Urashima Tarô au royaume des saisons perdues

J'avais repéré cette maison d'édition de livres jeunesse spécialisée sur le Japon lorsque je travaillais chez Hachette Livre International. Leur ligne éditoriale avait déjà retenu mon attention ! Je me suis donc plongée avec grand plaisir dans ce très bel album dont la couverture sublime me promettait de belles choses.

Je n'ai en effet pas été déçue, et j'ai découvert des dessins magnifiques, aux couleurs d'une beauté à couper le souffle. L'objet livre est splendide et je ne me lasse pas de le regarder. Parmi les illustrations que j'ai préférées, il y a celle en couverture de cette chronique. J'aime énormément cette image, que ce soit au niveau des couleurs, des perspectives… On pressent également que la deuxième partie du récit est sur le point de commencer et que si les planches précédentes étaient déjà très belles, la suite n'en sera que meilleure !

Ce conte est assez particulier de par sa morale et par les très nombreuses variations apportées au texte tout au long de l'histoire, selon les époques. Ce n'est qu'aux alentours du XVIIe siècle que l'histoire d'Urashima Tarô prend sa forme actuelle, alors qu'on trouve des traces écrites du conte qui datent de l'ère Nara (710 – 794). Ce dernier a donc eu plusieurs fins et interprétations.

« L'interdiction de regarder » est un thème assez répandu dans le folklore japonais (on le retrouve dans Shitakiri Suzume (« le Moineau à la langue coupée » ou encore dans Tsuru no ongeaeshi (« La Reconnaissance de la Grue »), et est également présent dans ce conte-ci. Ce sujet est aussi développé dans les légendes occidentales, notamment avec le mythe grec de Pandore, une femme dont les qualités et les défauts étaient des dons des dieux de l'Olympe. Elle reçoit en cadeau de mariage une boîte que Zeus lui interdit d'ouvrir. Mais elle finit par céder à la curiosité, libérant tous les maux de l'humanité. Nous pouvons également citer la légende française de Mélusine, condamnée à se transformer en serpent en dessous du nombril tous les samedis et qui fait promettre à son mari de ne pas chercher à la voir ce jour-là. Provoqué par son entourage, il va bien sûr manquer à sa promesse et perdre la femme qui a fait sa richesse et sa puissance. Urashima Tarô n'est pas différent et est lui aussi marqué par une caractéristique humaine : la curiosité.

Comme la plupart des contes, se cache derrière la beauté des illustrations et de la magie, une histoire dure voire cruelle. J'ai senti arriver la catastrophe, et cette lecture me laisse une sensation étrange : l'album se lit très rapidement, mais j'ai toutefois eu l'impression d'avoir lu un véritable récit complet, ce qui est tout à son honneur ! le texte est inscrit dans un rouleau déroulé dans le coin en haut à gauche de la page de gauche, laissant ainsi le reste de la double-page pour le plaisir des yeux !

Retrouvez la suite de ma chronique sur le blog :)
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Le récit et les illustrations de cet album nous plongent dans le monde merveilleux d'un ancien conte japonais.
L'histoire racontée est celle de Tarô, un jeune pêcheur qui va sauver une pauvre tortue que des enfants maltraitent en se servant de sa pêche du jour comme monnaie d'échange. Pour le remercier, le dieu des mers l'invite à venir dîner chez lui. Une tortue l'emmène jusqu'au magnifique palais sous-marin de Ryüjin et il parvient à respirer sous l'eau grâce à une bulle d'air magique qui se forme immédiatement autour de sa tête.
Dans ce château féerique, il rencontre une magnifique jeune femme dont il tombe amoureux , la princesse Otohimé, qui va lui faire découvrir la beauté des lieux et notamment les portes des quatre saisons.
Il vit alors sept jours de bonheur avec elle avant de se rappeler de ses vieux parents qu'il a laissés sans nouvelles. Otohimé lui permet de partir à une condition : qu'il n'ouvre pas la boîte qu'elle lui a donné en gage de son amour éternel. le jeune pêcheur en fait le serment solennel mais aussitôt chez lui, quand il voit que plus de cent ans se sont écoulés, il ouvre la boîte en pensant que ses pouvoirs magiques lui rendront ses parents. Au lieu de cela, c'est lui qui devient soudainement extrêmement âgé et qui meurt en prononçant le nom de son aimée.
Cette histoire est bien mise en valeur par les dessins de type manga et elle fera écho, chez les bons lecteurs, aux légendes de Pandore et de Mélusine. Il est en outre intéressant que la narration ne propose pas de morale unique : les interprétations du conte sont diverses comme l'explique bien la rubrique « à propos » située à la fin du livre.

Une pure merveille
Ce conte japonais raconte l'histoire d'un jeune pêcheur qui sauve une tortue de mer, attaquée par des enfants. le roi de la mer, le dragon Riujin, ayant eu vent de ce sauvetage veut remercier le jeune homme en personne et demande à la tortue de le ramener dans son royaume. Une fois arrivé, le jeune pêcheur rencontre Otohimé, la fille de Riujin, et ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Ils passent 7 jours sans se quitter, mais au septième jour, le pêcheur veut revoir sa famille et annonce à sa promise son départ. Celle-ci attristée, lui offre alors un cadeau en demandant au jeune homme de ne jamais l'ouvrir. A son retour sur la terre ferme, beaucoup de chose auront changé pour le jeune homme...

J'ai découvert ce conte par hasard et je suis tombée immédiatement amoureuse des dessins et des couleurs : ce livre est une merveille pour les yeux si bien qu'on relit ce livre une deuxième fois pour apprécier la beauté des images.
Mais ne vous y trompez pas, l'histoire est toute aussi importante : touchante et très émouvante, la fin apporte son lot de surprise et une part de morale, je vous laisse le plaisir de la découvrir à la lecture.

En conclusion ce livre est un moment de bonheur, tant pour le plaisir de lire que pour vos yeux !

Un très bel album au graphisme extrêmement soigné pour ce conte traditionnel japonais. Un jeune pêcheur sauve une tortue marine capturée par des enfants. Pour le remercier celle-ci l'entraîne au royaume du dieu des mers au fond de l'océan où il rencontre la belle princesse Otohimé.

Des dessins superbes, un joli conte asiatique sur le respect des animaux, l'amour, le temps qui passe et la confiance. Classique mais beau.