AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 34 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À l'occasion de la rentrée littéraire 2015, les éditions ActuSF rééditent en poche, dans la collection Hélios des Indés de l'Imaginaire, le tout premier roman de John Lang, alias Pen of Chaos, le créateur de la saga du Donjon de Naheulbeuk, d'abord publié chez Rivière Blanche.

En premier lieu, et même si cela peut paraître évident au vu de la quatrième de couverture, ne vous attendez pas à de l'humour délirant, déconnant et décapant, non ! Ici, nous sommes dans le dark fantasy, bien dark, voire parfois bien gore ! En chemin, vous trouverez facilement des corps mutilés, des chevauchements acrobatiques d'êtres soumis et des visions d'horreur dans votre sommeil. John Lang ne mise pas sur de la gaudriole pour ferrer son lectorat ! Il quitte d'ailleurs de même les univers médiévaux-fantastiques et opte pour un cadre tout à fait contemporain. Nous suivons ainsi Uther, humble professeur d'informatique, encore très jeune dans sa tête et toujours prêt à donner un coup de main. Un concours de circonstances plus tard, il va se retrouver face à un démon réincarné via un simple ordinateur et embrigadé par une société secrète de lutte anti-sorcellerie. L'auteur nous propose alors une bonne quête du Bien contre le Mal dans le monde actuel, avec une petite poignée de personnages très impliqués. Lubricité, violence et cauchemars sont au programme !
Prévenons d'ores et déjà le lectorat qui serait déjà à l'affût qu'il ne faudra pas s'étonner, au vu du thème choisi (les méandres de l'informatique), que le récit recèle des éléments que nous trouverons désormais datés, c'est évident. 2006, ce n'est pourtant pas si loin, mais en termes d'informatique, ça fait déjà un bail, reconnaissons-le. Petit bémol quand même, nous découvrons l'histoire des principaux personnages relativement tard, puisque nous nous sommes un peu passés de scènes d'exposition. Pour le reste, John Lang nous offre un style relativement simple certes, mais son roman se lit avec une bonne fluidité. Qui plus est, malgré ce qui pourrait apparaître comme du vu et revu (démons, sorciers et quête), les poncifs du genre ne sont pas battus et rebattus ici. Enfin, on pourrait facilement se demander « pourquoi le Bouclier obscur alors qu'il est associé à une épée tout aussi, voire davantage, puissante ? », je pense que la réponse est simple : nous restons attachés à notre personnage principal et la justification vient toute seule à l'heure du combat final, toujours épique et violent comme on s'y attend après 300 pages de cet acabit intéressant.
Pour faire un petit point éditorial, le Bouclier obscur est une réédition en poche de la version sortie en 2006 chez Rivière Blanche. Nous sommes là dans la collection Hélios des Indés de l'Imaginaire. Comme toujours nous lorgnons sur des trames monochromes, et ici le duo bleu-noir attire directement l'oeil, mais on a perdu la traditionnelle initiale de l'auteur en surbrillance ; Mikhaïl Borulko se charge de la couverture en elle-même et si ce n'est pas épatant, nous sommes totalement dans le sujet et le lecteur saura à quoi s'attendre.

Le Bouclier obscur se lit donc à une vitesse folle, sans gêne ni blocage ; même s'il ne sera pas mémorable pour tous, ce premier roman de John Lang marquera quand même par son style très noir, voire gore, et nous laisse surtout sur une pointe d'attente envers les personnages qui demeurent encore sains au dénouement, au point qu'on attendrait une suite sans problème.

Commenter  J’apprécie          240
Auteur, compositeur et musicien, John Lang est surtout connu pour sa saga humoristique : le Donjon de Naheulbeuk, dont les deux premières saisons ont été exclusivement diffusées sur internet sous forme de fichiers audio. Mais face au succès grandissant, cette saga est publiée par la suite au format de romans entre 2008 et 2011.

Pourtant, le Donjon du Naheulbeuk n'est pas son premier essai d'écriture puisqu'en 2006, les éditions Rivière Blanche publient son premier roman, le Bouclier Obscur qui sera maintes fois réédité.

