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EAN : 9782889081417
232 pages
La Joie de Lire (25/07/2012)
3.5/5   10 notes
Résumé :
Dans la vie de Pedro les livres ont toujours tenu une grande place. Lorsqu'il était enfant il devait subir d'assommantes séances de lecture infligées par sa mère qui tentait ainsi de lui communiquer son amour des grands textes. Ce qu'elle réussira à faire. Lorsqu'il commence à étudier l'histoire à l'université, il sent bien qu'il n'a pas la même passion que ses camarades pour cette discipline : « j'avais l'impression d'arroser une plante en plastique pendant qu'eux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Paru au Brésil en 2008 sous le titre d' O fazedor de velhos, cet ouvrage a reçu l'année même le prix de littérature de jeunesse de la Bibliothèque nationale du Brésil. Toutefois il s'agit d'un roman d'apprentissage que le contenu oblige à ne recommander qu'à des adolescents ou des adultes. Il y a eu un changement pertinent de l'image originale de couverture qui représente dans l'édition de la Joie de lire un être humain avec une silhouette construite à partir de lettres ( O servant pour la tête, une suite de I pour les jambes et bras …). On retrouve ici la grande qualité que Dominique Nédellec produit dans ses traductions du portugais au français ; chez ce même éditeur on lui devait déjà l'adaptation du Mariage de ma mère et de la Charade des animaux.
On suit la vie du jeune héros durant la période qui vont de l'année du baccalauréat à un cursus universitaire de deuxième cycle. Il s'agit de la description de l'univers d'un étudiant appartenant à un milieu bourgeois où toute considération de difficulté matérielle est exclue. Ceci laisse au héros tout loisir pour s'interroger sur le sens de la vie, la place de l'amour, l'importance de l'amitié, les relations intergénérationnelles, l'importance de la culture, la construction de sa personnalité et globalement de s'ouvrir (sous l'aile protectrice d'un professeur d'université) à une vocation de romancier. Ce professeur s'appelle Nabucho, véritable mentor pour le héros. Ce nom de famille renvoie au personnage de Nabuchodonosor dans une oeuvre de Verdi ; il est à noter que dans la Bible, encore plus que dans cet opéra, Nabuchodonosor apparaît comme l'instrument de Dieu et qui accomplit sa volonté. le récit réserve souvent des tonalités humoristiques, il garde un dynamisme étonnant d'un bout à l'autre en étant porté par un souffle lyrique.
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"L'homme qui faisait vieillir" de Rodrigo LACERDA nous amène dans la vie de Pedro. Il est issu d'une famille bourgeoise, amoureuse des livres, la mère leur lisant des poèmes enfants, à lui et sa soeur, jusqu'à plus d'heure, son père lui mettant dans les mains les livres de José Maria de ECA DE QUEIRO.

Pedro est élève et part en vacances. Il n'est pas majeur mais ses autorisations sont là et sa grande soeur l'accompagne, les vacances promettent d'être fantastiques. Mais l'employée de l'aéroport ne veut pas le laisser monter dans l'avion, l'autorisation n'est plus valable depuis quelques jours, la grande soeur est partie. Pedro ne veut pas laisser tomber cette promesse estivale. Il revient, habillé d'un costume, d'une paire de lunettes et d'un exemplaire d'une oeuvre de SHAKESPEARE en version originale, offert par son père. Il bluffe l'employée. Un livre lui a permit de vieillir de quelques années. Un témoin de la scène vient l'aborder avant l'embarquement, un type bizarre mais charismatique. Une belle rencontre et puis la vie continue.
A la fin de sa scolarité, l'homme, Nabuco, revient dans sa vie, il n'est pas ancien directeur de théâtre comme Pedro le croyait mais ancien professeur d'histoire. C'est intriguant, Pedro veut faire fac d'histoire. Et puis Nabuco a l'art d'exprimer une réalité non voilée. le discours de fin d'études qu'il prononce n'est pas joyeux et hypocrite, il est bien plus ancré. Pedro accueille le discours avec une joie reflétant sa frustration du moment et non sa compréhension du discours.
Et puis Pedro rentre en faculté d'histoire et s'ennuie. Il cherche à savoir s'il est fait pour devenir historien, il demande de l'aide à son professeur, qui l'envoie chez son maître à lui, Nabuco. Et là commence une initiation par les livres à la vie, à l'expression des sentiments. Ce sont des tests mais aussi le début d'une amitié et du sentiment amoureux par l'arrivée de la filleule Mayumi, magnifique jeune japonaise, élève en neuroscience des émotions.

