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D'un coté, "l'homme est un rouage de la gigantesque machine économique et sociale qui a été dénoncée avec virulence, mais il ignore comment s'en dégager. Il cherche le moyen de ne pas être esclave du système".

En effet, "qui ne voit pas que le productivisme et le consumérisme font des ravages, créent des inégalités inacceptables, provoquent des souffrances intolérables et dévastent les écosystèmes terrestres ?"

De l'autre, comment ne pas réaliser que c'est avec ça qu'il fait vivre sa famille. Il connait son métier et est compétent. S'il lâche tout pour aller vivre au grand air et produire du fromage de chèvre, il y a des chances qu'il mette ses enfants en danger. "Vous parlez de ralentir, de sobriété, de frugalité heureuse, moi j'ai bien peur qu'on crève la dalle si je lâche mon poste, je n'ai aucun patrimoine, je ne suis pas un héritier".

A partir de ce constat, Alexandre Lacroix retrace l'origine de notre système, depuis la mise en place d'un régime de séparation : des idées d'abord avec Descartes, des pouvoirs (exécutif et législatif), de l'économie (division du travail), de l'instruction, de nos libertés publiques et privées ensuite.

Et puis, au XXème siècle, "ce que les mouvements collectivistes ou philosophiques de l'intersubjectivité n'ont réussi à accomplir, la technologie l'a réalisé avec une aisance et une rapidité déconcertantes".

Comment convient-il donc de vivre désormais, à l'heure du Web ? Celle où "nous sommes poussés à nous considérer intimement, réellement comme des noeuds appartenant à un immense réseau". Celle où les séparatismes sont abolis, dans presque tous les domaines.

A mon avis :
J'avoue humblement ne pas être un grand philosophe dans l'âme.

Partant de là, difficile d'entrer dans des considérations qui dépasseraient l'interprétation au premier degré de cet essai, même s'il ne semble pas qu'il soit nécessaire d'aller chercher trop loin et que ce n'en soit pas l'ambition.

Alors, outre l'analyse qui est faite en première partie, qui permet de prendre un peu de recul sur l'évolution de la pensée humaine et sur la révolution apportée par les nouvelles technologiques, cet essai va rapidement au but des idées qu'il entrevoit pour ne pas être esclave du système.

Sans vouloir être trop restrictif dans mon analyse, j'ai quand même bien l'impression que tout se résume en une idée simple : maximiser son utilitarisme mais sous la coupe de son propre idéal.

Finalement, rien de bien révolutionnaire là dedans. Mais un peu comme à chaque fois, l'auteur à tendance à enrober une idée simple, la principale, pour ne pas dire la seule, dans un fourre tout d'idées secondaires qui n'amènent cependant pas grand chose de plus à la finalité de l'essai.
Et de ce fait, on s'ennuie, parce qu'on comprend assez vite que l'idée, qu'elle soit bonne ou mauvaise, qu'on soit d'accord ou pas, qu'elle entraine une réflexion complémentaire ou pas, est somme toute assez simple et qu'elle ne bousculera pas notre quotidien.

C'est d'ailleurs peut-être cela qui est le plus ennuyeux : on a tendance à attendre trop d'un essai de ce type, et donc on est à chaque fois déçu.

Je l'ai été encore une fois...


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"Ma priorité est donc de fournir une théorie de l'action que chacun puisse s'approprier et mettre en oeuvre à son échelle dès à présent, sans adopter pour autant une démarche extrême ou sacrificielle. J'ai conscience du caractère déceptif de cette approche pour un chercheur d'absolu, mais je me suis vraiment mis en quête d'une idée simple, à partir de laquelle on se sentira libre d'introduire quelques changements dans son existence, changements qui seront suivis d'effets."

Alexandre Lacroix fait bien de prendre ces précautions oratoires avant d'en venir au résultat de sa démonstration, qui en effet, selon mon ressenti, tombe à plat...

Pour autant tout n'est pas à jeter dans cet essai. J'ai notamment beaucoup appris sur l'utilitarisme. Né largement avant la date de 1989, je ne suis visiblement pas dans les clous pour me sentir à l'aise, ou même en phase, avec son constat de la connexion permanente et indépassable. Je préfère encore me ménager des zones à l'abri de toutes ces intrusions. Et lire un bon livre papier, sans surveillance intempestive ni hypertexte en fait partie.
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Jusqu'en 1989, le monde était clair, dual, les pauvres s'opposant aux riches, le prolétaire au rentier, la campagne à la ville, etc... Depuis le web, l'humanité est transformée, peuplée de zombies le nez sur leur écran, plus de distinction entre travail et loisir, l'autoentrepreneur est devenu son propre salarié.
L'auteur, cartésien, propose une piste pour éviter l'excès dans un sens ou dans l'autre, ni trop de connexion ni aucune. Il vante le post utilitarisme, c'est-à-dire se fixer un idéal une bonne fois pour toutes, s'en servir de manière utilitaire et n'en point déroger. A nous de voir mais je trouve cela assez court.
C'est un philosophe et cela se remarque très clairement dans ce petit essai.
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Je remercie les éditions Allary ainsi que Babelio pour cette lecture qui sort de ma zone de confort.

Le titre et la 4ème de couverture m'ont plus.
L'avant-propos aussi, je me suis dit " je vais enfin avoir des réponses à mes questionnements"

Quelle ne fut pas ma surprise de débuter ma lecture de cet opus par le discours de la méthode de Descartes. Là, j'avoue, alors que je pensais lire une analyse de la société actuelle, j'y trouve l'histoire de l'origine de la naissance du système actuel.

