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EAN : 9782226250872
70 pages
Albin Michel (13/11/2013)
4.63/5   87 notes
Résumé :
L’inoubliable histoire de Madame Butterfly, souvent contée sous différentes formes (le célèbre opéra de Giacomo Puccini, la pièce de David Belasco ou le récit intimiste de Pierre Loti), vous est ici présentée dans une version totalement inédite et magistrale. Benjamin Lacombe réinterprète ce drame amoureux, narré à la première personne par un Pinkertown rongé par le remord d’avoir brisé les ailes de la délicate femme papillon, et nous entraîne dans un Japon révolu, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Une merveille que ce nouvel album de Benjamin Lacombe ! D'abord acheté pour les illustrations sublimes dont nous régale l'auteur, j'ai passé un excellent moment à lire cette histoire que je ne connaissais pas. Madame Butterfly de Benjamin Lacombe est une adaptation du célèbre opéra qui s'adresse à aux jeunes (d'un certain âge tout de même) et aux adultes, le soucis de Benjamin Lacombe avec qui j'ai parlé à un salon du livre alors qu'il personnalisait un livre pour moi, étant de rendre la littérature abordable à des personnes, jeunes ou non, qui auraient du mal à se plonger dans des classiques. Et c'est une belle réussite ! On découvre le récit proposé, en alternance avec des illustrations, sur deux grandes pages doubles, les illustrations venant en « récréation » si on a des difficultés avec la lecture, illustration devant lesquelles on se pame tant elles sont agréables à regarder. Et puis, on reste sur sa faim… une bonne faim qui vous amène à avoir envie de dévorer Pierre Loti et sa « Madame Chrysanthème, et/ou l'opéra lui-même !

Côté illustration, c'est un pur chef d'oeuvre : le livre se déploie, comme un énorme éventail, avec d'un côté, les illustrations, et de l'autre… je ne le dis pas exprès, pour garder un peu de mystère à qui voudrait s'offrir ce délicat présent !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Il est ici.
Les yeux ne voient plus,
les oreilles n'entendent plus,
le coeur s'est mis à chanter comme trois tambours.
Le rouge-gorge a fait trois fois son nid, une unique fois devait rappeler le marié à son devoir,
mais qu'importe,
Le héros était enfin de retour.
Les petits pas pressés de la servante Suzuki ne saurait être plus rapide que la pensée amoureuse,
déjà loin, loin, arrivée à bon port, guettant le bateau peut-être
doux froissements de soie ,
manches amples et décorées des fleurs de la saison renaissante qui se déploient,
souliers de bois crissant à peine le gravier du jardin,
touchant à peine le sol,
le coeur au ventre,
les papillons dansant autour, leur ballet fou et désordonné
rien ne transparaît. La sage poupée de porcelaine est prête pour le bien-aimé tant prié.
Lèvres closes qui se libèrent enfin, brisent la tenue et courbent le trait d'un léger carmin
marque rouge de l'amour du déshonneur, celle de l'étranger qui prit une geisha pour femme,
une sans le sou.
« Oh, Butterfly ! Ne dit-on pas que toucher les ailes d'un papillon le condamne ? »
Les yeux ne voient plus,
les oreilles n'entendent plus,
le coeur s'est arrêté de chanter,
il s'est arrêter de battre.
Une américaine, se confond en pluie de larmes sous son toit,
dans sa maison de bois et de papier.
Elle confie le miraculeux fruit qu'un sakura aux fleurs pales ne saurait garder pour un dernier rendez-vous.

