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3,3

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette lecture me laisse quelques questions qu'il me faudra résoudre en lisant un ou deux autres titres de John le Carré... Parce que bon, je ne vais pas vous faire languir plus que ça : oui, j'ai aimé ce roman d'espionnage bien d'actualité qui met en scène un jeune couple qui va se trouver confronté à du blanchiment d'argent sale à grande échelle et toucher du doigt les liens qu'il peu y avoir entre les gouvernements et les économies parallèles.

La narration est digne d'un scénario. On commence par découvrir Gail et Perry à Antigua. Rapidement, s'intercalent des morceaux de leur "interrogatoires" par les services secrets britanniques avant que l'intrigue ne suive un ou deux personnages secondaires pour nous planter le décor de la scène finale. Si les personnages sont peut-être un peu nombreux, un minimum d'attention à la lecture permet de voir au fil des pages la mise en place d'une énorme machinerie, dépassant largement nos deux héros.

Si je ne ferai pas de ce roman un coup de coeur, c'est plus parce que le genre, même s'il m'intéresse, ne fait malgré tout pas partie de mon style de prédilection. Que ce soit en roman ou en film, j'aime bien l'espionnage, mais à petite dose ! Ceci dit, je ne peux que reconnaître le talent de John le Carré pour ficeler une intrigue des plus pertinentes qui n'hésite pas à interpeller le lecteur en soulignant les intérêts que peuvent avoir les États à ne pas mettre le doigt sur un réseau pourtant connu de blanchiment d'argent... Reste à savoir s'il y a un peu de vrai dans tout ça...!
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Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat et j'en remercie le site Babelio et les éditions Points

Lecture


Perry est un jeune universitaire anglais, professeur de littérature. Grand, dégingandé, il cache sous des airs très « british » un sportif de haut niveau. Sa compagne, Gaïl, est avocate et une très belle femme, de celles sur le passage desquelles les hommes se retournent.

Perry ne sait plus trop quelle orientation donner à son avenir : devenir professeur, écrire, ou opter pour un changement plus radical. Pour faire le point et se changer les idées, Gaïl et lui prennent une semaine de vacances aux Caraïbes. Ils y rencontrent un oligarque russe, force de la nature, chef de famille attendri et membre éminent de la mafia des « Vors ». S'ils s'affrontent sur le court de tennis, Perry et ce Dima sympathisent. Dima demande alors à Perry de devenir sa carte d'accès aux services secrets britanniques : confidences contre sécurité.

Mais Perry, s'il est solide, est aussi idéaliste et rêveur. La réalité des services de renseignements n'est pas celle qu'il croit, surtout lorsque les hommes de l'ombre sont en fait ceux que l'on voit souvent sous les projecteurs. Idéalisme et vertu peuvent-ils affronter corruption et pouvoir ?

Avis

Sans dévoiler le contenu du livre, John le Carré a articulé ce roman en trois parties.

La première partie, la rencontre, n'est pas vécue directement par le lecteur comme témoin. Mais elle est le résultat de l'histoire que raconte Perry qui la tient lui-même de Dima. Pendant un bon tiers du livre, on écoute donc une histoire à plusieurs relais. Cela permet à l'auteur de développer de façon intéressante la psychologie des trois protagonistes : Dima la source, immergé dans la mafia russe ; Gaïl et Perry , les relais et enfin les personnes qui reçoivent les confidences.

Outre le fait que j'aie eu du mal à adhérer à cette soudaine et improbable amitié passionnelle entre Perry et Dima, et bien que tout cela soit développé intelligemment, les différentes narrations, les perceptions particulières de chacun ajoutent une certaine distance avec le lecteur. Comme si chacun rajoutait un filtre et que ce qui arrivait au bout de ces couches successives n'était qu'un pâle reflet de la réalité. On retrouve pourtant ici une partie de huis-clos chère à l'auteur. Des bureaux que l'on imagine lambrissés, des hommes en costumes sombres, une vraie ambiance d'espionnage. Mais le manque de pression ou d'antagonismes et l'absence de réel enjeu rendent cela vain.

