Quand je me cache derrière une quatrième de couverture au lieu de proposer un résumé de mon cru, c'est soit parce que je ne veux pas déflorer l'intrigue, soit parce que je n'ai pas suffisamment progressé dans le livre pour prétendre le synthétiser. Ici, deuxième cas et abandon page 230, en plein milieu d'une phrase.
J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre. Lors de la présentation de la rentrée littéraire des éditions Stock,
Luc Lang m'avait envoûtée par sa présence, sa prestance, son regard profond. Hélas, je me suis heurtée de plein fouet à l'écriture de l'auteur : dense, étouffante, omniprésente. Faites un test si vous croisez ce livre : ouvrez-le n'importe quelle page et vous verrez un espace saturé d'écriture, sans presque aucun saut de ligne. À croire que le texte reflète l'état d'esprit de Thomas, protagoniste perdu. « C'était simplement un brouillard de plus en épais autour de Camille depuis cet accident. » (p. 79) Heureusement qu'il y a des retours à la ligne pour reprendre un peu son souffle ! Ici, tout est au même niveau, discours ou récit.
J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre, de découvrir les mystères qui entourent Thomas, son frère et sa soeur, de comprendre ce qui se passait dans la vie de Camille. « Je sens comme une malédiction qui pèse sur la famille, sur nous… » (p. 216) Mais il y a trop d'histoires dans cette histoire : des affaires professionnelles, des magouilles politiques, des secrets de famille, des cheminements personnels, etc.
J'avais pourtant terriblement envie d'apprécier ce livre. Pas réussi. La faute à qui ? Certainement pas à
Luc Lang dont le travail est remarquable. Sans doute à mon esprit un peu fatigué. Mais ce n'est pas un adieu : je range
Au commencement du septième jour pour un dimanche où mes neurones, mieux entraînés à la brasse coulée, accepteront de plonger dans sa masse textuelle.