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Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont...

En plein coeur de la ville, dans ce jardin d'Éden où les clodos sentent l'eau de Cologne et boivent de l'eau plate en lisant de la poésie, Pierre, confortablement installé sur son banc préféré, "Ne m'oublie pas" de Jacque Rel dans les cages à miel, sanglote. Il est comme ça, Pierre, dès que quelque chose le bouleverse, il faut qu'il chiale. Un hypersensible, ce Pierre ! Lorsqu'un homme s'installe à côté de lui, il n'y prête pas attention jusqu'à ce qu'il remarque son accoutrement d'une autre époque. Il faut dire que César de la Mer est un vieil homme excentrique, fantasque, un épicurien fondateur et président de Poséidon. Un président qui chouchoute ses employés, qui prône la beauté, qui encourage l'amusement et vante l'Humain. Et c'est de la sensibilité de Pierre dont de la Mer a besoin...

Bienvenue à Poséidon ! Une entreprise où il fait bon vivre (et accessoirement travailler) et où l'on rencontre les meilleurs jobs. C'est dans ce milieu jusqu'ici inconnu que débarque (en patins à roulettes) Pierre Pierre (ses parents devaient manquer d'imagination !) dont le boulot sera de dégotter un(e) chanteur(se) à la voix vibrante et poignante. Dans ce roman enjoué et intelligent, Arnaud le Guilcher dépeint avec ironie, humour et fracas notre société actuelle, notamment le monde impitoyable du travail. Il nous plonge dans un univers loufoque et utopique où l'on côtoie des personnages farfelus et terriblement attachants : la belle Isis, le chat Mohair qui de la taille d'un moustique à celui d'un éléphant, l'imposante chanteuse à la voix envoûtante ou encore Pierre Pierre, l'hyper-sensible et doux-rêveur. L'auteur manie les mots avec virtuosité et originalité et nous sert des dialogues piquants et touchants. Un roman fantaisiste, décalé et haut en couleur. Une satire sociale intelligente...
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Ce livre attendait dans ma PAL depuis trois mois. Depuis que, emballée par la chronique de Lolokili, je l'avais immédiatement acheté, certaine que, quoi qu'il en soit, je ne serais pas déçue.
Et, déçue par ce roman dont je ne savais rien avant de l'ouvrir, le moins qu'on puisse dire est que je ne l'ai pas été. Par contre, pour être épatée, j'ai été épatée ! Déjà parce que, moi qui suis habituellement versée dans le concret, je n'aurais jamais imaginé possible de me laisser embarquer par une histoire surréaliste.
Quoique... surréaliste, pas tant que ça, finalement. le monde de l'entreprise étant actuellement ce qu'il est, restons tout de même vigilants - un retour en arrière étant exclu, une aggravation est plus que probable.

Imaginatif, poétique, irrésistible, un poil visionnaire et complètement barré, j'ai adoré ! J'en redemande. Et ma découverte d'Arnaud le Guilcher ne fait que commencer, soyez-en certains.
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Si comme moi vous aimez rire, vous appréciez un tantinet d'originalité dans un roman, vous vous délectez particulièrement de l'oeuvre de Boris Vian pour raison de surréalisme, vous adorerez cette pépite qui m'a fait rire, sourire, verser quelques larmes, m'attendrir, me pâmer d'admiration face aux variations lexicales de cet auteur à qui je souhaite une belle et longue oeuvre !

Pierre, il s'appelle juste Pierre, (zut ça ne marche pas !) , sensible à l'extrême, devenant une fontaine larmoyante dès qu'il se retrouve face à la beauté, est engagé par César de la Mer et cherche sa vocation sans le sanctuaire de l'art, vocation qu'il ne tardera pas à trouver puisqu'il découvre une chanteuse hors norme qu'il va aider à se lancer dans une carrière musicale prometteuse. Oui mais voilà : César est vieux , ruiné et va devoir laisser la direction de Poséidon, cet endroit paradisiaque ou les employés peuvent s'exprimer, à une multinationale. Et là, c'est la fin des haricots et autres plantes qui généreusement dispensaient leur oxygène dans cet éden du travail.

Délicieux roman avec un gag toutes les cinq lignes, des acrobaties langagières à profusion, des éléments bien surréalistes qui rappellent étonnamment l'écume des jours, l'herbe rouge et l'arrache coeur, avec un artiste omniprésent dans l'histoire : Jacques Rel, chanteur populaire dans cette société, un chat qui gonfle ou diminue en fonction de son ressenti , des fleurs bizarres, des nymphes des fontaines qui passent leurs journées à plonger dans le bassin du jardin de Poséidon, une transformation des lieux de vie et de travail en fonction des événements, une évolution dans l'attitude des personnages et dans leurs relations…

Et un message , une critique acerbe du monde de l'entreprise et du travail.

