En tant que phénomène ou que corps, je fais partie du monde, mais en tant que moi je n’existe que dans l’acte par lequel je me crée, je participe à une puissance créatrice que je limite et qui est elle-même sans limitation.
Nul n’aura jamais fini d’épuiser tous les possibles qu’il porte au fond de lui-même, ni d’établir entre eux cette hiérarchie qui lui permettrait, en les réalisant, d’atteindre sa véritable unité.
Aussi ne s’étonnera-t-on pas que le possible nous tourne à la fois du côté du passé et du côté de l’avenir, du côté du passé en tant qu’il est objet de pensée pure et du côté de l’avenir en tant qu’il s’offre à nous comme devant être réalisé.