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Paris. Gare Saint-Lazare. Mai 1869.

Je m'appelle Constance Desprez. Je viens de débarquer à Paris en provenance de Normandie.

Mon Dieu, comme cette ville sent mauvais !

Mes parents sont morts du choléra. Je suis à Paris pour retrouver mon fils qui me fut enlevé à la naissance. J'étais jeune et follement amoureuse d'un jeune homme qui m'aimait lui aussi. Lorsque je me retrouvai enceinte, sa famille refusa le mariage. Il était noble et ma famille ne faisait partie que de la petite bourgeoisie. Un arrangement fut passé entre les chefs des deux familles. Mon père accepta l'argent et les terres qu'on lui offrait à condition de m'envoyer m'enfermer pour toujours chez les religieuses et que mon fils soit pris en charge par la famille du père.
Je n'ai qu'un rêve retrouver mon enfant…


Critique :

Tout m'a plu dans ce récit, n'en déplaise à tous ceux qui ont « généreusement » attribué trois étoiles.

L'histoire en elle-même semble tirée de cette littérature populaire et naturaliste du XIXe siècle où la misère était grande pour une très large majorité de la population pendant que des nobles et de grands bourgeois vivaient comme des rois, en étant le plus souvent rentiers. le livre évoque de nombreuses misères rencontrées par les habitants de l'époque : le choléra, les très nombreux orphelinats, les gamins des rues qui devaient « tirer leur plan plus ou moins honnêtement », les policiers qui n'étaient pas tendres avec la population pauvre, le sort des prostituées, la puanteur de Paris, et j'en passe et des plus belles.

C'est l'occasion de découvrir un Paris en plein changement sous la férule du Baron Haussman, préfet de la Seine jusqu'en 1870, qui va donner à Paris ses larges boulevards qui sont admirés dans le monde entier. Evidemment, le petit peuple de Paris ne voit pas les choses de la même manière. Et puis, des travaux, toujours des travaux, cela sature. Cette mission lui a été confiée par l'Empereur Napoléon III.

Ce récit, c'est aussi l'occasion de rencontrer des artistes majeurs de l'époque : Zola, Nadar, Cézane, Monet, Renoir, …
L'histoire est un drame. Elle se termine forcément mal. Amateurs de « feel good » passez votre tour.

Je voue une admiration sans bornes au travail de Marie Jaffredo. Les dessins de ses personnages, des bâtiments (petit rappel : Marie Jaffredo est architecte urbaniste même si elle a renoncé à ce travail pour se consacrer à la bande dessinée), le travail à l'aquarelle, font de chaque case un tableau. Malgré la dureté du propos, Marie Jaffredo apporte une certaine douceur par les tons de ses aquarelles.

Les auteurs ont mis un point d'honneur à dénicher pléthore de documents sur cette époque et Marie Jaffredo les a exploités au mieux, nous donnant à voir un Paris en pleine transformation. Elle a mis trois ans, oui, mesdames et messieurs, trois ans pour donner naissance à ce bijou, à ce chef-d'oeuvre de 120 pages que je souhaite à tout le monde de lire et de le garder précieusement dans sa bibliothèque !
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Je le précise une fois de plus, je suis novice en bd et mon billet ne relève donc que de mon ressenti et n'est aucunement basé sur des compétences artistiques ! Ceci étant dit, je me lance, j'ai beaucoup apprécié les dessins que je trouve soignés. Les couleurs, les détails, les expressions sont extrêmement bien rendus. Je me suis attardée sur certaines planches que je trouve particulièrement réussies. Je suis toutefois étonnée qu'à aucun moment il ne soit fait référence à Gustave Caillebotte alors que son tableau le pont de l'Europe est quasiment reproduit dans les premières pages. (étrange, je suis peut-être passée à côté d'une référence).
Je suis moins séduite par le scénario que je trouve un peu léger. Je suis même déçue, je pensais que j'aurais plus d'informations sur la vie des peintres comme Manet, Courbet ou encore des écrivains comme zola, vallès...qui sont juste évoqués. Cette bd reste tout à fait agréable à lire et je ne bouderai pas un deuxième album.
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Voici une agréable manière de faire un voyage dans le temps, dans le Paris de la fin du second Empire, au milieu de l'effervescence artistique portée par les écrivains, les peintres impressionnistes et la vision architecturale novatrice du Baron Haussmann.

