Du tout au tout

"Il suffit de regarder les mots qu'il sculpte sur une feuille de papier blanc pour savoir si un homme a une âme ou pas."

Charles Bukowski,
Lettre à James Boyer May,
le 29 décembre 1959 dans « Sur l'écriture »

Quand on est bon dans un domaine, on peut en tirer de la gloriole ; quand on est nul, on peut en tirer des conclusions.

Mon truc, ce qui me rend différent, c’est d’être hyper sensible à la beauté. Je sanglote à gros bouillons devant un tableau, un poème ou un film. Ça surprend un peu quand on me connait pas, et puis après on s’y fait.

Je suis comme un GPS qui, au cœur d’une populace composée d’imposteurs, de margoulins et de charlatans, débusque l’artiste authentique. Le gars qui crée avec ses tripes, ses peurs et ses colères.

Un conseil : si vous avez encore un peu foi en l'humanité, ne soyez jamais juré d'un concours de jeunes talents. Le profil qu'Isis cherchait était hyper-précis, ça n'a pas empêché les candidats de former un ensemble aussi hétéroclite qu'un gouvernement En Marche.

Il y a des gens comme ça, dont la présence est aussi ébouriffante que la compagnie d'un chien cancéreux du cul qui hurle de douleur à chaque fois qu'il lâche une perlouse.

Nous commençons à descendre en tapinois, les uns derrière les autres. On fait tout pour être aussi discrets que possible, mais comme le souligne justement un proverbe indien : "Huit personnes qui avancent à pas feutrés font toujours plus de bruit qu'un Sioux dans des mocassins de bison."

Messie, en plus, c'est pas le super boulot. Tu nais dans une grotte, ca sent l'humidité et l'étable, on te trahit, on te crucifie, et deux mille ans plus tard, tu dois encaisser de voir ta vie racontée n'importe comment dans une comédie musicale composée par Pascal Obispo...

Je ne me sentais pas à l'aise. J'étais pas à ma place. Quand je suis face à des gens ultra sûrs d'eux, j'ai toujours envie de retourner chez moi douter un grand coup.

On donnait un numéro aux candidats. Ils se présentaient à l'heure dite. Avec Isis, on leur consacrait trois minutes. On était plusieurs à l'épauler, elle ne pouvait pas se cogner tout ça toute seule. Au bout de quelques rendez-vous, elle était étourdie. Elle n'avait plus aucun discernement. Comme quand on essaie un douzième parfum à dominante fruits rouges, au fond d'un Sephora sans fenêtre.

-Le rapport entre un fan et son idole est le même qu"entre un séminariste et Dieu. Dans ce ce culte païen, les ex-voto se présentent sous la forme d'éditions limitées, d'autographes, de selfies...Tout ce qui est difficile à avoir, qui nécessite un sacrifice, qui est rare et cher...Regardez la somme que des gens qui gagnent la moitié d'un SMIC sont prêts à débourser pour s'approprier un mégot de Gainsbourg ou le soutif de Katy Perry...