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4,02

sur 99 notes
Je viens tout juste de tourner la dernière page de cette histoire et quelque chose me dit que cette chronique risque d'être assez longue. Avant d'arriver à sa fin, je ne vais pas dire que j'avais une petite sensation de perdre mon temps mais c'était limite. Si j'aime les thrillers, c'est à cause de cette pression qui se fait sentir au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire. Dans certains bouquins, cela arrive très vite tandis que d'autres, cela monte crescendo. Là, j'ai du attendre longtemps avant de la ressentir. Lorsqu'elle est venue s'emparer de moi au moment des dernières pages, mon avis global a beaucoup changé et finalement, ma note sera revue à la hausse. Néanmoins, il reste beaucoup trop d'éléments perturbateurs qui ont su me chagriner lors de cette lecture et bien sûr, je ne vais pas me priver pour en parler. D'ailleurs, il est temps pour moi d'aborder…

Les points négatifs :

- L'aération abusive. Généralement, l'aération ne me perturbe pas du tout lors de mes lectures car elle est utilisée à bon escient. Ici, c'est le massacre. On trouve des aérations à chaque phrase de dialogues, à chaque partie narrative et bien sûr, ces morceaux sont séparés des uns et des autres par quoi ? Je vous le donne en mille ? Une aération supplémentaire. J'ignore si cet espacement a été utilisé pour faire gagner de la taille au bouquin mais sincèrement, il aurait été utile de s'en passer ou du moins, les limiter. A cause de ces aérations, j'ai rencontré d'énormes difficultés à rentrer complètement dans l'histoire. J'avais même l'impression qu'elles formaient un semblant de barrière et cette sensation a été très désagréable du début jusqu'à la fin. C'est vraiment dommage.

- L'inspiration américaine. Par moment, j'avais plus l'impression d'être à New-York plutôt qu'à Bruxelles. Certains événements ont été très faciles à deviner et cela m'a un peu gâché ma lecture. Peut-être parce que je suis également fan de séries policières américaines. Lorsque tu connais ou que tu sais repérer les mécaniques de ces histoires, il est beaucoup plus aisé de les repérer dans des supports inspirants.

- La petite romance entre deux des personnages principaux. Bon, généralement, je déteste les histoires d'amours dans les bouquins mais là, elle est très peu évoquée. Lorsque l'occasion se présente, c'est limite si c'est envoyé à la va-vite afin de faire gagner d'autres pages au bouquin.

Les points positifs :

- On revient à la petite romance entre les deux personnages. Elle survient en fond à certains chapitres mais elle se présente tellement rarement que finalement, elle a fini par me poser aucun problème.

- La taille des chapitres. Des très courts, des très longs, idéal pour tenter de retenir les informations importantes mais bon, avec cette aération, c'était un peu plus compliqué.

- La multitude de personnages. Généralement, lorsque ces derniers sont nombreux, cela se fait au détriment de leurs descriptions et au final, on tombe avec une histoire aux personnages à peine esquissé sur plusieurs niveaux : les descriptions physiques, leurs profondeurs, leurs histoires personnelles, etc. Là, dans ce livre, ils sont presque tous parfaitement bossé et ça, ben ça fait du bien. Je tiens à féliciter l'auteur pour cet excellent travail et j'espère que ses prochains romans présenteront la même rigueur.

- Les rebondissements de la fin. J'aimerais les aborder mais je risque d'en dévoiler un peu trop. Néanmoins, la seule chose que je pourrais dire concerne la personne qui seconde celle responsable de l'ensemble de ces meurtres. Je ne m'y attendais pas du tout et forcément, l'effet de surprise était là. Bravo !

- Les titres musicaux imprimés au tout début du livre. Cela m'a permis de me plonger dans l'ambiance dans laquelle a baigné l'auteur et sincèrement, le monsieur a du goût.

En conclusion, malgré tous les défauts que j'ai pu trouver à ce livre, les points positifs permettent de faire un léger équilibrage. J'étais parti pour considérer l'ensemble comme étant très moyen mais grâce à la fin et ses rebondissements, la note est revue à la hausse.
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Des Visages et des morts ou le roman de tous les excès...
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Le cancre de la classe polar.
Sujet du Bac, série polar : montez une intrigue où vous accumulerez un maximum de victimes et de serial-killers en faisant référence à vos cours de philo.
La dissertation de Mickaël Koudero commence plutôt bien puisqu'elle nous emmène à Lyon, rue de la Guill' pour les intimes. Bien vite on ira à Dijon, puis à Lille et même en Belgique.
Faut dire que l'élève Koudero a pris le sujet au pied de la lettre : les cadavres vont s'empiler rapidement.
Je ne vous parle pas du ou des serial-killer(s) mais ce ne sera pas triste non plus. Notons que l'énoncé n'interdisait pas de faire référence à des crimes ayant eu lieu il y a vingt-cinq ans.
L'intrigue est plutôt habilement montée, reconnaissons-le, et dévoilée par petites bribes même si, évidemment avec tous ces cadavres, ça devra finir avec des explications un peu abracadabrantes, mais c'est la loi du genre.
On apprendra même qui est ce fameux Érostrate, auquel faisait référence Jean-Paul Sartre :

« — Je le connais votre type, me dit-il. Il s'appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n'a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d'Éphèse, une des sept merveilles du monde.
— Et comment s'appelait l'architecte de ce temple ?
— Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu'on ne sait pas son nom.
— Vraiment ? Et vous vous rappelez le nom d'Érostrate ? Vous voyez qu'il n'avait pas fait un si mauvais calcul. »

Sauf que l'on bute assez vite sur quelques phrases toutes faites dont on se serait bien passé :

[...] Seule une autopsie complète me permettra d'être plus précis.
[...] Un feu de révolte embrasait le corps de Milan.
[...] le froid saisissait leurs corps. La fatigue criblait leurs êtres.

Mais comment peut-on encore écrire ce genre de banalités éculées ?
Bon, passons, mais voilà-t-y pas qu'on trébuche sur une grosse faute de syntaxe, quelques pages plus loin une autre, et encore ! Toutes les deux pages, c'est truffé de bourdes indignes d'un cancre de CM1 ! Un véritable scandale, que l'on pende haut et court ceusses qui ont relu la copie !
Jugez plutôt les perles (on commence en douceur et crescendo) :

[...] Son passage fut porté par des odeurs de chocolats, cafés et croissants.
[...] Il pourrait avoir un tremblement de terre qu'on ne l'entendrait pas.
[...] Femme de caractère, elle lui en fallait plus pour être dupée par les paroles d'un vieillard.
[...] — À d'autres Adami, on me l'a fait pas.

Et on finit en apothéose, la meilleure pour la fin :

[...] À l'arrière, la tête posée contre la vitre, Milan se mutilait dans son silence.

Évidemment, citer Sartre ne suffit pas et l'élève Koudero est définitivement recalé, faute de français et de goût.
Certes le bouquin semble publié à compte d'auteur et nous est vendu pour une somme modique, mais tout de même Koudero, n'aviez-vous pas au fond de la classe un ou deux camarades capables de relire votre prose et d'en corriger les bourdes les plus flagrantes ?
La modestie des moyens est peut-être louable mais n'autorise pas à écorcher ainsi notre langue, en public et en électronique.
Vous pouvez vous mutiler dans votre coin en silence, sentir si le chocolat porte les passages et si vous pouvez obtenir un tremblement de terre. Nous, il nous en faut plus pour nous duper et nous faire prendre un brouillon pour un roman.
Fin du méchant billet !
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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