Michel Lauwers/5
2 notes
Résumé :
La société antique tenait ses morts à bonne distance de la cité, enfermés dans de vastes nécropoles ou dans des mausolées familiaux, le long des routes. Au Moyen Âge, les morts furent au contraire attirés au cœur de l'habitat et ensevelis, le plus souvent de manière collective et anonyme, dans des terrains protégés que la population labourait et retournait régulièrement.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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L'ingratitude intellectuelle confine toujours au plagiat. Aussi je dois commencer par rappeler ce que Lauwers "oublie" de dire: sa "naissance du cimetière" est ENTIÈREMENT tributaire de la "naissance du village" de Robert Fossier (1927-2012) à qui, justement, on doit l'expression "naissance du village" (autour du cimetière). On navigue même entre le décalque servile et l'extrapolation directe. Ce que dit Lauwers (toujours la même chose, très peu de choses, depuis sa soutenance de thèse en 1992) ne va pas au-delà de ce qu'on sait depuis longtemps sur le culte des morts et la révolution du XIIe siècle. Mais on est loin du vaste travail conceptuel d'un Jacques Chiffoleau ou des "fulgurances géniales" d'un Emmanuel Legeard, pour m'exprimer comme Willibald Sauerländer. Lauwers et lourd, lent, maladroit, sans originalité, répétitif. Ceci dit, il a au moins les grosses qualités de ses épais défauts: il est méticuleux, vétilleux, pointilleux. Aussi, l'étudiante qui planche sur le sujet sera-t-elle heureuse, peut-être, de trouver une ou deux références prospectables.
Citations et extraits (1)
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Bien que répétées jusqu'à une époque assez avancée par les autorités civiles et ecclésiastiques, les règles anciennes concernant la violation des tombeaux ne correspondirent plus aux réalités sociales, caractérisées par une augmentation continue du nombre des réutilisations de tombes, par l'usage des réductions et autres transferts d'ossements.
Les réductions opérées durant le haut Moyen Age ne concernaient que des corps déjà décharnés et manifestent un souci de préservation du squelette (crâne rituellement déposé au chevet ou au pied du corps introduit dans la tombe, ossements recueillis dans des petits coffres de tuiles ou déposés sur les côtés de la tombe) : elles n'étaient vraisemblablement pas considérées comme des violations de sépulture.
p.129.
Les réductions opérées durant le haut Moyen Age ne concernaient que des corps déjà décharnés et manifestent un souci de préservation du squelette (crâne rituellement déposé au chevet ou au pied du corps introduit dans la tombe, ossements recueillis dans des petits coffres de tuiles ou déposés sur les côtés de la tombe) : elles n'étaient vraisemblablement pas considérées comme des violations de sépulture.
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