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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une merveille que ce nouvel album de Benjamin Lacombe ! D'abord acheté pour les illustrations sublimes dont nous régale l'auteur, j'ai passé un excellent moment à lire cette histoire que je ne connaissais pas. Madame Butterfly de Benjamin Lacombe est une adaptation du célèbre opéra qui s'adresse à aux jeunes (d'un certain âge tout de même) et aux adultes, le soucis de Benjamin Lacombe avec qui j'ai parlé à un salon du livre alors qu'il personnalisait un livre pour moi, étant de rendre la littérature abordable à des personnes, jeunes ou non, qui auraient du mal à se plonger dans des classiques. Et c'est une belle réussite ! On découvre le récit proposé, en alternance avec des illustrations, sur deux grandes pages doubles, les illustrations venant en « récréation » si on a des difficultés avec la lecture, illustration devant lesquelles on se pame tant elles sont agréables à regarder. Et puis, on reste sur sa faim… une bonne faim qui vous amène à avoir envie de dévorer Pierre Loti et sa « Madame Chrysanthème, et/ou l'opéra lui-même !

Côté illustration, c'est un pur chef d'oeuvre : le livre se déploie, comme un énorme éventail, avec d'un côté, les illustrations, et de l'autre… je ne le dis pas exprès, pour garder un peu de mystère à qui voudrait s'offrir ce délicat présent !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'avais déjà entendu parler de cette opéra et j'avais envie de le redécouvrir avec ces magnifiques illustrations. Quelle histoire magnifique que celle de Madame Butterfly, le livre se lit d'une traite. Les illustrations de Benjamin Lacombe sont comme d'habitude sublime. On ne peut qu'admirer ces dessins qui sublime le texte.
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Madame Butterfly, fragile et gracieuse comme un papillon, est une geisha qui se voit contracter un mariage avec un lieutenant américain, Benjamin Franklin Pinkerton, fraîchement arrivé de Boston. Amateur de belles choses, il voit Butterfly comme une conquête, qu'il veut épingler à son tableau de chasse mais dont il va vite se lasser. Abandonnée par son mari, rejetée par les siens, Butterfly, bercée par l'amour et la loyauté qu'elle porte à son bel américain, attendra désespérément et inlassablement le retour de l'être cher...

Avant tout, merci à mon beau-frère qui m'a offert ce merveilleux livre à Noël et merci à Benjamin Lacombe pour faire naître tant de beauté dans ses réalisations.

L'histoire de Madame Butterfly m'a toujours beaucoup touchée et j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de m'y intéresser, notamment quand j'ai réalisé mon mémoire sur les femmes japonaises pendant l'occupation américaine d'après-guerre. J'ai attendu de lire l'oeuvre de Benjamin Lacombe (librement adapté de l'Opéra Madame Butterfly de Giacomo Puccini et de Madame Chrysanthème de Pierre Loti) car en février, l'opéra m'attendait à Bastille et je trouvais intéressant d'en profiter pour faire concorder le spectacle et cette lecture (opéra que je vous conseille par ailleurs, il restitue parfaitement l'ambiance épurée propre au Japon tant dans les mots que dans la mise en scène, avec une musique qui provoque des frissons !).

Que vous dire devant tant de délicatesse ? Benjamin Lacombe n'est pas seulement un illustrateur extrêmement doué, c'est un auteur et un artiste qui rend hommage aux textes en les sublimant ici avec des peintures à l'huile toutes plus magnifiques les unes que les autres. Elles nous font voyager dans ce Japon qui n'existe plus vraiment mais qui est présent dans l'imaginaire et nous fascine toujours autant. Les jeux de couleurs, les émotions qui émanent des personnages sont des invitations à l'évasion et ont une dimension onirique qui nous fait nous échapper du monde réel le temps de la lecture et se perpétue une fois l'ouvrage refermé.

