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L'instinct maternel🌺 de
Laetitia Lambert
- 335 pages. - 22,00€
Laëtitia a accompagné sa mère pendant ses trois dernières années de calvaire. Elle est issue d'une famille de quatre enfants.
Elle vit heureuse avec son mari, tout va dans le meilleur des mondes lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle est enceinte. Une petite princesse va bientôt entrer dans leur vie.
Malheureusement, ce premier accouchement va être long et difficile. Des pensées abjectes vont la hanter. le corps médical ne va pas être toujours bienveillant en faisant des palpations sans prévenir, en appuyant sur son ventre, son corps va être écartelé avec un personnel qui va s'agiter sans explication.
Elle ne va pas vivre son plus beau jour comme on lui avait dit, elle va souffrir au plus profond de ses entrailles, elle va découvrir un petit jouet appelé Forceps, une péridurale qui n'a pas fonctionné qui va occasionner d'être recousue sans anesthésie car il faut faire vite.
Un passage au sein difficile, des douleurs horribles suite à l'épisiotomie et un corps médical qui lui impose de réveiller la petite toutes les deux heures malgré une énorme fatigue.
« Je suis devenue folle. Je dois me rendre à l'évidence. J'ai mis un enfant au monde et BIM, d'un seul coup, je suis devenue folle. Fêlée. Zinzin. Fada. Toc toc. Agitée du bocal. »
Le retour à la maison où rien ne va. La détresse, la tristesse, des pleurs, où personne ne la comprend, ni son mari, ni sa soeur. L'absence de sa mère dans ce moment essentiel de la vie. le corps médical qui ignore ses sos, qui minimise.
« Tout m'a échappé. Mon corps, ce fils de chien, m'a trahi. Je n'ai rien maitrisé. J'ai été nulle. Pathétique. Minable. Est-ce que cela va tout déterminer ? Je tremble à cette idée ? On met une telle pression… »
« Mon pauvre corps devenu en quelques heures à peine un étranger. Une terre en lambeaux. »
« Je me voulais plus autonome. Et pourtant ce vide-là, en permanence au creux de ma poitrine, il m'étouffe, maman. Je sais maintenant que je peux continuer de faire semblant, je peux la réfuter encore, cette idée des plus banale, je n'en resterais pas moins une petite fille qui a perdu sa maman. »