En 1869, Constance Desprez "monte à la capitale" pour tenter de retrouver un fils arraché à la naissance. La jeune provinciale, longtemps séquestrée dans une institution religieuse où sa faute l'a contrainte, apprend peu à peu à faire son chemin, entre les quartiers de Paris en grand chantier et les faubourgs encore très proches de la campagne, où se côtoient les titis parisiens, les métiers des Halles, les journalistes et caricaturistes, les cocottes entretenues, les modèles et surtout les dangers des malfrats et resquilleurs.

Bien plus que la narration que j'ai trouvée assez peu crédible ( surtout dans sa chute plutôt surprenante), cette bande dessinée vaut pour le contexte historique, élégamment dessiné et colorisé de teintes douces aquarellées et de sépia. On reconnait l'inspiration de quelques oeuvres picturales majeures dans les planches, pour un clin d'oeil à Monet, Caillebotte... On y voit la truculence de Courbet, Zola écrire ses Rougon-Macquart, Gambetta électriser les foules aux Folies-Belleville.

En refermant l'album, j'ai été assez peu convainque par l'intérêt de la fiction mais j'ai parcourue avec plaisir ce roman graphique plutôt documentaire.
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Le dessin est doux, en lien avec la peinture naturaliste du XIXe siècle, avec des tons légers, aquarellés, des couleurs naturelles. L'histoire elle, se passe en 1869 à Paris, à la fin du second Empire, c'est l'occasion de rencontrer beaucoup de personnages de l'époque, Jules Vallès, Gambetta, les artistes Courbet, Manet, Monet, Renoir… et un des personnages principaux possède un petit air d'Honoré Daumier avec trente ans de moins et bien sûr (Daumier avait 51 ans à l'époque, pour la romance, ça ne pouvait pas le faire), le grand auteur naturaliste de l'époque Émile Zola est évoqué tout au long du récit.
Constance se rend à Paris à la recherche de son enfant naturel, placé en orphelinat. elle découvre la vie de Paris à l'époque, le récit se veut naturaliste, assez dur, comme l'époque l'était, elle va rencontrer Darius, un gavroche, débrouillard et André Gill, un caricaturiste en vogue, proche de Jules Vallès et du milieu culturel underground. L'ambiance est bien traitée au niveau du contexte historique, des moeurs. le récit a cependant manqué d'un peu de vigueur et de profondeur à mon goût, les personnages sont un peu trop dans les stéréotypes et l'intrigue, et cette histoire d'enfant perdu est cousue de fil blanc, la fin semble être une solution de facilité, on est loin d'Émile Zola, d'Eugène Sue, de Victor Hugo, l'ambition affichée par l'auteur n'est pas vraiment atteinte.
Cela reste une lecture agréable, mais qui ne m'a pas fait vraiment vibrer.
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Une BD qui m'a d'abord attiré par les aquarelles aux couleurs pastelles décrivant un Paris du XIXème siècle avec ses artistes.
Un très bon début avec Constance qui débarque à Paris pour chercher son fils. Elle fait la connaissance de Darius, un orphelin débrouillard qui s'attache à elle, et de André Gill un caricaturiste qui tombe rapidement sous les charmes de la jeune femme. A trois ils retrouvent rapidement la trace de François-Marie. Puis ensuite cette histoire passe au second plan. Voire au quatrième. Et c'est un peu dommage car pour le coup l'histoire s'enlise et ralentit le rythme. Quant à la fin elle est un peu précipité.
Par contre il y a un très beau travail sur les personnages.
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Nous sommes au XIX ème siècle, à Paris. Dans cette ville en plein changement se cotoient écrivains et peintres célèbres. Et parmis eux d'autres personnes qui vivent leur drame personnel. telle que Constance qui recherche désespérement son fils dans cette jungle urbaine qu'est la capitale. Heureusement elle trouvera de l'aide en la personne de Darius un attachant orphelin aux allures d'un gavroche, ainsi que d'André Gill caricaturiste d'un grand journal.

