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Je ne sais pas trop comment parler de ce livre.

Première chose : les points négatifs

La narration tels un grand documentaire, où tout est décrits, les molécules toxiques, la construction de l'usine, les différentes recherches… m'ont un peu ennuyés.
Je n'aime pas trop ce genre de littérature, tels que des essais ça ne me donne pas assez de coeur à l'ouvrage. Pour ressentir plus de sentiments, de colère, j'ai été voir les différents reportages sur internet…

Deuxième chose : les points positifs

les photos, les descriptions des différentes victimes, je me suis beaucoup attachés à certains personnages tels que Soeur Felicity, Ganga Ram, ancien lépreux et Padmini et son mari Dilip… ce sont des personnes attachantes et si courageuse. Je suis très admirative de ses individus si modeste et pourtant enclins à tout donné, sans rien attendre en retour.


Conclusion :

Il ne me reste que du dégoût : L'inde étant un pays très pauvre, aucun dédommagement pour ses 30 000 morts. Une petite pincé de monnaie en compensation. La seule gagnante est l'argent et le pouvoir… Encore et encore !

Bonne lecture !
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« Il était minuit cinq à Bhopal » est un livre nécessaire, un livre à lire absolument pour ne pas oublier cette catastrophe.
Le Sevin devait être un pesticide miracle qui allait éradiquer la faim dans les pays émergents (comme on les appelle aujourd'hui). Ce projet était plein de promesses pour l'époque. Les auteurs ont pris le temps de poser le décor : les particularités de l'Inde (essentielles pour comprendre), la construction de l'usine, mais aussi la vie des différents protagonistes avec leurs malheurs et leurs espérances. Cette mise en contexte permet aussi de comprendre comment l'appât du gain, l'ignorance ou la naïveté de l'homme peuvent conduire à négliger la sécurité des personnes.
Le livre se présente comme un roman qui déroule le fil des évènements. On commence par une idée, qui devient un projet, qui finit par se réaliser. Plus les mois passent et plus la tension monte crescendo pour le lecteur à contrario des protagonistes. Pourtant, au fil des négligences qui s'enchaînent, jusqu'au premier accident mortel, ils auraient dû réagir. Bien que le principal responsable de cette catastrophe n'ait jamais été jugé, la responsabilité n'incombe pas qu'à lui. Comme dans tous les accidents industriels, elle est multiple et le gouvernement indien a, lui aussi, sa part.
Finalement, d'un projet qui devait aider les pauvres, elle n'a fait que les enfoncer un peu plus dans la misère. Les problèmes de santé qui en découlent sont encore présents aujourd'hui. Les indemnités sont toujours en attente.
Après avoir refermé ce livre, c'est la colère qui domine et un profond respect pour tous ces gens qui oeuvrent quotidiennement pour aider les victimes (dont les auteurs).
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Cette lecture fût une découverte très intéressante sur un événement dramatique historique qui eut lieu en Inde à Bhopal dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984.

Mais j'ai moins aimé que ce livre soit assez alourdie par la longue mise en place des différents protagonistes, ainsi que des décors : l'usine en construction, l'instauration de la vie quotidienne des uns et autres.


Cela était très intéressant d'apprendre la grandeur des ravages des insectes sur les monocultures des paysans. Et ce développement du " progrès " de la chimie pour créer des insecticides, dont on en paye encore les dégâts. Mais surtout, cette non-prise de conscience écologique encore d'actualité.

Le plus important, est cette histoire vraie écrite par Dominique Lapierre et  Javier Morro, pour nous éclairer sur ce terrible accident-massacre qu'on pourrait qualifier de terrorisme. D'une part, tous ces humains morts, blessés, traumatisés qui n'ont vécu aucune justice. Qui ont été pour les plus chanceux qu'un chiffre d'une statistique. Et deuxièmement la destruction de la nature et l'empoisonnement des sols, et eau par les rejets de produits hautement dangereux de l'usine de Carbide à Bhopal.

Tous ces irresponsables mis à des postes de  responsables qui n'assument pas les conséquences de leurs actes... ça ne changera jamais.
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Au début des années 80, Union Carbide construit une immense usine de pesticides au coeur de l'Inde, à Bhopal.
C'est une formidable source d'espoir et de revenus potentiels pour les nombreux habitants vivant sous le seuil de pauvreté dans les bidonvilles environnants.
Mais en décembre 1984, une catastrophe qui sera décrite comme le pire accident industriel de l'histoire se produit : suite à une explosion, 30 à 40 tonnes d'isocyanate de méthyle, un gaz mortel, sont rejetés dans le ciel indien...
Dominique Lapierre, journaliste et philanthrope, étant décédé la semaine passée, il était temps que je me plonge dans son récit glaçant de cette catastrophe, qui traînait depuis trop longtemps dans ma pile de bouquins à rattraper, mais que je n'avais jamais eu le courage d'attaquer.
Lapierre prend le temps de poser l'environnement, les personnages et les circonstances qui ont mené à la catastrophe. Un peu trop de temps, peut-être. Aux trois quarts du livre, il n'est pas encore question de l'accident... J'aurais préféré une couverture plus complète de celui-ci et de ses suites médicales, judiciaires, humaines, mais ceci a été réduit au strict minimum.
Cela dit, il est intéressant de voir comment l'appât du gain et la course au moindre bénéfice a lentement transformé une usine qui était techniquement à la pointe et où la sécurité était le leitmotiv, en bombe en puissance.
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Je me souviens un cours de droit de l'environnement, à l'Université Toulouse 1 : « Après la catastrophe industrielle de Bhopal de 1984 qui fit… puis AZF en 2001… le législateur modifia la loi… ». C'est tout.

