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Jean-Marie Argelès (Traducteur)
EAN : 9782809828542
484 pages
L'Archipel (04/06/2020)
3.78/5   62 notes
Résumé :
Après L'Île aux mille sources, l'auteure du Pays du Nuage blanc (plus de 200 000 exemplaires vendus en France, toutes éditions confondues) nous offre son huitième roman, où après la Nouvelle-Zélande, elle entraîne ses héroïnes dans les décors enchanteurs des îles caribéennes. Deirdre, comme sa mère Nora jadis, aspire au bonheur, à la liberté et à un monde plus juste.
Jamaïque, 1753. Deirdre, la fille de Nora et de l'ancien esclave Akwasi, vit dans la plantati... >Voir plus
Que lire après L'Île de la mangrove rougeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Retour aux Caraïbes en Jamaïque sur la plantation de Cascarilla Gardens et dans la famille Fortnam, où les esclaves commencent à obtenir leur affranchissement compte tenu du fait que nos planteurs Doug et Nora vivent en phase avec ces gens de couleur et savent les côtoyer avec une très bonne humanité.
L'intrigue va donc plutôt se tourner vers le destin de leur fille Deirdre, jeune métisse qui va faire chavirer les coeurs tant la beauté se dégage de sa personne.
Les débuts sont assez longs dans ce second tome et le cap vers St Domingue nous plongera un peu plus dans les sévices de l'esclavage ainsi que dans les attaques de piraterie avec des personnages hauts et forts en caractère.
Mon avis sera un peu plus mitigé sur l'évolution de nos personnages principaux que j'ai trouvé un peu trop souples ce qui enlève un peu d'entrain à la lecture de notre saga d'aventures que je qualifierai malgré tout très intéressante.
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Il y a un an, je découvrais Sarah Lark avec L'île aux mille sources, une romance teintée d'aventures qui avait su me réconcilier (un peu) avec un genre littéraire que je ne goûte pas (du tout).

L'île de la mangrove rouge met en scène la fille de Nora, Deirdre, une jeune fille à la beauté époustouflante, mais qui, à bien des égards balaye les conventions de l'époque. A l'âge où elle doit faire ses débuts dans la bonne société jamaïcaine, rien n'est simple, les prétendants se bousculent, mais un seul retient son attention : le docteur Victor Dufresne. Une nouvelle aventure s'ouvre alors, toute en rebondissements.

Tout d'abord, je pense que les deux livres peuvent être lus indépendamment, alors, bien entendu, sans avoir lu L'île aux mille sources, vous manquerez certains éléments et le secret de Nora, de Doug et de Déirdre vous paraîtra plus opaque. Mais, en réalité, les rappels nécessaires sont faits pour permettre de lire ce deuxième volet sans avoir lu le premier ; l'inverse est moins vrai car, vu les rappels, vous vous spoileriez une partie de l'histoire de Nora.

Dans L'île de la mangrove rouge, nous retrouvons l'atmosphère singulière des ces îles de plantations. Les backras, comprendre les planteurs, sont une fois de plus détestables : orgueilleux, méprisants de la vie de ceux qu'ils jugent inférieurs, ils nagent dans un luxe ostentatoire et de mauvais goût, entretenant une magnificence aussi ridicule que dispendieuse. C'est le sang de leurs esclaves qui imprègne les murs de leurs petits Versailles, c'est la souffrance d'un peuple qui ternit le lustre de leurs fêtes somptueuses, c'est la liberté et l'humanité bafouées qui font le lit des attaques. En effet, dans ce volet, les esclaves organisent des attaques de plantation et des empoisonnements, déclinant différemment la rébellion qui s'était jouée sur l'île de Nora et Doug.

La plume enlevée rythme le récit à merveille : la lecture a été une fois de plus d'une fluidité terrible. Sarah Lark donne à entendre le désespoir des esclaves, le caractère buté des planteurs, l'horreur indicible des pratiques des marchands d'esclaves. Son écriture sait se faire douce et tendre ou au contraire vibrante pour servir l'émotion tout en apportant un souffle d'aventure via la piraterie entre autres.

