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EAN : 9782072742187
208 pages
Gallimard (04/10/2018)
3.93/5   160 notes
Résumé :
Tout commence à Conques dans cet hôtel donnant sur l’abbatiale du onzième siècle où l’auteur passe une nuit. Il la regarde comme personne et voit ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas. Tout ce que ses yeux touchent devient humain – vitraux bien sûr, mais aussi pavés, nuages, verre de vin. C’est la totalité de la vie qui est embrassée à partir d’un seul point de rayonnement. De retour dans sa forêt près du Creusot, le poète recen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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sur 160 notes
♫Je veux m'échouer tendrement
Sur un paradis perdu
Je veux retrouver mon double
Je veux l'origine du trouble
Je veux caresser l'inconnu
Et je veux déranger les pierres
Changer le visage de mes nuits
Faire la peau à ton mystère
Et le temps j'en fais mon affaire♫
-Paroles: Carla Bruni /
Musique: Julien Clerc - 2008 -
----♪---♫---🕍----🌟----🕍---♫---♪----
Primo la marche,
Second dos de l'escalier...
"Un poète gravit quatre à quatre les marches de mon cerveau pour me donner en main propre de mes nouvelles"
"Dans cette lenteur, des jambes de jeune homme me sont données avec de la lumière
plutôt qu'avec du sang dans les veines .[...]
on glisse au-dessus des eaux de pierre bien plus qu'on ne marche"
"Je suis entré dans l'abbatiale en tenant la main de mon père mort."
"Mon père en silence m'expliquait ce que je voyais..."
"J'ai atteint à Conques, le centre muet du vrai langage"

