Karl Ove Knausgaard, écrivain norvégien, s'est fait connaître en France avec son cycle autobiographique de six tomes, Mon combat. Des écrits qui ont bouleversé l'écrivain et sa famille, à tel point que l'auteur souhaitait abandonner l'écriture. Mais écrire est une thérapie, un lien vital. Et
Karl Ove Knausgaard initie avec
En automne, un autre cycle de romans ( Quatuor des saisons) composé de quatre livres alignés sur les quatre saisons.
En automne est une longue lettre à son enfant à naître.
Le livre est composé de courts chapitres. Ce sont des émerveillements face aux beautés de la nature. Une manière de montrer le caractère fantastique de ce qui nous entoure.
A la manière de
Philippe Delerm, mais avec une sensibilité différente, l'auteur regarde le monde tel qu'il est avec ses joies et ses peines. Il peut écrire sur tout. D'un chapitre à l'autre, il passe de la littérature classique au vomi, des poux à
Van Gogh.
Les parents donnent la vie à l'enfant, l'enfant donne de l'espoir aux parents.
Dans Mon combat, l'auteur évoque souvent son père. On le retrouve ici encore avec son goût de la solitude ou avec ses bottes qui le font paraître invincible. Jeune, Karl n'y prêtait pas attention. C'est en retrouvant son journal qu'il a mieux compris cet homme. A vingt ans, les yeux rivés vers l'avenir se heurtent à ses propres limites. A quarante ans, l'homme a intégré les limites et son caractère s'enrichit de nouvelles strates. le regard est différent et cet enrichissement peut guider l'enfant à venir.
Si les yeux sont là pour voir, ils émettent aussi la lumière de l'âme.
Un livre très bien écrit qui offre un regard sur la vie. Un regard parfois basique sur les choses de la vie, parfois contemplatif, souvent éclairé.
L'ouvrage est enrichi des illustrations de Vanessa Baird, artiste norvégienne exposée dans de nombreux musées du monde.
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