D'ailleurs, il ressort aujourd'hui en poche dans la collection Hélios dont le but est de redonner de la visibilité à ce texte atypique.

Jeune professeur d'informatique, Uther s'ennuie ferme dans son quotidien, seulement égayé par de bonnes parties de jeux vidéo ou de mémorables livres tirés des littératures de l'Imaginaire. En allant dépanner l'ordinateur de l'ami curé d'un collègue, il était loin d'imaginer ce que cachait le coriace virus qui infectait la machine. Mais la mort violente de l'ecclésiastique ne lui laisse que peu de doutes sur le monstre qu'il a malencontreusement laissé échapper du programme informatique. Sans réellement bien réaliser dans quelle folie il s'embarque, Uther accepte de traquer ce démon afin de sauver le monde d'une probable apocalypse. Mais est-ce qu'un simple humain peut-il faire la différence quant le démoniaque est à l'oeuvre ?

Dans le Bouclier Obscur, John Lang emprunte autant au thriller, au post-apo qu'au fantastique pour livrer un texte sombre et singulier.

Ici, la figure du tueur en série prend les traits d'un démon qui laisse derrière lui un sillage sanglant et funèbre.

Dès les premières pages, l'auteur ne laisse donc aucun doute au lecteur quant au type de récit qu'il est en train de lire. Aussi, le ton est donné immédiatement et le coeur devra être bien accroché car le livre s'annonce d'emblée violent et sordide. le Bouclier Obscur nous plonge dans une chasse aux démons qui vire au cauchemar. Au fil de l'enquête, on découvre l'existence d'une société secrète, religieuse et ésotérique dont les origines remontent au Moyen-Âge. Cela laisse planer une vraie aura de mystère sur ces investigations peu ordinaires qui peuvent d'ailleurs rappeler l'ambiance de certains romans de Dan Brown.

Cependant, malgré la gravité des enjeux, l'auteur n'a pas manqué de ponctuer son roman de notes d'un humour noir qui s'expriment essentiellement par l'entremise de ses personnages, comme notamment le narrateur, Uther Lelance. John Lang a choisi de miser sur des anti-héros pour mener l'aventure. Volontaires mais volontiers dépassés par les événements, Uther et son élève et compagnon d'infortune ici, James ne sont là que par le fruit du hasard et on ne peut pas dire qu'ils incarnent la figure du sauveur de manière très crédible. Parfois désabusé, souvent étourdi, Uther décroche de temps en temps pour s'accorder des moments de jeux avec son comparse James pour lâcher la pression. le comportement de ces héros est si imprévisible qu'ils donnent au texte son côté décalé et détonnant... Fantasy à la Carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          80
Bien loin de son univers délirant de fantasy iconoclaste, blindé d'humour et de clins d'oeil, John Lang propose ici un récit très sombre contant le combat de deux quidams aidés d'une organisation secrète contre une entité démoniaque surpuissante. C'est en fait le premier roman de John Lang. Paru en 2006 chez Rivière Blanche, le roman a ensuite été réédité aux éditions Physalis en avril 2012 puis il est réédité chez Hélios en septembre 2015.

Le récit a lieu dans une période contemporaine informatisée et équipée d'internet, mais « pré-réseau-sociaux » si l'on peut dire. À vue de nez, je le plaçais même plutôt dans les années 95 que 2005, il est affolant de voir comment certains aspects peuvent sembler déjà obsolètes au niveau informatique. Un peu à la manière d'un Lovecraft, des gens normaux mais quand même un peu érudits ou portés vers l'étrange se retrouvent confrontés à des choses venues d'ailleurs. Subissant totalement la monstruosité dans un premier temps, l'enquête qu'ils vont mener va leur donner des éléments pour répondre à cette chose, avant de l'affronter frontalement.

La lecture est assez plaisante, dans un style simple et digeste. L'auteur arrive à bien nous faire vivre les scènes d'actions. Les protagonistes sont selon moi ce qui pêche un peu dans le roman : le héros principal notamment est trop détaché de la réalité, alors qu'il semble normal au départ. Il ne s'émeut que trop peu de ce qu'il vit, même quand les conséquences de ses actes touchent ses proches. Je lui ai trouvé un certain manque d'humanité qui m'a beaucoup dérangé, son élève étant un peu plus crédible à ce niveau.