Sur le Chemin, il m'a fallu emmener ce livre avec moi...
Je ne voudrais pas déranger ses pierres
bonnes Nouvelles ou belles Prières...
Alors...Je vous retranscris ces mots sans voix🙏
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« Conques est un village introuvable. Les routes qui y mènent imposent une lenteur dont le monde n'a plus goût ». C'est une des premières phrases de ce livre, La nuit du coeur.
Christian Bobin débute ce récit dans la chambre 14 de l'hôtel Saintes Foy à Conques. L'une des fenêtres de sa chambre donne sur la célèbre abbatiale du onzième siècle, dont les vitraux ont été conçus par le peintre Pierre Soulages il y a vingt-cinq ans.
Il écrit depuis cette chambre, à nous peut-être, mais certainement à celle qui n'est plus et pour laquelle il écrit depuis tant d'années, la plus que vive qu'il promène dans son cœur de pages en pages.
Je suis allé trois fois à Conques...
La première fois, c'était pendant un séjour d'été dans une maison de campagne près de Figeac. Il pleuvait ce jour-là et nous avions décidé de visiter Conques. Je me souviens que la route qui y menait était sinueuse. Je n'ai gardé que très peu de souvenirs, peu d'images de cette journée. Peut-être seulement celle du magnifique tympan qui domine l'entrée de l'abbatiale et retrace le Jugement Dernier, et aussi une pluie fine qui tombait en continu comme un crachin breton sur le village médiéval...
La seconde fois, j'y suis allé seul, à pied, par le chemin de Saint-Jacques de Compostelle qui emprunte le GR 65. J'avais dormi la veille à Golinhac, l'étape qui m'amenait à Conques faisait vingt-six kilomètres. Je me souviens des tous derniers kilomètres où le sentier s'enfonçait peu à peu dans une vallée. La pente était tout d'abord douce, puis devenait rapidement abrupte. Ce qui m'avait marqué, c'était cette approche sans fin du village, qui semblait protégé par un immense écrin de verdure. C'était le mois d'août, il faisait très chaud. Mes yeux emplis de sueur guettaient à chaque instant le paysage, les premières maisons se dévoilaient et je ne voyais toujours pas la fameuse abbatiale. Puis brusquement ses deux flèches et son toit m'apparurent comme par magie, mais seulement à l'ultime détour du chemin, alors que j'étais déjà au bord du village... Le soir et la nuit passée à Conques furent pour moi des instants d'enchantement. J'y retrouvais le fameux tympan et la verve intarissable de frère Jean-Daniel pour le commenter...
La troisième fois, c'est par ce très beau récit de Christian Bobin, dont je viens d'achever la lecture. Comme les vitraux de Soulages, ce sont des mots façonnés par l'ombre et la lumière. Il n'est pas facile d'y entrer, comme il n'est pas facile d'approcher Conques par le GR 65.
Mais ce texte impose la sérénité. Il convoque le silence d'une abbatiale vieille de onze siècles, celui d'un ciel matinal qui sépare la nuit du jour... Il nous invite à prendre la distance avec le tumulte d'aujourd'hui, à entrer dans la patience des forêts, à se défaire de soi peu à peu...
Une citation de Saint François de Sales pourrait lui correspondre : « le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien ».
Alors, nous entrons avec ses mots dans cette abbatiale, nos pas hésitent au bord de ces grandes dalles brunes, pas une ne ressemble à l'autre.
Je sais que l'écriture de cet écrivain peut agacer certains. Parfois il m'arrive de m'en lasser aussi, comme enivré de trop d'images et puis plus tard je reviens par d'autres sentiers. On peut parfois rester au bord du texte sans pouvoir y entrer. Il ne faut pas forcer les choses...
Et puis je vais vous avouer quelque chose, on peut aimer Bobin sans croire forcément en Dieu. On peut être athée ou bien même agnostique et se laisser prendre la main par le sacré. Ce sont ces chemins-là qu'il me plaît à découvrir dans les quelques livres que j'ai aimés de cet auteur.
Dieu a ce côté malicieux de nous faire croire, par quelques supercheries sublimes, qu'il existe : une cantate de Bach, un rouge-gorge qui fait ployer la branche légère d'un pommier en fleurs, la palette d'un ciel de traîne où des nuages viennent poser leurs touches d'aquarelle... Les mots de Christian Bobin disent un peu tout cela et puis... brusquement au détour d'un chemin en pente surgit l'abbatiale de Conques et ses vitraux...
Ici au départ, le texte m'a tout d'abord résisté, je ne savais pas par quel bout le prendre. C'est un peu comme les vitraux de Soulages. Au début, on ne voit que le noir. On ne perçoit pas la clarté qui cherche à venir à travers le tamis de la nuit. Et puis peu à peu, ces vitraux se révèlent à nous, séparant la lumière entre le dedans et le dehors, ou peut-être l'unissant dans une alchimie incroyable. Le noir de Soulages et le jaune de la lumière de l'abbatiale se fondent alors dans une même ivresse, un seul vertige qui emporte définitivement les yeux et le coeur.
Les mots de Bobin sont peut-être comme cela aussi, une sorte d'alchimie...
La nuit du coeur, ce sont des fragments de lettres offerts à celle qu'il aime et qui n'est plus. J'ai eu tout d'abord l'impression de surprendre une conversation qui ne me regardait pas. Peut-être ne faut-il pas entrer de plein pied dans ce texte ? Peut-être faut-il l'approcher par petites touches, entrer par la porte arrière du jardin ?
C'est le rire d'un amour emporté dans le froid de l'hiver, gisant désormais sous la terre ou peut-être ailleurs. C'est l'écho d'un coeur ancien, mais qui bat encore. Et il suffit d'une abbatiale qui s'éveille au frémissement du matin pour faire entrer dans les pages la lenteur des nuages, un moineau qui picore au bord d'une flaque d'eau, c'est un jardin en pente, c'est l'enfance que l'on retrouve par nos gestes perdus, éperdus.
C'est une phrase posée au bord d'une page et qui s'enfuit comme une fugue de Bach, courant après la beauté du monde.
De temps en temps, nous entendons peut-être le chant d'une eau claire qui descend dans les pages, à moins que ce ne soit le rire d'une femme aimée et qui n'est plus de ce monde... Le ciel d'été est criblé d'étoiles filantes. Comment vivre après cela ? Comment tenir debout dans le bruit dérisoire du monde ?
Mais après le doute de quelques secondes, l'évidence de vivre survient, comme la lumière qui descend brutalement dans la cascade d'un vitrail.
Le temps d'une lecture, nos yeux deviennent peut-être alors ceux d'un enfant qui regarde les nuages trouer le ciel et par où le visage d'une femme défunte revient.
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Une énième visite à Conques, dans la lumière d'hiver et un ciel bleu de février, alors que peu de visiteurs arpentent les pavés, m'a donné l'envie de lire ce livre alors que je ne suis pas fan de Christian Bobin.

Après l'accroche des premières lignes, quel désert de la page 35 à la page 146! Rien..., le vide de Bobin, qu'il voit d'ailleurs lui-même à l'intérieur de l'abbatiale, alors que, pour ma part, je la perçois emplie de la lumière des siècles et des pierres qui parlent et que lui-même, pourtant, écoute. Et puis, de la page 147 jusqu'à la dernière, un festival de poésie, de sentiment mystique, de silence, de lumière, bref le texte devient excellent à mesure que s'enchaînent ses courts chapitres, pour se terminer en apothéose.

Tout ceci à mon goût, bien sûr, et je comprends que d'autres aiment l'intégralité des errements de Bobin dans lesquels il n'est pas parvenu à m'entraîner jusqu'à plus de la moitié de son texte. Preuve qu'il est important d'aller toujours au bout d'un livre commencé car, abandonner ce peut être passer à côté de ce que l'on n'attendait plus.