Il est indéniable qu'une bonne part d'aventure innerve ce roman. Les héros ne sont pas au bout de leurs surprises, et c'est encore plus marqué lorsque les deux fils narratifs se rejoignent. Déirdre va expérimenter l'amour, la passion, les doutes, la jalousie, les remords. Elle fera des choix, les mauvais parfois. Elle est souvent agaçante par ses attitudes d'enfant gâtée. D'ailleurs, si elle est très moderne sur la question des esclaves, sur le respect qui leur est dû et sur le nécessaire affranchissement de ses serviteurs, elle reste par moments capricieuse et égocentrique. Cela la rend moins touchante que ne l'était sa mère, Nora, dans le tome 1, et pour être honnête, Déirdre est la cause de ses propres malheurs à plusieurs occasions. Mais in fine, elle reste une héroïne attachante et d'une certaine manière, elle sait réparer ses torts et les reconnaître, même si c'est tardif. Victor Dufresne est, quant à lui, un héros particulièrement touchant : doux, gentil, doté de vraies valeurs humanistes, il réalise un parfait pendant à Doug, le mari de Nora. Mais nous retrouvons aussi Jefe devenu adulte… et il est tout aussi intransigeant, obtus et têtu que son père. Durant une bonne moitié du roman, ce personnage m'a agacée. Il ne pense qu'à lui et sème le chaos parmi ceux qui s'attachent à lui. Par contre, Bonnie, une jeune fille noire que nous découvrons ici, est terriblement touchante. Sa vie, les épreuves endurées, ses illusions amoureuses, jusqu'à ce qu'enfin, elle comprenne et abandonne son rêve mensonger, tout cela la rend hautement humaine et émouvante. C'est, je crois, mon personnage préféré dans ce volet.

Mon seul vrai bémol vient du triangle amoureux qui éclot dans ce roman. L'un des personnages se retrouve tiraillé entre deux amours, entre deux êtres que tout oppose, et je l'ai malheureusement vu venir à grands sabots. Cela fait partie justement des choses que je n'aime pas dans les romances, parce que ça donne lieu à une multitude de clichés. L'île de la mangrove rouge ne les a pas évités, mais, si j'ai levé les yeux au ciel et soupiré parfois, cela ne m'a pas poussée à poser mon livre. Je dirai donc que ce défaut (à mon sens, et c'est un goût personnel) ne ternit pas trop le plaisir pris à lire. A partir du moment où ce triangle amoureux se résout, nous repartons sur une base plus trépidante et moins sentimentale qui nous pousse en avant.

Ainsi, j'ai passé un très bon moment avec L'île de la mangrove rouge. Malgré une petite réserve, les personnages sont hauts en couleurs et attachants et l'histoire trépidante alliant le thème de la piraterie à l'esclavage apporte un souffle très particulier et très agréable au récit.
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Si dans L'île aux mille sources, la première partie de cette sage, on a suivi avec fascination le destin aussi tumultueux de Nora, une forte personnalité, une âme d'un humanisme coriace, mais ici, dans L'Île de la mangrove rouge, la deuxième de la saga, c'est le destin de Deirdre, la fille de Nora qui situe notre héroïne entre deux murs, de quel coté lui faudra-t-il se tourner mais le choix est aussi capricieux que le personnage lui-même...
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1753. Quatorze ans après la fin de L'Île aux mille sources, nous revoici à Cascarilla Gardens, en Jamaïque, avant de partir pour Hispaniola (Saint Domingue et Haïti) avec un détour par les Îles Caïman.
Pas de monotonie dans les romans de Sarah Lark, la suite s'avère bien différente, même si certains thèmes demeurent.
Nous allons suivre pendant quatre ans de nouveaux personnages, mais bien entendu retrouver aussi les anciens.

Le personnage central est ici Deirdre / Dede, fille de Nora et Akwasi, mais qui a été élevée par sa mère et Doug son mari, sans jamais revoir son père.
Deirdre qui bien que métisse en un pays et une époque où il ne fait pas bon l'être, vit comme si elle était blanche, grâce à sa beauté et à l'influence de son beau-père.
Son mariage l'amène jusqu'en Hispaniola. Elle va côtoyer des pirates, dont nous partageons la vie quelques moments, des esclavagistes pire que ceux de son île natale, des "marrons", et même croiser François Macandal, personnage réel, à la fois sauveur d'esclaves, et illuminé vivant comme un gourou de secte si l'on en croit le roman.