D'une manière générale l'intrigue est assez classique, et beaucoup de passages sont assez prévisibles. Mais on passe quand même un bon moment dans l'univers sombre de ce livre, par trop déshumanisé à mon goût. Attention cependant, le thème démon est traité de manière assez rude, violent typé gore et parfois sexuel voire orgiaque. Donc âmes sensibles s'abstenir ! La fin est aussi un peu rapide, avec un héros qui arrive à « oublier » une des entités qui le hante et lui a fait vivre une horreur sans nom. L'ouverture toute prévisible vers une suite ?
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          50
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Physalis de m'avoir permis de découvrir ce livre et cet auteur.

Je ne connaissais pas l'oeuvre de John Lang, même si « le Donjon de Naheulbeuk » m'est familier depuis longtemps. En fait, je connaissais surtout le groupe musico-rôliste du même nom pour les avoir vu sur scène de nombreuses fois (Avatar, Trolls et Légendes), mais inconnu pour moi au niveau littéraire.

« Le bouclier obscur » est un roman de dark fantasy peuplé de démons, de société secrète organisée par le clergé, de preux chevaliers modernes, le tout saupoudré de gore bien craspec.
Disons-le d'emblée, ce roman ne restera pas dans les annales de la littérature fantastique. Perso, j'avais l'impression de lire le scénario d'un épisode d'une série fantastique comme il en pleut actuellement. Ça se lit facilement, c'est chouette, mais aussitôt lu, aussitôt oublié.

Par certains côtés, ça me faisait aussi penser à du Graham Masterton, version française, mais pas le meilleur cru, plutôt le bas de gamme.
A mes yeux les personnages ne sont absolument pas développés. Ils sont confrontés à des événements qui rendraient fou le commun des mortels, mais eux encaissent vite les coups et font face comme si ils avaient été préparés toute leur vie à cela. Un peu facile mais bon, pourquoi pas.

Par contre j'ai beaucoup aimé l'aspect démonologique de l'histoire. La hiérarchie des Enfers, les différents démons, leurs points faibles, tout cela était pour moi assez original.
Mélanger également nouvelle technologie (le démon pénètre dans notre monde via un pc) et démonologie m'a beaucoup plu.

La violence de certaines scènes est à mes yeux très graphique. J'ignore pourquoi mais je visualisais ces passages tels qu'aurait pu le dessiner Richard Corben, dessinateur bien connu dans le domaine de la Fantasy : c'est gore, trash et d'une violence sans concession.

Au final, une lecture facile, un bon moment passé, sans plus.
Note : 6.5/10
Commenter  J’apprécie          50
Livre assez dur à lire. Dès le début, on rentre dans le bain. Les descriptions sont assez violentes et peuvent choquer certaines personnes. Malgré ça, l'histoire reste assez originale et le plume est agréable à lire.
la lecture est donc assez mitigée, j'ai apprécié l'histoire et la plume mais j'ai trouver que les propos un peu trop sexuellement trash n'était pas obligatoire même pour décrire l'horreur qu'on ressenti les protagonistes.
Commenter  J’apprécie          00
Par le Grand Bouc ! Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas aventuré dans un livre sans savoir où je foutais les pieds. Pourtant, il faut avouer que je connais bien ce gars, John Lang. Voilà maintenant plus de dix ans que je suis les pérégrinations du bonhomme avec le Donjon de Naheulbeuk, ses albums, ses bandes dessinées, mais nom d'un diablotin, même après tout ce temps, celui que l'on nomme aussi Pen Of Chaos, arrive toujours à m'étonner.
L'homme en question, pour faire une présentation rapide de son boulot, a su développer un univers de fantasy loufoque bien à lui, que ce soit avec le Donjon (et les livres qui ont suivi) ou avec son groupe, NAHEULBAND, et a créé par la même occasion, une base de fans fidèles prêts à le suivre de partout dans ses délires. Bref, nous avons avec John Lang, un monsieur qui a fait beaucoup pour la communauté fantasy en apportant quelque chose de neuf et de frais à l'époque où tout cela a commencé. Au milieu de tout ça, est sorti le Bouclier Obscur déjà deux fois réédité, et pour être franc, je ne me suis jamais vraiment penché dessus. C'est donc totalement à l'aveugle (mais confiant) que je me lance dans cette lecture.


