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3,63

sur 10723 notes
En refermant ce livre, je suis assez circonspect. L'idée centrale est plus qu'originale, elle est dérangeante. L'approche par ces onze personnages qui se dédoublent provoque des situations cocasses ou dramatiques ou encore tristes et pose la question de notre identité. Est elle véritable ou ne sommes nous finalement qu'un clone de quelqu'un d'autre ou même qu'un morceau de logiciel piloté par une entité supérieure ? Cette mise en abime est parfois virtuose mais peut être ennuyeuse à la décliner à outrance. Je me suis un peu perdu dans la seconde partie du livre que j'ai trouvé laborieuse. On dirait que l'auteur brode sur son sujet (certes riche) mais ne sait pas trop comment en sortir et finalement il n'en sort pas.
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Mon sentiment : déçue d'être déçue.
J'espérais une lecture coup de coeur, un grand chamboulement, puisque j'avais dévoré la 1ère partie, 1ère partie qui présente un à un les passagers d'un mystérieux vol Paris-New-York qui a subi d'importantes turbulences. Pendant près de 200 pages, c'était croustillant, j'ai eu envie de savoir, et puis, et puis... J'ai su, peut-être un peu trop tôt, car j'ai ramé pour finir le roman. J'ai passé de nombreux paragraphes scientifico-philosophico-religieux.
Cela reste une lecture agréable, originale et très bien écrite.
Coup de coeur pour le personnage de Blake, tueur à gages, qui est pour moi le seul personnage vraiment intéressant.
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Les commentaires sont tellement divergents sur ce livre et le résumé minimaliste, que je ne savais pas à quoi m'attendre. Et bien quelle surprise!
D'une part j'ai été rapidement prise dans l'histoire, d'autre part j'ai trouvé cette intrigue très originale. J'aurais du mal à classer ce roman: fiction? Science fiction? Thriller?

Alors ouvrez vos chakras, et laissez vous gagner par cette anomalie littéraire.
Riche en personnages, en tiroirs, en petites histoires, il y a de quoi facilement s'attacher.
Ne pensez pas au fait que c'est un Goncourt. Peu importe, qu'il ait eu un prix.

Peut-être que certains sont déçus à cause de ça. Moi sans rien attendre, j'ai été agréablement surprise. Je n'en dirai pas plus, moins on en sait, mieux c'est.
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Ce livre avait a priori tout pour plaire : un Prix Goncourt, un concept intrigant mêlant science-fiction et réflexion philosophique. Malheureusement, la lecture s'est avérée pour moi décevante à bien des égards.

D'abord, les personnages manquent cruellement de profondeur. Chacun semble être une caricature de lui-même, sans véritable évolution ou complexité. On peine à s'attacher à eux ou à se sentir concerné par leurs destins. Leur traitement superficiel les rend interchangeables et sans véritable intérêt.

Ensuite, le style d'écriture est froid et détaché. le Tellier multiplie les points de vue sans réussir à donner une voix distincte à chacun de ses personnages, ce qui rend la narration confuse et décousue. Les dialogues sonnent souvent faux et paraissent artificiels, comme s'ils étaient forcés de porter un message philosophique au détriment de la fluidité narrative.

L'intrigue, qui promettait tant avec son idée originale de duplicité des êtres, se révèle prévisible et, au final, sans véritable enjeu. Les réflexions métaphysiques et les questionnements existentiels sont survolés et traités de manière trop simpliste pour être réellement captivants. le potentiel de cette idée brillante est dilué dans des considérations pseudo-intellectuelles qui n'apportent rien de nouveau.

Le rythme du roman est également problématique : tantôt trop lent, tantôt précipité, il ne permet pas de s'immerger pleinement dans l'histoire. Les passages censés être intenses ou dramatiques tombent à plat, faute d'une montée en tension bien orchestrée.

En conclusion, "L'Anomalie" est une grande déception. Malgré ses promesses, il s'égare dans une exécution maladroite et une superficialité qui ne rendent justice ni à son concept, ni à ses lecteurs. Une étoile pour l'idée, mais une grosse déception pour tout le reste.

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La délivrance enfin! Plus de deux semaines que je me force à poursuivre cette lecture, en espérant toujours qu'à un moment je réussirai à entrer dans l'histoire et que tout aurait enfin un sens, c'est un Goncourt quand même, mais non, non, rien ne s'arrange au fil des pages. J'aurais pu abandonner, j'aurais dû, mais je l'ai fini et on ne pourrait pas me reprocher de critiquer sans avoir lu le livre.

D'abord l'histoire est très longue à s'installer. On lit un tiers du livre sans savoir où on va, des personnages caricaturaux sans aucun lien entre eux, ce n'est déjà pas passionnant. En suite quand le fil rouge est là et que j'ai cru qu'on entrait dans l'action, personnellement j'ai été noyée dans les tirades philosopho-scientifico-politico-religieuses à ne plus en finir. C'est long, poussif, prétentieux, fatiguant. Puis cette fin bâclée, mais tant mieux que ce calvaire ne dure pas plus longtemps.