Ma critique est peut-être trop sévère, mais déjà je n'aime pas le titre qui évoque la nuit alors que le texte, dans ses passages les plus puissants, n'est que lumière.

Au final, je reste partagé et je devrai sans doute continuer de lire Bobin pour mieux le comprendre et l'apprécier dans la globalité de son écriture.
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LORSQUE L'ECRITURE SE FAIT AUSSI SECRÈTE QUE LA COQUILLE...

Lorsque Christian Bobin loue la chambre 14 dans le petit hôtel donnant sur la célèbre abbatiale de Conques - cette merveilleuse petite cité médiévale blottie autour de son joyau de l'architecture religieuse - sait-il qu'il en résultera à ce point les mots du silence et du sacré ? Poète dans l'âme autant que celui des âmes, il est à parier qu'il l'espérait un peu, quoi qu'à telle distance de son Creusot rassurant et inspirant rien de moins certain. Mais il est tout autant à parier - l'immense Pascal n'est jamais loin, qui paria avec le divin - que cet échange du poète avec le geste de l'artiste se faisant pour l'heure vitrailliste - le grand artiste Pierre Soulage est à l'origine des vitraux qui éclairent d'ombre l'intérieur de l'abbaye - a particulièrement remué l'esprit fin de Christian Bobin, cette plume toute de douceur, de tendresse, d'élégance et de sensibilité humaine, plus que jamais poète.

Ces quelques jours à Conques se transmuent - à la manière des mirifiques formules d'un antique alchimiste cherchant la pierre philosophale, travaillant pour le grand oeuvre, hypothéquant ses certitudes de plomb pour les ors chimériques - en véritables recherches du soi le plus intime, de ce qui fait que l'on écrit, de la magie invraisemblable de cette lectrice aperçue à la devanture d'un triste lavomatic, de la force de cette foi millénaire - on peut parfaitement ne pas croire, ce qui est le cas de votre insigne chroniqueur, et se trouver touché, interpellé par cette force créatrice qui prend source dans la belle spiritualité de l'auteur de la nuit du coeur.

Ce texte, c'est aussi une recherche devenu tellement difficile - impossible ? - dans nos mondes affairés, pressés, bruyant - monstrueusement bruyants - de silence, de calme, de sérénité qui s'accomplit dans la pénombre de l'abbatiale, dans la noirceur sensible et régénératrice des quelques nuits d'hôtel passées sur place, dans le cheminement vers le lieu inconnu (c'est ce qu'il nous dit, en quelques mots très incisifs, lorsqu'il traverse Bordeaux, exact inverse de Conques). Ce silence, cette espèce d'absence au monde - celui de nos vies quotidiennes - se sent, se ressent à travers une parole devenue très épurée, que d'aucuns pourront trouver sèche après bien des volumes d'une poésie parfois un rien (trop) sucrée à mon goût - Bobin s'adonnant alors à ce que j'appelle, avec un peu de dépit teinté d'énervement, à des "bobinades", vous savez, ces bien jolies phrases toute d'enrobement, toute de suavité un peu facile, légèrement "new-age", qui ne choquent personne tant elle semble faites d'évidences vertueuses et absolues, mais qui lassent et ennuient à force de se répéter de titres en titres, raison pour laquelle j'avais cessé de le lire après un affligeant et sans aucun intérêt "La grande vie". Après l'avoir pourtant beaucoup lu et aimé -. Ici, presque rien de ces anciens travers. L'écriture s'est resserrée mais sans perdre de sa profondeur, bien au contraire. Elle invite sans cesse à reposer son livre, y promener la pensée, à goûter ce silence attentif et profond, méditatif - oui, on peut même l'ajouter : un silence religieux ! - d'un regard insondable sur le monde qui nous entoure et celui, plus difficile à atteindre sans doute, le nôtre, intérieur.

L'arpenteur impénitent et amateur d'architecture religieuse que votre humble critique est, à ses heures perdues, ne peut que se sentir comme chez lui - ou plus exactement, au sein ce chez-soi impossible à moins d'être profondément croyant, mais où l'on se sent pourtant tellement bien, rasséréné, reposé, et dispos aussi à la parole de l'autre, à la musique des sphères d'un Bach ou d'un motet grégorien s'il s'en joue un, juste le temps d'une visite, le temps de retrouver l'intime, la physique des pierres franches, la puissance solitaire d'un arc en plein cintre, la poésie d'une ogive courant vers le presque infini de sa clef de voûte, la majesté d'une nef qui a conquit les siècles sous ses arceaux de lumière jamais identique par la grâce sans cesse renouvelée de la lumière du jour, de "frère soleil" aurait confirmé le François d'Assise, et de la danse des nuages... le temps de ces quelques dizaines de pages, on se laisse aller au plus inattendu des vagabondages.

