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EAN : 9782372850001
116 pages
Andersen (02/09/2014)
3/5   8 notes
Résumé :
Pour Jean-Paul Klée, la vie est un grand cahier bleu ciel qu’il garnit des ravissements de chaque jour. Rencontres et conversations égayent son existence de poète replié. On croise ici une ancienne clerc de notaire ayant le cœur sur la main, le copain forestier amateur de femmes & de chevaux, deux vétérans de la guerre d’Algérie, une pâtissière qui roucoule à ses jeux de mots, le spectre de Pasolini ou celui de cet oncle qui – à l’inverse du père – réchappa aux nazi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
  Manoir des mélancolies, de Jean-Paul Klée
Eh, bien, moi, j'ai aimé. C'est vrai c'est particulier mais c'est de la poésie et ça chante mais c'est obscur parfois. Il faut écouter ces poèmes lus par l'auteur lui-même.
Les sujets naissent spontanément au fil de ses déambulations dans son Alsace natale sous un regard parfois drôle et désabusé mais captivant sur le monde.
C 'est une sorte de flux autobiographique de poèmes en prose, d'instantanés et de pensées diverses sur un monde dont Klée pointe sans arrêt les aberrations et les splendeurs.
Voici un monde particulier où les mots ont une place de choix et non pas la langue (un drôle de français ).

Ce qui étonne et perturbe c'est l'utilisation très originale de la langue : l'absence de ponctuation, le surgissement de signes comme l'esperluette.(Ce signe & qui revient fréquemment , l'esperluette a été considérée comme la 27e lettre de l'alphabet jusqu'au XIXe siècle).
Je cite : «Selon le Trésor de la Iangue française, le &, dernière lettre de l'alphabet, était appelé ète, et les enfants apprenaient à l'école élémentaire à réciter l'alphabet en ajoutant après « Z », lesmots latins « et per se, et » (« et, en soi, 'et' ») prononcés « ète-per se-ète », qui se serait transformé en « et, per lui, et » plus accessible aux enfants comme moyen mnémotechnique». L'étymologie du mot anglais ampersand est très similaire (and, per se, and).
Merci à Babelio via l'opération Masse Critique, et les éditions Andersen de m'avoir fait découvrir cette oeuvre. 
Faut aimer. Se laisser bercer.

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Recueil de poésie moderne un peu trop abstraite pour moi... si j'apprécie la musicalité de certaines phrases je n'ai jamais pu trouver la clé pour y accéder...dommage!!
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Le prosateur nous livre ici le fruit de ses promenades dans les rues de la ville aimée, Strasbourg, qu'il nomme joliment Strasbouri. Il évoque les petits riens qui parsèment le quotidien, les gens qu'il croise et ceux qu'il ne verra plus, il parle de la guerre, de la modernité, de l'écriture, de ses souffrances, des petites bulles de bonheur aussi qui apparaissent ici et là, de la beauté du monde et de sa laideur, de la fuite du temps. Une certaine mélancolie enveloppe chaque texte.
Avec sa petite musique personnelle, Jean-Paul Klée nous embarque ou pas dans son univers. Un univers où il n'est pas aisé de pénétrer. La singularité de sa prose peut en laisser quelques-un sur le seuil de son manoir : les mots se précipitent, les phrases se juxtaposent sans ponctuation, l'usage régulier de l'esperluette (&) décontenance, les parenthèses se succèdent, l'italique surgit sans crier gare, les points de suspension s'égrennent à la suite d'exclamations, l'orthographe est changeante et les majuscules jaillissent lorsqu'on ne les attend pas.
Personnellement, j'ai eu du mal à trouver une mélodie dans cette musique-là. J'ai eu la sensation d'avoir affaire à une fanfare bruyante et percutante. À plusieurs reprises, au détour d'une phrase, l'émotion affleure mais ne s'envole pas. Je me dis que cette prose mériterait d'être écoutée, lue par son auteur, lui-seul connaît la manière dont elle fonctionne. Une poésie qui n'a pas su me toucher.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Dans la masse des livres qui passent chaque jour entre nos mains avides de découverte, il en est qui font figure d'ovnis. Des « inclassables » en quelque sorte. Parfois, ils créent la bonne surprise. Parfois, c'est tout l'inverse, à tel point qu'on en vient à se demander pourquoi on les a lus. La réponse est souvent la même : la curiosité. Cette saine curiosité qui nous pousse parfois à nous diriger vers des lectures moins habituelles.
Lorsque j'ai ouvert Manoir des mélancolies de Jean-Paul Klée, je m'attendais à un recueil poétique relativement moderne et force est de constater que je ne me suis pas trompée. Mais je ne m'attendais pas à ne pas du tout apprécier cette lecture et ce, dès les premiers mots : « Oublié cela qui - J'étais en ville si souvent j'avais douceur alanguie à me promener ici & là sur le campus où mon ami Olivier a son bureau il travaille beaucoup & tout à l'heure la fatigue l'avait un petit peu jauni. » (p.7) On ne peut pas faire tout et n'importe quoi avec la langue française au nom de la modernité. Ou plutôt, si. On peut. Mais on n'est jamais garanti du résultat. le phrasé et l'absence volontaire de ponctuation là où elle est nécessaire m'ont rendu la lecture de ce recueil particulièrement désagréable. Au lieu de me balader de phrase en phrase et de me laisser porter par la prose poétique annoncée, j'ai dû reconstituer - non sans efforts - le sens du texte... Rien ne laissait présager d'une telle écriture. « Sac de noeuds j'ai les pieds mouillés semelles trouées il faut m'acheter souliers neufs Or ça fait une semaine ou deux j'en caresse le projet Avec l'auto j'ai été hors la cité là où l'on voit des chaussures par milliers (formats couleurs femmes sports enfantelets) [...] » (p.23) Entre autres choses, j'ai été agacée par l'utilisation de l'esperluette à la place de la conjonction de coordination et par les nombreuses libertés orthographiques (ex : « l'hyver »). Et que dire du sort réservé au verbe « faire » ? En témoignent les expressions suivantes : « tout à fée », « je ne fée pas », « ça fée », « il fée encore jour »... le nom de l'auteur n'est sans doute pas pour rien dans cette histoire...