: Cette nouvelle création illustrée librement adaptée de "Mme Butterfly" de l'opéra de Giacomo Puccini et du récit Madame Chrysanthème de Pierre Loti est tout simplement envoûtant par ces images ensorcelantes de beauté et son texte délicat.
Il faut se remettre dans le contexte historique. Les deux oeuvres se situent au 19ème siècle, ère des grands voyages, des explorations en Orient, les peintres et sculpteurs français nous en restituent les découvertes, faisant poser des hommes sur des chameaux, orchestrant dans la pierre des combats d'animaux peu connus, inspirant l'exotisme à la mode par une férocité artistique toute inédite, une déclaration d'une forme d'ouverture sur le monde.
Pierre Loti raconte le mariage d'un officier et d'une japonaise dans son récit, inspiré de sa propre expérience.
David Belasco adapta sur les planches de théâtre "Madame Butterfly", la nouvelle de 1898 de John Luther Long, qui fait écho au nouvel engouement des américains de l'époque pour la culture japonaise.
Ecrite, jouée ou chantée, "Madame Butterfly" recevra un mauvais accueil de la critique, l'opéra de Puccini fut d'ailleurs couvert par des bruits d'oiseaux et autres caquètements de Basse-cour, l'anecdote mentionne l'éventuelle action de la concurrence. Puccini ne s'en laissa pas compter par l'adversité et redécoupa en trois actes son oeuvre musicale qui est à présent un chef d'oeuvre incontournable de la tragédie.
"Madame Butterfly" n'est pas la geisha "Chrysanthème" qui profitera en or sonnant et trébuchant de ses accointances avec l'étranger. Elle, tombe amoureuse, rompt la tradition et se voit presque damnée par amour, abandonnée, offrant courageusement son enfant à sa rivale en échange d'un dernier rendez-vous avec l'aimé qui l'a trahi. Digne d'une tragédie grecque!
Les premières pages du livre de Lacombe, qui amorce leur première magie en se dépliant comme un paravent, soigneusement décoré sur son revers, accueillent nos sens, les éveillent à la poésie des mots, des images que distillent les décors et traditions de la culture présentée.
Benjamin Lacombe fait résonner dans son texte quelques mots particuliers de la langue française, comme une évocation de fleurs exotiques car peu employés, ceux et celles qui ne connaissent pas le sens du terme "Logorrhée" seront ironiquement quitte pour se trouver dans l'état d'esprit du personnage à l'écoute de la langue japonaise, terme dont la définition traduit un vif flot de paroles.
Pierre Loti expliquait ces mariages pendant les missions de longues durées comme pratique courante.
Ce qui offrait probablement un cadre honorable au profit de cette belle compagnie, bien éduquée et très cultivée.
Butterfly se présente comme un joyau sans pareil, d'une perfection dictée par son éducation. Elle est devenue Geisha par nécessité et se trouve sauvée de la pauvreté. Pensant toujours bien faire, trop peut-être, elle ne saura percevoir le désintéressement progressif de l'officier devant cette vie trop réglée et ces multiples artifices qui ont peu de sens pour lui. Fidèle et amoureuse, Butterfly veillera trois années le retour de son héros qui lui est revenu à sa réalité.
Nous ne sommes pas dans un amour impossible classique à la Roméo et Juliette, l'auteur présente ce pleutre prince sous un mauvais jour, un conquérant qui fera fî des recommandations qui lui furent données et désira posséder la jeune femme par égoïste convoitise. L'auteur transpose la tragédie au Nagazaki de 1945, la référence de la bataille de Manille attestant, accentuant l'effet dramatique et laissant une amertume encore plus appuyée.
Toutefois, même désabusée, la magie amoureuse de cette tragédie mélancolique reste puissante, elle survit grâce aux illustrations superbes de l'auteur qui nous font baigner dans l'émotion, rend hommage à cette femme forte. La nature se confond parfois avec le personnage, nous rappelant un peu du Myiazaki, entre magie et animisme, mais surtout, faisant écho à la nature éphémère de la belle créature.
Benjamin Lacombe s'amusera à signer son travail de ses fidèles "Carlin". L'auteur à un vrai goût du bel objet comme il avait commencé à le faire remarquer avec "La petite sorcière" et son "Herbier des Fées".
Un album à conserver, à offrir-il est cher, il est vrai- sinon à admirer dans votre bibliothèque la plus proche! Que du plaisir!
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Madame Butterfly, fragile et gracieuse comme un papillon, est une geisha qui se voit contracter un mariage avec un lieutenant américain, Benjamin Franklin Pinkerton, fraîchement arrivé de Boston. Amateur de belles choses, il voit Butterfly comme une conquête, qu'il veut épingler à son tableau de chasse mais dont il va vite se lasser. Abandonnée par son mari, rejetée par les siens, Butterfly, bercée par l'amour et la loyauté qu'elle porte à son bel américain, attendra désespérément et inlassablement le retour de l'être cher...

Avant tout, merci à mon beau-frère qui m'a offert ce merveilleux livre à Noël et merci à Benjamin Lacombe pour faire naître tant de beauté dans ses réalisations.

