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EAN : 978B00ADNSJVG
Éditions Lokomodo (23/11/2012)
3.81/5   8 notes
Résumé :
 Une adolescente accompagnée dans sa fugue par sa poupée. Un enfant hyperactif transformé en zombie par des médicaments et un autre qui rêve grâce à une ardoise.
Un prêtre tentant d'empêcher la destruction de la France et un templier qui a pour mission de faire échouer un voyage vers la lune. D'étranges êtres émaciés apparaissant dans un jardin et des androïdes de sève et de chair cherchant l'émancipation...

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai découvert l'existence de cet ouvrage à Valjoly'maginaire. La couverture a tout de suite attiré mon regard et je dois dire que les livres au format poche des défuntes éditions Lokomodo m'ont toujours réservé de très bonnes surprises. Je pense notamment à Les contes d'Amy, A un sanglot de moi tu reposes, le Chemin d'ombres… et sûrement très bientôt La Tour des Illusions. de plus, j'avais envie de découvrir la plume de Denis Labbé dans des nouvelles, car on m'en avait dit beaucoup de bien. C'est maintenant chose faite !

C'est un recueil qui m'a beaucoup plu dans son ensemble. Il propose des nouvelles de genres variés et surtout il développe des idées originales et étranges comme je les aime ! Les créatures qu'on y rencontre sont mystérieuses, leur essence fantastique est décrite, mais l'auteur ne tente pas à tout prix de trouver une explication rationnelle pour les comprendre. le doute plane, on peut juste profiter de l'étrangeté et ça, ça fait du bien.

Le recueil comprend 16 nouvelles. J'ai apprécié que l'auteur fournisse avant chacune un petit texte où il explique la période durant laquelle il l'a écrite et les éléments qui lui ont inspiré le récit. Les nouvelles :

Le Banquet : récit d'un repas hors du commun, entre mysticisme et cannibalisme.

Plastic Doll : ma nouvelle préférée du recueil ! Itinéraire d'une vie de traumatismes, raconté dans un langage cru et direct. Une fin étonnante et trash ! Quand la vie réelle devient cauchemar.

Les giacomettis : texte assez lent sur lequel plane une aura de mystère : qu'est-ce que ces ombres que le protagoniste perçoit de plus en plus souvent au coin de sa vision?

La Tour : nouvelle à l'inspiration lovecraftienne certaine. le protagoniste se retrouve enfermé dans un sous-sol. Il a beau avancer, il semble toujours revenir au même endroit, à quelques détails près. Puis, des bruits se font entendre… Un récit qui laisse place à d'indicibles horreurs dans notre imagination !

Un peu de poussière sur tes lèvres : un serial-lover se fait piéger à son propre jeu, ou quand le prédateur devient la proie !

L'enjôleuse joggeuse : un homme suit sa voisine joggeuse pour la draguer, et découvre son terrible secret. Une nouvelle fascinante sur la force de la nature. Au final, on se demande quand même si la joggeuse est du côté du prédateur ou de la victime.

Masquarade : la fête que tout le monde attend a lieu ce soir et le lecteur y est convié. de joyeuse, l'ambiance devient vite malsaine, entre orgie et violence, les corps se mélangent et le texte se teinte de magie sombre et envoûtante !

Cereza : texte qui fait écho à Lolita de Nabokov; un professeur, narrateur de l'histoire, tombe sous le charme d'une élève, comme envoûté par elle.

Frappes préventives : quand les catholiques deviennent terroristes.

L'Ardoise : nouvelle touchante pleine de nostalgie et de douceur racontant l'histoire d'un petit garçon qui ne trouve pas sa place chez lui, mais qui découvre une ardoise magique qui lui permet de faire se produire ce qu'il dessine.

J'entends battre ton pouls… : nouvelle étonnante d'une princesse dans son château qui semble subir une étrange malédiction. Poésie et mélancolie sont de rigueur pour notre plus grand plaisir.

La voie d'Amaterasu : c'est la seule nouvelle que je n'ai vraiment pas aimée du recueil : narrant la quête d'un guerrier japonais pour une déesse, j'ai eu l'impression au début d'être noyée sous les termes japonais, l'histoire avance très lentement pour se terminer de manière attendue.

