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3.54/5 (sur 723 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New-York , le 18/08/1974
Biographie :

Nicole Krauss est une romancière américaine.

Elle a grandi à Long Island, est diplômée à Stanford, à Oxford et enfin à l'Institut Courtauld de Londres où elle étudie la poésie.

Elle est finaliste au prix du poète le plus jeune de Yale. Sa poésie apparaît dans les revues telles que Les Socs, et le Doubletake à Paris.

Après avoir passé une thèse sur le sculpteur Joseph Cornell, elle arrête d'écrire de la poésie. Elle publie en 2002 son premier roman, "Man Walks into a Room", puis en 2005, "The History of Love", publié en 2006 en France sous le nom de "L'histoire de l'amour", récompensé par le prix du Meilleur livre étranger en 2006 et adapté au cinéma par Radu Mihaileanu.

Compagne du romancier Jonathan Safran Foer, cette jeune maman forme avec lui le couple star des lettres new-yorkaises.
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Nicole Krauss - Forêt obscure


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Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil levant tombèrent sur la couverture de L'histoire de l'amour. La pionnière d'une série de mouches atterrit sur la jaquette. Les pages moisies commencèrent à sécher à la chaleur tandis que le chat persan bleu-gris qui régnait sur la boutique le contournait pour prendre possession d'une flaque de soleil. Quelques heures plus tard, le premier d'une longue série de badauds lui jeta un coup d’œil rapide en passant devant la vitrine.
La propriétaire du magasin ne chercha pas l'un ou l'autre client d'acheter le livre. Elle savait que, s'il tombait en de mauvaises mains, ce livre serait aisément rejeté ou, pire encore, ne serait pas lu. Elle préféra le laisser là où il était avec l'espoir que le bon lecteur l'y découvrirait.
Et c'est ce qui arriva...
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Il était déjà dix heures et quart. Je me plais à penser que le monde n’était pas prêt pour moi, mais sans doute est-il plus vrai de dire que je n’étais pas prêt pour ce monde. Je suis toujours arrivé trop tard pour ma vie. J’ai couru jusqu’à l’arrêt de bus. Ou plutôt, sautillé, enfilé jambe de pantalon, petits-bonds-sautillements-pause-puis-halètements, enfilé jambe de pantalon, un pas, traîne-savate, un pas, traîne-savate, etcetera. Je suis monté dans le bus menant aux quartiers chics. Bloqué par un embouteillage. Ce truc ne peut pas aller plus vite ? Ai-je dit à voix haute. La femme à côté de moi s’est levée et est allée s’asseoir un peu plus loin. Il se peut que, trop démonstratif, je lui aie tapé sur la cuisse, je ne sais pas. Un homme avec une veste orange et un pantalon imitation peau de serpent s’est levé et s’est mis à chanter. Tout le monde s’est détourné pour regarder dehors à travers les vitres jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’il ne mendiait pas. Il chantait, tout simplement.
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Il y a tant de façons d’être vivant, mais une seule façon d’être mort.
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Écrire, en un sens, c’est chercher à comprendre, c’est donc quelque chose qui arrive après le fait lui-même, c’est faire du tri dans le passé, et le résultat, si on a de la chance, est toujours une suite de marques permanentes sur une page. Mais danser, c’est se rendre disponible (pour le plaisir, pour une explosion, pour l’inaction) ; cela ne s’inscrit que dans le moment présent - l’instant d’après, la danse a déjà disparu. La danse disparaît sans cesse, dit souvent Ohad (Naharin). Les liens abstraits qu’elle suscite dans son public, celui de l’émotion accompagnée de la forme, ainsi que l’excitation née de notre univers de sentiments et d’imagination, tout cela provient de ce qu’elle disparaît.

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Penser en mer, ce n’était pas la même chose que penser sur terre. Ce qu’il voulait, c’était dépasser les vagues déferlantes afin de pouvoir réfléchir comme on ne peut le faire que bercé par la mer. On est toujours sous l’emprise du monde, sans toutefois l’éprouver physiquement, sans s’en expliquer l’effet. On ne tire aucun réconfort de l’emprise du monde, qui donne l’impression d’un vide indifférent. Mais la mer, elle, on la sent. On y est parfaitement entouré, si fermement soutenu, si doucement bercé - structuré de façon si différente - que les pensées se présentent sous une autre forme. Lâchées en toute liberté dans l’abstrait. D’une grande fluidité.
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La plus ancienne émotion du monde est sans doute de se sentir ému ; mais la décrire – simplement la nommer – devait être comme essayer d'attraper l'invisible.
(Mais il est vrai que le plus ancien sentiment du monde a très bien pu être la confusion.)
Ayant commencé à ressentir, les gens désiraient sentir davantage. Ils voulaient ressentir plus de choses, plus profondément, quelle que soit la souffrance qui en découlait parfois. Les gens étaient devenus incapables de se passer du sentiment. Ils cherchèrent à découvrir de nouvelles émotions. Il se peut que ce fût ainsi que naquit l'art. De nouvelles sortes de joie furent forgées, ainsi que de nouvelles sortes de tristesse : l'éternelle déception de la vie telle qu'elle est ; le soulagement d'un sursis inattendu ; la peur de mourir.
Même aujourd'hui, toute la gamme possible des sentiments n'existe pas encore. Il en est qui attendent, au-delà de nos capacités et de notre imagination. De temps en temps, quand apparaît une nouvelle œuvre musicale encore jamais écrite, une peinture encore jamais peinte, ou une chose impossible à prédire, à sonder ou même à décrire, un nouveau sentiment pénètre le monde. Et alors, pour la millionième fois dans l'histoire du sentiment, le cœur se gonfle, et absorbe l'impact.
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Autour de lui, d'autres réfugiés vivaient les mêmes peurs et la même impuissance, mais Litvinoff ne puisait là aucun réconfort parce qu'il y a deux types de personnes dans le monde : ceux qui préfèrent être tristes au milieu des autres, et ceux qui préfèrent être tristes tout seuls. Litvinoff préférait être seul.
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lorsqu'il glissa sa clé dans la serrure, le froid pénétra son cœur. Il resta debout dans sa chambre sombre sans allumer la lumière. Pour l'amour de Dieu, pensa-t-il. Où as-tu la tête ? Mais que pourrais-tu donc offrir à une fille comme elle, ne sois pas idiot, tu t'es laissé tomber en miettes, les miettes ont disparu et il n'y a pas maintenant plus rien à offrir, tu ne peux pas cacher ça bien longtemps, un jour ou l'autre elle saisira la vérité : tu n'es que la coquille d'un homme, il lui suffira de se cogner contre toi et elle comprendra que tu es vide.
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Amour : je ne peux l'appeler autrement, aussi différent fût-il de toutes les autres expériences amoureuses que j'avais pu avoir. Ce que je connaissais de l'amour avait toujours découlé du désir, de l'envie d'être transformée ou détournée de mon chemin par une force incontrôlable.
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Nicole Krauss
Le lecteur doit rester le seul maître à bord, l'écrivain ne peut prétendre à aucun pouvoir sur lui.

dans Télérama 22/08/18
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