Du policier à l'ancienne, ça a prit un sacré coup de vieux quand même, cependant ce qui m'a beaucoup plu c'est le soin apporté aux détails, on visite Beyrouth comme si on y était. Je n'ai pas aimé ma lecture car en plus des trop nombreux clichés, il y a beaucoup de raccourcis prit, ce qui donne un étrange rythme au livre, ce n'est pas vraiment des retournements de situations, plutôt des facilitées prisent par l'auteur pour redonner au lecteur une raison de continuer le roman. Entre autres il y a également une grande faiblesse dans les dialogues, couplé à des chapitres un peu trop longs pour moi, j'ai eu du mal à terminer cette lecture.
Même pour l'époque, ça ne devait pas être le bouquin du siècle, c'est assez pathos, voir ridicule et je pense notamment à la scène de drague qui manque cruellement de réalisme. Les personnages aussi sont assez bateau, le tout manque de profondeur. En bref, je n'ai pas apprécié.
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Khalde, l'aérogare de Beyrouth, fondait sous le soleil accroché au ciel trop pur. Un vrai soleil d'Orient, très haut, presque blanc, implacable. Le Boeing de la Pan American Air-Ways, qui arrivait de New York via Londres, étincelait comme un long cigare de métal. Une odeur d'essence et d'huile chaude, qui coupait les jambes et donnait envie de rendre, stagnait autour. Un à un, les passagers émergeaient de l'avion et tous clignaient des yeux à la brutale lumière du dehors.
(incipit)
Devant lui, dans une vue imprenable, s'étendait au-delà de la rue Minet el Mosn et des magasins indiens sans étages, la mer bleue, trop bleue, d'un bleu qui allait se confondre au loin avec le bleu du ciel, trop bleu lui aussi. Et dans ce mauvais bleu de carte postale trônait le soleil, rond et blanc, caïd de la terre brûlée et de la mer fumante.
Nulle brise, nul souffle n'agitait les papiers sales traînant dans les rues; à croire qu'ils étaient collés au sol.
Razzia sur la chnouf - Bande-annonce