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sur 326 notes
Magali le Huche raconte son entrée en sixième, l'espoir qu'elle avait placé dans cette évolution pendant l'été est vite remplacé par l'impression de ne pas être à la hauteur. D'angoisses en petit toc, elle développe en quelques mois une phobie scolaire. Alors qu'elle évolue dans les années 90, la découverte des Beattles lui permet de s'évader dans les années 60 et va l'aider à traverser la puberté.

Tout est magnifique dans cette bandé dessinée. On commence par découvrir l'automne 1990 et tout y est de la musique au magnétoscope, en passant par le grand bleu, l'exposition égyptienne au Grand Palais, on s'y croirait.


Mais il s'agit surtout de décrire ce passage difficile à l'adolescence et cette phobie scolaire qui amène l'adolescente à se replier sur elle-même et à s'isoler peu à peu.
Magalie le Huche nous livre un passage de sa propre vie dans cette bande dessinée. Elle raconte tout les petites anecdotes, sa famille, ses visites chez la psy, ses premières règles...
On découvre une adolescente passionnée, exclusive dans cette passion.

Les illustrations en noir et blanc avec des touches de rose tendre évoluent vers des illustrations très colorées et vives quand il est question des Beatles. On voit parfois la petite Magalie dans un nuage de couleur. Il y a des illustrations en pleine page, sans texte, où on voit la jeune fille qui semble voler avec la musique ou tomber dans la musique. Et elles sont superbes ces illustrations.
Ces couleurs donnent plein d'informations. Par exemple, lorsque la passion pour les Beatles devient trop exclusive et que l'héroïne se rend compte à quel point elle s'est isolée, les Beatles deviennent à leur tour rose pale.
Il y a plein de détails que j'ai apprécié : lorsque les parents psy eux aussi comprennent que leur fille est en difficulté, ils parlent entre eux et leurs échanges sans doute incompréhensible pour l'enfant finissent par être illisible pour le lecteur et semblent relever plus de l'illustration que du texte.

Un livre qui évoque la phobie scolaire, la difficulté d'appréhender la puberté, l'isolement, on pourrait penser que l'on va lire quelque chose de plombant, de sinistre. Mais pas du tout, il y a du rythme, des ruptures, des silences... et surtout de l'humour. Magali le Huche se raconte avec recul, elle a un regard tendre sur elle-même. On a parfois l'impression qu'elle s'observe, avec recul mais sans jugement. C'est joli, c'est tendre, c'est drôle par moment.

C'est vraiment un beau message d'espoir que cette bande dessinée avec cette descente d'une pré-ado qui finit par remonter. J'ai été extrêmement émue en la lisant. Je crois que je vais la relire. Je suis sûre que je suis passée à coté de plein de petites choses. Mais surtout, je suis sûre que l'émotion sera toujours là.
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Magali a 11 ans, et aujourd'hui elle retrouve sa meilleure copine pour faire sa rentrée en 6ème.