L'histoire de Madame Butterfly m'a toujours beaucoup touchée et j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de m'y intéresser, notamment quand j'ai réalisé mon mémoire sur les femmes japonaises pendant l'occupation américaine d'après-guerre. J'ai attendu de lire l'oeuvre de Benjamin Lacombe (librement adapté de l'Opéra Madame Butterfly de Giacomo Puccini et de Madame Chrysanthème de Pierre Loti) car en février, l'opéra m'attendait à Bastille et je trouvais intéressant d'en profiter pour faire concorder le spectacle et cette lecture (opéra que je vous conseille par ailleurs, il restitue parfaitement l'ambiance épurée propre au Japon tant dans les mots que dans la mise en scène, avec une musique qui provoque des frissons !).

Que vous dire devant tant de délicatesse ? Benjamin Lacombe n'est pas seulement un illustrateur extrêmement doué, c'est un auteur et un artiste qui rend hommage aux textes en les sublimant ici avec des peintures à l'huile toutes plus magnifiques les unes que les autres. Elles nous font voyager dans ce Japon qui n'existe plus vraiment mais qui est présent dans l'imaginaire et nous fascine toujours autant. Les jeux de couleurs, les émotions qui émanent des personnages sont des invitations à l'évasion et ont une dimension onirique qui nous fait nous échapper du monde réel le temps de la lecture et se perpétue une fois l'ouvrage refermé.

Mais au-delà du texte et des illustrations, ce livre-objet marque à lui tout seul les esprits. Usant de tissus, de papiers précieux, d'une fabrication exceptionnellement belle, sous la forme de pages reliées qui se déploient comme un paravent, ce livre grand format évoque finement le Japon et ses arts. L'originalité et la beauté se trouvant aussi parfois dans les détails qui se cachent, Benjamin Lacombe a pensé au plaisir de nos yeux et au verso des pages du récit, vous trouverez une fresque de presque dix mètres de long, réalisée au crayon et à l'aquarelle qui prolonge le voyage.

Encore un compliment à l'auteur ? Oui, il le mérite largement !
J'apprécie que le texte soit tout d'abord en trois actes et que les entractes soient accompagnés par des doubles qui viennent avec subtilité nous mettre dans la même temporalité que celle de l'opéra. de même le prologue nous immerge dans l'atmosphère du souvenir, celui de Pinkerton. C'est le parti-pris fort dans ce livre : avoir raconté l'histoire du point de vue du lieutenant américain. Evidemment, une grande part d'interprétation intervient dans l'ensemble du travail qu'a engendré ce livre. Mais c'est ce point de vue interne, inédit, qui m'a particulièrement marqué car il implique des choix d'écriture bien pensés. Non seulement la narration est très vivante, nous donne l'impression que Pinkerton s'adresse directement à nous, mais elle offre une perspective nouvelle à ce drame, ou plutôt cette tragédie.

Vous l'aurez compris, Benjamin Lacombe a travaillé avec un grand sens de la perfection et de la minutie, tant sur le fond que la forme. Il dépeint ce petit papillon symbole de l'amour déçu, de la trahison, fragile, à qui on peut aisément briser les ailes, mais qui jusqu'au bout conserve sa grâce et sa beauté. Il a su toucher l'amoureuse du Japon que je suis car j'y ai retrouvé la délicatesse de ses arts, l'élégance du vide et du plein, et il se les ait appropriés avec son style immédiatement reconnaissable. Ce n'est pas seulement un très beau livre, c'est une oeuvre d'art.
Lien : http://labiblidemomiji.wordp..
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Avant toute chose, laissez-moi vous dire que Benjamin Lacombe et les éditions Albin Michel sont fous. Offrir ainsi une fresque de 10 mètres de long en guise d'album, c'est de la folie. Vous rendez vous compte? 10 mètres! Je n'ai pas de pièce assez grande chez moi pour pouvoir déplier la fresque dans son intégralité, si bien que j'ai du louer une salle des fêtes pour pouvoir lire Madame Butterfly!
J'exagère.
Je vous rassure tout de suite, il n'est nul besoin de louer une salle des fêtes pour pouvoir lire un tel ouvrage. Il peut se lire dans un fauteuil, au lit ou ailleurs, sans pour autant qu'il nous encombre. Tout est bien réfléchi afin de ne pas effrayer les lecteurs et lectrices que nous sommes. Mais, si l'envie vous prend de vouloir admirer la fresque dans son intégralité, alors vaut mieux trouver un endroit suffisamment grand.

