Style et esprit de l’Ecole de Pont-Aven
L’école tient son nom d’un village du Finistère où Gauguin et Bernard s’étaient isolés. Très vite d’autres peintres vont les rejoindre. Influencés par les estampes et œuvres japonaise, ils vont repenser et casser une certaine tradition naturaliste/réaliste. « Ce ne fut pas une école consistant en un maître entouré d’élèves. C’étaient des indépendants qui apportaient en commun leurs idées personnelles et surtout la haine de l’enseignement officiel » a écrit Paul Sérusier.
Ils décident ainsi de dessiner les paysages de mémoire et non plus de visu. A la vérité des détails, ils préfèrent celle des symboles : les corps humains sont stylisés en silhouettes marquées par un contour prononcé. Une autre caractéristique est la confrontation entre couleurs froides et couleurs chaudes qi fait ressortir les formes. Ce contraste des couleurs joue sur la profondeur et les plans qui créent une perspective particulière.
« D’une insignifiante tristesse de tapissier… borné, manque d’imprévu » On lit aussi qu’il « peint comme un policier, comme quelqu’un dont le métier consiste à attraper des formes et des couleurs. Tout craque sous l’effet d’une insupportable sécheresse ». On note encore son « air doux, simple, distingué », ses « cheveux plats, naturellement séparés par une raie bien droite », ses « théories peu compliquées ». Autour de 1900, certains critiques ne sont pas tendres avec Vallotton.
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D’autres heureusement saluent en lui sa « fantaisie ailée », cette « force presque surnaturelle de simplification » et relèvent combien sa « ligne est dure et puritaine ».
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Les tableaux de Vallotton, plus que « des poèmes de chair et d’âme » dont parlait Octave Mirbeau, sont des « thrillers… tout lui est bon pour créer le suspens ».
Clémenceau fut aussi le défenseur et l’ami de grands visionnaires parmi lesquels Claude Monet, son voisin à Giverny, avec lequel il entretint une extraordinaire relation amicale jusqu’à la fin de sa vie.
Son action en faveur des artistes modernes s’exerça à la fois par le biais de la presse et par celui de la politique que nul n’appelait encore « culturelle ». C’est pourtant déjà au Père La Victoire que l’on doit l’entrée de l’Olympia de Manet au Louvre en 1907 et l’installation des Nymphéas à l’Orangerie.
Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979) fait partie des plus grands marchands d’art de l’époque moderne. En 1907, ce jeune allemand de 23 ans ouvre sa première galerie, mais en France, fruit d’un attachement à l’égard de deux pays qui ne vont pas tarder à s’entredéchirer. Im paiera plus tard très cher le prix de cette double énamoration. Ne voulant prendre les armes ni contre son pays d’origine ni contre son pays d’adoption, il se réfugie en Suisse pendant la Première Guerre mondiale. Pendant ce temps, l’administration française saisit le fonds de sa galerie comme « bien ennemi » ; …..
Des années plus tard, il mettra toute son énergie à racheter certaines des peintures qui lui ont été volées pendant le conflit.
Zadkine, on l’oublie souvent, fut aussi un remarquable dessinateur.
« Il n’y a vraiment que le dessin pour remettre d’aplomb », écrivait-il.