Dominique Lapierre et Javier Moro ont mené des recherches pour nous présenter la genèse de cette fuite de gaz dans une usine de pesticide, dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, qui provoqua la mort officielle 3828 personnes (le chiffre exact se situe entre 15000-30000) et 500 000 blessés.

Pourquoi une telle catastrophe ?

La mégalomanie de certains ingénieurs américains qui imaginaient écouler d'énormes quantités de pesticides sans tenir compte des aléas climatiques : en période de grande sécheresse, pas un paysan n'achetait de l'insecticide.
le stockage en énormes quantités d'isocyanate de méthyle, ce qui avait affolé des ingénieurs allemands et français consultés en amont.
La logique financière qui pousse à des économies dérisoires, au mépris des règles élémentaires de sécurité, quand l'usine n'était pas rentable.
La désinvolture de nombreux ouvriers, contremaîtres et chefs, peu familiarisés par l'importance des règles de sécurité.
Et bien sûr, comme dans tout accident : l'absence en même temps du fonctionnement des mesures de sécurité. Une seule d'entre elle, en fonctionnement, aurait évité le pire.

Si certaines pages ont pu me paraître longues ou techniques, si la catastrophe proprement dite n'occupe que la fin du livre, vous l'aurez compris, ce livre est une mine d'informations. Un livre à offrir à tous ceux qui s'intéressent à l'Inde, à l'environnement et à l'industrie.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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C'est pour moi un des livres les plus poignant qu'a écrit Dominique Lapierre avec celui de la Cité de la Joie.

Le drame vécu par la population de Bhopal en 1984 montre à quel point le sujet de la sécurisation des industries chimique est primordial. Ici à Bhopal les industriels n'ont à aucun moments pris en compte la spécificité de la région et des quartiers qui entouraient l'usine..

C'est un récit où on découvre la vie, le quotidien de plusieurs personnages dans une grande ville au passé riche, avec ses multitudes de groupes religieux, de castes, de classes sociale, qui se mélangent et vivent ensemble un même drame..
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" Il était minuit cinq à Bhopal" de Dominique Lapierre et Javier Moro (572 p)
Ed.Pocket

Bonjour les fous de lectures...

Voici la chronique effrayante d'une catastrophe annoncée!!

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, s'est produit, à Bhopal, la plus grande catastrophe industrielle de l'histoire.
S'y était installée, des années plus tôt, une usine fabriquant des pesticides.
Une fuite de gaz toxique fera entre 16 000 et 30 000 morts ( recensement difficile en Inde) et plus de 500 000 blessés.
Les générations actuelles souffrent encore des conséquences de cette catastrophe.

Ce livre retrace l'histoire de cette catastrophe, depuis l'installation de l'usine par des ingénieurs américains, (usine qui était porteuse d'espoir pour un grand nombre de locaux et de paysans), jusqu'aux négligences successives et la fin apocalyptique.
Il aura fallu plus de trois ans aux auteurs pour rassembler les différents indices et témoignages permettant la réalisation de ce livre témoignage.

Récit d'une tragédie qui se lit en apnée et qui ne donne pas envie de jour aux apprentis sorcier.

N'hésitez pas à vous plonger dans l'inde colorée ou tradition côtoie modernité, ou les bidonvilles sont souvent trop proche du danger.... Mosanto y veille!

lecture vivement recommandée.
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Au risque de choquer, je me risquerai à comparer Bhopal au 11 Septembre... OK, on ne peut pas comparer. Bien sûr, le terrorisme est une abomination. Et Bhopal n'est pas le fruit de fous de dieu... c'est le résultat du fous du capitalisme débridé, de la loi du profit immédiat, du risque négligé.

Dominique Lapierre a eu son heure de gloire avec la Cité de la Joie, dont on a tiré un film, très kleenex, avec Patrick Swayze au mieux de sa forme.

Ici, Dominique Lapierre prend son bâton de pèlerin et nous raconte l'histoire d'une catastrophe annoncée. Nous suivons une famille pauvre qui pense avoir trouvé l'eldorado en s'installant dans un bidonville à deux pas d'une fantastique usine de l'Union Carbide. Cette multinationale, leader en biochimie, va produire un insecticide qui est supposé régler tous les problèmes de l'Inde, géant démographique qui n'arrive pas à décoller sur le plan économique et enchaîne les famines.