"Il y a quelqu'un qui me suit depuis toujours, qui s'appelle «moi» et qui me joue ces tours. C'est un homme quelconque. Je ne devrais pas le laisser écrire, même une dédicace. C'est tellement dur d'être hors du monde", nous confie Christian Bobin au détour d'un chapitre... Pourtant, cette écriture-là, lorsqu'elle sait se faire rare, lorsqu'elle cesse de se contempler dans le miroir de ses petites satisfactions vaines, indiciblement mais bien certainement, elle nous manquerait s'il elle ne s'était pas faite chair, par le sang de son encre, par la subtilité de ses doutes quant à ce qu'elle essaie d'être. Heureux de vous avoir retrouvé, toujours vous-même et pourtant revenu de vos errances passées. J'attends la suite avec grande impatience !
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Que s'est-il passé dans l'âme de Christian Bobin ce 26 juillet 2017 ?

Ce jour l'abbatiale de Conques est devenue son tourment, un tourment exquis, un tourment divin.

Christian Bobin écrit à G. la femme qu'il aime et qui n'est plus.

Est-ce le texte d'une illumination, d'un éveil à Dieu, de la naissance d'une certitude divine ?

Est-ce le texte de la nature de Dieu ?
Le « très bas » de Bobin hante sa prose comme il hante les pierres les plus basses, les dalles de l'abbatiale de Conques.

Ce vide toujours, ce vide de Conques, ce vide de l'abbatiale, ce vide du coeur, ces vides en forme de Dieu et qui l'appellent.


Des chapitres très courts, des poèmes voguant entre aphorismes et haïku. Chacun apporte sa touche en formant notre esprit à cette idée évanescente du divin.
C'est bien ça : la lumière, les vitraux, les pierres, les oiseaux, les mousses, les fleurs sautent d'un poème à l'autre précisant insensiblement leur message.

Ce splendide ouvrage est éminemment chrétien et moi, je ne le suis que….sommairement ; mais Christian Bobin est un de mes écrivains introspectifs fétiches. Son écriture magnifique est un long travail de déblaiement puis de ciselage. Ce qui reste est absolument magnifique ; rien à ajouter, rien à enlever. La phrase fait mouche. Si elle ne le fait pas instantanément, elle le fait dans la rumination.
Un livre qui contribuera au pavage de mon chemin.
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Citations et extraits (313) Voir plus Ajouter une citation
Dans la chambre une deuxième fenêtre donnait sur un arbre. Une brise avait pour lui des délicatesses amoureuses. Des moineaux jaillissaient du feuillage comme des poèmes insoucieux d'être lus. Il faut beaucoup pardonner à cette vie incompréhensible. Il faut tout lui pardonner pour cette douceur inouïe qu'elle exerce par surprise.
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Ce n'est pas moi qui vois les choses. Ce sont les choses qui me donnent leurs yeux. Les images pures, personne ne les invente. L'âme de l'arbre se sépare un instant de l'arbre, vient sur la page, écrit le poème sur l'arbre et signe Ronsard.
P51
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La plus sûre justification des livres, ce pour quoi ils sont aussi nécessaires que le pain ou l'eau, est cette lumière qu'ils ouvrent dans un visage. Une fin de jour au Creusot, j'ai vu la vitrine illuminé d'un lavomatique, et une jeune femme, seule sous les néons, lisant un livre pendant qu'une machine tournait. Le génie des gens invente des chapelles là où on n'en veut plus.
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La première fois que j'ai vu G., l'Atlantide de son visage, c'était un ami qui m'avait emmené chez elle. J'avais d'abord refusé. Je ne voulais pas sortir ce soir-là, pas plus que trente-sept ans après je ne voulais aller à Conques. Il y a en nous une intelligence qui sait ce qui va venir, et qui commence à le refuser. Les bêtes aux abattoirs ont cette prescience. Avant que leurs sabots glissent sur les fantômes en sueur de leurs compagnons, et que leurs épaules se cognent aux couloirs métalliques – elles savent. L'amour est un abattoir surnaturel.
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Il est impossible de penser, même une seconde, à la totalité des gens qui vivent sur terre, chacun doté d'une âme et d'une formidable puissance d'erreur. Et si nous y ajoutons la vision de tous les disparus, nous deviendrions fous sur-le-champ. Les églises ont été construites pour abriter de telles pensées, leur bâtir une volière- ce qui explique la crainte qu'elles donnent au coeur quand on y entre. (p. 143)
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Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
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