque plus dans la caverne. Aki observe Ao. Comme chaque jour, il s'apprête à sortir se dégourdir sur le plateau. Mais cette fois, il a rassemblé ses maigres biens. En partant, il pose le dernier poisson à côté d'elle.
La pluie a cessé. Une brise légère chasse les nuages.
La jeune femme ne lui a pas fait part de ses intentions. A-t-elle décidé de rester ici ? Les hommes oiseaux ne trouveront pas la grotte. La rivière n'est pas très loin. Elle pourra chasser et pêcher. Ao n'a aucune raison de s'attarder davantage. Pourtant il semble indécis. Il scrute l'entrée de l'abri comme s'il espérait la voir surgir. Mais elle ne vient pas. A contrecoeur, il finit par s'éloigner.
Aki devrait se réjouir du départ de l'homme ours. Mais ce n'est pas le cas. Elle se surprend même à espérer son retour, sans y croire vraiment. Elle l'a vu prendre son épieu et poser ostensiblement le poisson sur le haut de la dalle. Il l'a abandonnée à son sort. Qu'espérait-elle donc ? Elle n'a pas manifesté de gratitude à son égard, seulement de la méfiance et de la peur. Il a partagé sa nourriture avec elle. Il l'a laissée tranquille. Il n'a même pas pris le couteau. Maintenant il lui cède la place ! Que pouvait-il faire de plus ?
La jeune femme s'en veut Elle regrette de n'avoir pas cherché à communiquer. Il aurait peut-être consenti à ce qu'elle le suive jusqu'au fleuve.
Sans lui, elle serait sans doute morte de faim. En récupérant des forces, elle a repris espoir. Elle constate le vide laissé par son départ. Seule avec son enfant, la caverne lui paraît sinistre. En l'espace de quelques jours, elle s'était habituée à la compagnie de cet être taciturne. En partageant sa nourriture avec elle, il avait fait preuve de compassion. Son calme et cette impression de force irrésistible qui émanait de sa personne la rassuraient. En sa présence, elle se sentait en sécurité.
L'angoisse la saisit à nouveau.
Elle réalise soudain qu'elle est peut-être en train de laisser échapper son unique chance de survie. Il ne doit pas être loin. Elle le suivra à distance. Elle s'affole. Il faut faire vite.
Hormis quelques tiraillements et une lourdeur dans le bas-ventre, Aki a bien récupéré de l'accouchement. Dehors, le ciel est dégagé. La silhouette trapue de l'homme ours se dessine vers le couchant. Il a pris la direction qu'elle aussi doit suivre. Sans hésiter, elle s'élance sur ses pas.
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Quelles lois les hommes anciens ont-ils transgressées pour que les esprits se détournent d'eux ?
Aô sait qu'il est désormais le dernier survivant du clan. La mort du vieillard ne l'affecte pas. Il a été jusqu'à la limite de ses forces.
Aô pose les armes du défunt sur sa poitrine ainsi qu'un quartier de viande pour montrer à l'esprit du vent qu'il était un chasseur, un homme qui a lutté jusqu'à ses dernières forces pour la survie de son clan. Comme les autres qui l'ont précédé dans la mort, il compte désormais sur Aô pour guider son âme vers l'endroit où vivent encore les anciens hommes. En attendant, il pourra vagabonder dans la toundra en compagnie du vent.
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Aki examine sa jambe. La chair est violacée sur toute la longueur. Les plaies profondes n'ont pas cicatrisé et suppurent. Une odeur infecte en émane. Aytamak est condamné. Il souffre atrocement et attend la mort comme un bienfait. Leurs regards se croisent. Aki lit la résignation dans ses yeux mais aussi la tendresse et la gratitude. Il reprend la parole.
- Aytamak va mourir. Mais son esprit est en paix. En disant cela, son regard s'attarde un moment sur Oummaï.
- Ma femme et mon fils sont en vie. Grâce à cet homme là ! Il point sa main tremblante en direction d'Ao. Sa voix se fait plus ferme pour marquer l'importance de son propos.
- Qui il est et d'où il vient importent peu ! Cet homme a nourri mon fils et ma femme. Il a protégé leurs vies. Quiconque s'en prendra à lui offensera mon esprit.
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Le bébé s'agite. Il tente de s'extirper de sa prison de bras et de fourrure. Sa petite tête rouge pointe et son regard aveugle se pose sur le garçon qui l'observe. Il cherche son pouce mais, chaque fois qu'il est sur le point de le trouver, il le perd. Ao saisit la minuscule main entre ses gros doigts et l'approche de la bouche du bébé. Aki se réveille brusquement. Elle a un mouvement de recul en voyant l'homme ours penché sur elle. Ao retire aussitôt sa main et s'écarte pour lui laisser la place, conscient de l'effroi qu'il a lu dans ses yeux. Aki veut dissiper la gêne qui s'est instaurée entre eux. Elle lui tend son enfant à bout de bras avec un sourire engageant pour l'inciter à le prendre. Un peu intimidé, Ao s'en saisit.
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Mais un jour, une petite bande d'hommes oiseaux était venue dans les collines. Les chasseurs du clan les avaient tués. Ils avaient mis une pierre dans leurs bouches pour empêcher leurs esprits de s'échapper et d'aller informer leurs congénères de ce qu'il était advenu d'eux.
Puis ils avaient mangé leur chair.
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