S'il te plaît Babélio, laisse-moi lui faire une place en plus des autres livres pour l'île déserte (je sais, c'est une belle PAL que je vais emmener), mais j'aurai vraiment besoin de ce livre pour m'y replonger et rire encore et m'attendrir à nouveau…
Il y a de fortes chance pour qu'il figure tout en haut du top 10 de mes livres de l'année !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Drôle et poétique. le bandeau qui revendique l'héritage de Boris Vian , n'est pas exagéré. D'autant que lorsqu'on appelle son héroïne Isis, il y a fort à parier que les similitudes ne sont pas une coïncidence. L'imagination, la poésie, l'ambiance onirique, tout cela rappelle l'univers de l'Ecume des jours, avec l'humour en plus.
Il faut dire qu'il est attendrissant , Pierre Pierre, avec sa manie de fondre en larme dès qu'il est heureux. C'est ce qui lui vaut d'être embauché dans une drôle de boite, où les artistes en tout genre évoluent en patins à roulettes. le fantasque directeur compte bien sur les débordements lacrymaux du jeune homme pour débusquer les talents. Mais voilà, l'entreprise est menacée, et c'est un autre monde qui se profile : celui du travail-torture, où l'employé est pressé comme un citron.

Les situations sont cocasses , les personnes habilement dépeints au point que que l'on hésite entre caricature et portrait réaliste (qui n'y reconnaitra pas tel collègue, tel cadre côtoyé dans la vraie vie). Ajoutons à cela des dialogues désopilants : un sacré bon moment de lecture. Et c'est juste ce qu'il me fallait pour me remettre du livre de Pablo Servigne : Comment tout peut s'effondrer !

« Les humoristes sont comme des enfants qui, en traversant les chambres obscures, chantent pour se donner du courage. » disait un écrivain italien du début du XXè siècle; Ici la chambre obscure, c'est le monde du travail, avec ses dérives monstrueuses que le progrès a fait naitre dans un souci constant de produire. Alors ça fait du bien d'en rire, de s'en moquer et c'est beaucoup plus efficace qu'un traité de développement personnel du style « Se reconstruite après un burn-out ».
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Sortez la fanfare et fourbissez les zygomatiques, il est de retour.
Le Guilcher, saison 6.
Nouvelle histoire, nouveau « héros », toujours avec un S à la fin sinon ça fait substance illicite et c'est pas le propos, bien qu'on soit en droit de se demander parfois ce qu'Arnaud doit consommer en plus de son kawa du matin pour décoller à ce point.

Le héros déjà se nomme Pierre Pierre. Oui oui (non, pas Oui-Oui), Pierre c'est son nom, et son prénom c'est Pierre. Et non non, c'est pas un diner de cons, qu'on ne lui jette donc pas la pierre à Pierre.

Parce que Pierre Pierre ce serait presque mon double (comme qui dirait le masculin de Lo Lo). Tout comme lui, la beauté d'une musique, d'un paysage, d'une bafouille, d'un tableau… enfin d'un truc beau quoi, ça m'embrouille direct le système lacrymal (la laideur d'ailleurs c'est pareil, mais en moins bien). C'est dire si ce nouvel opus du timbré de la métaphore m'a éclaboussé les synapses.

Ici comme dans « Pile entre deux » on est sur de la satire sociale, de la dystopie qui pique, de la fable futuriste à réalité augmentée. Une entreprise idéale qui se métamorphose en firme infernale, une chanteuse à carrure de crawleuse teutonne dont la voix fascinante soigne petites et grosses contrariétés du quotidien, un chat dont la densité volumétrique varie de format moustique à équivalent mammouth en fonction du stress ambiant… l'imaginaire de ce type ne connait aucune limite.

C'est intelligent, poétique et barjot, sensible et beau, terrible et désopilant. Une charge légère contre le capitalisme et la culture de masse, dont le souffle surréaliste rappellera certaines œuvres de Vian, ou le Fahrenheit de Bradbury, en plus rigolo.

Il faut vraiment tenter une incursion dans l'univers et les doux délires d'Arnaud Le Guilcher, ça fait un bien fou, parole de Lolo (quelqu'un aurait-il un mouchoir ?)