Uther est un jeune prof qui voit sa vie monotone et plate changer du jour au lendemain en essayant d'enlever un virus sur l'ordinateur d'un curé. Ce virus n'est autre qu'un démon lubrique et pervers qui cherche à sortir pour réduire l'espèce humaine en bouillie. Uther sera rejoint par un de ses élèves, James, fan de SF et d'informatique pour mener l'enquête et traquer le démon qui s'est réfugié dans une vieille université à Paris. La mission s'annonce périlleuse.


C'est en 300 pages que John Lang a décidé de faire cauchemarder son lecteur, et je vous prie de croire que tout va très vite. L'histoire, les événements, tout est mené tambour battant sans pour autant qu'une impression de bâclage ne surgisse. L'auteur élimine tous les artifices (donc pas de background à rallonge), seuls comptent l'histoire et ses personnages. Il est cependant difficile avec un roman aussi court de pouvoir vraiment approfondir le caractère de tous les protagonistes de l'histoire, bien qu'ils soient nombreux, et seuls les deux héros sont "vraiment" aboutis, j'irais même jusqu'à dire qu'ils sont attachants.
Histoire de donner encore plus de rythme au récit, l'auteur mise sur une écriture simple et presque décontractée (voire même potache) avec son humour noir, bien que l'ambiance générale, elle, soit lourde et moite. L'utilisation de la première personne force l'immersion dans cet univers sordide et j'insiste sur le mot "sordide", car nous sommes bien loin des elfes et des trolls présents dans les aventures de John Lang. En effet, je n'avais pas précisé, mais le Bouclier Obscur joue clairement dans la cour des thrillers surnaturels, et comme dans tout bon thriller qui se respecte, les scènes dérangeantes sont légion.


Autant le dire tout de suite le Bouclier Obscur n'est pas à mettre entre toutes les mains. le texte regorge de scènes de mutilations, de sexe pervers (c'est peu dire), et nous pousse souvent soit à zapper le passage en question (pour les âmes sensibles) soit à assumer sa curiosité malsaine (moi) en nous délectant de toutes ces atrocités, bien que parfois l'impression que l'auteur tape dans la surenchère gore se fait sentir. du sang, des tripes, des vierges et des enfants démembrés, un régal pour toute la famille.


Pour autant tout n'est pas parfait et quelques petits points noirs viennent entacher le tableau. Certaines scènes manque en crédibilité et cette succession de détails gores devient pesante à la longue, manque simplement plus de subtilité afin de faire laisser travailler l'imagination du lecteur. Un personnage présent dès le départ est mis de côté sans vergogne et les interludes médiévaux qui ponctuent le récit auraient mérité une place plus importante. L'idée était vraiment bonne et en plus, ces coupures constituent peut-être le seul moment où l'on peut reprendre une bouffée d'air (vicié) dans ce contre-la-montre démoniaque.


Sans être devenu une référence, avec ce premier essai, John Lang a su mettre un pied dans un style différent de ce qu'il a pu faire par le passé et nous livre un roman tout à fait honnête. L'ambiance est vraiment oppressante et la documentation en démonologie est bonne. L'auteur nous permet de visiter plusieurs lieux et mène habilement sa barque pour offrir au lecteur une certaine diversité malgré le nombre de pages assez réduit. Bien vu.


C'est certain John Lang n'a fait que confirmer son talent avec le Bouclier Obscur totalement barré et malsain. Il n'y a plus qu'à patienter pour un nouveau méfait, qui sera, j'espère, au moins aussi fou que celui-ci.


Zoskia


Lien : http://www.acheron-webzine.c..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Donjon de Naheulbeuk

Quel personnage mange souvent des "chiantos" ? Les bonbons qui rendent chiant, grincheux, désagréable...

Le ranger
l'elfe
Le nain
Le barbare

10 questions
92 lecteurs ont répondu
Thème : John LangCréer un quiz sur ce livre

{* *}