Malheureusement pour elle, l'enthousiasme des premiers jours va vite céder la place à une boule au ventre toujours plus grosse et qui va bientôt l'empêche de mettre les pieds au collège. En janvier le diagnostic tombe, Magali souffre de phobie scolaire et l'adolescente est alors déscolarisée. Durant cette période étrange et douloureuse, elle trouvera un réconfort inattendu dans la musique des Beatles (au point de se transformer en groupie inconditionnelle du groupe), avant de retrouver progressivement le chemin vers ses congénères.
Cela fait plusieurs années que l'on apprécie énormément les albums jeunesse illustrés par Magali le Huche à la maison, et on a été particulièrement touché par ce récit délicat où elle nous offre une part de son adolescence. Elle parvient à poser des mots (et des images) justes sur cette période charnière où il faut doucement faire ses adieux à l'enfance sans pour autant se faire dévorer par le sérieux des adultes.
Lien : http://www.super-chouette.ne..
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Bande-dessinée (ou roman graphique ? je ne sais jamais...) plutôt sympa.
J'ai adoré le traitement de la couleur, ce que ça apporte dans l'histoire. Très chouette.
J'ai trouvé que la partie sur la phobie scolaire était vraiment très bien amenée par le dessin et assez touchante.
Une lecture agréable.
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A travers cette bande dessinée autobiographique, l'autrice évoque la phobie scolaire qui l'a touchée à son entrée en 6ème en décortiquant ce qui a pu le préparer, ses conséquences et son évolution à travers la présence essentielle pour elle de la musique et de l'univers tout entier des Beatles.
La phobie scolaire est expliquée par l'histoire personnelle de l'autrice et la mise en évidence de la difficulté à avoir la maturité nécessaire à l'intégration en 6ème qui peu à peu a créé un décalage tel qu'il a conduit à l'isolement.
J'ai beaucoup aimé l'apparition de la couleur lorsque les Beatles, révélation pour la petite fille, ont fait leur apparition dans sa vie.
On assiste aussi à l'évolution du " traitement" de la phobie de Magali, y compris ses stratégies d'évitement, jusqu'à ce qu'elle ait la maturité et la sécurité suffisante pour retourner vers les autres. Toutefois ce retour vers les autres se fera dans une structure atypique privée.
A lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Wouhahou !
Livre découvert au hasard dans ma librairie préférée, en errant dans les rayons j'ai été happé par cette couverture...
J'ai feuilleté quelques pages, j'ai adoré les graphismes et toutes ces couleurs flashy...
Je suis rentrée, je me suis installée sur ma terrasse, et je l'ai dévoré...
Un super livre sur l'adolescence de l'auteure souffrant de phobie scolaire et qui s'est réfugié, dans la musique, mais pas n'importe laquelle Les Beatles.
Un moyen d'évasion et une façon d'accepter d'aller vers l'âge adulte...
Un gros gros gros coup de coeur pour ce récit très touchant...
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Certes je n'ai jamais fais de phobie scolaire, certes je ne suis pas une fille, certes je n'ai jamais été fan des Beatles... et pourtant, j'ai eu l'impression de me retrouver dans cette bande dessinée, quand la musique m'a aidé à grandir et à devenir qui je suis aujourd'hui ; merci Madonna (que j'aime toujours autant mais plus discrètement aujourd'hui que pendant mon adolescence !).

Cette bande dessinée à la fois drôle et touchante nous emmène dans la tête de Magali le Huche, auteure et personnage principal, qui nous raconte l'histoire de son adolescence difficile et comment grâce à un groupe de rockers des années 60 elle a réussi à faire face à ses angoisses et devenir la femme qu'elle est aujourd'hui. J'ai adoré l'histoire car je m'y suis beaucoup retrouvé. Je ne suis pas très attiré par les dessins et les couleurs mais ce n'est qu'une affaire de goût et de style. Et voilà que j'ai envie d'écouter quelques chansons des Beatles... Comme quoi, finalement, Magali le Huche est convaincante !
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Des cas de phobie scolaire, on en a chaque année au collège, alors il est important d'avoir des lectures sur le sujet. le scénario de cette bande dessinée autobiographique est bien mené, cependant je n'ai pas du tout accroché au graphisme.
L'autrice raconte bien comment le mécanisme se met en place: les désillusions après l'euphorie de l'entrée en 6e, la peur de ne pas être à la hauteur, la honte qui empêche d'en parler. le graphisme est sobre, en noir et blanc, avec pour seule touche de couleur le roux des cheveux de Magali (encore une différence stigmatisante) et une touche de rose pâle dans le décor (le nom de sa classe). J'ai trouvé les dessins du sac à dos, toujours plus gros jusqu'à dépasser en taille la fillette, très représentatifs du poids qui pèse sur ses épaules chaque fois qu'elle prend le chemin du collège.