Dans la seconde partie, le récit se trouve confronté à la réalité. Ce que l'on gagne en vivacité, on le perd malheureusement en lisibilité. Surgissent un grand nombre de personnages, tous plus corrompus les uns que les autres, que l'on peine à identifier par leurs noms, noms de code, fonctions, histoires, rôle public ou rôle de l'ombre. La plus grande hâte est alors que ce défilé cesse un peu pour que l'on puisse essayer de faire le tri et deviner quelles sont les figures majeures.

Dans la troisième et dernière partie, la réalité prend le dessus. On ne vit alors plus l'histoire par procuration et l'on se retrouve de fait beaucoup plus concerné. Même si John le Carré n'est pas un auteur de romans d'action, il sait enchaîner les évènements pour qu'ils soient à la fois crédibles et inéluctables.

La chute est assez raide.

On retrouve dans ce livre ce qui fait la grande qualité des romans de cet auteur : une psychologie poussée des personnages, un savant machiavélisme, ainsi que certains de ses thèmes de prédilection : l'idéalisme du paladin, la noirceur et la paranoïa des professionnels, la nécessite et l'inutilité relative de la bonne volonté. Mais contrairement à d'autres romans, il manque ici de la maestria et de l'élan dynamique. le style de l'auteur est solide, on a pourtant l'impression que John le Carré fait du John le Carré… Pour tout dire, ce roman ronronne un peu et il ne m'a jamais emporté tout comme il ne m'a jamais lassé.

Le personnage de Perry est trop lisse. Il en devient énervant dans sa bonne volonté, sa perfection candide. J'ai regretté que, bien que j'y aie cru un instant, Gaïl, sa compagne, ne prenne le dessus et ne devienne le personnage principal. Elle est bien plus vivante et intéressante.

Conclusion :

Un roman bien écrit, plutôt agréable. Mais il laisse une impression de dispensable, manquant de force, il peine à marquer.

Ma note : 13/20.
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Avant toute chose, un grand merci à Babelio, dans le cadre de son opération Masse Critique, et aux Editions Points pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
J'ai été sensible au petit mot accompagnant le livre. Même si c'est un détail, ça fait toujours plaisir.

On ne le dira jamais assez, les partenariats sont l'occasion de faire des découvertes littéraires, d'avoir l'occasion de lire un livre dans lequel on aurait pas osé se lancer en temps habituel. du moins, c'est comme ça que je le conçois.

Une fois de plus, mon expérience en terme de roman d'espionnage est assez anecdotique et ce partenariat fut pour moi l'occasion de découvrir un auteur que je ne connaissais pas et un genre littéraire vers lequel je me tourne peu.

L'histoire commence avec Gail et Perry, un couple tout ce qu'il y a de plus banal, qui décident de s'accorder quelques vacances bien méritées sous le soleil des Caraïbes. Jusque-là rien de très excitant me direz-vous mais voilà que Perry, grand amateur et très bon joueur de tennis, va se retrouver embarqué dans un match contre un certain Dima. Et c'est précisément Dima qui va être le déclencheur de l'aventure dans laquelle Gail et Perry vont se faire embarquer bien malgré eux.
Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue, à vous de découvrir la suite.

John le Carré a le don de balader son lecteur à sa guise pour l'emmener là où il veut. En effet, il y a plusieurs flash-back au long de l'histoire et on se trouve transporté dans le passé, le présent, le futur et pendant un petit moment il faut s'habituer à ce changement de décor. L'auteur maîtrise cette technique grâce à laquelle il approfondi son intrigue mais sans alourdir le récit.
On sent aussi qu'il maîtrise son sujet avec une histoire bien ficelée et même si je regrette un peu le manque d'action, l'intrigue est très bien menée.
J'avoue que j'ai préféré les scènes avec Gail et Perry parce qu'ils ont une relation bien particulière avec la famille Dima, un attachement que n'ont pas Hector, Luke et les autres.
J'ai tout particulièrement apprécié la finale de Roland Garros extrêmement bien décrite par l'auteur, on y était presque.

