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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont...

En plein coeur de la ville, dans ce jardin d'Éden où les clodos sentent l'eau de Cologne et boivent de l'eau plate en lisant de la poésie, Pierre, confortablement installé sur son banc préféré, "Ne m'oublie pas" de Jacque Rel dans les cages à miel, sanglote. Il est comme ça, Pierre, dès que quelque chose le bouleverse, il faut qu'il chiale. Un hypersensible, ce Pierre ! Lorsqu'un homme s'installe à côté de lui, il n'y prête pas attention jusqu'à ce qu'il remarque son accoutrement d'une autre époque. Il faut dire que César de la Mer est un vieil homme excentrique, fantasque, un épicurien fondateur et président de Poséidon. Un président qui chouchoute ses employés, qui prône la beauté, qui encourage l'amusement et vante l'Humain. Et c'est de la sensibilité de Pierre dont de la Mer a besoin...

Bienvenue à Poséidon ! Une entreprise où il fait bon vivre (et accessoirement travailler) et où l'on rencontre les meilleurs jobs. C'est dans ce milieu jusqu'ici inconnu que débarque (en patins à roulettes) Pierre Pierre (ses parents devaient manquer d'imagination !) dont le boulot sera de dégotter un(e) chanteur(se) à la voix vibrante et poignante. Dans ce roman enjoué et intelligent, Arnaud le Guilcher dépeint avec ironie, humour et fracas notre société actuelle, notamment le monde impitoyable du travail. Il nous plonge dans un univers loufoque et utopique où l'on côtoie des personnages farfelus et terriblement attachants : la belle Isis, le chat Mohair qui de la taille d'un moustique à celui d'un éléphant, l'imposante chanteuse à la voix envoûtante ou encore Pierre Pierre, l'hyper-sensible et doux-rêveur. L'auteur manie les mots avec virtuosité et originalité et nous sert des dialogues piquants et touchants. Un roman fantaisiste, décalé et haut en couleur. Une satire sociale intelligente...
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Pierre Pierre, ne lui jetez pas la pierre
est un de ces êtres à part, un personnage sensible, poétique à l'oreille parfaite, une jeune recrue un peu frêle ...qui vient d'être embauché par César de la mer, patron du show biz à l'ancienne, proche de ses employés qu'il considère comme sa famille mais le vieux loup de mer se fait vieux et sa boite le Poséidon est au bord du naufrage...fiscal. Dommage, Pierre venait de pêcher (pas pécho) Mumu, une peintre en bâtiment qui a les cordes vocales bien amarrées. Pas de doutes, les nouvelles stars de pacotilles peuvent aller se recoiffer. En attendant Vulcain S'installe à la place du Poséidon et les notes de service hyperdirectives explosent !
Quand Arnaud le Guicher donne sa vision du Burn-out, c'est carrément baroque.
Il ne ménage pas les méthodes de management qu'il envoie valdinguer à coup de rango dans le derrière, eh hop un tango !
Vous ne raterez pas le bazoomail qui envoie les courriels en rafales plus vite que Luky luke...
Ce que j'aime Chez le Guicher, c'est sa prose barrée, son imagination sans fond de teint, ses jeux de mots à la Audiard et ses titres de chapitres fleuris : botanique ta mère, A fleurs de pots etc..
Du tout au tout est un roman fantasque qui vous dit tout ou presque tout sur ce qui ne tourne pas rond dans le monde du taf et qui défrise plus que les tifs !
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Un livre très intéressant. On reconnait la patte de l'auteur, c'est rythmé, loufoque, triste ou drôle, poétique, mais surtout ça parle de nous, de notre société et Arnaud le Guilcher ne fait pas dans la dentelle pour mettre en lumière l'omnipotence du marché, des statistiques qui nous bouffent (lolF, oui c'est pas top mais je n'ai pas pu m'en empêcher), du rendement, de la productivité à tout-va quitte à détruire le monde qui est le nôtre, son environnement et les hommes qui le constituent. Lors de la lecture j'ai immédiatement pensé aux salariés de France Télécom, oui notre monde va mal. J'ai eu peine à rire parfois parce que c'était si vrai ce qu'il exprimait. Allez, je reprends mes patins, je dévale l'allée centrale et je ne m'arrête plus ! fini la badgeuse, l'écrêtage des heures supp, les mails le week end et le stress… c'est pas comme ça qu'on donne le meilleur. A nos décideurs, lisez ce roman, s'il vous plait. Vous y gagnerez en poésie et en respect, pour le bien commun.
"Débranche, débranche, débranche tout
Revenons à nous" Merci France !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket :))
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J'ai retrouvé avec grand plaisir le style inimitable d'Arnaud le Guilcher, j'aime toujours autant son écriture complétement décalé et déjanté et j'ai beaucoup aimé Pierre Pierre dans cet opus.