Je ne comprends pas l'engouement pour ce roman, me concernant ce que je retiens c'est un ennui abyssal et la certitude de ne pas réitérer l'expérience avec cet auteur.
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J'évite normalement les livres-évènements, ou j'attends au moins que la ferveur soit retombée avant de me lancer. C'est aussi mon premier Goncourt, mais je crois lire que c'est un Goncourt plutôt atypique donc je n'en tirerai pas de conclusions. Quelques points rapidement :

- C'est bon. Ça se dévore même. C'est divisé en trois parties assez différentes pour que je ne me lasse pas, ce qui m'arrive souvent avec les romans.

- J'en avais entendu parler comme d'un roman choral oulipien. Je me souviens que l'auteur, en entrevue, expliquait que chaque personnage est écrit dans un genre littéraire différent. le tueur à gages est un thriller, l'auteur fait dans la littérature blanche plus verbeuse, etc. J'ai trouvé que c'était... Simplement faux. J'ai trouvé le style plutôt homogène, ce qui n'est pas mal, mais qui n'est pas ce qui était promis. On est à des lieues de Damasio ou de Dan Simmons, en tout cas. Si les littéraires prenait un peu plus l'imaginaire au sérieux, ils découvriraient des trucs...

- Parlant d'imaginaire, j'avais vu beaucoup de gens se plaindre que le Tellier était un énième exemple d'auteur généraliste qui s'accapare l'imaginaire sans le connaître ni le reconnaître. J'ai été surpris de voir de nombreuses références à la SF dans le roman qui vont quand même plus loin que Star Wars et compagnie.

- Une autre critique disait que les personnages étaient inégalement développés et je suis bien d'accord. D'ailleurs, (le sujet fait scandale en France pour une raison qui m'échappe), je crois que le roman aurait grandement bénéficié d'engager un ou plusieurs sensitivity readers.

- Nick Bostrom, sérieusement? le bout le plus "imaginaire" de ce livre, c'est quand l'entièreté de la communauté scientifique mondiale se met à croire que Bostrom est quelqu'un de pertinent.

- Bref, une lecture plaisante qui se lit comme un thriller américain mais avec quelques citations philosophiques de plus pour rappeler que c'est français. J'ai bien aimé!
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J'ai toujours une appréhension quand j'ouvre un roman ayant reçu le prix Goncourt car certains d'entre eux sont assez hermétiques même si d'autres sont jubilatoires (Au revoir là-haut de Pierre Lemaître en est un exemple). Ici dès le départ j'ai eu l'impression que ce livre appartiendrait à la seconde catégorie : écriture accessible, thématique populaire, personnages auxquels on s'identifie (plus ou moins !), humour (parfois jusqu'à l'ironie) et aussi réflexion profonde sur ce que nous sommes. Après une première partie qui introduit les personnages, la seconde partie m'a plus fait penser à Dr Folamour quand la troisième m'a évoqué l'excellent « Replay » de Ken Grimwood avec une dimension touchante supplémentaire. Je me suis régalée de bout en bout avec ce très bon roman
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Alors j'ai ouvert ce bouquin sans savoir à quoi m'attendre, sachant seulement qu'il avait eu le Goncourt et qu'il avait fait son petit succès (le Goncourt ça aide).
Chapitre après chapitre on découvre différents personnages et peu à peu l'intrigue s'installe, jusqu'à rendre l'attente difficile sur les derniers chapitres qui précèdent les premières révélations.
Je dois avouer que ça fonctionne. Souvent je me fais la réflexion que la science-fiction est trop souvent assez mal rédigée, qu'elle manque de style (du point de vue littéraire). Et bien ici (une anomalie ?) ce n'est pas le cas : l'écriture est juste, belle, soignée.
J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce récit, du début à la fin.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
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Mon avis est partagé quant à ce prix Goncourt 2020 ; les deux premières parties du récit tiennent effectivement le lecteur particulièrement en haleine alors même que l'énigme de "l'anomalie" n'est pas encore dévoilée. Et il faut reconnaître que celle-ci est particulièrement audacieuse et stimulante.
Néanmoins, dès lors que la confrontation des personnages intervient et que le voile se lève peu à peu sur la fameuse anomalie, la métaphysique prend le pas sur l'intrigue et l'intérêt s'estompe d'autant. J'avoue avoir hâter la fin de la lecture car les destinées des protagonistes se révèlent finalement assez décevantes et l'ouvrage perd de son intérêt, l'auteur s'échouant dans de multiples tableaux de sociologie de couples et de secrets de familles. D'ailleurs, à cet égard, il faut noter que l'un des profils les plus intéressants, le personnage de Blake, le tueur à gages, est trop vite "expédié" à mon goût et aurait mérité un meilleur traitement.
En définitive, on reste sur une impression mitigée car Hervé le Tellier semble lui-même avoir hâté la conclusion de son ouvrage tant le contraste avec l'intrigue véritablement fascinante durant les deux tiers du récit et la clôture de celle-ci est saisissant par son intensité décroissante à mesure que la troisième et dernière partie s'achève.
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Quand un roman se lit comme une série télévisé.
J'admets que c'est plus la curieuse la manière dont ce roman est arrivé en mes mains que sa renommé qui m'a poussé à lire cet auteur.
J'ai eu la grande surprenant dévorer ce roman, dans l'avidité de cerner, de comprendre jusqu'au l'auteur serait près à aller. Je n'ai pas été déçu.
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