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Je tiens à remercier Babelio via l'opération Masse Critique, et les éditions Andersen de m'avoir fait découvrir cette oeuvre. Cependant, je referme le livre, déçue. Entre le manque de ponctuation, les & en place des "et", le verbe faire relégué par les fée, je n'ai pas su apprécier les feuillets. de bizarres façon de tourner les phrases m'ont agacée. Par exemple "au fond du coeur de moi", donnant l'impression d'une langue petit français.

On se laisse cependant prendre par la musicalité de l'écrit, mais c'est hélas tout ce qu'il y a de positif!

Lien : http://leslecturesdemcchipie..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Pas d'enfants, quel dommage !... pas encor achevé fini terminé (mais déjà né)... ni abouti tout à fée ni cheminée pas de lit pas charpenté à peine debout ? … Je ne suis pas encore qui je suis c'est basta tant pis (pas encore complété) je n'ai pu enfanter ni quasiment m'accoucher Alors j'ai tourné dans les rues j'ai regardé sans m'accrocher ni m'incruster... La vie sur moi s'est refermée avec ses milliers de plis Mon tour est-il terminé Quelle maladie va-t-elle tôt ou tard me tisonner m'entrelarder ? D'ici là finissons mes travaux (les ramparts dressés contre l'oubli) et Nul n'en saura rien nul n'a mesuré le DOULOIR qui l'imprégnait (le coeur devenu bleu noirci) ah quel flambeur c'était ?... Il se promenait à Strasbouri s'installait aux terrasses des Kafés où noir sur blanc il se développait (racinage s'allongeant sous les pavés) il n'en pouvait plus & les cheveux s'envolèrent jusqu'au ciel blanc qui s'ourdira d'orangé vaguement citronné saumon lilas couleur thé !... or la tendreté m'alourdissait tant & tant qu'à la fin j'ai disparu dans l'horizon assourdi d'une Douceur jamais parluré !... »
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Sac de nœuds j'ai les pieds mouillés semelles trouées il faut m'acheter souliers neufs Or ça fait une semaine ou deux j'en caresse le projet Avec l'auto j'ai été hors la cité là où l'on voit des chaussures par milliers (formats couleurs femmes sports enfantelets) [
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Qui donc se souviendra de tout ?... Rien ne restera, ni les pivoines de mon jardin ni la mémoire de nos tragédies
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Videos de Jean-Paul Klée (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Klée
Le poète et militant écologiste Jean-Paul Klée répond aux questions de l'historien Jean-François Kovar sur la doyenne des centrales françaises dans l'émission Passé Présent de Radio Judaïca diffusée le 30 mai 2019. Sont abordées l'histoire du nucléaire et du site alsacien, sa dangerosité dissimulée, la naissance de l'écologie politique, la problématique du démantèlement, la solution des énergies alternatives… autant de sujets traités dans le livre-révélation « Fessenheim et le dogme nucléaire français » (Andersen) co-signé avec le physicien Jean-Marie Brom, les militants André Hatz et Floriane Dupré, et l'universitaire (coordinateur de l'ouvrage) Olivier Larizza.
Andersen éditions présente "Fessenheim et le dogme nucléaire français" : http://www.andersen-editions.com/fessenheim-et-le-dogme-nucleaire-francais
Commander le livre chez Amazon: https://www.amazon.fr/dp/B07NN6CTSN
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