Pour les personnages, je dirais qu'on a du mal à s'attacher à eux parce qu'il leur manque une dimension émotionnelle. Certes, l'auteur prend le temps de nous en dire plus sur chacun et de nous présenter leur histoire et leur personnalité mais, et c'est difficile à expliquer, j'ai eu du mal à cerner leurs sentiments face à telle ou telle situation. du coup, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire alors que le récit de Gail et Perry au début du livre est vraiment ce qui m'a le plus plu parce qu'ils nous livrent une partie de leur ressenti.

Au niveau du style, même s'il m'a fallu un petit temps d'adaptation, le style est fluide et se lit facilement. Je le répète mais l'auteur est loin d'être un débutant et il sait comment amener son lecteur dans telle ou telle direction. La fin d'ailleurs est assez brutale et nous laisse vraiment sur notre faim.

En résumé, Un traître à notre goût est une lecture que j'ai apprécié et qui m'a permis de découvrir un genre littéraire que je lis très peu. Je pense que les amateurs en la matière seront bien mieux que moi apprécier cet auteur de talent et je le leur conseille donc, ainsi qu'à ceux qui voudraient se lancer dans les romans d'espionnage.
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Perry, professeur à Oxford, et Gail, avocate, sont un couple londonien aisé. Perry semble être en pleine réflexion sur son avenir professionnel : rester à Oxford avec un avenir garanti et donner des leçons à des gosses de riches dont l'avenir ne dépend pas de leur réussite mais du carnet d'adresse de papa et maman ou partir vivre son métier d'enseignant tel un sacerdoce dans un banlieue sombre ? Pour l'instant tout ces projets ne sont qu'à l'état embryonnaire, il se donne le temps de quelques jours de vacances luxueuses sur une île des Caraïbes pour réfléchir.

Sur l'île il rencontre Dima, un milliardaire russe au physique d'ours. Celui-ci cherche un partenaire pour une partie de tennis.

Une simple partie de tennis peut-elle faire basculer votre vie ?

Dima trop riche, trop avenant, trop exubérant devient omniprésent dans les vacances de Gail et Perry. Entre rencontre inopinée, invitation, sentiment d'amitié si rapide qu'il met mal à l'aise et effusion de bon sentiment. Dima vit entouré de deux gardes du corps, de ses fils, de sa fille, de deux petites dont les parents sont morts dans un accident de la route suspect et de sa seconde épouse si silencieuse, dévote et intrigante.

Gail se laisse attendrir par les enfants qui semblent si triste, Perry est lui fasciné par Dima. Dima confie alors à son tout nouvel ami qu'il détient des informations financières capables de faire tomber des têtes au plus aux sommets des états russes et anglais et le charge de lui servir d'intermédiaire pour faire un deal avec l'Angleterre : ses infos contre sa protection ainsi que celle de sa famille à Londres.

N'importe qui aurait fuit devant une tel proposition qui sent les ennuis à plein nez…. Mais Perry, entre sentiment de fascination, de devoir, et envie de vivre l'aventure accepte. Mais on ne fricote pas entre les services secrets anglais et la mafia russe sans conséquence… et ce n'est pas un jeu, on ne range pas les dés et le plateau lorsque l'on a plus envie de jouer….

Entre préparation à la « mission », découvert des arcanes des services secrets, rendez-vous à Paris, planque au fin fond des Alpes Suisses Perry et Gail vont voir le piège se refermer sur eux.

C'est le premier livre d'espionnage que je lis et je dois dire que j'ai un ressenti mitigé. L'auteur nous place dans la même position que Gail et Perry, il ne nous en dit pas assez pour que nous comprenions les tenant et les aboutissants ainsi que les enjeux de ce que sait Dima. Nous naviguons à vu, cela m'a laissé un sentiment de frustration à la lecture (et je ne vous parle pas de la fin !). J'ai eu l'impression de ne pas avoir toute les cartes en main et donc d'être comme Perry et Gail : manipulée. Je reconnais le talent de l'auteur pour nous mettre dans cette situation !

L'auteur fait s'exprimer Dima dans un baragouinage de français assez désagréable. le rythme de ce livre va crescendo. On ressent vraiment le fossé entre les heures de préparations, de briefing, d'anticipation de l'imprévu et ce qui se passe réellement sur le terrain. Les agents de terrain sont confrontés à des situations où ils attendent des décision prises, très lentement, bien au chaud dans les bureaux loin du danger au risque d'être découvert et donc de faire capoter la mission et d'être mis en grand danger.

