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3,79

sur 1626 notes
Lola Lafon a vraiment un don. le don de s'emparer de n'importe quel sujet, n'importe quelle histoire, et de les rendre intéressants, émouvants et tellement actuels. Encore une fois un très bon moment de lecture.

Pour compléter cette lecture, je vous recommande l'interview de l'autrice dans le podcast Bookmakers. Elle y raconte notamment les recherches qu'elle a faites pour ce roman et son processus de création.
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Excellent récit sur l'incroyable destin de Nadia Comaneci, le brillant comme les zones d'ombre, sur fond de régime communiste en Roumanie.
Quelques incongruités de style : pourquoi convoquer Simone Weil (pas Veil !) en parlant des jeunes américaines qui veulent imiter la vie ascétique de la championne après l'avoir découverte aux JO de Montréal 76 ? ... parce que Simone Weil était attirée par le marxisme ... comme elles ? bof... et quelques tournures de language parlé qui tombent comme un cheveu sur la soupe...
dans un texte pourtant passionnant et très documenté.

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Ceci n'est pas une biographie … mais un roman mêlant fiction et enquête.
Le dialogue imaginaire entre la narratrice et Nadia donne beaucoup de rythme à l'histoire. C'est une façon originale de raconter la vie d'une sportive qui a marqué toute une génération et la manipulation politique dont elle a fait l'objet. Ce livre aborde aussi beaucoup d'autres thèmes : la guerre froide , la vie en Roumanie sous Ceausescu , le corps d'une enfant qui devient femme …
Je n'ai qu'une envie : lire l'autobiographie de Nadia Comaneci pour démêler ce qui est de l'imaginaire de @lafonlolafiction et ce qui s'est réellement passé
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Après avoir lu ce "roman-documentaire" édifiant, comment ne pas considérer avec davantage de circonspection encore le spectacle offert par l'élite des pratiquants de nombreux sports qui mettent à mal non seulement leur intégrité physique mais aussi leur intégrité psychique ?
Communiste, la Roumaine Nadia Comaneci, comme ces athlètes et nageuses est-allemandes qui dominaient le monde du haut de leur pays peuplé de seulement 17 millions d'habitants, cela obtenu grâce à un dopage institutionnalisé et à d'autres méthodes moins avouables encore, le sport étant considéré par le "bloc de l'Est" comme un moyen de propagande pour témoigner de sa puissance.
Afin d'enrichir encore un récit déjà passionnant, superbe idée que ces dialogues imaginés entre la narratrice et une Nadia Comaneci qui s'obstine à défendre le régime autoritaire de Ceaucescu bien qu'elle ait fini par fuir définitivement son pays, n'en pouvant plus de continuer d'être étroitement surveillée par la sinistre Securitate, la police secrète roumaine.
Nadia Comaneci aurait-elle ébloui le monde entier en 1976 à Montréal si elle n'avait pas été tôt repérée par Bela Karolyi, personnage omniprésent dans le roman en tant qu'entraîneur de la gymnaste ? Lola Lafon en trace un portrait effrayant, l'homme sans état d'âme aux méthodes barbares n'ayant qu'un objectif, l'obtention de médailles, quel que soit le prix à payer pour ses protégées, jusqu'àl'accident qui les cloue sur un fauteuil roulant après une prise de risques insensée.
Même si ce n'était pas le but de Lola Lafon qui situe son histoire dans le contexte précis de la Roumanie de Ceaucescu, j'ai quant à moi perçu ce roman comme un réquisitoire implacable contre les pratiques qui visent à l'excellence dans le sport, ce au mépris de la santé physique et mentale d'êtres humains.
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En 2022, lors d'une rencontre ,Lola Lafon disait " Écrire contre l'oubli"
Là, elle écrit pour " remplir ses silences", ceux de Nadia Comaneci, pour "redonner la voix à ce film presque muet qu'a été le parcours de Nadia C. entre 1969 et 1990" .

Il y a le parcours exceptionnel de cette gymnaste "jeune fille mécanique ", obéissant à son coach "manager", "à qui jamais personne ne demande son avis"., qu'on prive pour que le corps soit performant...Terrible dressage à être une championne et à être la fierté de la nation roumaine et du Camarade et sa femme les Céauescu, du peuple...Elle devient "la réussite totale du régime communiste, l'apothéose de la sélection : l'enfant nouvelle surdouée, belle, sage et performante"...et aussi une icône dans le monde entier...

Ce qui reste toujours singulier et percutant chez Lola Lafon ici comme dans d'autres livres, est d'écrire sans détour sur le corps des jeunes filles, un objet devant remplir une mission imposée par un système...et quand ce corps change , les critiques fusent !