Nabuco est un accoucheur de soi, un homme excentrique mais attentionné. Il est aussi cet homme qui faisait vieillir. Par ses actes, ses demandes, Pedro avance dans ses réflexions, il est seul à se découvrir même si Nabuco l'explicite. C'est une histoire de vie, d'incarnation à la vie, de vieillesse et de mort. C'est aussi un hymne à l'écriture, à cet état créatif mais aussi aux déambulations de l'esprit et à cet acte de don d'émotions.
Un beau roman initiatique destiné aux adolescents.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Roman très agréable à lire, nous suivons la jeunesse de Pedro et ses questionnements à propos de son futur, sa carrière. La rencontre avec "l'homme qui fait vieillir" va complètement changer sa vie.
La relation de Pedro et du professeur est particulièrement touchante, le lecteur et Pedro sont embarqués dans une sorte de jeu de piste existentiel très bien mené.
j'ai beaucoup aimé ce livre qui parvient de façon très juste à peindre la confusion des sentiments, les doutes de jeunesse et les errances qui peuvent s'y rapporter.
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Un roman émouvant, rythmé et profond. On suivra avec passion l"évolution de Pedro, jeune homme qui cherche sa voie et la trouve grâce, d'abord à sa mère qui lui a donné l'amour des livres et à LA rencontre avec le vieux professeur Nabuco .

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(Lecture partagée de 2014)

Prix Chronos de Littérature

Critique à venir
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critiques presse (1)
Ricochet
25 octobre 2012
L’écriture à la première personne […] est fluide, chaque moment captivant en lui-même.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me rappelle pas au juste à partir de quand mes parents ont commencé à me faire ingurgiter des bouquins. De bonne heure, en tout cas.
Je me souviens des séances de lecture de poésie que ma mère nous infligeait à ma sœur et moi et qu'elle n'acceptait d'interrompre que lorsqu'un de ses enfants, moi en général, tombait à genoux devant elle pour l'implorer avec ferveur, et que l'autre, ma sœur le plus souvent, lui serrait la main avec la force d'un moribond exprimant ses dernières volontés. Elle nous lançait un regard contrarié, mais riait de notre désespoir surjoué : «Arrête, maman, on t'en supplie, arrête !»
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Après des années à lutter amoureusement contre l'inclination de ses enfants à la paresse mentale, ma mère est enfin parvenue à récolter les fruits de son travail. Petit à petit, non seulement nous avons fini par nous habituer aux noms et aux vers que nous écoutions à contrecœur, mais nous avons même commencé à marquer nos préférences pour tel ou tel, à choisir ceux qui, pour une raison ou pour une autre, rendaient moins ennuyeuses ces séances de lecture qui nous mettaient à la torture.
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Victor Hugo, c'est la plus grande gloire de la civilisation française après Zinedine Zidane. L'amour de Marius l'idéaliste et de Cosette l'orpheline, c'est l'apogée du romantisme.
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Mon domaine de recherche se propose de photographier les réactions dans le cerveau des gens dans les moments de grande émotion.
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Il y a des moments, des choses ou des personnes, des odeurs, des visions, certains objets et certains souvenirs qui nous font prendre conscience du passage du temps. Tout ce qui nous émeut, tout ce qui vient et qui s'en va. Si je pouvais vous donner un conseil, ce serait celui-là: ne cherchez jamais à être éternellement jeunes; aimer vivre, c'est aimer sentir, et aimer sentir, c'est, nécessairement, aimer vieillir.
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