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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le président Koyaga est un maître chasseur devenu dictateur. Ahmadou Kourouma retrace sa vie à travers six veillées. A travers ces fables édifiantes, on retrouve le rôle de la France et des puissances coloniales puis des dictateurs successifs qui se sont partagés le pouvoir au grand détriment de l'Afrique et des africains. La première veillée est de loin la meilleure.
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Kourouma nous fait le récit de l'histoire du Togo sous forme de geste c'est-à-dire une épopée et non pas une narration fictionnelle C'est donc bien un récit historique ainsi qu'une critique acerbe (par le style) du règne d'un dictateur mais aussi un conte et narration de vérités historiques
le style de l'épopée ne convient pas à un récit historique récent ( même si celui-ci se situe en Afrique) surtout une épopée mythique et encore moins à une critique d'un personnage qui a bel et bien existé et dont le nom est facilement devinable. La geste au coin du feu à la veillée il faut aimer
Autant j'ai plaisir à relire les récits antiques, les épopées d'Homère ( environ 2500 ans en arrière ) autant ici pour le XXI siècle ce cadre me parait caricatural voir caricatural. Il me semblerait inconcevable de narrer un épisode de la seconde guerre mondiale dans ce style mi « Harry Potter » mi « seigneur des anneaux » avec par exemple un de gaulle qui se transformerait en coq blanc pour passer en Afrique et/ou aller à tire d'ailes au Royaume Uni. La geste ici est un moyen qui permet , à peine il est vrai, de dissimuler la critique d'un régime dictatorial. Un livre plus historique aurait peut-être, entraîné des conséquences juridiques à Kourouma. A-t-il utilisé des fétiches et des gri-gris lui aussi pour dissimuler la teneur de son livre ? Est-ce une fable ?
L'écriture est très lourde aucun détail ne nous est épargné et les pauses des griots ne permettent pas d'aérer le texte et d'autoriser le lecteur à respirer
les transformations à répétition des personnage en animaux , les appels à la magie les attaques imprégnées de magie ne passent pas bien du tout On a du mal à suivre l'auteur sur ce terrain Comment imaginer qu'au XXème siècle des dirigeants africains fassent référence à tout bout de champ aux forces surnaturelles ( c'est du moins les propos que Kourouma leur attribue) alors qu'ils sont très terre à terre et corrompus ils savent très bien que c'est le compte en banque qui compte et pas les offrandes divinatoires ni les sorciers ? Comment accepter que des tirailleurs disparaissent devant leurs ennemis comme par enchantement ? Soit c'est un récit de guerre et historique et là on fait en sorte que ça le cas soit on est dans la fantasie et là Tolkien, Rowling, Lewis sont quand même meilleurs .Il est vrai qu'on est beaucoup plus sensible à la fantasie anglo-saxonne qu'africaine Koyaga en gobelin s'aurait eu de la gueule

Allah n'est pas obligé est quand même un livre bien meilleur, plus lisible et il apporte quelques chose : Une connaissance sur ces enfants soldats enrôlés par des bandits et tout la misère inextricable qui s'en suit. Là c'est un récit sur les frasques d'une Afrique coloniale qui a viré à une Afrique de malfaiteurs institutionnalisés dont on connait depuis longtemps les agissements sans que personne n'y voit rien à redire surtout les africains
Ce livre n' est pas facile à lire et c'est dommage en voulant rapporter des faits historiques , raconter un conte (mythologie) et assurer un témoignage il s'est trompé Il aurait du choisir soir le récit historique soit le témoignage car en fin de compte c'est bien pour ce dernier que le livre a été écrit Ou alors… choisir la fiction (fantasie) et là Koyaga en voldemort rien à dire
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Ce livre d'un auteur ivoirien relate l'accession au pouvoir de Koyaga, l'homme au totem de faucon dans un pays imaginaire, le pays du Golfe.

Merci à Wikipedia qui m'a permis de mieux comprendre le contexte. En fait le dictateur en question est celui du Togo. Au cours de six veillées, le conteur-griot va nous raconter l'enfance de ce chef (enfance outrageusement romancée ce qui la rend drôle), la mort injuste de son père au retour de la guerre 14 18, son engagement en Indochine en tant que tirailleur, puis son accession au pouvoir aidé en cela par les anciens colonisateurs)

J'ai apprécié la façon de l'auteur d'amener une critique forte des dictateurs de ces pays, car il n'y a pas que l'homme au totem de faucon, il y a aussi celui au totem de caïman, au totem de hyène, celui au totem léopard….
Ah l'Afrique pendant et après la colonisation : pauvre Afrique qui se « libère » des pays colonisateurs pour être pillée par les soi-disant libérateurs…. leurs marabouts et autre croyances …les élections truquées, les rivalités entre ethnies…

Je connais très peu l'histoire de l'Afrique. Ce livre m'a permis d'en apprendre plus et notamment sur le rôle de la France, du général De Gaulle à François Mitterand…. Les enjeux de la guerre froide en Afrique sont également évoqués …

Où comment la fin de cette guerre froide et 30 ans de dictature plonge le pays dans la guerre civile…
L'auteur manie l'humour (grinçant) et le comique de répétition à merveille.
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Dans le fond, c'est un roman très intéressant ne serait-ce que pour l'aspect historique qu'il met en lumière. On voyage dans des contrées africaines, on découvre des moeurs peu connues (même pour quelqu'un ayant grandi en Afrique de l'ouest) et la place de la magie dans tous ces destins croisés est fascinante.
Mais dans la forme.... c'est dur à lire. Personnellement j'ai trouvé le style très lourd, ça m'a souvent fait décrocher et a un peu atténué mon plaisir de lire.
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