Au hasard de la dernière opération Masse critique, j'ai vu arriver, il y a une quinzaine de jours, cet ouvrage. Que les éditions Garamond et Babelio soient remerciés car je n'avais encore rien eu de tel entre les mains.
Je vais lourdement insister et me répéter mais les auteurs,
Frédéric LIGIER, agrégé de musique, et Annick LE SOEZEC MASSON, agrégée d'espagnol et romancière, nous livrent un opus inattendu.
Comment vous le définir ? Avec certitude, je dirai que c'est un recueil... oui mais de quoi ? Un recueil de partitions musicales, de textes poétiques et d'illustrations. le tout étant inspiré de miniatures de l'Ecole de Kangra.
L'ensemble prend des airs savants mais vous "conte" les amours de la gopi Râdhâ aimée puis délaissée par son amant Krishna. Ce récit est issu de L'Ode au divin Vacher (XII ème siècle) composée par le poète bengali Jayadeva, ; ce long poème est souvent comparé au Cantique des Cantiques et on nous rappelle, dans la préface, que c'est un chaînon essentiel de la littérature sanskrite.
Pour faire simple, quand bien même la préface s'est avérée essentielle pour introduire l'ouvrage et la situation, j'affirme que les textes poétiques et les miniatures se suffisent, tant ils nous apportent émotions, jolie langue, cris d'amours, de déceptions, dépaysement et enchantement aussi. Les origines lointaines ( dans le temps et dans l'espace) du sujet le rende un peu opaque parfois mais il émane de cet ouvrage de la chaleur, de la poésie, du rêve et un grand quelque chose qui vous transporte, vous apaise et vous extrait immédiatement du réel et surtout du quotidien.
Je regrette de ne pas être du tout compétente pour évoquer les partitions rassemblées dès le début de l'ouvrage mais je gage qu'elles sont à l'avenant.
En toute honnêteté, je n'aurais jamais spontanément acheté ce livre car, ce que l'on découvre tout d'abord en le feuilletant, ce sont des partitions. J'aurais donc raté quelque chose.
Dernier commentaire : le texte poétique, je le répète, se suffit à lui même et j'ai lu ce recueil très vite et spontanément à haute voix sans m'en rendre compte. le verbe employé se prête, selon moi, à la lecture à haute voix juste pour le plaisir des mots et des sons aussi.
Finalement, j'ai fait un beau voyage dans le temps et dans l'espace. Je serais bien curieuse d'entendre comme se déploient les petites notes que je vois encore sauter sur les partitions.
Encore merci aux éditions Garamond et à Babelio.