Mais au-delà du texte et des illustrations, ce livre-objet marque à lui tout seul les esprits. Usant de tissus, de papiers précieux, d'une fabrication exceptionnellement belle, sous la forme de pages reliées qui se déploient comme un paravent, ce livre grand format évoque finement le Japon et ses arts. L'originalité et la beauté se trouvant aussi parfois dans les détails qui se cachent, Benjamin Lacombe a pensé au plaisir de nos yeux et au verso des pages du récit, vous trouverez une fresque de presque dix mètres de long, réalisée au crayon et à l'aquarelle qui prolonge le voyage.

Encore un compliment à l'auteur ? Oui, il le mérite largement !
J'apprécie que le texte soit tout d'abord en trois actes et que les entractes soient accompagnés par des doubles qui viennent avec subtilité nous mettre dans la même temporalité que celle de l'opéra. de même le prologue nous immerge dans l'atmosphère du souvenir, celui de Pinkerton. C'est le parti-pris fort dans ce livre : avoir raconté l'histoire du point de vue du lieutenant américain. Evidemment, une grande part d'interprétation intervient dans l'ensemble du travail qu'a engendré ce livre. Mais c'est ce point de vue interne, inédit, qui m'a particulièrement marqué car il implique des choix d'écriture bien pensés. Non seulement la narration est très vivante, nous donne l'impression que Pinkerton s'adresse directement à nous, mais elle offre une perspective nouvelle à ce drame, ou plutôt cette tragédie.

Vous l'aurez compris, Benjamin Lacombe a travaillé avec un grand sens de la perfection et de la minutie, tant sur le fond que la forme. Il dépeint ce petit papillon symbole de l'amour déçu, de la trahison, fragile, à qui on peut aisément briser les ailes, mais qui jusqu'au bout conserve sa grâce et sa beauté. Il a su toucher l'amoureuse du Japon que je suis car j'y ai retrouvé la délicatesse de ses arts, l'élégance du vide et du plein, et il se les ait appropriés avec son style immédiatement reconnaissable. Ce n'est pas seulement un très beau livre, c'est une oeuvre d'art.
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Lettre l'pour le Challenge ABC

ATTENTION, ceci n'est pas un livre.
C'est une véritable oeuvre d'art. Tous dans sa conception font de cet objet un véritable bijoux dans une bibliothèque.

Déjà une fan inconditionnelle de Benjamin Lacombe, il m'est de plus en plus difficile d'être objective dans mes critiques le concernant.
Comme d'habitude, les illustrations sont magnifiques. Il a su mettre la patte de son univers dans une adaptation toute personnelle d'un opéra déjà célèbre. Les mots sont tous aussi justes, il reste fidèle à l'histoire de Puccini.
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Il est ici.
Les yeux ne voient plus,
les oreilles n'entendent plus,
le coeur s'est mis à chanter comme trois tambours.
Le rouge-gorge a fait trois fois son nid, une unique fois devait rappeler le marié à son devoir,
mais qu'importe,
Le héros était enfin de retour.
Les petits pas pressés de la servante Suzuki ne saurait être plus rapide que la pensée amoureuse,
déjà loin, loin, arrivée à bon port, guettant le bateau peut-être
doux froissements de soie ,
manches amples et décorées des fleurs de la saison renaissante qui se déploient,
souliers de bois crissant à peine le gravier du jardin,
touchant à peine le sol,
le coeur au ventre,
les papillons dansant autour, leur ballet fou et désordonné
rien ne transparaît. La sage poupée de porcelaine est prête pour le bien-aimé tant prié.
Lèvres closes qui se libèrent enfin, brisent la tenue et courbent le trait d'un léger carmin
marque rouge de l'amour du déshonneur, celle de l'étranger qui prit une geisha pour femme,
une sans le sou.
« Oh, Butterfly ! Ne dit-on pas que toucher les ailes d'un papillon le condamne ? »
Les yeux ne voient plus,
les oreilles n'entendent plus,
le coeur s'est arrêté de chanter,
il s'est arrêter de battre.
Une américaine, se confond en pluie de larmes sous son toit,
dans sa maison de bois et de papier.
Elle confie le miraculeux fruit qu'un sakura aux fleurs pales ne saurait garder pour un dernier rendez-vous.

