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4.11/5 (sur 331 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Poissy
Biographie :

Mathieu Guibé est docteur en éthologie, éditeur et écrivain.

Après avoir effectué une thèse sur les céphalopodes qui l’a conduit jusqu’aux eaux limpides d’Okinawa, il rend sa blouse de scientifique en 2012 pour se consacrer à l’édition. Il occupe dès lors un poste au sein des éditions du Chat Noir et co-fonde en 2017 avec Hicham Ayoub Bedran les éditions LYNKS.

En 2008, il sort son premier roman, un récit sombre et intense intitulé "Atalan, chroniques d’un ange déchu" (2008), où il réinvente la guerre séculaire entre anges et démons.

Il s’est aussi essayé à la scénarisation de manga, notamment pour "Pity" (2009), conte moderne parlant d’un adolescent qui peut prédire les tragédies à venir mais dont la faculté devient bientôt malédiction lorsque ses proches le rejettent.

Il a publié le recueil de nouvelles "Germ-in-es[SENS]ce" (2011). Toujours teintées d’une légère fantaisie parfois subtile, ces six histoires, dont l’une récompensée par le prix Odette Massfelder en 2008, ont pour thème commun la quête de soi.

Mathieu Guibé se fait remarquer pour son roman "Even dead things feel your love" (2013), pour lequel il obtient le prix des lecteurs de l’Antre-Monde et le prix Coup de Cœur du jury Histoire de Roman. Il est réédité sous le titre "Lorsque nous étions morts", en 2019.

L’auteur effectue alors un grand écart pour donner naissance à "Elvira Time", une saga déjantée, geek et illustrée (par Elodie Marze puis Diane Özdamar). Suivront plusieurs autres collaborations: "Cosmographia" (2016) avec Nicolas Jamonneau, "Tragic Circus" (2017), co-écrit avec Cécile Guillot,

Après son célèbre "Ashes falling for the sky" (2 tomes, 2018, 2019), écrit en collaboration avec Nine Gorman, Mathieu Guibé revient avec "Run Away". D'abord imaginé comme un manga, c'est finalement sous la forme d'un light novel illustré que Mathieu Guibé et la dessinatrice Sinath ont décidé de faire paraître ce titre chez Akata à l'automne 2019.

son site : https://booksandburgersblog.wordpress.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/Mathieu-Guib%C3%A9-Officiel-195675980531485/
Twitter : https://twitter.com/mathieuguibe

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Source : imaginales.fr
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Bibliographie de Mathieu Guibé   (20)Voir plus


Quelques questions à propos de Run Away  


08/12/2019

Run Away est un projet qui aura pas mal fait saliver les fans de manga, et les lecteurs de Mathieu Guibé et Sinath. D`abord imaginé comme un manga, c`est finalement sous la forme d`un light novel illustré - type de romans destinés à un public de jeunes adultes, et contenant beaucoup de dialogues - que l`auteur et la dessinatrice ont décidé de faire paraître ce titre chez Akata à l`automne 2019. Soit l`histoire de deux lycéens au caractère très différent, Lance le bad boy (en apparence du moins) et Vicky la jeune femme hyper sociable, qui vont vivre une histoire d`amour intense. L`occasion pour l`auteur d`aborder de nombreux thèmes cruciaux à l`adolescence, et notamment de montrer que les traumas peuvent être surmontés.

Au départ, Run Away devait être un manga avec vous au scénario et Sinath aux dessins : comment en êtes-vous venus à créer un light novel illustré ?

Le projet est en effet né comme un manga illustré par Sinath. Entre la naissance du projet et la signature, l’évolution professionnelle et personnelle de Sinath a fait qu’elle s’est recentrée sur ses ambitions et univers artistiques et que le projet ne correspondait plus à ce qu’elle voulait y apporter. Entre-temps, la collection de light novel ayant été montée par Akata, nous avons tous convenu qu’y inclure Run Away permettrait de lui donner plus de profondeur et d’être en adéquation avec l’univers artistique de Sinath qui avait changé depuis les premières esquisses.

Pouvez-vous nous parler de la collaboration avec Sinath sur ce projet : les dessins ont-ils guidé l’écriture et réciproquement, ou bien travaillez-vous plus « à distance » ?

Disons qu’il y avait eu un gros travail préparatoire avant de se lancer dans l’écriture du scénario, donc visuellement, Lance et Vicky avaient été designés à partir de nos discussions et envies respectives, mais l’histoire n’était pas encore là. Je visualise beaucoup mes histoires avant de les écrire, donc le travail de Sinath m’a facilité les choses de ce côté-là. Son regard d’illustratrice qui s’attarde sur les détails ou les manies des personnages (tout ce qui peut se traduire par du visuel) m’a permis également d’étoffer nos héros. Mais sinon, le travail s’est essentiellement fait à distance.