Les couleurs arrivent avec la découverte de la musique des Beatles. le bien que celle-ci fait à la petite héroïne est représenté par des vagues multicolores qui l'enlacent et la transportent. Certaines scènes ont un côté onirique, évoquant tout le pouvoir de l'évasion et de l'imaginaire (Magali s'adresse aux quatre musiciens comme s'ils existaient vraiment). On n'apprend rien de particulier sur le groupe, mais il est vrai que je n'ai pas lu tous les phylactères, la police de caractère est si brouillonne qu'elle ne donne pas envie de s'y attarder.
Cette obsession pour le groupe ("Ils étaient la raison de ma colère et de ma désespérance") coupe encore plus la fillette des autres, qui ne la comprennent pas plus que sa phobie scolaire. S'y ajoute un refus de la puberté, de la perte de l'enfance: Magali ne se lave plus afin de ne pas voir (et assumer) les transformations de son corps...

Sur les conseils de la psychologue, elle est inscrite à des activités en 5e (danse, théâtre, peinture) en parallèle de l'école à la maison, "histoire de me sociabiliser". Mais Magali se rend compte qu'elle a "parfaitement réussi à m'isoler des autres"... D'ailleurs "j'étais plutôt bien dans cette vie de recluse".
Heureusement le temps a fait son oeuvre et la voilà prête, à la rentrée de 4e, à retourner en classe ("Il fallait que ça change"). Mais pas n'importe où: dans un établissement proposant un enseignement en arts appliqués. Désormais Magali n'a plus "peur d'être une mauvaise élève", portée par ses deux passions: le dessin... et toujours les Beatles ("Ils ne me quittaient jamais"!
Lien : https://www.takalirsa.fr/now..
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Quelle belle bd autobiographique que celle-ci, encore !
Encore une bd où je me retrouve pour beaucoup.
Tout ce que décrit Magali sur sa passion atypique et sans limite pour les Beatles, je l'ai vécu également, à partir de 12 ans, autour d'une autre oeuvre-monde musicale (Starmania) que le reste de mes congénères du même âge ne comprenaient pas.
L'utilisation de la couleur pour représenter l'univers intérieur habité pas la passion, le refuge (le palais mental si on invoque une référence à Sherlock) est un procédé efficace et maîtrisé.
C'est aussi une bd sur une forme de dépression (la phobie scolaire) dont le processus est très bien analysé et témoigné. En cela, elle est à lire par les profs, les élèves, les familles, pour comprendre ce qui se joue à l'intérieur, qu'on ne saisit pas et qu'on trouve exagéré, injustifié (ici la phobie est liée à une anxiété de performance).
J'envisage de proposer Nowhere girl dans le cdi de mon collège où il aurait toute sa place (cependant, les nombreuses références culturelles ancrent bien le personnage dans les années 90, d'où peut-être une facilité d'identification pour moi).
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Magali a 11 ans et souffre de phobie scolaire. Pour garder la tête hors de l'eau, Magali se réfugie dans sa passion, à savoir les Beatles, ce groupe légendaire.
Une très belle bande dessinée autobiographique avec de jolies couleurs et de beaux dessins.
Magali le Huche arrive, avec succès, à nous transporter dans son univers des Beatles.
Cette belle bande dessinée aborde un sujet grave et tellement d'actualité mais avec beaucoup de sensibilité et d'humour.
Les couleurs sont éclatantes.
Un très bel album à lire.
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Je commence ma lecture des albums que j'ai laissé passer en 2021 avec ce Nowhere Girl de Magali le Huche conseillé par Clem et maman

C'est un album autobiographique touchant et drôle. Magali se raconte, enfant, elle développe une forme de phobie scolaire à l'entrée en 6ème…. Elle trouve dans les Beatles une béquille, un refuge. Tout un univers qui s'allume, se colore dans un monde en noir et blanc.

L'effet Beatles est graphiquement explosif, les couleurs flamboient, se mélangent, apportent dynamisme et envolée dans le quotidien terne de Magali, qui doit affronter psy et solitude.

On s'identifie tous plus ou moins à elle, on a tous dans nos tiroirs ou dans un coin de la tête, une K7, un CD, un Vinyle, une chanson, qui a joué un rôle primordial à un moment de notre adolescence (ou pas d'ailleurs).

Au final, un album qui parle à tout le monde et qui a le mérite d'aborder avec finesse et humour la question de la phobie scolaire. Une première séance de rattrapage réussie, merci pour les conseils !
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