Une fois de plus, je n'ai pas pu lâcher ce roman, et j'ai du mal à passer à autre chose, les personnages m'habitent encore.
Cependant, je n'ai pas eu le gros coup de coeur du premier. Probablement pour deux raisons :
D'une part, raison personnelle, vu ma situation actuelle j'ai besoin de lectures légères, et ces périodes d'esclavage sont vraiment dures à supporter. Même si les héros de l'histoire ont de belles positions, avec lesquelles on ne peut qu'être d'accord, et osent les défendre malgré les difficultés et les dangers, je trouve très difficile de lire ces horreurs et ces absurdités. On se sent totalement démunis face à des planteurs qui pas une seconde, n'imaginent qu'un adoucissement des conditions auraient un effet plutôt bénéfique sur le travail, au lieu de toujours augmenter les punitions et la maltraitance. Même quand ils ont sous les yeux une autre plantation où, en étant moins féroces avec les Noirs, le résultat est plutôt positif.
Mais j'ai regretté aussi d'avoir moins de personnages positifs forts.
Dans le premier volume, c'est bien entendu Nora qui porte toute l'histoire, à la fois forte, attachante et tellement humaine. Mais il y a aussi Doug, et d'autres personnages secondaires forts, comme la "Reine" Nanny, voire la cuisinière.
Deirdre n'a certes pas l'envergure de sa mère. À part sa beauté, pas grand chose ne la distingue, et elle semble même parfois un peu inconsciente de sa situation.
Son mari est plein de gentillesse et de courage, mais un peu pâlichon quand même.
Jefe odieux avec tout le monde en tout temps.
Finalement, j'ai apprécié Ameli. Et étonnamment, la petite Bonnie, tellement effacée et insignifiante, va s'avérer peu à peu une des plus intéressantes.
J'ai apprécié aussi voir arriver Nora et Doug, ils me manquaient un peu !!
Bon, je m'attarde un peu sur les personnages parce que je n'ai pas trop envie de les quitter en fait.
Il y aussi beaucoup de coïncidences un peu inespérées.

Mais comme je le disais, c'est très addictif.
Et on découvre une époque et une culture assez surprenantes pour nous.
Par exemple ces nobles (même s'ils ont acheté leur titre de noblesse) qui n'envisagent pas de sortir sans perruque et sans tenue extrêmement apprêtée, et absolument pas adaptée au climat de ces îles.

Ce tome peut être lu séparément, les éléments essentiels étant rappelés au fil des pages. Je pense cependant qu'il est plus agréable de le lire à la suite du premier, en connaissant tous les détails et les péripéties qui ont amené les personnages jusque là. Mais des lecteurs argueront que justement, certains protagonistes ne connaissent pas (ou ne se souviennent pas, étant trop jeunes) ce qui s'est passé auparavant, et donc ne pas avoir lu le tome précédent nous permet de découvrir les faits en même temps qu'eux, pas avant.
Si vous n'avez pas lu le un, à vous de choisir !

Lien : https://livresjeunessejangel..
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Je ne pensais pas qu'il y aurait une suite à L'île aux mille sources, l'auteure avait brillamment mis un point final à cette superbe aventure en Jamaïque. Mais lorsque j'ai appris par Mylène des éditions l'Archipel que L'île de la mangrove rouge de Sarah Lark était tout simplement la suite, je me suis réjoui d'avance.

Résumé de l'éditeur

Jamaïque, 1753. Deirdre, la fille de Nora et de l'ancien esclave Akwasi, vit dans la plantation de sa mère et de son beau-père. Les garçons de l'île, fascinés par la jeune métisse, ne cessent de lui tourner autour. Mais Deirdre n'a d'yeux que pour un seul homme : le Dr Vincent Dufresne…

Après L'île aux mille sources, Sarah Lark entraîne de nouveau ses héroïnes dans les décors enchanteurs des îles caribéennes. Mais, sous les tropiques, le temps comme le destin se montrent parfois capricieux…

