En automne

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C'est un roman, qui va sortir en 4 parties. L'histoire d'un père qui raconte la vie à sa fille (levez la main, si comme moi vous avez le générique « La vie, la vie, la vie » dans la tête). Ce qui est vraiment très intéressant dans ce livre, c'est qu'il détruit tout ce qu'on sait sur une chose, pour reconstruire par-dessus. Ou plutôt qui nous aide à revoir ce qui nous entoure avec l'oeil neuf d'un nouveau-né. C'est une ode à la nature, mais surtout à prendre le temps d'observer, prendre le temps de faire les choses avec amour ; c'est comme un manuel de vie. Il m'a fait le même effet que des vidéos retour aux sources ou à l'essentiel, où ce que j'appellerais le minimalisme porn, ou nature porn. Je regarde parfois des vidéos de femmes qui pétrissent de la pate à pain, ou d'homme qui pêchent des espadons et les cuisinent dans un feu de fortune dans leur jardin. En automne, c'est retrouver notre nature d'homme, au sein justement de la nature, qui s'émerveille de tout, qui se questionne sans cesse, bref, notre âme d'enfant. On ressent aussi en filigrane une inquiétude, un carpe diem, un peu comme dans Ton absence n'est que ténèbres (J'aimerais dire que c'est une caractéristique nordique pour qu'on comprenne ma sélection, mais je pense que c'est surtout une caractéristique universelle de s'interroger sur le sens de la vie, sur sa finitude,…) Ce n'est pas le genre de livre que vous allez dévorer, plus déguster, chapitre par chapitre, laisser trainer sur sa table de chevet, lire à haute voix à ses proches, souligner des phrases, les réécrire. Donc, je vous le conseille chaudement !
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Karl Ove Knausgaard, écrivain norvégien, s'est fait connaître en France avec son cycle autobiographique de six tomes, Mon combat. Des écrits qui ont bouleversé l'écrivain et sa famille, à tel point que l'auteur souhaitait abandonner l'écriture. Mais écrire est une thérapie, un lien vital. Et Karl Ove Knausgaard initie avec En automne, un autre cycle de romans ( Quatuor des saisons) composé de quatre livres alignés sur les quatre saisons.
En automne est une longue lettre à son enfant à naître.
Le livre est composé de courts chapitres. Ce sont des émerveillements face aux beautés de la nature. Une manière de montrer le caractère fantastique de ce qui nous entoure.
A la manière de Philippe Delerm, mais avec une sensibilité différente, l'auteur regarde le monde tel qu'il est avec ses joies et ses peines. Il peut écrire sur tout. D'un chapitre à l'autre, il passe de la littérature classique au vomi, des poux à Van Gogh.
Les parents donnent la vie à l'enfant, l'enfant donne de l'espoir aux parents.
Dans Mon combat, l'auteur évoque souvent son père. On le retrouve ici encore avec son goût de la solitude ou avec ses bottes qui le font paraître invincible. Jeune, Karl n'y prêtait pas attention. C'est en retrouvant son journal qu'il a mieux compris cet homme. A vingt ans, les yeux rivés vers l'avenir se heurtent à ses propres limites. A quarante ans, l'homme a intégré les limites et son caractère s'enrichit de nouvelles strates. le regard est différent et cet enrichissement peut guider l'enfant à venir.
Si les yeux sont là pour voir, ils émettent aussi la lumière de l'âme.
Un livre très bien écrit qui offre un regard sur la vie. Un regard parfois basique sur les choses de la vie, parfois contemplatif, souvent éclairé.
L'ouvrage est enrichi des illustrations de Vanessa Baird, artiste norvégienne exposée dans de nombreux musées du monde.
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Tout le monde en parle, mais je n'avais jamais lu du Knausgård. Un écrivain qui à cinquante ans a écrit sa biographie, ce qui est déjà remarquable, et en six volumes, ce qui dépasse mon entendement. “En automne” est le premier livre d'une quadrilogie, “Le quatuor des saisons”, une très grande lettre à sa fille qui n'est pas encore née… sauf que si je calcule bien, elle devrait être née avant la fin des quatre saisons. Des petits textes de trois pages sur des thèmes hétéroclites, la douleur, les dents, le vomi, les guêpes, les bouteilles, les chewing-gums. C'est joliment écrit, ça se lit facilement, mais j'ai trouvé ces petites vignettes sans relief. Knausgård, c'est fait, pas sûre que j'y retournerai.
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Écrit en quatre volumes, un par saison, j'ai débuté cette oeuvre de l'auteur norvégien Karl Ove Knausgard. Je lis peu de littérature nordique et j'ai énormément apprécié la plume de cet auteur, le concept de cette oeuvre (une sorte d'imagier philosophique destiné à sa future fille qui n'est pas encore née - faisant écho à ma grossesse actuelle) et l'espèce de lenteur que j'ai pris à lire avec délectation ce roman. En effet, comme c'est une série de textes courts, considérations à la fois poétique et terre à terre sur le monde qui l'entoure (tout y passe du plus prosaïque - les poux - au plus abstrait - le silence - en passant par des grandes références - Flaubert), j'ai pris plaisir à « déguster » lentement ce roman. L'écriture y est très belle, à la fois fluide et travaillée, l'auteur y livre ses pensées, sa conception du monde, ses souvenirs, tout cela dans l'attente du petit être qui va naître et à qui il s'adresse dans un discours à la fois explicatif, tendre et intelligent.

Six mois avant la naissance de sa fille, Karl Ove Knausgaard entreprend de lui écrire une lettre, puis une série d'impressions sur le monde, la nature, la vie. S'interrogeant principalement sur les raisons qui rendent la vie “digne d'être vécue”, l'auteur livre une sorte de journal, dans lequel se succèdent de brèves mais précises observations, aussi bien sur des sujets profonds comme la solitude, le silence ou encore le pardon que sur le corps humain ou les objets du quotidien. La forme d'une bouche mérite tout autant que les couleurs de la campagne suédoise d'être observée à la loupe, de même que des objets a priori insignifiants comme des boîtes de conserve ou un thermos côtoient fièrement des pensées subtiles sur la liberté, la paternité et l'essence des émotions.
Dans En Automne, l'écriture de Karl Ove Knausgaard s'inscrit naturellement dans une temporalité extraordinairement douce, qui invite à explorer les ressentis les plus palpables et à contempler le beau et le laid, le plaisir et la douleur, sans aucune distinction. Tour à tour délicates et percutantes, les illustrations de l'artiste Vanessa Baird parsemées au fil du récit accompagnent à merveille ce déroutant mélange, qui rend aux sensations leur belle authenticité tout en révélant la puissance évocatrice insoupçonnée de l'écriture de la trivialité.

Karl Ove Knausgård, écrivain norvégien qui a connu le succès avec son autobiographie aussi imposante que controversée, revient avec un texte fort différent, assagi et apaisé. Impossible, évidemment, de ne pas penser à Philippe Delerm à la lecture du premier opus de ce "quator des saisons". Mais si la forme et le principe sont similaires - des courts textes centrés sur un élément anodin du quotidien, le regard et le style sont différents. Il y a une vraie tendresse dans ce texte, écrit par un père à sa fille qui va naître. La nature, les objets familiers ou le corps humain sont autant d'occasions d'évoquer un moment du passé familial, de se confier sur ses faiblesses, de s'émerveiller devant la beauté -ou la laideur, voire le franchement répugnant - ou de s'interroger sur le sens d'un événement. Un texte pensé comme un témoignage destinée à sa fille, de la vie avant sa venue au monde.