: Cette nouvelle création illustrée librement adaptée de "Mme Butterfly" de l'opéra de Giacomo Puccini et du récit Madame Chrysanthème de Pierre Loti est tout simplement envoûtant par ces images ensorcelantes de beauté et son texte délicat.
Il faut se remettre dans le contexte historique. Les deux oeuvres se situent au 19ème siècle, ère des grands voyages, des explorations en Orient, les peintres et sculpteurs français nous en restituent les découvertes, faisant poser des hommes sur des chameaux, orchestrant dans la pierre des combats d'animaux peu connus, inspirant l'exotisme à la mode par une férocité artistique toute inédite, une déclaration d'une forme d'ouverture sur le monde.
Pierre Loti raconte le mariage d'un officier et d'une japonaise dans son récit, inspiré de sa propre expérience.
David Belasco adapta sur les planches de théâtre "Madame Butterfly", la nouvelle de 1898 de John Luther Long, qui fait écho au nouvel engouement des américains de l'époque pour la culture japonaise.
Ecrite, jouée ou chantée, "Madame Butterfly" recevra un mauvais accueil de la critique, l'opéra de Puccini fut d'ailleurs couvert par des bruits d'oiseaux et autres caquètements de Basse-cour, l'anecdote mentionne l'éventuelle action de la concurrence. Puccini ne s'en laissa pas compter par l'adversité et redécoupa en trois actes son oeuvre musicale qui est à présent un chef d'oeuvre incontournable de la tragédie.
"Madame Butterfly" n'est pas la geisha "Chrysanthème" qui profitera en or sonnant et trébuchant de ses accointances avec l'étranger. Elle, tombe amoureuse, rompt la tradition et se voit presque damnée par amour, abandonnée, offrant courageusement son enfant à sa rivale en échange d'un dernier rendez-vous avec l'aimé qui l'a trahi. Digne d'une tragédie grecque!
Les premières pages du livre de Lacombe, qui amorce leur première magie en se dépliant comme un paravent, soigneusement décoré sur son revers, accueillent nos sens, les éveillent à la poésie des mots, des images que distillent les décors et traditions de la culture présentée.
Benjamin Lacombe fait résonner dans son texte quelques mots particuliers de la langue française, comme une évocation de fleurs exotiques car peu employés, ceux et celles qui ne connaissent pas le sens du terme "Logorrhée" seront ironiquement quitte pour se trouver dans l'état d'esprit du personnage à l'écoute de la langue japonaise, terme dont la définition traduit un vif flot de paroles.
Pierre Loti expliquait ces mariages pendant les missions de longues durées comme pratique courante.
Ce qui offrait probablement un cadre honorable au profit de cette belle compagnie, bien éduquée et très cultivée.
Butterfly se présente comme un joyau sans pareil, d'une perfection dictée par son éducation. Elle est devenue Geisha par nécessité et se trouve sauvée de la pauvreté. Pensant toujours bien faire, trop peut-être, elle ne saura percevoir le désintéressement progressif de l'officier devant cette vie trop réglée et ces multiples artifices qui ont peu de sens pour lui. Fidèle et amoureuse, Butterfly veillera trois années le retour de son héros qui lui est revenu à sa réalité.
Nous ne sommes pas dans un amour impossible classique à la Roméo et Juliette, l'auteur présente ce pleutre prince sous un mauvais jour, un conquérant qui fera fî des recommandations qui lui furent données et désira posséder la jeune femme par égoïste convoitise. L'auteur transpose la tragédie au Nagazaki de 1945, la référence de la bataille de Manille attestant, accentuant l'effet dramatique et laissant une amertume encore plus appuyée.
Toutefois, même désabusée, la magie amoureuse de cette tragédie mélancolique reste puissante, elle survit grâce aux illustrations superbes de l'auteur qui nous font baigner dans l'émotion, rend hommage à cette femme forte. La nature se confond parfois avec le personnage, nous rappelant un peu du Myiazaki, entre magie et animisme, mais surtout, faisant écho à la nature éphémère de la belle créature.
Benjamin Lacombe s'amusera à signer son travail de ses fidèles "Carlin". L'auteur à un vrai goût du bel objet comme il avait commencé à le faire remarquer avec "La petite sorcière" et son "Herbier des Fées".
Un album à conserver, à offrir-il est cher, il est vrai- sinon à admirer dans votre bibliothèque la plus proche! Que du plaisir!
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Ce magnifique ouvrage nous conte le célèbre opéra Madame Butterfly. L'objet en lui même est somptueux, ce livre referme un paravent de 10 mètres, plié en accordéon, nous pouvons lire progressivement cette histoire ou la déroulée dans son intégralité, l'envers du roman représente les croquis de l'auteur. Alternant illustrations et textes nous plongeons dans l'ancien Japon, et suivons l'histoire d'amour d'une jeune Geisha rencontrant un bel officier Anglais. Les illustrations de l'auteur mettent en valeur cette histoire dramatique, c'est tout simplement divin. Un très beau livre qui mettra a la porté de tous ce célèbre opéra.
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Pour commencer, il faut que je souligne la beauté de l'ouvrage, qui est absolument magnifique : il est de très grand taille, les pages sont de bonne qualité et les illustrations sont sublimes. Ces dernières font parfois deux pages et leur taille est impressionnante. J'adhère totalement aux dessins de Benjamin Lacombe (évidemment sinon je n'aurais pas acheté cet album). Ils sont tellement poétiques et doux. C'est tout ce que j'aime ! de plus, si on déplie les pages, une grande fresque de dix mètres de long se déroule. Celle-ci est très très belle. Mais c'est presque dommage qu'elle soit si grande car je n'ai pas réussi à la poser sur le sol dans son entièreté tellement elle est immense !