L’histoire de Run Away rappelle inévitablement votre livre co-signé avec Nine Gorman, Ashes falling for the sky. Est-ce que ce thème de la jeune femme qui s’éprend d’un bad boy, et plus généralement de l’attirance des contraires, vous intéresse particulièrement ?

Run Away est né avant Ashes falling for the sky, et le projet était un peu au point mort quand j’ai commencé à écrire avec Nine. Je pense qu’inconsciemment j’ai glissé des idées et envies sur ces thématiques d’un projet vers l’autre car je ne savais pas si on allait trouver la bonne formule pour faire avancer Run Away. Ce n’est pas tant l’attirance des contraires qu’on a cherché à souligner. Et d’ailleurs Vicky l’évoque au début du roman, c’est que parfois on passe plus de temps à souligner les différences que les points communs. Or que ça soit pour Ash et Sky, ou Lance et Vicky, les deux personnages se rapprochent parce qu’ils ont chacun leurs blessures, leurs secrets et que ça les pousse à agir de telle ou telle façon. Je crois que c’est les blessures psychologiques et les moyens de vivre avec ont motivé ces deux histoires.

Ce qui frappe d’emblée à la lecture de votre livre, c’est le ton résolument contemporain des personnages. On imagine tout à fait des ados parler de cette façon dans leur quotidien. Pensez-vous qu’il faille aujourd’hui nécessairement employer ce type de vocabulaire pour amener des ados à la lecture ? Ou bien avez-vous plutôt employé ce registre de langue par souci de réalisme ?

Amener les ados à la lecture est une sempiternelle problématique qui tire grossièrement un constat sur la lecture chez les adolescents. Il y a vraiment beaucoup d’ados qui lisent et beaucoup qui écrivent aussi d’ailleurs. Dans tous les cas, si un lecteur découvre un vocabulaire contemporain dans un livre c’est qu’il a déjà pris l’initiative de l’ouvrir, donc je ne crois pas que ça soit un argument pour attirer. Pour moi, c’est plus un souci d’authenticité sur lequel je me focalise, surtout pour les dialogues ou éventuellement la narration à la première personne. Evidemment, je ne vais pas écrire une description de la même façon qu’un dialogue entre deux ados. Mais il faut que le lecteur puisse s’identifier aux protagonistes un minimum.

Run Away oscille entre un fond culturel occidental et des références japonaises (objets, style vestimentaire, vocabulaire). Quelle était l’idée derrière ce mélange d’influences ?

Donc à la base, l’étiquette manga du projet était avant tout destinée à pouvoir évoquer tout l’amour que Sinath et moi avons pour la culture nippone. On a forcément mixé cela avec notre identité, mais voilà, le mélange d’influences n’est pas une idée, c’est cela notre identité, on est le fruit d’une construction multiculturelle, que ça soit celle de la France, d’Hollywood ou du pays du soleil levant et bien d’autres encore.

Vous abordez de nombreux thèmes comme la première relation sexuelle, le handicap physique, le handicap social, l’amitié, l’engagement dans la communauté… Avez-vous conçu ce roman comme un vecteur d’apprentissage ? Est-ce que la light novel a la même fonction au Japon ?

Je serais bien incapable de vous parler du marché de la light novel au Japon et de ses aspirations, mais si on regarde la sélection éditoriale d’Akata concernant les light novels, on peut voir l’engagement des auteurs à aborder des thématiques sociétales très actuelles et très importantes. Avec Run Away, le challenge était de les évoquer tout en gardant l’esprit feel good et détendu de cette histoire qui se veut attachante et divertissante. Mais à un moment, on ne peut pas dépeindre de manière inconsciente un âge où il y a tant de problèmes et où on est le moins bien armé pour les résoudre. Je pense que la première volonté derrière l’évocation de ces thèmes c’est de dire « vous n’êtes pas seuls ». Pour le côté apprentissage, c’est délicat, car évidemment ce sont des histoires très romancées et la reconstruction psychologique ou les remèdes sont autrement plus faciles que dans la vraie vie, donc il serait fou de penser qu’il y a un apprentissage pur et dur à exploiter dans ces histoires. Mais je pense qu’elles peuvent faire naître un espoir et surtout amener les gens à réaliser et/ou à discuter.

Quels sont vos projets d’écriture pour les prochains mois ? Et d’édition dans la maison que vous cogérez, Le Chat Noir ?

Dans l’immédiat, je m’attelle à finir ma série vampirique Elvira Time dont le dernier tome doit sortir aux éditions du Chat Noir l’an prochain. Par la suite, j’ai deux projets dans la veine romantique que je voudrais lancer, je ne sais pas dans quel ordre, mais j’ai très hâte.

Quelques questions à propos de vos lectures

 

Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Hmm, livre je ne sais pas, mais des auteurs comme Mathieu Gaborit, Robin Hobb, Jules Verne ou Bernard Werber m’ont donné envie d’écrire.

Quel est le livre que vous auriez rêvé d’écrire ?

Le Portrait de Dorian Gray.

Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

La Nuit des temps de René Barjavel. Premier livre que je n’ai pas pu poser avant la fin.

Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Alors je relis rarement un livre, donc si on enlève les manuscrits lus et relus pour le travail, je crois qu’à titre personnel, c’est Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier.

Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Récemment, La Passe-Miroir, tome 1 : Les fiancés de l`hiver parce que tout le monde m’en parle. Sinon Ma douce Audrina, parce que je suis sommé de le lire également.

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Lisez Vincent Tassy !

Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Oh… J’ai été très déçu par Les Hauts de Hurle-Vent. Mais ça reste très subjectif comme jugement.

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

Il y a un passage de Frankenstein ou Le Prométhée moderne dans lequel je me reconnaissais pas mal : « Quelque chose vit en mon cœur que je ne puis comprendre. Je suis foncièrement industrieux, appliqué. […] Mais, en plus, il y a en moi un amour du merveilleux, une foi dans le merveilleux, qui s’intègrent à tous mes projets, qui me pressent de m’éloigner des sentiers battus […]. »

Et en ce moment que lisez-vous ?

Le Secret du colibri de Jaye Robin Brown.  

Découvrez Run Away de Mathieu Guibé et Sinath aux éditions Akata

Entretien réalisé par Nicolas Hecht


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Retrouvez dans cette vidéo quelques témoignages d'auteurs ayant reçu le Prix Babelio lors des éditions 2022 et 2023 : Mickaël Brun-Arnaud, Claire Duvivier, Victor Castanet, Olivier Norek, Maxime Chattam, Mélissa Da Costa, Joris Chamblain et Mathieu Guibé. En 2024, ce Prix des lecteurs revient avec une nouvelle sélection de 100 titres, parmi lesquels 10 seront élus comme les meilleurs livres parus entre octobre 2023 et mai 2024. Votez du 12 au 28 mai pour vos favoris juste ici : https://www.babelio.com/prix-babelio Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Retrouvez nos rencontres passées et à venir, et inscrivez-vous juste ici : https://www.babelio.com/article/1939/Retrouvez-toutes-nos-rencontres-dauteurs-et-inscr Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : Babelio, le site : https://www.babelio.com/ Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/

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Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
Les nuages pétrole voilaient le ciel étoilé. Lacérés comme mon cœur, ils laissaient entrevoir les constellations qui scintillaient comme si pour elles, rien n'avait d'importance, surtout pas mes états d'âme. Je doutais que mes plaies s'ouvrent sur un spectacle aussi saisissant et d'une telle quiétude sidérale. Le maelstrom d'émotions en moi dégueulait par ces plaies spirituelles et je n'arrivais pas à endiguer le flot de colère, de culpabilité qui me submergeait. Pour une seule et bonne raison : j'acceptais de m'y noyer...
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— Tu me traites de cruche, Shinta-sempai ?
— Je dis juste que tu n'es pas un tableau sur lequel ton passé aurait laisse des ratures que tu essaies d'effacer à coup de pluie ou d'alcool. Tu es une cruche fissurée et l'eau n'a jamais gommé la moindre fissure.
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— Mais tu es belle, la consolai-je.
— Oh, bien sûr, je suis jolie de « l’intérieur ».
[…]
— Ça suffit avec ça ! Il n'y a pas de putain de beauté intérieure qui serait un lot de consolation mythique pour ceux qui ne rentrent pas dans la norme.
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Mais l'illusion me suffisait. L'illusion du bonheur, c'était déjà mieux que tout ce à quoi nous avions eu le droit jusque-là. Les vivants en obtenaient-ils plus ?
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Il faut que tu trouves ton or, Elvira, me dit-il d'un ton solennel. On ne noie pas les blessures qui ne peuvent pas guérir, on ne peut que les sublimer.
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Toujours je me souviendrais de ton silence comme quelque chose que tu m'avais murmuré. Tes dernières paroles.
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- Tu es bien placée pour le savoir, les vampires ont leur faiblesse.(Ludwig)
- Ouais, là où le mâle lambda a besoin d'un bon coup de pied au cul, il leur faut un bon coup de pieu au cœur. (Elvira)
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Elvira est une punkette cynique et violente qui ne perd pas son temps à baiser avec les vampires qu'elle est chargée d'éliminer.
(Préface de M. Caussarieu)
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Un peu de matériel de surveillance et de sécurité pourrait efficacement remplacer l'alarme de base de notre domicile, qui s'était d'ailleurs déjà avérée inefficace par le passé... Seulement voilà, à manier des bouts de bois pointus, mes connaissances en électronique frôlaient le néant. Essayer d'en comprendre l'installation était pour moi comme essayer de comprendre les intrications amoureuses dans Vampires diaries, ou n'importe quelle série de ce genre qui devient rapidement un joyeux bordel échangiste.
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- Le monde n'est ni beau ni laid, tout comme la vie ou la mort. C'est à vous d'y chercher et trouver ce qu'il y a à aimer. (Abigale)
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