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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hasard, et vous embarquez pour un long voyage sur Azzar, est ce par hasard ou pas ce nom si semblable. Tout est hasard aussi pour cette histoire. Un père qui n'a plus sa fille à ses côtés, une fille dont son père s'est enfui. Deux être qui étaient fait pour se rencontrer pour mieux se consoler.
J'ai beaucoup apprécié cette vie en pleine mer, avec ce vieux marin, et cette nymphette et son boa Zoé, l'oncle Andriamena.
La fin est moins captivante, moins poétique.
Ce premier roman nous invite au voyage sur les océans alors que le deuxième bien plus court nous immerge dans la forêt amérindienne. Un autre dépaysement, une histoire un peu dure, règlement de comptes entre contrebandiers, indiens. J'ai moins adhéré bien que j'ai aimé le décor obscur et envoûtant de cette forêt.
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Deux récits, un long, un court. L'éditeur nous dit que ces deux histoires ont été écrites à 15 années d'intervalle.
Dans le premier récit, Nassima, adolescente en recherche de son père, s'embarque sur le bateau "Azar" piloté par Moguer et son compagnon de voyage : l'énigmatique Adriamena. Nassima connaîtra l'aventure, les conditions de vie difficiles, la gentillesse cachée de Moguer. le lecteur découvrira la mer, la navigation difficile, la peur, la violence des éléments et de l'océan.
Ces deux récits parlent d'apprentissage. Les personnages se cherchent, évoluent dans la vie avec beaucoup de questionnements.
Ce sont de très beaux textes, emprunts d'une poésie violente, à fleur de peau.
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N° 1498- Août 2020.

Hasard suivi de Angoli Mala – J.M.G.Le Clezio – Gallimard .

« Hasard, » c'est la rencontre de plusieurs vies, celle de Nassima, une petite fille  qui vit avec sa mère à Villefranche et qui rêve de retrouver son père, un médecin antillais, parti en les abandonnant, celle de Juan Moguer, la soixantaine, un richissime producteur de cinéma sur le déclin qui sillonne les mers sur son voilier, le « Assar », et celle de ce bateau. Quand il mouille dans la baie, la petite fille, devenue Nassim et déguisée en garçon devient son passager clandestin. Découverte, elle est initiée par Moguer à la navigation, s'intègre au maigre équipage fait de ces deux hommes solitaires dont l'un, Andriamena, sera rattrapé par son passé et elle s'émerveille du spectacle de la mer. Cet homme la prend sous sa responsabilité, un peu comme si elle était sa fille qui a le même âge mais qu'il voit peu à cause de son divorce.
La passion de le Clezio pour la mer et pour le voyage est communicative à cause des termes techniques maritimes mais surtout grâce à la magie poétique de son écriture. Elle rend compte de la beauté de la nature et de la mer autant que l'appétit de liberté qui caractérise son oeuvre et qui se retrouve évidemment ici avec en plus l'émotion distillée par la fin du voilier et surtout la mort de Moguer malgré la chaude présence de Nassima, l'existence limitée et éphémère des choses et des hommes . Il y a une corrélation entre le titre de ce roman (hasard) et le nom du bateau (Azzar), beau yacht qui navigue sur les mers du globe avec à sa barre Noguer qui fuit son passé en s'accrochant à ce symbole, désireux aussi d'échapper à sa nouvelle condition, lui qui a été influent, séducteur, maître des destinés et qui maintenant n'est plus rien, vieux, ruiné, taiseux, abandonné de tous, il est l'image de la condition humaine. Les relations entre Nassima et Noguer sont à ce point ambivalentes qu'il croit retrouver sa fille sous les traits de la jeune fille et elle son père disparu au point d'accompagner ses derniers moments et ceux de son navire . Leur histoire commune est hachée, intimement liée à ce bateau qui pour lui est un symbole et pour elle un espoir et qui d'ailleurs sombre avec lui.
Le hasard qui est une des grandes interrogations, parfois contradictoires des hommes, est lui-même un phénomène aléatoire déclencheur d'événements non liés à une cause précise et dont le symbole est le jeu de dés. Dans la vie de chacun d'entre nous, le hasard tient une place beaucoup plus grande que nous voulons bien l'admettre, entre liberté individuelle et destin, il est toujours entouré de mystère. Ce sont des rencontres qui bousculent nos certitudes les mieux ancrées en nous et nous insufflent une folie qui nous fait croire que tout est possible et qui ainsi bouleverse les choses les mieux établies pour la poursuite aventureuse de chimères au point de nous faire douter de nos plus solides illusions. Il est à l'image de ce bateau, microcosme poussé par le vent qui porte dans ses flancs des rêves de voyage mais échoue sur un quai oublié et de cet homme et de sa splendeur passée.
Le deuxième texte qui s'inspire d'une légende indienne met en scène, un jeune indien de 18 ans, Bravito, orphelin et éduqué par un pasteur qui veut retrouver sa forêt d'origine mais pour survivre doit accepter de travailler pour des contrebandiers et les policiers véreux. Il découvrira la déchéance de son peuple miné par l'alcool.
Il est toujours tentant, s'agissant de la publication de deux textes que quinze années séparent et qui sont deux textes indépendants l'un de l'autre, de découvrir ce qui les lie. Bravito comme Nassima vivent dans un contexte de liberté symbolisé par la mer et par la forêt, mais pour chacun d'eux, comme pour nous tous le temps passe et imprime sur nous sa marque. Ils se sont donné un but qu'ils n'atteindront peut-être pas mais qui leur servira de boussole pour un temps et qui nourrira leurs illusions. Désir d'absolu et volonté de retrouver ses racines dans les deux textes. Autant j'ai eu plaisir à être attentif au premier texte autant, entrer dans le second m'a paru difficile.
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Hasard
Parcours à la dérive de deux êtres que tout oppose
Récit captivant

Angoli Mala
Immersion totale en forêt amérindienne
Ca prend très bien, on a l'impression d'y être
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Ce que j'aime chez Le Clézio est là, dans ce livre. Un beau texte qui m'embarque dans les paysages et dans l'âme des personnages.
Ce style où il n'y a rien de trop, pas de superflue, le mot juste qui nous entraîne au coeur de l'histoire, tout est tellement bien dit que lorsqu'on lève les yeux on est très étonné d'être chez soi . le livre fermé je reste encore sur le navire avec Nassima, dans la forêt avec Bravito. J'ai enchaîné les deux nouvelles, il aurait mieux valu faire une pause entre les deux afin d'être détachée de la première pour entrer pleinement dans la deuxième.
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Première lecture de cet auteur qui, prix Nobel oblige, me semblait difficile. A tort. le récit correspond à l'image de JMG le Clezio, un voyage. Pour la première nouvelle, à travers les océans et pour la seconde à travers la jungle sud américaine. Les deux histoires sont sombres et pessimistes quant à la nature humaine, empreinte d'un certain mystère. Cette "initiation" à l'écriture de JMG le Clezio m'invite à lire d'autres de ses romans.
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