L'histoire n'est pas désinteressante du tout malgré ses quelques ratés à mon avis. Des détours, des longueurs et des raccourcis. Par exemple j'aurais bien aimé que les auteurs se penchent un peu plus sur les "retrouvailles" entre Constance et son fils. Après tout c'est le fil conducteur. Ou c'est sensé en tout cas. On a en fait l'impression que ses recherches servent d'excuse pour suivre les évolutions de la jeune femme dans le Paris mondain ou dans le Paris des rues. Mais c'est dommage et un peu frustrant. Tout ce chemin pour ça...
Le scénario est beaucoup plus basé sur la psychologie des personnages. Ils sont assez bien rendu il faut avouer. Avec ma préférence pour le petit Darius!! Ce charmant galopin à la frimousse rousse!!

Les dessins sont un des points fort de cette bande dessinée. Des aquarelles toutes simples mais qui révêlent beaucoup d'élégance et de douceur. Les tons sont doux, apaisants. Une belle découverte sur le plan graphique.
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très beau roman graphique, si je lis parfois ce genre de support c'est avant tout pour les dessins. Et là je dois dire que je me suis régalée, comme un voyage dans le temps, j'ai pu me promener dans tout Paris du XIX. J'ai croisé des personnages illustres comme Zola pour ne citer qu'un auteur représentatif de cette époque. Vraiment très réussi comme roman pour ce côté historique et visuel par contre j'ai trouvé l'histoire un peu tirée par les cheveux er surtout la fin qui me semble quelque peu bâclée. Dommage ! Par contre je recommande de filer ce roman à vos ados pour les plonger dans ce Paris qui est bien peint et donne le ton et l'ambiance de cette époque. Bien mieux que des longs baratins trop scolaires pour les propulser dans ce climat, et comme on dit un bon dessin en dit plus long discours.
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Voici une histoire qui me fait encore plongée dans le XIXème siècle : j'y suis souvent en ce moment.
C'est une formidable synthèse de tout ce que j'ai pu lire de la vie des petites gens de l'époque. Mais ce n'est pas la version de l'assommoir de Zola, ce serait plutôt une version à la George Sand, avec beaucoup de bons sentiments.
J'ai bien aimé les représentations des différents personnages. Par contre pour ce qui est des décors Urbains, je les ai trouvé trop rigides, trop droits, trop académiques.
Une lecture en mi-teinte.
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Une histoire dans l'histoire du Paris de la fin du 19e siècle plutôt bien menée, pleine d'espoirs, avec de beaux dessins mais qui offre une fin assez décevante. Une chute soudaine, rapide, à laquelle je ne m'attendais pas.
J'ai néanmoins aimé rencontrer des personnages tels que Zola, Gambetta, Courbet, Renoir et d'autres  peintres et écrivains.
J'allais donner une assez bonne note car j'ai été embarquée par ce scénario mais la fin a fait l'effet d'un pneu crevé. Dommage.
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C'est dans le Paris de Zola et d'Haussman que Michael le Galli et Marie Jaffredo nous proposent de plonger durant quelques 120 pages.
Le dessin tout en aquarelle et sépia est doux et assez bien adapté au scénario. L'expression des personnages passe par un jeu d'ombres et les différentes vues de Paris ne sont pas sans nous rappeler les impressionnistes de l'époque.
L'histoire est celle d'une jeune fille, Constance Desprez, arrivant de province pour retrouver le fils qui lui a été enlevé à sa naissance. Pour l'aider dans sa quête, elle pourra compter sur un gavroche connaissant tous les secrets du « Paris populaire » et sur André Gill caricaturiste célèbre et grand habitué du « Paris mondain »
L'idée pouvait laissait penser que l'alchimie allait se faire mais autant les références historiques sur l'époque sont travaillées autant l'histoire en elle même manque un de densité. La fin est assez inattendue et peu crédible.
A retenir néanmoins pour le dessin et le Paris fascinant de la fin du XIXeme.
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