Quant à l'histoire, elle m'a beaucoup touchée. D'emblée, je n'ai pas aimé le narrateur, Pinkerton. Celui-ci est un occidental qui, arrivant au Japon, se laissera charmer par la beauté d'une japonaise, madame Butterfly. Cette dernière m'a fait de la peine, puisqu'elle ne cesse de vouloir faire plaisir à Pinkerton, mais n'arrive pas à le séduire complètement.. La fin est si tragique, même si je m'y attendais, elle m'a rendue très triste.

En conclusion : Un très bel album que conseille sans hésitation !
Lien : http://livresquement.blogspo..
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À l'occasion du salon du livre de Montreuil l'illustrateur était présent et depuis le temps que ce superbe album me faisait de l'oeil j'ai craqué à l'occasion d'une dédicace 🤩

C'est incroyable comment sans texte, rien qu'avec des illustrations on comprend une histoire, on plonge dans une univers sombre magnifique, d'une telle beauté 😍

Les éditions ont fait un superbe travail dans la réalisation de cet album avec des pages qui se déplient comme un accordéon !

Je conseil vivement rien que pour le plaisir des yeux 🙈 🌟
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ce livre est une oeuvre d'art de part l'originalité de sa confection, il fallait y penser. la fresque qui s'étire sur 10 m de long à l'intérieur est très jolie. l'histoire m'a beaucoup plu. Elle est dramatique mais aussi poétique. Les illustrations de Benjamin Lacombe sont comme d'habitude magnifiques et oniriques
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Benjamin Lacombe reprend ici l'histoire de Madame Butterfly, popularisée par l'opéra de Giacomo Puccini. Un conte tragique qui voit l'amour à sens unique de Butterfly, une jeune Geisha, envers Monsieur Pinkerton, américain qui l'épouse lors d'un voyage au Japon.

Un objet digne d'une véritable oeuvre d'art, couverture cartonnée reliée par un ruban, reliure à la japonaise, et clou du spectacle une fresque de 8m de long sur le verso des pages de l'album !

A partir de 9 ans conseille la maison d'édition. le format de l'album, texte sur une double page suivi de plusieurs illustrations sur les planches suivantes, ne captivera pas longtemps l'attention des touts petits.

Avec un coup de crayon comme toujours porté sur les détails et la sensualité des couleurs, Benjamin Lacombe nous comble par des illustrations en pleines pages qui nous coupent le souffle.

Madame Butterfly est un magnifique album, plutôt tourné vers les collectionneurs qu'adapté à de petites mains.
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