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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le coeur du roman est un bureau à tiroirs qui permet de faire le lien entre chaque personnages imaginés par Nicole Krauss. Et côté imagination, l'auteure de « L'histoire de l'amour » montre qu'elle n'en manque pas. A travers ce meuble, elle fait croiser de nombreuses histoires pour un roman foisonnant, érudit, ou le lecteur se perd par instant (en tout cas moi). Mais, le roman de Nicole Krauss qui traite des causalités d'évènements (la Shoah, La dictature de Pinochet, La guerre du Kippour) sur ses personnages est aussi et avant tout un livre ou l'émotion pointe son nez avec une force évidente (les relations père/fils entre Aaron et son fils Dov, les secrets de Dottie qu'Arthur découvre après sa mort) sont des moments forts de ce livre certes exigeant mais surtout terriblement passionnant. de Jérusalem, en passant par Londres, New York, elle brasse de nombreux thèmes, la mémoire évidemment, la transmission, la solitude, le couple, les secrets.
Nicole Krauss confirme ses talents de romancière de la plus belle des manières. Cette « Grande Maison » mérite largement la visite. La confirmation d'une auteure talentueuse.
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Livre architectural, labyrinthe de la mémoire que le lecteur découvre à travers 4 histoires qu'un bureau, possédant 19 tiroirs dont 1 secret, uni. C'est ce tiroir du secret, de l'intime que nous révèle chacun des personnages, témoignages poignants de la déchirure, de la perte, du doute, de la remise en question, de la confession...
J'ai été portée pendant cette lecture par l'image d'un océan, le sac et le ressac de ses vagues allant jusqu'à l'étourdissement quand soudain une plus forte s'élève, vous harponne et vous entraine dans ses profondeurs avant de vous rejeter comblés et ravis sur la grève, suspendus dans l'attente de la prochaine.
Un grand merci à "carre" qui m'a fait découvrir ce roman.
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Il est bien difficile de livrer mes impressions sur ce livre où se croisent de nombreux personnages souvent enlisés dans de lourds souvenirs ; des êtres tantôt fragiles, mystérieux, froids, sensibles, passionnés, indifférents...Qu'ils soient écrivains, poètes, musiciens ou encore antiquaires, pères, mères, fils, filles, frères et soeurs, ils traversent tous des époques chargées d'événements douloureux ( guerre du Kippour, la Shoah, le régime de Pinochet) ; des tragédies qui ont laissé des empreintes dans l'esprit de ces êtres dont l'auteur nous livre des fragments de leurs existences.

A New-York, Nadia écrit des livres qui ne se vendent pas toujours très bien. Les hommes passent, mais seule l'écriture lui est nécessaire. Une rencontre amoureuse avec un poète chilien pourtant laissera une trace importante dans sa vie marquée symboliquement par le prêt d'un imposant bureau muni de nombreux tiroirs … Ce meuble sera le compagnon de son travail d'écrivain jusqu'au jour où on lui enlèvera.

A Londres, Arthur vit les derniers moments de sa femme Lotte, atteinte de la maladie d'Alzeimer. Son décès annonce une découverte surprenante et déconcertante pour lui. Lotte lui était toujours apparu comme quelqu'un d'impénétrable et de triste, sa jeunesse ayant été bousculée par la montée du nazisme et la déportation dans un camp en Pologne. Alors il avait fait en sorte qu'ils mènent une existence paisible. Il ne savait presque rien de son passé, pas une photo conservée, pas une lettre glissée dans un tiroir, le seul attachement qu'elle avait était un bureau, un bureau immense qu'elle finira pourtant par donner à un poète chilien.

Isabel, une étudiante américaine s'installe à Oxford dans une grande maison, celle de Weisz, le célèbre antiquaire. Fréquemment absent, elle vit auprès de ses enfants : Yoav et Leah. Weisz passe son temps à rechercher les meubles et divers objets juifs éparpillés dans le monde, sa maison étant le lieu de transit de tout ce mobilier au milieu duquel évoluent le frère et la soeur. Isabel tombera passionnément amoureuse de Yoav, un jeune homme charismatique entouré de livres, et éprouvera une grande affection pour sa soeur, une pianiste inépuisable. Un jour, leur père se donne la mort.

le récit le plus bouleversant du roman est sans aucun doute celui d'un vieil homme, Aaron à Jérusalem, écrivant une lettre à son fils, Dove. On y perçoit des regrets et de l'amertume, on y sent un amour immense mais une impossible communication entre les deux hommes qui ont passé leur temps à se fuir l'un l'autre. Ils ont enfoui leurs sentiments, cachés leurs angoisses, se sont dissimulés derrière des masques, par tradition, par peur, par orgueil. Dove avait commencé un livre qu'il envoyait par fragments chez lui lorqu'il était soldat. Aaron avait pour consigne de déposer les pages sur le bureau de son fils sans décacheter. Mais, le père lisait chaque mot, chaque ligne écrite par son fils...