L'oeuf de malachite : un vendeur d'animaux magiques vend par inadvertance un oeuf de dragon à un non-initié. Il va falloir qu'il répare les dégâts causés…s'il le peut encore ! J'ai découvert dans cette nouvelle que le pire ennemi du dragon était le chat. 😀

La Lune mord la queue du chat… et le chat s'en fout ! : récit steampunk d'une guerre, où les saboteurs de projets sont partout. Contrairement à ce que le titre dit, je ne pense pas que le chat se fiche de sa situation à la fin de la nouvelle. :p

Encore un comprimé mon garçon ! : des parents cherchent un traitement pour leur petit garçon toujours surexcité. Ils testent un remède expérimental qui semble marcher…au premier abord. Une fin trash comme je les aime !

Néovocyte 41 : une chouette incursion en science-fiction qui nous pose les questions : faut-il toujours vouloir aller plus loin dans nos avancées technologiques et quelles en sont les conséquences ?

Si vous souhaitez lire ce livre, il va falloir faire les librairies/sites de seconde main, ou croiser Denis Labbé dans un salon littéraire en espérant qu'il ait encore un exemplaire avec lui, car le recueil n'est malheureusement plus édité.

J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles très varié en genres et en thèmes. J'adore quand je peux explorer autant d'univers étranges et fantastiques en si peu de pages ! Dommage qu'il soit épuisé !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Le Banquet.

Nouvelle tragique, qui offre au lecteur une entrée surprenante et douce amère. On ne sait au final pas grand chose mais l'effet est saissisant. Un représentant d'un pays important culturellement parlant, invité à un dîner ? Classique ! Mais ce qui l'est moins, c'est la conclusion de ce banquet, très intriguante même pour ma part.

Plastic Doll

L'histoire d'une jeune fille mal dotée question famille. Son seul réconfort est une poupée un peu mal en point qui prendra au fil du temps les souffrances de la petite fille. Jusqu'à ce dénouement, ce retour au source, assez ahurissant.

Les giacomettis

La nouvelle que j'ai peut être le moins aimé. Je ne l'ai peut-être pas comprise. C'est le récit de la bascule d'un homme, bien fait de tête, qui lentement devient l'ombre de lui-même.

La tour

Jusqu'au bout vous vous poserez la question : mais qu'est-ce que la Tour ?

Un peu de poussière sur tes lèvres

Conte un peu cruel ou les séducteurs impénitents sont punis à la hauteur de leurs crimes.

L'enjoleuse joggeuse

Un conte qui mêle tradition et modernité, où la nature a établi un contrat avec une jeune femme. Vous n'aurez jamais autant aimé ne pas être sportif.

Masquarade

Semblable au premier conte, j'ai apprécié cette nouvelle sur le renouveau et la disparition. Comme la première nouvelle, j'aurai aimé en avoir plus.

Cereza

Malgré l'explication en début de texte, ou peut-être plutôt à cause d'elle, on a du mal à cerner où se situe la fascination et le trouble. Quelle est la part de folie et la part de cruauté ? Quelle justice ? En tout cas, une nouvelle qui se pose une nouvelle fois dans le milieu scolaire et qui écorche les hommes.

Frappe Préventive

Bourrée de références au cinéma et à ses acteurs, cette petite nouvelle m'a laissé perplexe car si elle est extrêmement bien construite je n'ai pas réellement saisi la fin, ce pourquoi et que du coup elle me laisse un petit goût d'inachevé.

L'Ardoise

Une ode à l'enfance, une ode au rêve et à la créativité. Un bel hommage, tendre et doux, cruel et triste.

J'entend battre ton pouls

curieux mélange entre mort et folie, avec toujours cette poésie qui rend la mélancolie inhérente au texte facilement perceptible.

La voie d'Amaterasu

Conte le plus évident, ou peut-être pas, il se situe en Asie à une époque reculée, quand les dieux et les déesses foulaient la terre. Un guerrier de la voie du sabre qui, par son sens de l'honneur, va se donner à une déesse pour l'éternité, manipulée par Amaterasu.

L'oeuf de Malachite

Contre drôle et curieux, j'ai passé un très bon moment avec celui-ci !

La Lune mord la queue du chat...et le chat s'en fout

Un titre comique et intriguant pour un monde qui est assez peu comique. Une fois de plus une hégémonie religieuse couvre le pays et les affrontements immémoriaux perdurent. Un moine guerrier sera alors envoyé en émissaire détournée une mission folle : atteindre Dieu.

Encore un comprimé mon garçon !

