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EAN : 9782844949394
432 pages
Editions De Borée (26/01/2009)
2.9/5   10 notes
Résumé :
Elise le savait. Là-haut, les montagnes assombriraient son horizon et l'isoleraient des gens qui coulent des jours plus doux dans la vallée. Là-haut, le travail serait plus dur et les fruits du labeur moins abondants. Oui, Élise savait tout ça, mais pour son Maximin, un honnête homme fort, brave, attentionné, elle était prête à tous les sacrifices. Hélas ! dans cette ferme perdue, sa vie s'avère plus difficile qu'elle ne l'imaginait. C'est alors qu'un colporteur hau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un bon roman de terroir ou de vie ,se situant dans la commune de l'Ain,dans le pays de Gex, entre le pied du Jura et le lac Leman.
Nous allons suivre ,en parallèle, deux familles,en cette fin 19ème siècle.
Maximin et Élise, récemment mariés, habitant une ferme très isolée car très haute dans les montagnes :La Besancière. La vie y est rude et solitaire ,Élise, plus jeune que son mari malgré son amour pour lui commence ,après 3 ans de labeur acharné à s'ennuyer, et n'envisage pas son avenir très joyeux;Elle est à la limite de la dépression, jusqu'au jour où un colporteur va s'immiscer et séjourner à la ferme le temps de l'hiver.
Puis la famille habitant :Les Fontanières,ferme tout aussi isolée où le père ,veuf ,subsiste difficilement avec ses deux fils:Antoine et Thibault. Thibault ,qui ,"ronge son frein" et ne souhaite que partir à la ville,jusqu'au jour où lors de la moisson dans la ferme des Crėpillons ,son regard croisera celui de la belle Hélène. Hélène venu aider le temps de la moisson et qui repartira à Genève où elle est bonne chez de riches bourgeois.La seule issue ,pour lui,sera de quitter la ferme ,laissant son père désemparé et son frère en colère.
Mais par de multiples rebondissements ces deux familles vont s'unir et resteront après maintes péripéties, sur la terre de leurs ancêtres, même si après bien des années les petits enfants feront de ces fermes des gites où des musées.
Une histoire attachante et touchante très bien écrite ,de très belles descriptions de ces montagnes,et de la nature ,un bon roman de cet écrivain que je ne connaissais pas ,mais que j'ai appreciė .A recommander ⭐⭐⭐

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Me suis replongée dans un "roman de vie" comme l'auteur appelle ses livres.
Dans ces montagnes où "autrefois" les fermiers qui vivaient loin de la ville et bien souvent isolés trimaient à longueur de jours pour vivoter. Ces mêmes fermiers qui aimaient leurs terres, leur région plus que tout et malgré les privations aimaient plus que tout leur vie.
Ici l'on suit deux familles ancrées dans leurs traditions , les anciens qui pour tout l'or du monde ne quitteraient pas leur exploitation, et avec le progrès les jeunes qui veulent aller en ville en croyant y trouver le bonheur et une vie meilleure.
Tranches de vie intéressantes.
Le bonheur est de se sentir bien là où on est.
Et pour toutes ces générations l'amour du travail , le devoir de faire au mieux malgré les sacrifices ; et la fierté d'une vie de dur labeur avec la satisfaction du travail accompli.
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C'est une jolie découverte pour moi ce roman du terroir.
J'ai aimé me plonger dans cet univers rude, froid, intrensigeant, consternant... où s'y mêle chaleur, amour, partage, entre-aide...
déambuler dans ces montagnes, ces bois, ces champs, ces prairies.. au rythme des saisons qui dictent les labeurs...
partager les émotions de ces personnages si attachants...
Un joli roman plein de belles valeurs et tout en simplicité.
J'Adoreeee 👍
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Non,ce n'était pas toujours simple ,la vie!Surtout seul....À chaque instant où que ce fût, il ressentait l'absence d'Ėlise comme une présence réelle :la présence du vide qui l'habitait !Au moindre bruit ,à la plus petite ombre ,il sursautait,s'attendait à la voir, là , face à lui,les bras ouverts et le sourire aux lèvres....Chaque heure au cadran ,le soir,se décomposant en minutes qui pesaient des siècles...Et le sommeil,dans ce grand lit trop froid était si long à venir !Comment ne s'était- il pas rendu compte ,fil des ans ,combien était essentielle pour lui la tiédeur du corps de sa femme sous les draps? Son souffle discret lorsqu'elle dormait.... La façon si attendrissante qu'elle avait de se coller contre lui,en glissant ses pieds sous ses cuisses pour réchauffer les siens....Souvent ,il la cherchait pour lui prendre la main ,et ne trouvait plus que la toile froide et raboteuse! Souvent ,il se réveillait en sursaut pour palper la couche près de lui,et se recroquevillait dans sa deception,frustré d'avoir cru à un miracle:Élise n'était pas là !Où pouvait-elle être d'ailleurs?Toujours avec cet escroc ,ce charlatan cet aigrefin?Où bien seule et abandonnée dans une grange,désemparée, éperdue, regrettant la lubie qui l'avait poussée à fuir la Besancière et un époux qui l'aimait?
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Ne rien répondre.... Et regarder le soleil se coucher derrière la crête dentelėe des montagnes brumeuses.Puis imaginer ,à l'intérieur de ces murs ,une femme se courber dans le lit sur le dos de son époux pour lui susurrer à l'oreille :
《Mon Maximun...tu vas être enfin papa! Et moi,maman!
--Qu'est-ce que tu dis Élise ?
--Rien ,mon Maxou.... Après tout ,tu as raison :ça peut bien attendre demain!》.
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La Besancière

PAS UN RAI DE LUMIÈRE....Seulement la mėlasse de l'obscurité. Et ces souffles réguliers qui rythmaient le silence....L'air était oppressant, dans ce lit de montagne aux portes mal fermées. Rien ,dans la torpeur de la nuit assoupie ,ne pouvait laisser deviner l'heure qu'il était :les respirations du couple de dormeurs
se mêlaient en une même houle ,dans un flux et un reflux incessants qui cherchaient à s'accorder sur un même tempo lent et cadencé.......
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Même si l'on pense que la merde des autres est toujours meilleure, on revient toujours chier sur son tas de fumier ! Surtout lorsque l'on a de quoi vivre sans y tremper les mains...

Tous les mêmes, ces hommes ... Et quel que soit l'âge, d'ailleurs : faut toujours qu'ils aient honte de montrer leurs sentiments.
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