Malgrè un demarrage assez lent ce roman est plutôt agréable.
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Perry et Gail, deux amoureux anglais en vacances à Antigua, font la connaissance d'un milliardaire russe, Dima, et de sa famille, lors d'un match de tennis. Ils ne se doutent alors pas de jusqu'où cette histoire va les mener…

Les romans de John le Carré mettent souvent en scène des personnages plus ou moins ordinaires pris dans un engrenage qui les dépasse. C'est bien le cas dans Un traître à notre goût, qui comme tous les livres de ce maître de l'espionnage, surprend par son aptitude à coller à l'actualité et à évoquer avec une certaine justesse des faits de société très actuels. On sent d'ailleurs la fin venir au fil des pages, un peu à la manière d'une tragédie dont l'issue s'affirme peu à peu inéluctable. Un ouvrage étonnamment bien ficelé.
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Qui n'a pas entendu de John le Carré !? Ce mythe du roman d'espionnage anglais avec ce curieux patronyme français !? Jusqu'ici, je n'ai encore rien lu de lui, juste vu quelques films, alors quand j'ai vu fleurir des affiches avec son dernier roman, « Un traitre à notre goût », je me suis dit que l'occasion fait le larron et même pour être tout à fait honnête je pensais que John le Carré était un auteur des années 60-70 aux grands moments de la guerre froide.

Sans référence de roman d'espionnage, et plus habitué aux RomPol (oui je sais, je me suis lancé dans les néologismes bobo), je suis d'abord surpris par le rythme. C'est lent, très lent. L'intrigue se met en place, comme si de rien n'était, comme un hasard de la vie fait que deux personnes se rencontrent. Un match de tennis à l'autre bout du monde, un oligarche Russe, un épisode un peu flou, une scène de débriefing, on est bien dans un roman d'espionnage. Puis le scénario se met en place. Implacable, réglé comme une horloge, une précision suisse. Un rythme suisse pour tout dire, car l'intrigue ne s'emballe pas pour autant. C'est efficace comme un rouleau compresseur sur un asphalte encore chaud, et tout aussi rapide. Je n'irai pas jusqu'à dire que l'ennui guette, mais on aimerait que ça aille un peu plus vite. Mais cette langueur n'empêche pas le vieux loup qu'est John le Carré de nous tenir en haleine et nous de nous amèner à accepter le dénouement.

C'est mon premier roman d'espionnage, difficile de dire que ce n'est pas le meilleur, mais j'avoue être un peu resté sur ma fin. le ramage n'était pas à la hauteur du plumage.
Lien : http://fanchic2011.blogspot...
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J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique spéciale du site Babélio, décidément je suis gâtée ! Je tenais donc à les remercier, ainsi que les éditions Points pour m'avoir permis de lire ce livre, car je ne suis pas sûre que mon choix se serait porté sur ce roman de John le Carré.

« Ils voulaient simplement faire une partie de tennis. Gail et Perry, jeune couple anglais en vacances dans les Caraïbes, échangent quelques balles avec d'autres vacanciers, les Dima, une banale famille russe. Invités à leur soirée, ils deviennent malgré eux des émissaires de la mafia. Les services secrets anglais sont çà leurs trousses. Pour s'en sortir, Perry n'a qu'une solution : devenir espion. »

Honnêtement, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire pendant environ cent pages, il ne se passe pas grand chose à mon goût, à part le fait que Perry et Gail racontent leurs vacances – et donc leur rencontre avec la famille Dima – à deux agents des services secrets britanniques. Dima est donc un gros bonnet de la mafia russe, un blanchisseur d'argent pour être exacte. Mais il y a un nouveau « chef » qui a fait exécuter son ami Misha. Dima, sentant qu'il est le prochain sur la liste, décide de trahir ses frères mafieux en les dénonçant aux services secrets en échange d'une protection pour lui et sa famille, ainsi que les enfants de Misha dont il s'occupe désormais. Il choisit donc comme émissaire, Perry, un jeune professeur anglais, qu'il rencontre à Antigua. Perry se prend d'affection pour l'ours russe et contacte alors les services secrets pour faire passer le message de Dima et exposer ses exigences en échange de toutes les informations qu'il possède. Notre jeune couple est alors embarqué à Paris, puis à Berne – en Suisse – pour prendre part au « sauvetage » de Dima et sa famille.