Dominique Lapierre fait un récit froid et rationnel la plupart du temps. On ne peut pas lui en vouloir de nous tirer quelques larmes (de colère, principalement, dans mon cas). Il fait la part des choses et nous raconte pas à pas l'origine d'une des pires catastrophes industrielles, lorsque l'usine à l'arrêt va libérer un nuage mortel (d'acide cyanhydrique, si mes souvenirs sont bons).

Entre l'Union Carbide qui ne révélera jamais quel produit est fabriqué dans l'usine (ni sa formule chimique même au plus fort de l'intoxication) et les officiels indiens corrompus, on a aussi les ingénieurs incompétents, mal formés, les dirigeants qui ne sont pas à leur place, les décideurs publics ou privés qui ne mesurent pas l'ampleur du problème, les courageux qui se défilent, les inconscients qui sauveront des vies au péril de la leur...

Il faut lire ce livre. Il faut l'intégrer. le digérer. Et se dire que c'est encore possible. Songeons à l'écroulement de cette manufacture textile au Bengladesh (où des enfants travaillaient pour des firmes de haute couture européennes). le récit de Dominique Lapierre est celui de la folie des hommes, de l'inconscience, de la dilution des responsabilités, de la fuite en avant d'une industrie non contrôlée (ou plutôt où les contrôleurs sont aussi parties prenantes dans le processus, juges et parties...). Union Carbide a fait faillite suite à cette catastrophe (il y a une sorte de justice...). le récit étant écrit en 2001, Dominique Lapierre aurait pu ajouter bien des infos, car les séquelles sont encore bien là. Les malformations se transmettent. L'Inde est toujours corrompue. Les responsables de cette catastrophe ne seront jamais inquiétés. Les victimes jamais indemnisées. L'hôpital qui a fini par être construit pour soigner des survivants (victimes d'insuffisances respiratoires et d'autres maux) est situé à l'autre bout de Bhopal, et les moyens de transport ne permettent pas de s'y rendre à moindre coût.

Mentionnons que Dominique Lapierre et Javier Moro ont cédé une partie des droits d'auteur pour financer des actions humanitaires à Bhopal. Un grand monsieur, ce Dominique Lapierre.
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À lire absolument, pour voir se dérouler sous nos yeux, scrupuleusement documentée par les auteurs, l'histoire annoncée de la catastrophe enclenchée par la somme de l'arrogance des scientifiques et des capitalistes, qui croyaient pouvoir maîtriser des molécules au pouvoir de destruction inouï.
Le Sevin, pesticide miracle, avait comme composante le MIC, Isocyanate de méthyle, un gaz instable qui devait être gardé à une température de 0 degré et en tout temps protégé de toute contamination, à défaut de quoi il pouvait s'emballer, expandre, faire exploser son réservoir et se répandre dans l'air en se transformant, notamment, en cyanure gazeux. Devinez la suite, lorsque la belle usine de Sevin bâtie par Union Carbide à Bhopal en Inde s'est avérée non rentable, toutes les mesures de sécurité furent abandonnées et l'inévitable arriva. Des dizaines de milliers d'Indiens de Bhopal moururent de manière atroce ou survécurent de manière atroce au nuage délétère de cyanure qui traversa leur ville une nuit de décembre 1984. Évidemment, les plus pauvres furent les plus nombreux à être exposés. Un fait qui me fascine, c'est que la Union Carbide avait le même procédé à son usine américaine en Virginie de l'ouest, et stockait des quantités encore bien plus grandes de MIC, sans que les habitants à proximité aient l'information que cette odeur de chou bouilli typique du MIC représentait un danger si grand.

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J'ai adoré cette lecture ! Un roman bouleversant, qui traite d'un sujet malheureusement encore actuel, celui des géants industriels de pesticides et leur impact sur la population. Dans ce livre, nous revivons le tragique accident de décembre 1984 à Bhopal en Inde, à travers la dureté de la vie des Bhopalis, notamment ceux des bidonvilles jouxtant cette usine chimique.

Alors, oui, ce livre s'apparente parfois à un reportage plutôt qu'à un texte romancé, mais cela ne constitue en aucun cas une gêne dans notre lecture. Une fois terminée, nous ne serons pas de petits chimistes en toxicologie, ni en pesticide, mais il est vrai que j'ai pris plaisir à en savoir plus à ce sujet.

Les auteurs ont vraiment bien construit ce roman, afin de ne pas perdre le lecteur en cours de route, que ce soit du point de vue économique, culturel ou environnemental. J'ai vraiment aimé ma lecture, ces frissons dans le dos en pensant que tout cela s'est réellement passé, cette attente latente jusqu'à la catastrophe que l'on connait, cet attachement aux personnages alors que l'on soupçonne la triste finalité.

A mon sens, l'histoire est contée de façon objective, même si parfois, on ressent nettement l'aversion de nos auteurs pour l'entreprise Union Carbide. Mais quel lecteur contesterait leur point de vue ? J'ai aussi été surprise par l'évocation de Monsanto dans ce roman. Pour moi, cette entreprise actuelle incarne totalement la Carbide d'il y a 40 ans.

Un livre à lire, que ce soit pour notre culture ou notre futur…
Lien : https://avoslivreschroniques..
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