Ce roman laisse place à la nouvelle génération, qui elle non plus n'est pas dénuée de charme. Deirdre prend la place de l'héroïne et laisse sa mère, Nora, au second plan de l'intrigue. Il est temps pour ce jeune personnage de tout juste dix-huit ans de faire son entrée dans le monde. Jeune et belle, Deirdre a tout pour plaire mais son statut de métisse risque de compliquer les choses. Ce personnage diffère assez de Nora dans sa jeunesse, insouciante, elle ne se méfie pas assez des lois qui régissent le métissage et l'esclavage d'une manière plus générale. Elle se lance à corps perdu dans son histoire d'amour avec son jeune français qui la conduire à Cap Français. Grâce à cette rencontre, le lecteur découvre un nouvel aspect de la vie des planteurs dans les Caraïbes, c'est le point de vue français que l'on aperçoit, on en apprend plus sur leur vision de l'esclavage et sur les différents types de plantations. On apprend à apprécier ce personnage singulier, mais au fil des pages on commence à regretter Nora, son sens de la retenue, sa fougue et son intelligence.

Le personnage qui sort vraiment du lot dans ce roman c'est Bonnie. Une jeune esclave qui vit à Grand Cayman et qui se fait maltraiter par son maître. On se plonge volontiers dans ses aventures à travers les mers des Caraïbes. Piraterie et rébellion, le lecteur est servi ! C'est un personnage féminin fort, combatif, qui, malgré un début dans la vie chaotique fait ce qu'elle peut pour s'éloigner de sa condition. Il n'y a pas de doute, lorsqu'il s'agit de Bonnie, on termine sur une note agréable et pleine d'espoir.

Vu que l'on parle des personnages féminins (ce sont elles qui mènent la danse dans ce roman après tout), il y a tout de même quelque chose qui me dérange chez Sarah Lark. Dans le premier tome de cette série, Nora qui se retrouve esclave et qui se fait violenter pendant des années devient presque transparente. Elle baisse les bras bien rapidement et cela ne colle pas avec la construction du personnage. Il en va de même pour Deirdre, qui, une fois confrontée à divers conflits, se laisse aller et oublie son caractère fougueux et vindicatif.

On se laisse rapidement voguer au fil des pages, l'alternance des personnages facilite notre lecture et nous permet une fois encore d'avoir différents points de vues sur l'histoire des colonies dans les Caraïbes. On ne se lasse pas du style de Sarah Lark, un mélange de roman d'aventures, d'Histoire et de passion ! Ce roman est bourré de rebondissements et de cliffhangers, on ne s'ennuie pas.

C'est encore une belle réussite !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Incipit

- En réalité, nous ne devrions pas cautionner cela...
[...]
- Tu ne parles pas sérieusement, dit-il d'un ton nonchalant, un rien moqueur. Bouder une fête chez les Fortnam uniquement parce que le motif de cette fête te déplaît ? Dois-je te rappeler que Nora et Doug ont la meilleure cuisinière et la plus belle salle de danse de la région, qu'ils engagent toujours les musiciens les plus doués et que la jeune fille est ravissante.
- C'est une métisse, répondit son épouse d'un air pincé. Une mulâtresse ! Sa place est dans les logements des esclaves. Elle n'a pas à être la "fille de la maison" et à fêter sa "majorité".
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"Non, je ne suis ni un messie, ni un guerrier. Je suis chanteur, je parle avec des chants. Mais les chants de guerre ne me plaisent pas. Je préfère les chants d'amour...."
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Vidéo de Sarah Lark
#LaValleeduLotusRose #KateMcAlistair #Inde
Le nouveau volet de l'enivrante saga du Lotus Rose, dans la lignée des grands romans de Sarah Lark (Le Pays du nuage blanc) et de Tamara McKinley (La Dernière Valse de Mathilda).
• émotion et évasion : un roman qui s'inscrit dans la lignée des sagas de Tamara McKinley et Sarah Lark • parution simultanée chez Archipoche du deuxième volet de cette saga : La Cité du Lotus rose • le livre audio de la Vallée du lotus rose s'est hissé dans le top 30 Amazon « On ne résiste pas à l'histoire de cette héroïne déterminée à échapper au carcan de son éducation », Ici Paris ; « Voyages rocambolesques, villes légendaires, amours, passions et haines émaillent ce roman », Maxx ; « Un grand roman d'évasion, une magnifique histoire romanesque » Babelio
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