Bien plus que l'histoire d'espionnage, j'ai particulièrement aimé les personnages. Dima, le plus grand blanchisseur d'argent, ancré dans la tradition des vory avec son passé plus que douloureux. Sa femme, Tamara qui a été tellement torturée qu'elle en a perdu la tête. Sa fille Natasha, qu'il a eu avec une autre femme, tellement belle et pourtant si naïve. Ses jumeaux adolescents, un peu barrés. Les filles de Misha, si innocentes et tristes. Perry et Gail qui vont se lier d'amitié avec cette famille russe un peu étrange et tout faire pour qu'ils puissent être libres et en sécurité. J'ai aimé ce côté humain et c'est ce qui me laisse un bon souvenir de ce roman. Je n'ai pas été très emballée par le côté espionnage, même si les recherches de l'auteur sont très bien menées, par contre la fin m'a laissé un goût amer et m'a vraiment surprise, mais en y repensant, je la trouve vraiment parfaite pour le contexte.

Une vraie découverte pour moi, donc, et je pense que je lirais à nouveau John le Carré, car j'ai beaucoup aimé son style.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Le thème: les hautres sphères politiques impliquées dans le blanchiment d'argent.

Les magouilles de gros sous, ça ne me parle pas beaucoup et j'avoue m'être même un peu perdue par moments dans l'intrigue bien que l'écriture de JLC soit limpide et le ton tout à fait didactique.

D'ailleurs, j'ai apprécié le style le Carré. Il utilise le flashback, le changement de point vue, passe allègrement d'un personnage à l'autre, glissant par-ci par-là des pensées (en italique), avec humour, sans jamais perdre le lecteur. Bref, il se balade avec la narration comme un maestro.

Rien à dire de ce côté-là...

Les personnages sont fouillés et détaillés, surtout les espions britanniques, qui m'ont beaucoup plus.

En revanche, le couple d'anglais modèles m'a un peu gênée. Ils m'ont tous les deux paru antipathiques et je n'ai pas eu envie de les suivre...Gail est une superbe créature dont tous les hommes tombent instantanément amoureux. Mais elle a l'habitude, ça ne la dérange pas plus que ça...Lui, un super athlète de haut niveau qui excelle dans tous les domaines...Ils s'attachent à la famille du russe après avoir passé 2 heures avec eux, presque prêts à adopter les gosses: trop bizarre...

Quant à Dima, le grand chef mafieux, violent et irrascible, je n'ai pas eu une once de sympathie pour lui.


Finalement, entre les thèmes abordés et les personnages (agaçants)...j'ai un peu traîné à finir ma lecture...
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Gaelle et Peary sont deux jeunes anglais, avocate et professeur, plus ou moins fiancés qui passent "un séjour tennis" à Antigua, tranquilles jusqu'au moment où Peary joue une partie de tennis avec Dima, un blanchisseur d'argent sale russe.
A partir de cet instant le livre tourne autour des services secrets anglais qui espèrent récupérer des renseignements financiers et enrôlent le couple pour les aider.
Intrigue bien menée, de l'humour, du suspens, le narrateur de ce livre audio était excellent dans les accents et les tons de voix des différents protagonistes.
Mon premier John Lecarré, certainement pas le dernier.
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Une assez bonne intrigue qui éveille l'intérêt du lecteur dès le début mais qui s'essouffle ensuite et qui manque de rythme. La psychologie des personnages est détaillée et intéressante, notamment celle du couple d'espions amateurs, mais à force de changer de point de vue on y perd de la profondeur. Au final, la variété des personnages, des lieux de l'action et des situations imprévues font du texte un bon candidat pour une adaptation cinématographique, mais trop léger pour être un très bon polar comme La Constance du Jardinier.
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