Tous les amoureux et toutes les amoureuses de la culture japonaise se doivent de connaître Madame Butterfly, qui a connu un bon nombre d'adaptations. Retenons simplement celle de Giacomo Puccini, de 1904. L'opéra, quoique n'ayant pas été reconnu comme admirable lors de sa création (c'est-à-dire la première fois qu'il a été joué en public), n'en est pas moins un classique qu'il faut connaître. Même si vous n'aimez pas l'opéra, je vous conseille d'écouter quelques fragments de cette oeuvre. Personnellement, bien qu'adorant la musique classique, je reste assez réfractaire à l'opéra, bien que j'aime le Freischütz de Weber entre autres pièces!
Benjamin Lacombe aime l'opéra, et il a eu l'idée d'adapter l'un de ceux de Puccini. L'argument en est simple: une histoire d'amour impossible entre un lieutenant de la Navy, Pinkerton, et une jeune geisha de 15 ans, Cio-Cio San. Pinkerton participe à une tradition colonialiste lorsqu'il arrive au Japon: épouser une femme. Il tombe sur Madame Butterfly qui, en sa qualité de geisha, ne peut se marier: elle est une femme de désir, et si elle se marie elle jettera le déshonneur sur sa famille, comme l'en menace son oncle, un bonze selon Pinkerton. Pourtant, la jeune fille tombe éperdument amoureuse du lieutenant américain. Ce dernier doit repartir en Amérique et se marie avec Kate, une féministe dont il est tombé amoureux au premier regard. Il a pourtant promis à Butterfly qu'il reviendrait la voir le plus tôt possible. Promesse trahie. Lorsqu'il revient au Japon, c'est avec sa femme, Kate. Butterfly, toujours amoureuse comme au premier jour, se sent trahie, rejetée et pour laver le déshonneur qui souille sa famille, se suicide.
On ne peut pas vraiment dire que Madame Butterfly soit l'opéra le plus joyeux jamais écrit dans toute l'Histoire de la musique. Ces opéras assez funestes, dramatiques sinon tragiques sont légions, et il faut croire que nous, pauvres mortels, aimons nous extasier sur le malheur d'autrui. Ca doit nous rendre plus vivants. C'est horrible ce que je dis, du coup je vais m'arrêter là. Toujours est-il que l'adaptation que fait Benjamin Lacombe est belle, merveilleusement servie par les illustrations. Ces dernières captivent le lecteur que je suis par la beauté qu'elles contiennent, que ce soit les paysages ou même Butterfly. Il y a une sorte de douce mélancolie qui semble émaner de ces tableaux, quelque chose d'assez surréaliste dans le choix des couleurs, des mises en scène, des physiques des personnages. Cela dit, la dernière illustration est réellement macabre. L'histoire en elle-même est découpée de la même façon que l'opéra, c'est-à-dire trois actes précédés d'un prologue. le choix de Benjamin Lacombe pour cette histoire est bien trouvé: l'intrigue est pleine de symboles, symboles qui apparaissent dans les illustrations. Il y aurait des milliers de choses à dire sur cette seule histoire, mais ce serait dépasser largement le cadre du travail de l'auteur.
C'est un premier contact avec Benjamin Lacombe. Je suis fasciné par son travail, aussi vais-je me procurer très rapidement quelques autres albums!
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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J'avais déjà entendu parler de cette opéra et j'avais envie de le redécouvrir avec ces magnifiques illustrations. Quelle histoire magnifique que celle de Madame Butterfly, le livre se lit d'une traite. Les illustrations de Benjamin Lacombe sont comme d'habitude sublime. On ne peut qu'admirer ces dessins qui sublime le texte.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ma petit butterfly, je reviendrai au temps des roses, à la belle saison, quand le rouge gorge fait son nid.
[...)
Mon mari m'a promis de revenir à la belle saison, quand le rouge gorge fait son nid. Iic, il l'a fait trois fois depuis que mon mari est parti. Mais il se peut qu'en Amérique il ait l'habitude de le faire moins souvent.
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Ce papillon qui voletait et se posait avec une grâce délicieuse serait le mien, au risque que je lui brise les ailes.
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Vêtue de son kimono blanc, Butterfly avait la délicatesse et la fraîcheur d'un lys. Lorsqu'elle vint à mes côtés, je me sentis démuni comme l'enfant qui fait ses premiers pas. Dans ce pays où la règle fait la loi, je ne savais même plus comment mettre un pied devant l'autre.
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Prendez vous pour épouse l'une de ces petites poupées à peau jaune et aux yeux de chat, lieutenant Pinkerton ?
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Le papillon s'épinglait à jamais sur ma propre existence.
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