QUE NOTRE JOIE DEMEURE de
Kevin Lambert
Si vous avez aimé, prière de passer votre chemin…
J'ai essayé très fort mais, chaque fois que je l'ai mis de côté j'ai perdu l'envie de m'y replonger. Je m'arrête à la page 182 après un chapitre qui débute par : Dans les rues environnantes champignonnent les pancartes « À vendre ».
D'abord, l'auteur décrit avec un mépris manifeste un milieu prétentieux alors que son écriture est elle-même prétentieuse. Tout est pris dans un pain, ça ne respire pas.
Ensuite, l'utilisation du féminin pour accompagner le masculin est agaçante, lassante et, selon moi, ridicule : À chacun et à chacune, de fêtards et de fêtardes, des Montréalais et des Montréalaises, celles et ceux, les serveurs et les serveuses, leurs copains, leurs copines, des cégépiens et des cégépiennes, etc.
Ce roman, assommant, a sans doute été récompensé car il reflète les valeurs multiculturelles canadiennes mises de l'avant par
Justin Trudeau et le Parti libéral
Wachowski : Polonaise
Cai : Chinois qui n'a pas appris le français en 30 ans de vie commune avec une femme québécoise, ce qui sert de prétexte à l'auteur pour balancer des phrases et des paragraphes en anglais sans traduction because ça fait tellement plus ouvert sur le monde …
Lucie : Nigérienne
Dina : Italienne
Pierre-Moïse : Haïtien et homosexuel
Gabriela : Latino-Américaine
Marine en couple avec Ariane
Une parenthèse à la page 101 (le masculin était utilisé pour ne pas alourdir le texte)
P103 : le terrain, situé des territoires autochtones non cédés comme le spécifiait Weby
P108 […] le quartier pauvre et multiethnique de Parc-Extenstion à partir du quartier blanc et bourgeois d'Outremont
P125
Joan Didion écrivait dans son essai « Céline Wachowski is one of us […]
P172 [...] dès que vous ne correspondiez pas à l'image qu'on se faisait d'un architecte (Pierre-Moïse précisa : « Un homme blanc dans la cinquantaine, excentrique mais hétérosexuel, en veston et des lunettes carrées »
P182 « On est blanches pis Ariane est endossée par ses parents, imagine si on avait des noms africains ou maghrébins »
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Pour finir, c'est comme une parodie d'oeuvre issue du mouvement « woke » mais, et c'est ça le plus navrant, ce n'en est pas une … Pourtant, son auteur n'est pas dénué de talent.
Le cinéaste qui en fera un film recevra de bonnes subventions ...
À l'auteur : garde-robe est féminin