Ҩ

Toute ma reconnaissance à Babelio (merci Nicolas) pour m'avoir confié ce tout nouveau bébé. Je veux bien d'ores et déjà m'inscrire pour adopter le prochain. J'dis ça j'dis rien.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Du tout au tout ou griller tout le monde dans la file d'attente d'une pal pour les nuls.
A peine né, comment repousser aux calendes Grecques une urgence littéraire en une leçon?

♪J'étais tranquille j'étais peinard
Envouté par l'auteur
le livre m'est rentré dans le lard
Pour l'grand plaisir de l'éditeur
Et y s'est approché de moi
Et y m'a chuchoté tout bas

Si ça t'botte mon pote
J'le carotte
Je déconne pas c'est pas une blague
Viens faire un tour viens terrains vagues
Tu finiras Thomas Vinau
Après avoir lu mon héros
Embarque pour la dérision

Moi j'lui dit, j'laisse béton ♫

Oui, j'ai laissé tomber provisoirement ma lecture en cours pour me jeter sur le nouveau le Guilcher. C'est bien la première fois que ça m'arrive même si ça n'aura duré que l'espace d'une journée, le temps de savourer les 300 pages.
Après "Beyrouth Noir", j'avais besoin de "valeur sure" et après une escapade chez Corto Maltese (merci Acoun) j'attendais impatiemment de me replonger dans la prose Audiardesque d'Arnaud le Guilcher.

Du tout au tout c'est un peu les Bisounours chez les Ewing dans l'univers impitoyable de Dallas puissance dix. Ce sont des doux rêveurs au pays des requins, c'est Candy prise dans les filets de Macron, c'est Canal+ version Rousselet (enfin l'image) vendue à des Vivendi, des Bolloré. C'est TF1 qui s'accapare la culture et qui à grand coups de round up va « aseptiser » les arts, principalement la musique mais aussi le cinéma, l'écriture, la peinture et la sculpture.
A ces réjouissances vous ajoutez un zest (non mettez toute l'écorce), d'ambiance France Télécom à la grande époque des suicides en cascade chez les employés mis sous pression avant d'être mis en bière.
C'est prêt, bon appétit.

" Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité".
Non cette citation n'est (malheureusement) pas tirée du bouquin mais le résume en partie. le Lay (Calife de TF1 à l'époque) s'était un peu trop lâché, tellement habitué à faire avaler de la merde à des gens qui ne réagissaient pas mais en redemandaient et en redemandent toujours aujourd'hui…
Arnaud le Guilcher nous fait pénétrer dans le monde de l'entreprise où l'humain n'est plus qu'un concept has been, où l'Homme n'a même plus l'illusion d'exister, un monde où l'entreprise phagocyte tout espoir de vie en dehors d'elle, un monde où tout est lié aux statistiques où tout est formaté, fabriqué, vendu, acheté, vendu, acheté, vendu, vendu, vendu…

Contrairement à "Ric Rac", "Pile entre Deux" ou "Capitaine Frites", il n'y a pas ici de personnages complètement déjantés et attachants comme tout. J'ai eu bien sur plus de sympathie pour certains que pour d'autres mais aucune tendresse particulière pour le "héros".
Les dialogues sont toujours aussi savoureux et les situations naviguent entre surréalisme et monde de l'absurde. J'ai ri, j'ai souri mais sans grands éclats (de petits quand même) contrairement encore une fois à d'autres titres de le Guilcher. D'abord peut être parce qu'il n'y a plus la surprise du ton de l'écriture comme lors de ma découverte de l'auteur. Ensuite parce que le fond du sujet fait que le rire hésite parfois à jaunir tant la satire est réussie au pays du burne out (non non ya pas de faute, vous verrez si vous lisez).
C'est très bien ficelé, avec des idées surprenantes à la Vian qui ne sont pas pour me déplaire.
Cette sorte d'hymne à la voix toujours présent avec les évocations de Billie Holiday, Nina Simone, Amy Winehouse, Piaf, Barbara, Janis Joplin, cette plaidoirie pour l'art, le beau, la liberté arrivera-t-elle à triompher du démon algorh(y)tmé, du dieu statisticien et de l'argent maux de tous les maux ?
Vous le saurez en lisant ce bon bouquin. Aucun risque puisque ce n'est pas du tout ou rien mais du tout au tout même si quelques coquilles étonnantes viennent se glisser parfois au milieu d'une phrase. de mon coté je retourne chez Thomas Vinau et sa poésie pour reprendre le bon moment que j'ai interrompu hier.