Ce n'est pas mon type de prose préféré. En effet, ne comprend pas cette analyse qui veut.
L'auteur, Alexandre Lacroix est philosophe.

toutefois, ce qu'il met en avant est intéressant et assez vrai. Malheureusement, je n'y ai rien appris de nouveau.

Je savais déjà que la maladie actuelle est causée par la pression que se met sur les épaules chaque individu pour réussir dans la vie. Mais cette pression n'est pas venue seule et j'aurais voulu comprendre ce mécanisme.

A lire tout même pour y découvrir les talents de l'auteur à faire des liens entre hier et aujourd'hui.

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Si comme moi, vous appréciez les éditoriaux simples et percutants de l'auteur dans Philosophie magasine, si vous appréciez une philosophie curieuse du monde, pleine de recul, mais en même temps accessible, alors vous pourrez apprécier ce court ouvrage, lu en deux heures, agréable à lire, aisé à comprendre, et tout simplement malin.
L'analyse est juste, le constat est clair et la solution proposée est à portée de tous : adopter un post utilitarisme, une éthique de vie qui concilie un idéal avec les exigences utilitaristes de productivité, un frein éthique, un garde fou qui nous protège du burn-out et de l'exploitation intensive. Chacun a son niveau. On est loin d'un Sartre qui veut que l'acte individuel engage toute l'humanité mais dans un monde ultra connecté faire le bien à ma mesure est déjà un premier pas.
Certains resteront sur leur faim mais je trouve que cette modeste proposition éthique, acessiblr à tous, facilement digérée, peut faire du bien par où elle passe.

Évidemment à la lecture du titre, je m'attendais à une aporie entre céder au système ou céder aux sirènes de l'anti système qui est un autre système, revers du premier. Même si cette réflexion apparaît en filigrane, l'auteur n'y cède pas et c'est tant mieux. L'aporie ne nourrit pas son homme, pas plus que l'âne de Buridan.
Merci Mr Lacroix, pour cette philosophie pragmatique qui tient autant de l'art de vivre que du savoir vivre et du savoir être!
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Livre que j'ai reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique.

Alors, je n'ai absolument rien compris à ce que raconte l'odeur. Probablement que ma faculté de concentration ne dépasse pas les trente secondes ou bien qu'il y a tellement de mots-savants que j'ai perdu le peu de points de QI qu'il me restait. de toute manière, je sais que mon esprit est endigué d'un trop plein d'informations et de pensées venus de toutes parts. D'ailleurs, y a trop d'informations sur Babelio et sur les autres réseaux.

Cela fait des années que l'être humain est soumis à plein de trucs dont parle l'auteur dans son essai opuscule. Cela sera encore comme ça en l'an 3000. On ne pourra plus se passer de technologie et les systèmes totalitaristes ont la mainmise dessus. Il suffit de voir le scandale Projet Pegasus.

Ce n'est pas demain que l'on sortira du système quand on voit que Macron veut limoger ceux qui ne se feront pas vacciner. Calmos, je suis Belge.

Bref, j'ai quand même moyennement saisi la pensée de l'auteur. Je vais d'ailleurs retourner à mon minimalisme et à mes tentatives de zéro déchet. C'est déjà pas mal pour casser le fiak du système actuel.
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Un programme alléchant pour tous ceux qui se posent cette question. Il faut être réaliste. de nombreuses personnes rêvent de plus en plus de sortir de ce système, que nous sommes de plus en plus nombreux à considérer comme emprisonnant.

Je m'attends donc à avoir la réponse à cette question que je me pose également, puisque ce mode de vie me pèse de plus en plus. le 4e de couverture annonce le programme, le prologue aussi. Je suis satisfaite, j'aurais une réponse.

Un petit livre de 93 pages.

Un historique de notre système économique. Qui ne m'a pas spécialement plu puisque j'ai eu l'impression de retourner sur les bancs de la fac, avec des lectures économiques pas forcément très passionnantes (pour moi, ça reste mon avis qu'on se l'entende). Des explications sur la façon dont fonctionne le système actuellement. Rien de bien nouveau puisque nous sommes à même de le constater par nous-même.
Donc voilà, j'en suis à la page 54, et je n'ai toujours pas ma réponse. 4 jours pour lire 54 pages. Ca ne me passionne pas des masses, je suis navrée de le dire, je traîne à lire ce livre qui avait un programme alléchant et qui à la moitié n'en est toujours pas venu au fait.

Un début de réponse se profile page 81. Ah enfin! Mais non! Pour moi, et ce n'est là, encore une fois que mon avis, ça reste du blabla non concret et pas forcément applicable pour tous. Certaines catégories de professionnels pourront donc l'appliquer mais pour le reste (non négligeable quand même):

"...pour peu que l'idéal poursuivi se déplace du côté des relations."

Or les relations... ça ne dépend pas de nous. La hiérarchie, les collègues, ça ne dépend pas de nous.

Je suis bien navrée mais on nous annonce quelque chose qu'on apercevra finalement que les 10 dernières pages, et la réponse n'en est pas réellement une!

Grosse grosse grosse déception pour ma part. J'ai même été, je l'avoue mais mon avis doit le laisser transparaître, très très en colère car on nous vend quand même une belle réponse que j'attends toujours. Je me sens flouée, et je n'aime pas ça. Peut-être aurait-il fallu ne pas annoncer une réponse qui changerait la face du monde... ou alors je n'ai rien capté, et dans ce cas, je vous serais éternellement reconnaissante de bien vouloir m'éclairer!

Je remercie Babelio et les éditions Allary pour l'envoi de ce livre.

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