Dans ce livre, afin de construire le récit, Lola Lafon intègre des échanges fictifs avec Nadia Comaneci, qui m'ont mis mal à l'aise par la dureté parfois la condescendance de la personnalité de la gymnaste...et l'autrice dit ressentir comme "un malaise" dans l'échange..

Et la deuxième partie du livre paraît être un empilage de données plus qu'une narration...

Une lecture déprimante, une fiction froide...

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Jeux olympiques de Montréal, 1976… La petite gymnaste Nadia Comaneci, à peine 14 ans, mais qui semble en avoir tout juste 10, défie toutes les lois de la gravité et récolte un 10/10, du jamais vu ! Lola Lafon nous invite à mieux la connaître, en écrivant en direct sa biographie, nourrie des échanges réguliers avec la Nadia adulte. Les entraînements, les repas pesés à la calorie près, mais aussi la façon dont le gouvernement Ceaucescu se saisit d'elle, de son image, comment elle devient un enjeu géostratégique et de fierté nationale. Au-delà du portait de cette petite fille, puis de cette jeune femme, de son tempérament, de ses faiblesses aussi, c'est le portrait sans concession de la Roumanie de l'époque que nous brosse Lola Lafon, mais sans jugement hâtif, en le mettant par exemple en regard des travers de nos sociétés occidentales et de l'hyper sexualisation des petites filles dans nos media. Car c'est aussi le procès d'une certaine presse, à l'Est comme à l'Ouest, et de notre regard presque pervers sur ces petites gymnastes qui n'ont pas le droit de grandir… Dans ce qui est à la fois un roman et une biographie, Lola Lafon partage avec nous ses doutes, ses réserves, ses révoltes et il m'a semblé qu'elle écrivait ce livre au fur et à mesure que je le lisais. A la fin du livre je ne sais pas si j' aime Nadia ou pas, rien n'est simple et manichéen, et c'est bien mieux comme ça. Au-delà de l'image, des images que nous avons d'elle, elle est avant tout un être humain, avec ses forces et ses failles.
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Le début est très intéressant, le milieu est pas mal, le dernier quart me fait penser à ces séries télévisées comportant une saison de trop. Tout intérêt a disparu : la Roumanie n'est plus communiste et Nadia n'est plus gymnaste. Ça mériterait au plus un épilogue, pas vent constant pages !
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La petite communiste qui ne sourit jamais, quel titre !
Généralement complimenter le titre, c'est signe d'une moyenne appréciation du livre. Je sortirais pas des clous, c'est le cas.
Amateur de tout support narrant une quelconque performance sportive, la première partie m'a réjoui.
Ce récit de performance, performance frôlant le divin, est si passionné, en fermant les yeux on voit sa grâce éblouir l'obscurité de notre esprit. C'est splendide.
La suite malheureusement ne reproduit pas ce miracle, elle se veut plus politique. Non moins intéressant, cela ne passionne pas. le retour à la vie terrestre est dur bien que nécessaire.
Une lecture en dent de scie pour résumer.
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Ce livre a été une intéressante découverte de la vie d'une gymnaste dont le surentraînement paraît justifié par les résultats. Découverte aussi de la vie en Roumanie sous Ceausescu, son extrême rigueur, celle d'une dictature maquillée de communisme.
Cependant j'aurais aimé mieux comprendre l'adulte que l'on devient avec une telle jeunesse : cette page est vraiment opaque. le tout me laisse avec une tristesse mélancolique.
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Après Chavirer, je me suis attaquée à la Petite Communiste de Lola Lafon, et j'ai bien fait. Roman historique, géopolitique, scientifique ? Un peu de tout ça à la fois.

On est transportés dans le corps de Nadia, gymnaste aux compétences transhumaines dans une Roumanie méconnue, loin des clichés que l'on s'en fait (Lola Lafon ayant elle-même vécu en Roumanie et se documentant toujours beaucoup avant d'écrire)

On reste cependant tenus à distance de l'intimité et des pensées de Nadia. C'est une expérience inédite, pour moi : on aborde un personnage avec assez de promiscuité pour entendre craquer ses articulations en entraînement, ressentir sa faim tordre notre estomac, sans réussir à lire sa personnalité, connaître son avis, vivre ses émotions, même après 200 pages. Ce procédé permet d'ouvrir un second niveau de lecture : il y a l'histoire racontée, et la transposition permise par le roman, qui laisse libre cours à l'imagination du lecteur, à l'expression de sa sensibilité.

Lola Lafon ouvre une fenêtre, comme souvent, vers ce que les gymnastes et plus largement les jeunes filles vivent : une dissection de leur corps et une ignorance de leur esprit.

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