Nouvelle qui est légèrement dystopique au sens où le débat a déjà fait rage et fait régulièrement son retour sur le devant de la scène. Que faire d'un enfant hyperactif ? Quelle solution pour les parents ? Quels risques y-a-t-il ? Glaçant, mais attention à ne pas virer à la paranoïa.

Néovocyte 41

Une nouvelle un peu plus SF, mettant en scène des robots élevés pour servir leurs parents qui rêvent de liberté...un classique dans le thème et une belle pudeur, une retenue dans l'écriture qui rend l'ensemble très juste.




Ce recueil est donc un mélange de plusieurs genres et si les nouvelles sont de niveaux divers, cela permet à mon avis de toucher un large public. Il y en a vraiment pour tout le monde, drôle, cruel, SF, touchant, amusant ou effrayant. Brassant les différentes peurs, sans forcément rester sur les sentiers battus, ces nouvelles sont très intéressantes à mon goût. Certaines m'ont tellement plu que je suis presque déçue qu'il n'y en ai pas plus. Oui j'aime ces contes un peu "cruel".

Bref, un bon recueil à tester ! (avec en plus une magnifique couverture).
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Que dire de plus que cette quatrième de couverture sans entacher l'essence même de chaque nouvelle ? Non tout de même je ne vais pas m'arrêter là…
Chaque nouvelle est succinctement préfacée par l'auteur, afin de nous remettre dans son contexte d'écriture, à savoir s'il s'agissait d'une édition originale ou déjà parue, remaniée ou non, mais aussi nous orienter sur son contenu : fantastique, horreur, terreur, fantasy urbaine mais aussi uchronie. J'ai d'abord été surprise par ce type de préface, j'avais peur qu'elles en dévoilent trop sur le contenu de la nouvelle, surtout les fantastiques. Et je dois dire que non, j'ai été agréablement surprise. La tension est palpable dès les premières lignes, accentuée souvent par une narration à la première personne pour les nouvelles fantastiques. Un ton qui se veut par moment cynique, un zeste d'humour noir et sans crier gare, la petite phrase qui vient nous happer dans le récit pour nous rappeler la noirceur du thème …. On rentre directement dans l'intimité du personnage, on devient son confident, le dépositaire de ses pensées les plus intimes où la solitude est très souvent présente.

Beaucoup de coups de coeur, notamment pour les nouvelles fantastique/ terreur, notamment pour « Plastic Doll », « Les giacomettis », « Cereza » et « J'entends battre ton pouls… » ; cette dernière m'ayant fait penser tout de suite au film Les Autres, par son ambiance …. Les nouvelles uchroniques ont moins retenu mon attention, elles n'en sont pas moins bien construite ; le thème ne m'a sans doute pas parlé. La nouvelle de fantasy urbaine est vraiment très agréable, elle dénote un peu par rapport au reste, moins sombre, plus ludique, ça repose entre deux nouvelles sombres ….
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
À part avec ma mère, il a jamais su y faire avec les femmes, cet obsédé. Ça, pour mater des films de Max Pecas et des pornos, c’était le roi de la branlette, mais dès qu’il bavait sur une femme et qu’elle se retournait, il avait la quéquette en berne. Un dégonflé de première. Une baudruche ! Que du vent dans son gros bide et dans son crâne décérébré. On lui aurait mis un électroencéphalogramme qu’on aurait entendu le blizzard souffler sur l’Arctique. [Extrait de Plastic dol]
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Ne croyez pas ceux qui vous disent que la mort est un squelette encapuchonné. Ni ceux qui vous disent que c’est un homme tirant une charrette. J’ai vu la mort, je l’ai sentie, je l’ai touchée, j’ai presque discouru avec elle. Ou plutôt, c’est elle qui m’a touché et qui m’a parlé. Je la sens encore dans tout mon corps. Elle est là. Je sais qu’elle est là. Son rire, leurs rires se font déjà entendre.
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Le silence appelle le silence, l’absence se nourrit de l’absence. Je n’ose penser trop fort à eux de crainte de déranger leur nouvelle existence loin de cette immobilité qui me ronge.
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Comprenez-moi bien, rien de ce qui va suivre n’appartient au domaine du rêve, ni même à celui des cauchemars. La vie en elle-même est déjà assez terrible, y ajouter des monstres ou des délires psychotiques n’avance vraiment à rien.
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Video de Denis Labbé (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Labbé
Réalisation de la couverture du recueil de nouvelle "Interstices" de Denis Labbé
Couverture et vidéo réalisée par Jimmy Rogon
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