Voici un livre dense, exigeant, au style impeccable. Quelques reproches cependant : la difficulté de se repérer dans le temps, et les liens pas toujours évidents entre les nombreux personnages.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Hiver 72, Nadia, qui à cette époque tentait d'écrire des poèmes, reçoit en dépôt un bureau sombre et cossu disposant de dix-neuf tiroirs inégaux et intrigants. D'où peut provenir un tel meuble déposé chez elle par Daniel Varsky, jeune poète chilien qui rentre au pays ? Cette chose, l'Institution, va la suivre dans ses pérégrinations, d'appartements en appartements. Pourquoi? À qui appartient-il vraiment?
Ce roman construit autour de cet objet nous révèle peu à peu des morceaux de vie, mêlant la petite à la grande Histoire, de New-York à Jérusalem en passant par Londres.
Lotte, Daniel, Nadia, Dovik, la famille Weisz sont les témoins, les relais de cette histoire construite comme ce meuble aux dix-neuf tiroirs que l'on ouvre et qui renferment des écrits inachevés.
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Plusieurs histoires croisées autour d'un bureau. Je les ai toutes aimées. Un vrai plaisir à lire ! Original et prenant jusqu'à la fin.
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Un roman étrange ,envoutant, dans lequel on se perd comme dans un labyrinthe .Je dirais un roman hanté (comme les maisons dont il est parfois question) hanté par L Histoire,l'Histoire juive ou chilienne ,hanté par les disparus de l'Holocauste ou de la dictature de Pinochet. Un livre sur la mémoire, où les objets , en l'occurrence un bureau,sont parfois les témoins.
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Le roman plein de tiroirs, comme le bureau personnage principal, des histoires parallèles qui évidemment se recoupent, je me suis laissé happer mais avec le sentiment d'être un peu trop goy pour tout saisir. Presque envie de le relire, pour en capter un peu plus avec toutes les clés en main, mais il est si dense, je vais attendre un peu...
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Je me souviens d'avoir beaucoup espéré de la lecture de ce livre et d'être un peu restée sur ma faim. L'écriture est belle et talentueuse mais sur le fond quelque chose m'a agacée... et du trop, comme trop de dénonciations....Bref un grand auteur mais un roman que je n'ai pas su peut-être apprécier à sa juste valeur...
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Ayant lu et beaucoup apprécié il y a peu un livre de cette auteur, L'histoire de l'amour, c'est avec impatience que j'ai commencé à lire ce livre là!

Plusieurs personnages, apparemment sans lien les uns avec les autres, gravitent autour d'un meuble : un bureau ne comptant pas moins de 19 tiroirs. Quels secrets cachent donc le seul tiroir fermé de ce bureau? Qu'est ce qui réuni tous ces personnages, chacun porteurs d'une histoire et de blessures différentes?

Si des faits historiques tels que la seconde guerre mondiale, la guerre du Kippour ou la dictature de Pinochet semblent être au premier abord à peine survolés, ils constituent en réalité la toile de fond de ce roman, ces périodes de l'Histoire ayant toutes un profond retentissement sur la vie des personnages.

L'auteur tisse son histoire telle une toile, nous parlant de destins croisés, apparemment sans lien les uns avec les autres avant de nous fournir, au compte gouttes, quelques indices nous permettant au fur et à mesure de la lecture d'établir les liens nécessaires à la compréhension de l'histoire.

J'ai un gros faible pour ce genre de roman, construits à la manière d'un puzzle, où s'entremêlent les histoires sans qu'on ne parvienne immédiatement à trouver ce qui les relie. Nicole Krauss semble parfaitement maîtriser cette technique, ménageant le suspense, égrenant les indices au fil des pages parvenant à croiser différentes périodes historiques, différents pays et différents personnages et à mettre des mots sur la douleur de l'exil, de la perte, de la solitude et du deuil mais également sur les tentatives de résilience, résilience que les personnages vivront chacun à leur manière.


Je n'avais jamais entendu parler de cette auteur jusqu'à voir le film tiré de son livre L'histoire de l'amour mais je suis maintenant ravie d'avoir remédié à cela! Une jolie découverte!
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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4 histoires, toutes reliées par ce bureau énigmatique dont certains tiroirs sont fermés à clés.

Je me suis laissée emportée par cette narration toute en tiroirs, justement ; qui va de souvenirs en souvenirs ; un mot, une idée en entrainant un(e) autre.

Un roman exigeant, certes, mais tellement passionnant.

Un livre qui m'a transporté de New-York à Londres, puis à Jérusalem (celle-ci, je ne la connais pas - encore).

Un livre qui aurait pu s'appeler "Le grand bureau" plus que "La grande maison" car le sujet de la maison est peu présent, finalement. Ou trop en filigrane.

Un roman en échos, également, car certains noms, certains personnages reviennent d'une histoire à l'autre, apparaissent puis disparaissent.

Je me suis prise au jeu et j'ai cherché, tout le long de ma lecture, quels liens tous pouvaient avoir entre eux. (Mais vous connaissez ma passion pour les romans policiers).

Un roman sur la mémoire, également, celle que certains personnages perdent et que d'autres cherchent à retrouver.

Un livre sur l'écriture et l'imagination, car beaucoup sont écrivains ou poètes (le requin est un des thèmes récurrent).

Un roman riche et très travaillé qui se lit facilement.

L'image que je retiendrai :

Celle du bureau imposant, qui semble avoir sa vie propre et qui inspire les écrivains autour de lui.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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