Pierre Pierre va chercher du travail et il postule dans l'entreprise de Poséidon qui est dans l'univers musical. Très rapidement cette entreprise sort pour nous de l'univers classique car il y est question de grimper sur un tire fesse pour aller aux étages supérieurs ou de compétition qui sortes de l'ordinaire.

Mais ce qui fait la force de l'auteur et de nous dépeindre également de vrais vérités sur le monde du travail avec tous ces mots propres au travail d'aujourd'hui en anglais, cette pression exercée sur les employés, les mails auxquels on doit répondre à n'importe quelle heure du jour et de la nuit et la disponibilité qui doivent être de plus en plus présente, il s'agit d'une véritable satire sociale.

Les règles de plus en plus absurdes au sein de l'entreprise pour gagner en productivité.

Un récit empreint de réalité malgré son aspect qui parait plutôt déjanté au premier abord.

Je suis à nouveau ravie de cet opus et il ne me reste plus qu'à lire Capitaine Frites de l'auteur.
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Merci aux éditions Pocket et à Babelio de m'avoir fait découvrir l'univers d'Arnaud le Guilcher. Cela faisait longtemps que des lecteurs avisés m'avaient conseillé de lire cet auteur loufoque et décalé, alors je m'y suis plongée.

Du tout au tout, où l'histoire de Pierre Pierre un mec un peu paumé, en galère, qui rencontre le grand boss de Poséidon assis tranquillement sur un banc. Lui, qui n'avait rien demandé, se dit, pourquoi pas, après tout, tenter le tout pour le tout. Alors, notre personnage débarque au sein de la firme qui le charge de trouver une voix, LA voix qui fera vibrer les âmes et les coeurs. César de la Mer, le grand patron, est quelqu'un de bienveillant qui prend soin de ses employés. Sa nouvelle recrue, à la sensibilité à fleur de peau (le roman s'ouvre sur un Pierre Pierre les yeux emplis de larmes devant la beauté du spectacle d'une fontaine), part à la conquête de son objectif et se découvre une aptitude particulière au travail qui lui est confié. D'ailleurs, il ne lui faut pas beaucoup de temps pour trouver le brin de voix qui correspond aux attentes du directeur César. Oui, mais voilà, la boutique prend l'eau. Une multinationale se positionne et rachète cette entreprise « familiale » : Poséidon devient Vulcain. Tout est dit, que les feux de l'enfer s'abattent sur ce paradis artistiques !
Ode à la musique et à la liberté de création, du tout au tout fourmille de références et porte un regard critique sur notre monde actuel. Il décrit l'univers de l'entreprise avec un regard acéré et fait une satire sociale mordante du pouvoir. Il y évoque le burn-out, les pressions sur les employés, le mal-être au travail en utilisant son style bien à lui. Car, oui, le Guilcher est reconnaissable entre tous par son écriture et son imaginaire foisonnant.
Arnaud le Guilcher est un écrivain qui n'est pas sans rappeler par certains aspects Boris Vian pour son côté surréaliste et poétique, une imagination débordante pour dépeindre la société actuelle et ses travers avec humour. Tout est décalé, loufoque, plein de fantaisies. Pour les lecteurs qui ne connaîtraient pas encore le talent de M. le Guilcher, jetez-vous sur ce roman ou sur les autres, ce que je m'apprête à faire dans les mois qui viennent d'ailleurs.
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Voilà, encore un roman d'A. le Guilcher qui rejoint ma bibliothèque.

Du tout au tout est un roman hilarant, léger et bien ficelé dans les dialogues.

Mais en fait, ce n'est pas si drôle. L'auteur nous a rédigé une magnifique satire du monde du travail ... Les risques psychosociaux, le burn-out, la précarité des CDD ...
Tout y est. Et je vous passe les notes de service, toutes plus excentriques les unes que les autres.

Tout cela est terrifiant car réel.

La qualité de vie au travail, ça ne se résume pas à un espace cafèt ou un baby-foot ... Non, cela va bien au-delà et Arnaud le Guilcher a su le rappeler à ses lecteurs : les hommes et les femmes. Ils sont l'âme d'une entreprise. Ils ont des sentiments, des opinions, une conscience.