"— Les enfants, vous me jurez de ne pas répéter ce que je vais vous dire.
— Promis.
— Je viens de faire comme les vieux bluesmen.
— C'est-à-dire?
— En signant avec une banque, j'ai signé un contrat avec le diable."

J'entends des voix:
https://www.youtube.com/watch?v=PCwtdvwVzho

https://www.youtube.com/watch?v=UUbuv4Uhu9g&list=RDUUbuv4Uhu9g

https://www.youtube.com/watch?v=h1TQRJWLZ3s
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Mon premier roman d'Arnaud le Guilcher et j'espère pas le dernier !
Je n'ai malheureusement pas été sensible à l'humour burlesque dans ce roman. J'aime rire mais je préfère l'humour fin et sensible. Je suis aussi passée à côté de l'histoire qui m'a semblé tellement rocambolesque que j'ai vite décroché.
Pierre Pierre est un gaillard hypersensible à la larme facile. Il trouve une place dans une boîte d'artistes, le Poseidon où sa mission consiste à recruter La voix...
Le sujet de départ me tentait vraiment bien, l'hypersensibilité en littérature, il y a matière à lire, sauf qu'ici, l'humour est tellement omniprésent que j'en ai perdu le fil sans un sourire et sans une larme. Snif.
Première expérience ratée avec le Guilcher mais je ne me formalise pas.
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Pierre Pierre, ne lui jetez pas la pierre
est un de ces êtres à part, un personnage sensible, poétique à l'oreille parfaite, une jeune recrue un peu frêle ...qui vient d'être embauché par César de la mer, patron du show biz à l'ancienne, proche de ses employés qu'il considère comme sa famille mais le vieux loup de mer se fait vieux et sa boite le Poséidon est au bord du naufrage...fiscal. Dommage, Pierre venait de pêcher (pas pécho) Mumu, une peintre en bâtiment qui a les cordes vocales bien amarrées. Pas de doutes, les nouvelles stars de pacotilles peuvent aller se recoiffer. En attendant Vulcain S'installe à la place du Poséidon et les notes de service hyperdirectives explosent !
Quand Arnaud le Guicher donne sa vision du Burn-out, c'est carrément baroque.
Il ne ménage pas les méthodes de management qu'il envoie valdinguer à coup de rango dans le derrière, eh hop un tango !
Vous ne raterez pas le bazoomail qui envoie les courriels en rafales plus vite que Luky luke...
Ce que j'aime Chez le Guicher, c'est sa prose barrée, son imagination sans fond de teint, ses jeux de mots à la Audiard et ses titres de chapitres fleuris : botanique ta mère, A fleurs de pots etc..
Du tout au tout est un roman fantasque qui vous dit tout ou presque tout sur ce qui ne tourne pas rond dans le monde du taf et qui défrise plus que les tifs !
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Un livre très intéressant. On reconnait la patte de l'auteur, c'est rythmé, loufoque, triste ou drôle, poétique, mais surtout ça parle de nous, de notre société et Arnaud le Guilcher ne fait pas dans la dentelle pour mettre en lumière l'omnipotence du marché, des statistiques qui nous bouffent (lolF, oui c'est pas top mais je n'ai pas pu m'en empêcher), du rendement, de la productivité à tout-va quitte à détruire le monde qui est le nôtre, son environnement et les hommes qui le constituent. Lors de la lecture j'ai immédiatement pensé aux salariés de France Télécom, oui notre monde va mal. J'ai eu peine à rire parfois parce que c'était si vrai ce qu'il exprimait. Allez, je reprends mes patins, je dévale l'allée centrale et je ne m'arrête plus ! fini la badgeuse, l'écrêtage des heures supp, les mails le week end et le stress… c'est pas comme ça qu'on donne le meilleur. A nos décideurs, lisez ce roman, s'il vous plait. Vous y gagnerez en poésie et en respect, pour le bien commun.
"Débranche, débranche, débranche tout
Revenons à nous" Merci France !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket :))
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Un regard décalé sur le monde de l'entreprise de demain. Pierre y est embauché pour sa sensibilité à la musique. le jour, où enfin, il découvre la perle rare, son patron quitte l'entreprise. Les nouveaux vont supprimer peu à peu le décor et submerger leurs courriels de note de service tel que ‘Pour vous éviter l'angoisse du dimanche soir, nous vous offrons la possibilités de venir travailler le dimanche.' et de mettre des lits au sous-sol. Une satire sociale poussée (quoique !) Une lecture fluide et agréable. Un livre détente.
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