Ces éléments vitaux sont très largement ignorés dans le monde du travail et dans de nombreuses multinationales mais je crois sincèrement que la roue va tourner et revenir à des valeurs humaines et humanistes.

Chapeau à l'auteur, j'ai ri et j'ai réfléchi.
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Fan de le guilcher depuis toujours
Je n' ai pas été déçu par ce nouvel opus
Univers toujours loufoque déjanté et poétique .
L auteur tire une satire drôle et décalé du monde du travail et tout particulièrement le management moderne
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J'ai acheté ce livre pour une phrase sur la 4e de couverture :
"Burn-out en cascade, management absurde et invasion de la vie privée... Arnaud le Guilcher livre une satire hilarante du monde du travail ainsi qu'un plaidoyer follement poétique en faveur de la liberté de création."
Et c'est exactement ça. Ajouté à cela que l'auteur, rencontré lors de la Fête du Livre de Talloires, est adorable, prend le temps de vous parler.. il n'en fallait pas plus pour que je le lise.
Complètement loufoque...et cependant si vrai.
Sur un ton très décalé et grâce à des situations absurdes, l'auteur dénonce les méthodes brutales et inhumaines des grands groupes capitalistes.
Il connaît les deux aspects : le fonctionnement d'un grand groupe, et l'art. Car non seulement il écrit, mais il vous dédicace le livre grâce au dessin... et il travaille dans le monde de la musique.
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Du tout au tout est un roman poétique, satirique, dystopique et magnifique si ce n'est les écarts langagiers qui jonglent entre le familier et l'argotique. Certes, dans la tradition rabelaisienne, c'est là une langue qui peut faire merveille et même qui donne au roman sa singularité mais cela l'exclut je le crains des CDI et des cours de lycée où pourtant il aurait sa place. En effet, on peut considérer Du tout au tout comme une réécriture de L'Écume des jours à bien des égards : l'univers des quatre-vingts premières pages rappelle celui de Colin : celui-ci est devenu Pierre Pierre mais c'est la même simplicité onomastique et le même portrait lisse et policé. Si Colin est riche et oisif, Pierre n'est ni l'un ni l'autre mais tous deux ont de la chance en dépit de leur maladresse : ici Pierre Pierre qui traînait sur un banc comme les "clodos qui cocotaient l'eau de Cologne" et dont "les cheveux étaient propres comme ceux d'une communiante", la "peau rosée", les "ongles faits"... Pierre Pierre, donc, rencontre César de la Mer, fondateur et patron du Poséidon et se fait engager. Colin a des souris gentilles et empathiques, Pierre Pierre a un chat, Mohair qui gonfle de bonheur quand le monde est à l'harmonie, Colin rencontre Chloé, Pierre Pierre rencontre Isis mais un jour Chloé est victime du nénuphar, mais un jour César de la Mer se retire au cimetière des bateaux, vieux et ruiné. Alors la DRH commet l'irréparable et tout de dégrade, les esthètes du Poséidon sont remplacés par les datas et par les mails des bazoomails de l'entreprise qui désormais est celle de Vulcain, Isis y perd son âme et celle de César s'échappe par toutes les fissures de la bâtisse qui de forme ovoïde est de devenue pyramidale, Mohair est devenu si petit que Pierre Pierre le transporte dans un tube.
Dès lors le roman se fait critique d'une société dans laquelle on reconnaît bien des défauts de la nôtre.

Lien : http://www.lirelire.net/
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Un homme hypersensible (il pleure à gros bouillons en écoutant certains chanteurs ou devant certains tableaux) est embauché par une société de production aux méthodes de travail atypiques pour dénicher la perle rare dans le domaine de la chanson... mais la direction de la société va passer dans d'autres mains...
Le ton (gouailleur et argotique) m'a agacée au début. Comme à la lecture d'Elvis Cadillac de Nadine Monfils j'ai eu l'impression que c'était artificiel, surjoué et puis finalement je me suis laissée prendre au jeu.
Cette escalade dans les notes de service avec un point de départ très réaliste pour arriver au grand n'importe quoi final m'a fait rire (jaune) tout comme la recherche de la nouvelle star avec sa liste de critères sortie d'un ordinateur. J'ai aimé l'univers surréaliste où un chat change de taille en fonction de ses émotions et où des canons à mail (400 mails à traiter dans la journée envoyés d'un seul coup ) bombardent les employés les moins zélés pour les remettre au boulot.
Cette satire du monde du travail et de la place de l'art dans la société actuelle est une bulle de fantaisie et d'humour noir et grinçant.

Merci à Babelio et Pocket pour cette masse critique.
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